Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

12 : Casper (3/3)

La nuit finit par tomber sur le désert. De grands brasiers avaient été allumés pour faire disparaître les corps des soldats décédés dans les ruines du village. Tous y passaient, qu'ils soient Humains ou Silridriss. La hiérarchie ne voulait pas que des zombies arpentent les lieux comme en Amérique. Les soldats trouvaient cela honteux de faire subir à leurs camarades ce genre de traitement. Mais tous savaient ce qui risquait d'arriver en cas d'oubli. Parmi les ombres projetées par le brasier, un homme se déplaçait. Il portait une tenue de combat du désert. Jaune, de la tête au pied, il portait un casque spécialement crée pour le combat dans les sables sous le bras. Afficheur sur visière, filtre à sable sur les points de respiration et même un petit climatiseur. Sur son dos, tout le matériel lié aux communications, l'armement et le nécessaire de survie : de l'eau, de la nourriture, et, comble du luxe, des lingettes nettoyantes sans eau.

L'homme interrogea deux soldats, aussi bien équipés que lui, cachés dans la pénombre d'une maison qui répondirent en désignant une direction.

Et il reprit son chemin.

Il arriva finalement à une grange en partie effondrée. Dedans, il identifia sans mal les machines de guerre qui les avait sauvés. La rouge, la blanche et une jaune étaient là. Contre un mur, une femme au casque fermé montait la garde aux cotés de deux soldats dormant profondément. Il remarqua que curieusement, elle n'était pas armée.

« - Bonsoir, dit-il en s'approchant et en tendant la main. Capitaine Baquerel, je m'occupe de Bulldog.

- Bonsoir Capitaine, désolé, mais notre supérieur dort. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? répondit la jeune femme en lui serrant la main d'une manière bien plus virile qu'un homme. Ce faisant, le soldat senti une armature sur la main. Du même genre de celles qui équipaient les blessés.

- Je passais simplement pour vous remercier d'avoir écouté votre Etna là, et de ne pas nous avoir laissé tomber.

- Je suis Etna.

- Ha ? Merci à vous alors. Et vous vous appelez comment ? Demanda le capitaine en sortant un paquet de cigarette.

- Tégos, capitaine.

- Pas courant comme nom ça... c'est de quelle origine ? » Demanda-t-il en proposant une cigarette.

La chimère prit le bâtonnet de tabac et le regarda avec beaucoup d'interrogations. Le tournant et retournant sous tout les angles. Le capitaine de Bulldog mit une cigarette à sa bouche et chercha ensuite son briquet.

« - C'est chimérique.

- Nan, sans déconner, une chimère vous a donné votre nom ? Mais qu'est-ce que j'ai fait de mon feu moi ? »

Tégos comprit immédiatement ce que cherchait le capitaine. Elle avait plus d'une fois vu l'objet capable de faire de petites flammes. Elle identifia également que plus que l'objet, c'était le petit feu qui intéressait le soldat. Elle claqua des doigts, et une petite flamme apparut au bout de son pouce. Elle le tendit au soldat.

La faible lumière révéla que sa main ne possédait pas d'armatures, c'était une protection dure posée à même la peau. Un genre de cartilage blanc sur une peau noire.

Après un court moment d'hésitation, il alluma sa cigarette à la flamme qu'elle lui tendait.

« - Oh ? Sans déconner ? » Dit-il en pensant à un tour de prestidigitation.

En voyant le soldat fumer, Tégos comprit l'utilité du présent que lui avait donné le capitaine. Elle ouvrit son casque et mit le bâton de tabac dans la bouche. En y réfléchissant un peu, Nemaya avait souvent cet objet fumant dans la bouche. Elle montra alors son visage noir, sans lèvres avec ces pièces de cartilages qui descendaient sur l'arête nasale jusqu'à la bouche. Ses iris rouges brillèrent comme des cercles de feu dans la pénombre.

Elle alluma sa cigarette tandis que le capitaine laissait tomber la sienne dans le sable. Figé par ce qu'il voyait. Lorsque la fumée atteignit ses poumons, la chimère toussa violemment avant de regarder le bâton de tabac brûlant légèrement dans nuit orangée.

