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- Vous êtes sûr que ce n'est pas risqué ? Demande Sophia, inquiète.
Alex tourne la tête vers elle en essayant de lui sourire malgré la situation.
- On à pas le choix. C'est la meilleure solution.
Je suis du même avis qu'Alex.
- Allez-y montez.
Thomas monte en premier dans le wagon clandestin puis me tend sa main pour me permettre de monter. C'est une folie. Je suis officiellement une criminelle. Suite à ce qui s'est passé, nous avons décidé de ne pas prendre un simple train de voyage, mais de monter dans un vieux train à cargaison, il y a quelques wagons de libres alors nous en avons profité pour loger dans l'un d'eux jusqu'à aller aussi loin que possible de cette ville. Même si nous ne savons pas exactement pourquoi. Nous avons seulement échangé quelques mots sur ce que nous allions faire, nous ne sommes pas repasser par chez nous, par peur. Puis nous avons marché en silence en craignant la moindre personne qui tournait à un croisement de rue pour marcher sur le même trottoir que nous. La tension est resté palpable. Aucun mot ne s'est échangé jusque là. Nous ignorons exactement pourquoi nous fuyons, mais les garçons on estimée que pour notre sécurité, on devait écouté Mael. Thomas a commencer à lui poser des questions, d'où il venait, comment il m'avait connu. Mael leur a mentit. Il leur a dit que nous étions amis depuis l'enfance, que l'on s'était perdu de vue et que nous venions de nous retrouver, dans le plus grand des bonheurs, jusqu'à ce que nous nous faisions poursuivre dans ce festival. Tout le monde l'a cru sur parole et je n'ai pas osé le contredire, ça nous aurait mené nulle part.
J'espère cependant qu'il a raison, que s'en aller un moment est la solution. Mais je me demande ce que Mael a voulu dire pour mon anniversaire, il a dit beaucoup de choses sans les finir et ça me laisse une nouvelle fois sur ma faim. Il ne me reste que quelques jours à vivre, comment ça ? Ça me fait peur, mais j'essaye de ne pas trop le montrer. Nous avons tous peur, je pense.
Nous sommes tous assis dans ce wagon de campagne.
- Il part quand ? Demande doucement Sophia.
- Dans 10 minutes, je pense. Lui répond Alex.
- Vous savez où il va au moins ? Je regarde à tour de rôle Thomas et Alex.
- Il ne va pas en ville, c'est ce que je sais. Jusqu'où il va ? Sûrement très loin.
J'hoche la tête suite à la réponse de Thomas.
Nous sommes plongé dans l'inconnu en plus d'être des criminels à présent. Je pose ma tête sur l'épaule de Sophia, mes pensées vont et viennent avec tant de questions sans réponses. Je regarde le vide. Je suis fatiguée, le souvenir de ma rencontre avec Alex dans un train me revint en mémoire. Je sourit faiblement à cette pensée, c'était un drôle de moment, on s'était bien amusé a essayé d'empêcher les ronflements de l'homme en costard.
Un bruit vint brusquement me sortir de ma rêverie et de ce silence que nous avons tous pris. La vielle locomotive à vapeur se met en marche, il commence à rouler doucement, puis prend de plus en plus de vitesse jusqu'à en garder une constante. La nuit commence à tomber, après une trentaine de minutes, les garçons décident de fermer les portes du wagon clandestin dans lequel nous sommes. Le coulissement fait un peu de bruit, mais ne surpasse pas celui que fais le train sur les railles. Il fait maintenant sombre dans le wagon, même s'il y a des petits creux de lumières qui arrivent à trouver un chemin jusqu'à nous, la nuit tombe.
Nous n'échangeons pas une seule parole, je fini par m'endormir au grès des mouvements du wagon. Le sol n'est pas très confortable et le froid me gagne. La fatigue étant plus forte, je réussi à tomber dans les bras de Morphée rapidement.
***
Je regarde paisiblement Elizabeth, elle est très belle, je l'aime beaucoup. Je ne sais pas comment les filles ont fait pour s'endormir dans pareille situation. Je pense me reposer après, si j'y arrive. Je regarde les autres, ils ont l'air si fatigué. Sébastien et Adrien ne vont surement pas tarder à s'endormir. Ils en ont fort besoin, moi aussi.
- Regarde dans quoi nous sommes embarqué.
Je regarde mon meilleur ami, je prend une grande respiration.
- On avait pas le choix.
Malgré la pénombre, mes yeux s'y habitue et je peux voir le regard Thomas me soutenir.
- Tu penses que ce que nous à dit Mael était vrai ?
- On en à eu la preuve avec ces trois gars, il nous disait la vérité. Il faut avant tout nous protéger.
- Surtout Elizabeth, je ne crois pas qu'elle se soit rendue compte qu'elle à bien failli se faire kidnapper.
je regarde devant moi, il commence à se faire frais. Le principal est que nous sommes là, tous ensemble, et que nous allons bien.
- T'en fais pas, personne ne pourra nous retrouver.
Thomas continue de me fixer dans la pénombre, comme s'il était doté d'yeux de chats.
