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C'est injuste ! Pourquoi lui il pourrait dormir, et pas moi ? Depuis plus d'une heure maintenant il dort en émettant des ronflements tellement fort que j'ai peur qu'un monstre apparaisse devant moi.
De plus, personne ne va le réveiller... Et ce n'est pas faute d'avoir essayer !
Avec Alex, ont a d'abord vérifier que personne ne pouvait nous voire, puis on est aller sur le siège à coter du Monsieur. On a d'abord essayer de le réveiller avec un petit coup d'épaule, mais ça n'a rien donné mis à part quelque ronflement de plus. Le gars était bien habillé, costard et tout. À mon avis il avait une réunion importante dans le coin, sauf que, comme il vient de très loin, il est hyper fatigué... ? Ça tient la route.
Voyant que ça ne lui faisait rien, on à alors commencé par lui tirer les poiles du nez qui dépassaient. Ce n'était même pas mon idée. Et devinez quoi ? Ça ne l'a même pas un peu réveillé...
Ensuite ça à été les chatouilles. Je penses que s'il s'était réveillé nous en aurions pris plein dans la face. Il gigotait comme un bébé dans son sommeille. Après les chatouilles, ça à été quelque chose d'un peu moins subtile : on à prit un crayons noir qui trainait dans mon sac -ça aurait été mieux du marquer...- et on à écrit en gros « DANGÉ : JE RONFLE » sur son front. Après ça nous sommes retourné à nos place. Bon j'ai quand même pus trouver le sommeille... Pas plus d'une heure. Par chance, j'ai trouvé un ami qui est assez intelligent. Alex et moi avons carrément changé de wagon. Celui-ci était beaucoup moins remplis, deux mamies tout au plus devaient se trouver là.
- Tu descends où ? Je ne peux m'empêcher de lui demander dans qu'elle ville est son arrêt.
- Je m'arrête à RichTelt.
Je fronce les sourcils, je n'ai jamais entendue parlé de cette ville.
- C'est en campagne ?
- Non ! Pas du tout, tu ne connais pas ?
- Non, j'en ai jamais entendue parler. Ce train s'arrête que dans des grandes villes en fait ?
Il hausse les épaules.
- Pas que, si tu réfléchis bien, il transporte beaucoup de marchandises.
- Ah oui, c'est vrais.
Je ris nerveusement avant de m'adosser au siège.
- Et toi ? Me demande-t-il pour combler le silence.
Je le regarde d'un œil puis réfléchi. C'est vrais que je n'y avait pas trop pensé.
- J'en sais rien, il y a quoi d'autre comme arrêt ?
Il regarde le plafond.
- Il y a mon arrêt à 8h30, et juste avant il y en a un autre à 7h25. Dans une aussi grande ville que RichTelt. Sinon je n'en sais rien.
- Très bien...
je fis mine de réfléchir alors qu'en fait, pas du tout, je voudrais juste un bon café et un nouveau téléphone.
- Hum... Si tu veux, tu peux te joindre à nous ?
Un silence s'immisce entre nous. C'est vrai que ça aurait été une solution, et pas des plus déplaisante. Mais je serais bien tentée de dire non. Pour la simple et bonne raison que je veux avant tout voyager, découvrir le monde et de nouveaux endroits. Ne pas recommencer à toujours voir le même coin de rue, là même boulangerie, ou même la route à quelques mètres de chez toi et les mêmes voitures qui te réveille tant. La routine ? Je dis Next ! Je devrais vendre cette phrase publicitaire à une grosse boîte tiens...
- Je... Comment dire, je ne pense pas que ce soit la bonne solution pour le moment. Je veux découvrir le monde, avoir des étoiles dans les yeux et la bouche entre ouverte d'émerveillement en traversant de magnifiques nouveaux paysages et goûter à l'exploration, la mienne.
- C'est toi qui vois. Il me répond directement, comme si ma réponse ne le surprenait pas.
J'avoue avoir pleins de rêves et d'idées en tête sur le moment, mais qui sait ce que la vie nous réserve ?
- C'est quoi ton numéro ? Je demande ensuite, pour que l'on garde contacte, au cas où. Mes idées redeviennent claires et mes petites folies d'exploration s'atténuent doucement . Je sais pertinemment que je ne ferais pas le tour du monde, je n'ai que dix-sept ans et clairement pas les moyens de faire réellement tout ce que je voudrais réaliser.
- Ouais attend je te donne ça.
Il fouille dans ses poches et y sort un vieux portable. Ce qui me fait d'ailleurs repenser que je n'en ai plus. Bon et bien on va faire avec ce qu'on à. Je ressort le feutre noir de tout à l'heure, l'ouvre et le met en position d'écriture sur la paume de ma main droite.
Il me regarde d'un air « Sérieux ? »
J'hoche la tête pour confirmer ses doutes à propos de mon téléphone de dernière technologie inexistant nouvellement sorti.
- Alors..., il m'énumère son numéro deux fois puis relève la tête, C'est bon ?
- Yep !
Sur cette réponse toute enjouée, mon ventre s'y met aussi et décide de rejoindre notre discussion en gargouillant comme douze. Il est vrai que j'ai dû rater deux repas au minimum...
- Ça va aller ou...? Il commence à ce moquer de moi gentillement.
- Oui ça va, t'inquiète pas je pourrais encore tenir quatre heures !
FAUX ! J'en tiendrai à peine 1.
- C'est ça, c'est ça.... il me regarde avec un air méfiant et tourne sa tête lentement tout en gardant son œil sur moi.
Je lui tire une grimace avant de me lever et d'aller sur les doubles sièges à droite des nôtres. Je m'affale dessus et décide de me reposer un peu, comme ça je ferait d'une pierre deux coups. Le sommeil m'empêchera de ressentir la faim, et en même temps, il me redonnera de l'énergie, parce que là on pourrait clairement me comparer à une vieille serviette de table toute salle qu'on mettrait directement aux ordures. Pas jolie jolie.
- Réveille moi à l'arrêt avant le tient, s'teuplait.. Me I sleep.
Il me répond un truc du genre « pas de problème, bonne nuit » parce que je ne l'entend presque pas, le sommeil si attendue et affectueusement respecté arrive et m'emporte au gré des légères secousses du chemin de fer.
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