« - Vous pouvez me dire quelle est l'utilité de ce truc ? C'est horrible, réussi-t-elle a articuler entre deux quintes de toux, les larmes au bord des yeux.

- Ha ouais... en fait, c'était pas un gag, dit-il en reprenant la cigarette tombée au sol.

- Hein ?

- Rien, je dois la vie à une chimère... Enfin, c'est probablement notre époque qui veut cela... Une chimère dans une armure, un lézard qui parle, un sniper sourd et invisible ainsi que des machines tunnées sur le champs de bataille... j'aurais vraiment tout vu dans ma vie... Répondit le soldat.

- Mais ça sert à quoi ?

- Hein ? La cigarette ? A rien... Enfin si, ça détends, ça fait passer le temps. Avec le temps, le plaisir de fumer vient aussi. Parfois, ça permet de rencontrer et de discuter avec des gens. Comme maintenant. Mais bon, les chimères ne fument pas... Je ne vais pas vous demander de le faire : c'est peut-être un peu dur.

- C'est ce qu'on va voir, répondit Tégos en remettant la cigarette dans la bouche.

- Par pure curiosité, comment une chimère peut-elle prendre cette apparence ? Enfin... cette forme.

- Par accident. Mais c'est un peu compliqué et je ne peux pas rentrer dans les détails. Je n'en ai pas compris le tiers moi-même.

- Capitaine, fit un soldat en s'approchant du responsable du régiment dénommé Bulldog. Je viens de recevoir des ordres du poste de commande.

- Donnez-moi ça. »

Le capitaine prit le document du soldat. Ce dernier eut un mouvement de recul face à la vision de Tégos, une cigarette entre les doigts.

« - Restez calme soldat, vous lui devez la vie.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

- ''Ça'' est une chimère. Et notre ange-gardien par la même occasion, répondit le gradé avant que Tégos ne remette le soldat à sa place. Par conséquent, je vous conseille de faire gaffe à vos paroles. Car rien ne dit qu'elle vous mettra pas dans son assiette si vous la faites chier. »

Comme pour appuyer les dires du Capitaine, la chimère fit un grand sourire, révélant ses dents triangulaires. Cela n'échappa pas au capitaine qui se contenta d'une version complice.

« - Allez vous reposer soldat, on repart demain au lever du soleil.

- Bien capitaine. »

Baquerel lut la missive tandis que le soldat pénétrait parmi les ombres du village.

« - Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher, s'excusa le gradé.

- Je me suis amusée moi aussi. Tout va bien.

- Euh, réveillez votre supérieur. J'ai des ordres pour lui aussi.

- Bien capitaine Braquerel.

- Kiajan, corrigea le combattant. Kiajan Braquerel. »

*

* *

*

Arsear descendait jusqu'à son bureau. Mais il ralentit dans les coursives de laiton en constatant que Myanate l'attendait à coté de la porte. Il la rejoignit.

« - Salutation Seigneur Arsear.

- Salutation Favorite Myanate, que faites-vous à bord de mon navire ? Nous allons vers la cachette de Sleipnir.

- Je sais. Mais elle voulait vous voir maintenant. Elle vous attend dans votre bureau.

- Qui ''elle'' ?

- Elle. » Insista Myanate avec un sourire.

Le Silridriss comprit immédiatement que l'invitée dans son bureau n'était autre que l'Impératrice. Une terreur sourde s'empara du Seigneur. Lorsque son regard croisa celui de Myanate, il comprit que ce n'était pas le bon sentiment qui prévalait actuellement. La favorite fronça les yeux en constatant la peur chez son congénère. Mais elle se calma immédiatement lorsqu'il demanda :

« - Suis-je digne ?