- Tu penses qu'on devrait leur dire qu'on connaissait Mael, avant ?
Je baisse la tête.
- Non, pas maintenant.
- Ça m'a surpris qu'il connaissait Elizabeth, pas toi ?
- C'est un homme de parole, je lui fais confiance Thomas.
Ce dernier hoche lentement la tête, se lève, et va près d'Elizabeth.
- On devrait dormir nous aussi. Dit-il simplement avant de détourner le regard.
Il à raison, nous devrions nous reposer, qui sait ce qui se passera demain ?
***
Mes yeux s'ouvrent lentement, il fait à présent bien plus claire qu'hier soir. Je me demande l'heure qu'il est. Je me redresse avec difficulté, les membres encore engourdis. J'avais la tête posée sur les cuisses de Thomas, il a du venir pendant que je dormais, un vrai gentleman !
Le train ne bouge plus, il doit être arrêté. Je regarde tout autour de moi, je suis la seule réveillée. J'étire tous mes muscles puis me dirige vers la grosse porte coulissante de droite. J'essaye de la pousser, j'y arrive avec difficulté, lentement mais sûrement.
Le ciel est bleu et le soleil rayonne, la chaleur naturelle vient m'envelopper dans un petit cocon, agréable et paisible. Il n'y a aucun bruit, le silence est roi. Face à moi se dresse une belle pleine bien verte entourée d'une dense forêt. Je ne sais pas ou non sommes, mais ce paysage est magnifique, il serait digne d'un tableau. Je ne pensais pas qu'il y avait de si beaux paysages restés à l'état presque sauvage en Amérique. Ça me réchauffe le cœur. Je m'assois au bord du wagon, laissant mes chaussures effleurer l'herbe verte et mes yeux parcourir cette vue. Mais qu'est ce qu'on fait là ? Tout ça me parait maintenant irréel.
- Coucou.
Je tourne la tête vers Thomas, il a la voix grave et railleuse du matin, accompagné de petits yeux.
- Tu as bien dormi ?
Il vient s'assoir à mes côtés et regarde pendant quelques secondes ce magnifique paysage avant de me répondre.
- J'ai connu pire. Ça va.
Je lui prend la main tout en regardant l'horizon.
- C'est magnifique non ?
- C'est très beau oui.
- J'ai envie d'aller voir.
- Il y a une cabane là bas.
Je plisse les yeux et regarde la plaine, je ne la vois pas. Je regarde Thomas en fronçant un peu les sourcils.
- Où ça ?
Il lève le bras droit et pointe du doigt au loin. Je suis le mouvement de son bras et regarde dans la direction qu'il me montre.
- Près de l'arbre là bas.
Je cherche un arbre.
- Oh ! Oui je la vois.
La petite cabane à l'air vraiment minuscule vue d'ici, elle se situe près d'un arbre sur la plaine, à quelques pas d'elle se trouve la lisière de la forêt.
- Si le train n'est pas repartit jusqu'à ce que les autres se réveillent j'aimerais aller voir, marcher un peu pour me dégourdir les jambes.
Thomas hoche doucement la tête.
- Moi aussi, c'est vraiment magnifique.
Je souris un peu. Il n'y a aucun bruit mis à part l'imperceptible chant des oiseaux qui volent au dessus de nos tête. Je pose ma tête sur son épaule et ferme un instant les yeux. Je laisse l'agréable et douce chaleur d'été effleurer ma peau et mon visage. C'est agréable.
*
- Bon on fait quoi ? On va voir ?
Tous nos yeux se tournent vers Adrien, laissant la question en suspend quelques secondes. Je me lance la première.
- En tout cas, moi j'y vais !
Je lève mes fesses froide dû au sol du wagon et saute en dehors de celui-ci. Je me retourne vers tout le monde, à présent bien réveillé.
- Qui m'aime me suis !
Ni une ni deux, tout le monde se précipite en dehors du wagon, Sébastien le premier. Il prend une grande respiration puis tourne sur lui même en ouvrant les bras :
- Ah la liberté !
- On devrait se dépêcher quand même.
- Arrête de plomber l'ambiance.
Je regarde Alex, qui lui a plus l'air de se soucier de quelque chose d'autre que ce moment présent.
On se met à marcher tranquillement sur l'herbe verte de la plaine jusqu'à la petite cabane.
- Si jamais le conducteur nous voit, on fait comment ? Demande Sophia en pensant cela à notre place.
Adrien tourne la tête vers l'avant de la locomotive. Nous sommes déjà à mis chemin de la cabane.
- C'est vrai que c'est fort possible, on ira le saluer, de toute façon il n'a maintenant plus d'autre choix que de nous embarquer.
- Oui et arrivé à la prochaine ville de campagne on va devoir le laisser en plan avant qu'il n'appelle les autorités. Brillante idée.
- Pourquoi pas ? Rit Adrien, je le regarde en haussant un sourcils.
- N'importe quoi. Mais tu as raison de toute façon c'est trop tard, sauf s'il dort.
Il hausse les épaules, nous voilà arrivé face à la cabane. J'espère que personne ne loge dedans.
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