XX - jeu d'amour
— Point de vue Neil —
En ouvrant lentement les yeux, je me rends compte qu'elle doit être déjà levée puisque les rideaux de la chambre sont ouverts. Je souris rien qu'à l'idée que cette femme que j'aime tant à préférer me laisser me réveiller avec les doux rayons du soleil du printemps qui est enfin arrivé.
Tout n'a jamais été tout rose dans notre relation, mais on le sait depuis le début, notre couple ne pourra jamais être comme tous les autres, mais rien que le fait d'être amoureux d'une femme qui m'aime me rends heureux. Après toutes les épreuves que j'ai traversé et qu'elle a traversé également, nous voilà enfin heureux tous les deux sans aucun soucis à l'horizon.
J'ai tout ce qu'il me fallait, ma famille, ma bande d'amis toujours aussi joyeuse et surtout une femme avec qui je n'aspire plus qu'à construire ma vie à ses côtés. J'en suis persuadé, c'est elle la bonne, ça ne peut être qu'elle pour toujours.
Tout en m'étirant, je la vois arriver avec un plateau dans les mains, quand je vous dis qu'elle est parfaite, elle m'apporte même le petit-déjeuner au lit, que voulez-vous de plus ? Je l'accueille avec un grand sourire aux lèvres tout en me levant pour venir embrasser ses lèvres si douces.
« Bonjour mon amour. Tu es toujours aussi magnifique même le matin. »
Je sais que beaucoup ne sont pas de mon avis, qu'elle n'est pas aussi magnifique et spéciale que je le pense, mais la vérité c'est que je me fiche bien des gens qui ne sont pas pour notre couple. En fait la plupart du temps c'est toujours elle qui est critiquée et pas moi et je ne comprends vraiment pas pourquoi, un couple c'est deux personnes consentantes, alors si elle est coupable de quelque chose je le suis tout autant.
« Oh toi tu penses encore à de mauvaises choses, tu fronces les sourcils. Neil arrête de penser à tout ça, c'est bien toi qui m'a dit il y a quelque mois qu'on se fichait de tout ça ? »
Oui c'est moi qui lui ai dit ça à l'hiver dernier, elle avait besoin d'entendre ses paroles pour prendre sa décision, prendre la décision de laisser le monde voir notre couple, on a décidé ensemble de ne plus se cacher, pare que bordel à la fin nous avons le droit de nous aimer.
C'est quand même fou à qu'elle point en si peu de temps, elle a su me connaître par cœur. À présent, elle sait tout de ma vie comme je sais tout de la sienne, nous n'avons plus aucun secret l'un pour l'autre. S'en est même rendu au point où elle comprend le moindre de mes gestes, d'autres pourraient penser qu'elle est complètement folle et que je devrais avoir peur qu'elle me connaisse aussi bien, mais moi au contraire je trouve ça fascinant, parce que je sais que ce n'est ni plus ni moins qu'une autre de ses preuves d'amour.
Si au contraire, au début de notre relation elle n'était absolument pas démonstrative sans être timide pour autant, parce que dieu sait à qu'elle point elle est sûre de ce qu'elle veut, les nombreuses fois où elle me supplie presque de l'embrasser en sont la preuve. Alors que maintenant, elle n'a plus aucune gêne, elle ne s'empêche pas non plus de me dire ce dont elle a envie et je m'efforce de la rendre heureuse au maximum.
Détails que je viens seulement de constater, la femme de ma vie porte un gros peignoir blanc douillet, je ne vais pas vous faire de dessin, je suis un garçon vous pourrez facilement savoir à quoi je pense à cet instant même.
Sans plus attendre je l'attire rapidement vers moi, le goût de ses lèvres et la douceur de sa peau si blanche me manquant horriblement même si nous avions passé la nuit à dormir serrés l'un contre l'autre. Sans aucune surprise et à mon plus grand plaisir elle ne rechigne pas, elle m'aide même en inversant nos places pour être en dessous de moi.
À la lueur de ses yeux je sais parfaitement ce qu'elle a en tête, cela tombe bien je pensais par un total hasard à la même chose qu'elle. Je pose alors, dans un premier temps, délicatement mes lèvres sur les siennes pour qu'elles se mouvent ensemble. Nous commençons au fur et à mesure à nous échanger des baisers de plus en plus ardents tout en se câlinant.
Une heure plus tard environ, alors que nos deux corps bouillant sont jusque là toujours collé l'un à l'autre, elle se relève vivement et l'expression qui prend place sur son visage m'inquiète. Elle n'affiche en aucun cas une mine de bonheur ou autre, je sais également que cela ne peut pas être du regret, cela fait bien longtemps que cela est terminé. Serait ce alors de la colère, mais pourquoi ? Elle ne m'a pourtant pas signifié que je lui avais fait mal alors pourquoi agit-elle ainsi ?
« Ferme les yeux et ne bouge surtout pas jusqu'à ce que je te dise de le faire. Je suuis très sérieuse, fait ce que je te dis. Je t'en prie laisse-moi faire Neil, on va juste s'amuser. »
Je suis vraiment septique, elle avait l'air tellement énervée il y a deux minutes, sans que j'en sache la raison et maintenant elle veut que l'on s'amuse en sachant que ne n'ai ni le droit d'ouvrir les yeux ni de bouger ? Je n'ai jamais fait ça de ma vie et sans mentir cela m'effraye un peu, mais j'ai peur qu'elle s'énerve à nouveau si je lui dis non alors j'accepte. Je la laisse donc gagner, je ne suis pas serein face à ce qui va suivre, surtout que je ne vais rien voir ce qui ne fait qu'augmenter ma peur.
« Sois patient mon chéri, je reviens bientôt pour m'amuser avec toi. »
Je ne peux pas m'empêcher de frémir à ses paroles, j'ai de plus en plus peur de ce qu'elle entend par s'amuser, surtout que je ne vois absolument plus rien. Je l'entends seulement fermer la porte de la chambre et puis plus rien, plus aucun bruit de sa part.
J'attends ce qui me paraît être des heures, mais qui ne doit être que des minutes, plus le temps passe plus je commence à penser qu'elle est simplement partie en me laissant là dans ce lit, nu comme un ver et un drap qui ne me cache absolument pas.
Soudain, j'entends la porte de la chambre qui s'ouvre à nouveau ce qui me fait sursauter, je ne peux même pas être sûre que c'est bien elle qui est là et pas je ne sais qui.
« N'ai pas peur Neil je suis là, on va pouvoir commencer. »
Je soupire de soulagement, c'est bien elle, c'est bien la femme que j'aime qui est là, j'entends ses pas se rapprocher du lit, elle doit être encore pieds nu puisque le parquet grince. Puis soudain je sens mon bassin et ce qui se trouve en dessous me brûler vivement, m'arrachant un hurlement de douleur. Ma respiration s'accélère dut au fait que je ne vois strictement rien que je ne dois me fier qu'à mon odorat et à ce que j'entends, je la supplie de faire quelque chose, mais la vérité est là, elle vient de me renverser une putain de bouilloire dessus.
« Neil ! Neil réveille toi ! »
La voix d'Athéna me réveille en sursaut, complètement paniqué je regarde tout autour de moi pour analyser la situation. Un cauchemar encore. Katherine pour toujours.
Elodie.
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