- Si tu ne l'avais pas été, tu aurais été conduit à elle. Pas l'inverse. Allez, entre. »

A aucun moment, le seigneur Silridriss n'aurait pu imaginer son bureau aussi transformé par la présence d'une seule personne. Pourtant, une fois la porte ouverte, cette seule existence regardant le paysage extérieur changeait l'atmosphère de la pièce. Il entra doucement, effrayé de faire du bruit dans ce lieu devenu sacré. Son invitée portait une magnifique cape rouge avec des motifs d'or. Elle se retourna et croisa son regard. C'était une magnifique jeune adulte Silridriss. Ses yeux jaunes étaient d'or, et les écailles de son visage, hésitaient entre le jaune et le vert. La Déesse-Impératrice Silridriss ne portait qu'une longue robe de tissu rouge ornée d'or et de pierre précieuses. Ses bottes de marche étaient d'un cuir brun impeccable, neuves.

Durant un cour instant, il l'admira. Avant de se rappeler que ce n'était pas là le protocole. Elle le stoppa en quelques mots :

« - Ce ne sera pas nécessaire, dit-elle doucement, cette entrevue n'est en rien officielle.

- Ô déesse. C'est un honneur de vous avoir à bord de mon navire. Déclara Arsear, en se penchant légèrement.

- C'est presque cela.

- Pardon ?

- Cessez ces simagrées voulez-vous ? Je sais pertinemment que vous ne m'attendiez pas si tôt.

- Pardonnez-moi, mais j'ai du mal à vous comprendre votre altesse.

- Vraiment ? » Demanda-t-elle en faisant glisser une main sur la couverture d'un livre posé sur le bureau.

Mais comment est-ce que... s'interrogea Arsear sidéré.

« - Voyons, je vous ai donné le pouvoir d'accrocher des gardes au plafond, vous deviez bien vous douter que je n'aurais aucun mal à ouvrir ce tiroir, non ? » Répondit-elle avec un petit sourire.

Pour le coup, le Seigneur des Terres de Kalam et de Yourris ne savait plus quoi penser. Elle l'avait mis à jour, elle le savait depuis le début.

Il se sentait totalement piégé.

« - Voyez-vous. Seigneur Arsear, je vis maintenant depuis des centaines de cycles. Lorsque l'age des conquêtes a commencé, j'ai immédiatement pris au sérieux la mise en garde de la sirène. C'est la raison pour laquelle les gouverneurs devaient me faire parvenir un rapport avant toute nouvelle invasion. Ainsi qu'une pré-étude du monde exploré. Celui des esclaves-Chimères est arrivé un peu en retard. Mais je ne m'en suis pas formalisée outre mesure. En revanche, le livre en possession de la gouverneur du monde de Koumarous a souvent été ouvert. Inquiète, j'ai envoyé Myanate pour éclaircir la situation.

Elle fit alors ce qu'il fallait : place nette.

Pourtant, elle identifia, un autre lecteur du document... »

Moi...

« ... Oui, vous. Elle avait besoin de quelqu'un pour gérer la situation tandis qu'elle me faisait son rapport. Elle fit le choix de vous laisser en vie pour voir jusqu'où vous iriez. Elle n'a pas été déçue. Vous faisiez tout pour passer outre ce qui était écrit. Créant ainsi les plus puissantes machines de guerre de notre histoire. »

L'Impératrice savourait ce moment, elle avait plongé le Seigneur en pleine détresse : elle savait tout ce qui s'était passé depuis le début.

« - Savez-vous ce qui m'a le plus surprise ?

- Non, répondit Arsear, prononçant là ces premières paroles.

- Vous avez tout de suite supposé un marqueur sur le livre que vous aviez volé. Bien sûr, vous ignoriez qu'une fois parfaitement recopié. La copie était elle aussi marquée. Cependant, après avoir détruit l'original, et tué le scribe, vous l'avez lu, et chose très surprenante, vous avez gardé le silence. Normalement, toute personne censée, en ne lisant que le titre, aurait accusé la gouverneur d'hérésie. Mais vous ne l'avez pas fait... Vous n'en avez parlé à personne. Dites-moi donc pourquoi.

- Accuser la gouverneur, cela aurait été admettre publiquement détenir le document. J'étais Capitan à l'époque, ma voix n'aurait eu aucune portée face à elle. De plus, je voulais comprendre ce qui se passait pour agir au mieux et mettre à jour sa conspiration. » Répondit Arsear.

Rig-rid... Elle ne sait pas...

« - Myanate a raison. Vous êtes remarquablement intelligent. C'est rare aujourd'hui. Je vais vous apprendre quelque chose. Le premier cercle que je représente, le second, qui contient les favoris, et le troisième regroupant les gouverneurs et le seigneurs, sont tous au courant de ce document... »

Arsear n'en croyait pas ses oreilles, tout les organes principaux de la société Silridriss étaient au courant de la portée du livre interdit. Mais l'impératrice continua : « ...et tous ont comprit les fondements même de notre civilisation. Ils ont juré de les défendre, quoi qu'il arrive. La stabilité de notre société n'a de raison que si ces fondements restent cachés aux yeux de la population. Le comprenez-vous ?

- Oui. Ô Impératrice.

- Puis-je compter sur votre concours ?

- Bien sûr. Mais les démons d'Alikaross ne seront pas faciles à vaincre.

- Hum... Cherchez tout les moyens de pressions sur eux, puis, amenez-les-moi. Comme pour Shykosh, je m'en chargerais personnellement.

- Ils ne sont que deux pour le moment.

- Alors attendez de les avoir tous identifiés, puis amenez-les moi. »

*

* *

*

La porte de la chambre de Manuel s'ouvrit doucement. La lumière ne tarda pas à éclairer le capharnaüm qu'était la pièce. Le professeur Ferreira, entra suivi de Belamour.

« - C'est la chambre de Manuel. Désolé pour le bazar, mais il était toujours en train de bricoler. Je n'ai rien d'autre à proposer pour le moment : les gars de Higas ont mis sans dessus-dessous la chambre de Mylène. Ils ont détruit le matelas à coup de couteau et je n'ai pas eu le temps d'aller en chercher un autre.

- Ça devrait être bon pour ce soir. Est-ce que je peux compter sur toi pour récupérer quelques-unes de mes affaires à la base ?

- Je vais voir ce que je peux faire. Mais je ne promets rien.

- Ton fils vivait vraiment ici ?

- Oui, si tu veux te plaindre, c'est à lui qu'il faudra t'adresser.

- Pour le moment, je vais surtout aller me coucher. La journée a été longue.

- Je ne vais pas t'embêter plus longtemps alors. Rappelle-toi seulement que je te dépanne temporairement. Ne t'installe pas ici.

- Bien sûr. Tu as déjà une femme, je ne vais pas m'imposer. »

Le professeur Ferreira sortit de la pièce en refermant la porte tandis que la scientifique lui souriait. Laissée seule, la femme arpenta la pièce, observant chaque objet, chaque matériel, même les meubles y passèrent. Un morceau du mur en béton avait été rebouché avec du plâtre.

Un essai raté probablement...

Ça et là, les pièces d'AMC recouvraient cette chambre un peu particulière.

Un passionné d'armures... José m'avait caché ça. Ce n'était même pas dans son dossier...

La fatigue rattrapa la jeune femme dans ses inspections du matériel mécanique. Après avoir baillé, elle se déshabilla, éteignit la lumière avant de se glisser entre les draps du lit. Pourtant, son dernier mouvement emmena sa main dans l'interstice entre le matelas et le lit. Quelque chose se trouvait là, une boite.

Après quelques tâtonnement dans le noir, et de nombreuses interrogations, elle fini par allumer la lampe de chevet. Et sorti de sa cachette la boite recouverte de feutre gris clair, sans aucun ornement.

Qu'est-ce que c'est que ça ? S'interrogea la scientifique après avoir ouvert.

Sous ses yeux, brillait une médaille. Un bouclier doré, une épée et un ruban vert sur lequel trônait un dragon d'or.

Une médaille ? Une médaille de quoi ? Il n'y a aucune trace de médaille dans son dossier... Je ne sais pas ce à quoi elle correspond, mais j'ai bien envie de savoir.

Le professeur Belamour descendit du lit et prit la seule chose qu'elle avait encore sur elle lors de son expulsion : son datapad. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle identifia la médaille comme étant celle du courage.

Comment ce gosse s'est retrouvé avec ça ? Se demanda-t-elle, la médaille dans une main, le datapad dans l'autre. J'ai l'impression que l'on m'a caché pas mal de choses...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro