#18
Les deux garçons continuèrent à se regarder. Un, dont les yeux transmettaient de l'incompréhension et de l'inquiétude. L'autre, dont les yeux ne montraient rien, si ce n'est un épuisement total.
Effectivement, le cendré était à bout. Il n'en pouvait plus, il aurait tellement aimé que son bourreau lui retire la vie, car après tout il avait le contrôle total sur son existence. Mais pour son plus grand désespoir, il le laissa en vie. Lui laissant ces images horribles qui allaient le hanter pour toujours, sans jamais pouvoir se plaindre.
Il voulait mourir, mais n'en avait pas le droit. Il ne lui autorisait pas et même s'il le désobéirait. Il avait menacer de rendre la vie de ses quelques proches plus horrible et pénible que la sienne. Alors il ne fit rien et obéit.
Reste en vie, c'est un ordre!
Baekhyun stoppa le jet d'eau et pris sa serviette pour l'entourer autour de sa taille. Il marcha doucement en boitant légèrement. Il passa à côté de Jungkook sans lui adresser un regard. Il devait partir d'ici le plus vite possible, il devait s'éloigner du brun avant qu'il ne craque.
Jungkook, lui, resta un instant immobile, puis ayant enfin réalisé que le cendré venait de sortir des douches, il bougea, pivotant à sa gauche pour se retourner. Il suivit les deux garçons jusqu'aux casiers du vestiaire.
La pièce était plongé dans le silence. Aucun ne parlaient.
Chanyeol posa la trousse de secours sur le banc -en face des casiers-. Baekhyun se sécha et enfila un caleçon. Jungkook ne pu une nouvelle fois détacher ses orbes des blessures du cendré.
Ses mollets et ses jambes étaient recouverts de griffures, mais rien de très profond. Ses bras en furent tout autant. Ses poignets étaient rouges, comme s'il avait été attaché. Mais son dos, lui n'avait pas échappé à la haine de son bourreau. Des entailles beaucoup plus profondes y résidaient. Une long blessure horizontale passait sur le creux de ses reins. Alors que beaucoup d'autres lui ouvraient la peau à la verticale. Et son corps était aussi parsemé d'hématomes.
En longeant son dos, le brun remarqua que sa colonne vertébrale ressortait plus que d'habitude, et maintenant qu'il se le disait, il réalisa que le cendré avait maigri. Ses vertèbres étaient légèrement rouges. Puis en montant encore il plissa les yeux en voyant quelque chose d'anormal sur son omoplate gauche.
Une marque, rougeâtre, voir presque brune.
Ses paupières s'agrandirent en comprenant que c'était une brûlure. Mais c'est comme si elle représentait quelque chose.
Il sentit une boule se former dans sa gorge, alors qu'il déglutit avec peine quand il assimila la vérité.
Le cendré s'était fait marquer au fer rouge.
Cette brûlure qui restera désormais à vie sur son corps, n'était pas qu'une simple tache, non, elle représentait un symbole, un emblème.
Un cercle entouré avec une petite rose au-dessus et dont la tige faisait le tour de la forme géométrique. A son intérieur, un K y régnait.
Cette boule dans sa gorge ne voulait pas partir, pourquoi, parce qu'il connaissait ce symbole.
Oui, il l'avait déjà vu, il le connait, mais n'arrivait pas à mettre la main dessus et ça le frustrait.
Alors que Baekhyun tint fermement les compresses sur son dos, Chanyeol s'occupa de passer le bandage, faisant à plusieurs reprise des tours autour de sa taille.
Et ce fut à ce moment là que Jungkook interrompit ce silence devenant oppressant.
«Qu'est-ce qu'il t'es arrivé... » sa voix était presque un souffle, mais fut assez haute pour que les deux garçons l'entendent.
Le bruneau s'était arrêté un cours instant, il se mordit la lèvre et continua son bandage. Tandis que le cendré soupira d'épuisement. Mais réussit tout de même à répondre au plus jeune.
« Ça ne te regarde en aucun cas. » sa voix était faible et la boule dans la gorge de Jungkook lui démangeait.
« Dis-le moi. » Il ne pouvait pas repartir comme ça, pas après avoir vu l'état de Baekhyun.
« Tu as entendu la discussion dans la ruelle non ? » le cendré tourna la tête en haussant un sourcils, ses yeux jonglèrent dans ceux du brun. « Je suis un comédien qui joue avec les gens pour ces propres intérêts alors tu devrais m'éviter et non m'observer comme un malade toute la sainte journée.» Jungkook compris qu'il faisait référence à aujourd'hui, il ne l'avait pas quitté des yeux.
« Pour tes propres intérêts... » sa voix était faible. Il baissa la tête.
Baekhyun mit son pantalon et s'essaya sur le banc pour facilité le travail de Chanyeol qui désinfectait ses diverses blessures.
Mais les deux garçons tournèrent simultanément la tête quand ils entendirent le ricanement du plus jeune.
« Pour tes propres intérêts, hein ? » Il répéta plus fort et releva la tête, les sourcils froncés.« Et tu vas me faire croire que c'est tes propres intérêts qui t'ont réduit ainsi ?»
«La ferme Jeon. Tu ne sais rien ! » Le bruneau s'emporta et fit une fois de plus geler le sang de Jungkook. Mais il ne le montra pas.
Le faite de se faire appeler par son nom de famille et en plus de ce ton de voix, lui faisait sentir un sentiment de...de culpabilité. Alors voilà le véritable Chanyeol ? Il instaurait vraiment une aura de supériorité.
Jungkook finit par se demander qui était réellement soit même dans cette ville. Pour l'instant, toutes les personnes qui l'entouraient, étaient pourvues d'un masque. Ils avaient finit par devenir de véritable comédien. Comme quoi, l'évolution n'apporte pas toujours de bien.
Le plus jeune devait se reprendre. Depuis quand était-il devenu si docile. Lui qui avant n'avait pas peur d'affronter les alpha. Il n'avait pas peur de répondre et de dire ce qu'il ressentait. Alors ce n'était certainement pas face à un bêta et un oméga qu'il allait obéir comme un bon toutou.
Non, il devait se reprendre.
Il devait leur montrer qui était le véritable Jeon Jungkook.
Cette tête de mule et ce rebelle. Cet Oméga qui n'avait pas peur de tenir tête aux alpha.
Le brun ricana légèrement une fois de plus et ferma les yeux. Il devait ce concentrer. Il devait se débarrasser de cette culpabilité qui n'avait rien à faire là. Et une fois ses paupière ouvertes, ses orbes se voilèrent, transmettant de la détermination. Ses sourcils étaient baissées et sa mâchoire serrée. Il croisa les bras devant son torse.
Son regard était noir et surpris grandement les deux autres.
«Tu as raison, je ne sais rien. Absolument rien. Alors maintenant tu vas m'expliquer cette histoire. » Sa voix était basse, mais autoritaire.
C'était une partie de Jungkook qu'ils ne connaissaient pas.
Baekhyun n'aimait pas ce regard. Il ne l'aimait pas du tout. C'était le même que Chanyeol lui avait lancé il y a de ça quelques années. Cette fois-là, il était aussi au bout. Il avait du quitter son amant, il avait du le trahir et il avait finit par craquer devant le bruneau.
Le cendré n'avait pu se contenir, il n'arrivait plus à porter ce secret et il dévoila toute la vérité. La seconde d'après il s'en était mordu les doigts. Chanyeol était en danger.
Il devait se retenir cette fois, il le devait. Pourtant il était à bout. Ces trois jours étaient une torture physique, mais aussi mentale. Il sentait qu'il risquait de tout révéler une fois de plus et ça, ça ne devait pas advenir.
« Savoir la vérité ne t'apportera rien. Crois-moi vaux mieux rester dans l'inconnu.» Chanyeol lui passa son t-shirt. Lui faisant comprendre qu'il avait finit. Baekhyun n'attendit plus et enfila le tissus, cachant son corps devenu souillé.
Jungkook perdait patiente, après plus de cinq mois, il n'en pouvait plus de ne rien savoir. Et il se dirigea d'un pas lourd, mais rapide vers le cendré. Brusquement, il lui agrippa le colle et le tira vers lui. Leur visages séparés par quelques centimètres.
« Lâch- » Chanyeol voulu intervenir, mais le cendré leva la main pour l'arrêter. Et il recula, observant les deux oméga, la mâchoire serrée ainsi que ses poings.
Après quelques secondes de silence et étant sûr d'avoir toute l'attention de Baekhyun, Jungkook parla, articulant chaque mots pour être sûr qu'ils soient bien entrés dans la tête du cendré.
« Alors je prendrais le risque.» ses prunelles jonglèrent entre celles de son vis-à-vis.
Si ça s'éternisait, Baekhyun s'avait qu'il allait lâcher. Il devait le faire partir maintenant. Mais au vus des circonstances, il était impossible rivaliser avec le brun. Il ne restait plus qu'un solution.
Il s'était pourtant juré de ne plus l'utiliser.
Mais il n'y avait pas d'autre choix.
On l'avait obligé à agir ainsi.
Et il détestait encore plus qu'est-ce qu'il était devenu.
Un monstre comme disait son bourreau.
« Non je ne crois pas...» Répondu le comédien
Jungkook grogna et serra encore plus sa poigne sur le t-shirt du cendré. Mais fronça les sourcils d'incompréhension quand Baekhyun abaissa les paupières.
Quelques demi-secondes passèrent et le brun alla répliquer. Mais se stoppa quand le cendré commença à ouvrir les yeux.
Les paupières de Baekhyun se soulevèrent lentement révélant ses orbes désormais plus naturelle.
Une couleur les remplissait. Cette couleur si belle, mais qui par la même occasion hantait les pires cauchemars du brun.
Une image, un flash, passa dans l'esprit du brun. Une jeune femme étendu au sol, les yeux baignés dans ses larmes alors que son dernier souffle de vie la quitta, puis derrière elle, un énorme Loup au pelage noir comme les ténèbres et aux yeux d'une couleur magnifique. Ce tableau avait le dont de mélanger la beauté avec l'horreur.
Jungkook relâcha sa prise et s'éloigna du cendré. Alors que ses yeux s'écarquillèrent. Il ne pouvait détourner le regard de Baekhyun. Il ne pouvait quitter ses orbes désormais violettes.
« Vas-t'en. »
Une aura l'immobilisa, des hormones de soumissions émanaient du cendré. De la pur dominance. Jungkook perdit toute sa défense, il recula, mais trébucha et tomba à terre.
En une seconde, les rôles s'étaient inversés.
Plus Baekhyun avança, plus Jungkook recula et plus la panique augmenta. Il rampa à reculons à terre avant d'atteindre le mur. Il était au piège. Ce violet le hantait et ses mains agrippèrent ses cheveux avec force. Les souvenirs de son passé revenaient en boucle dans sa tête. Sa respiration devint erratique tandis que l'odeur des hormones d'alpha lui donnait des nausées.
Pourtant, il n'y avait aucun d'alpha dans la pièce.
Son corps était prit de spasmes et il avait l'impression que ça tête allait exploser. Les pas de Baekhyun résonnaient dans sa tête à mesure qu'il avançait. Ses souvenirs se mélangèrent, la mort de sa mère, la rencontre de Taehyung, sa vente, les mots de Hoseok, les caresses de Baekhyun, les yeux violets, le Loup, Yoongi. Tout lui revenait, sa tête était remplie de voix. Il l'a baissa et serra son crâne. Il hurla.
«NON FAIT-LES PARTIR! » sa vision devint bleuté et ses yeux lui piquèrent. « NE T'APPROCHES PAS! »
Le cendré s'accroupie et Jungkook relava lentement la tête, son corps était pris de spasmes incontrôlés. Ses orbes bleus, mouillées par les larmes, s'encrèrent dans celles violettes de Baekhyun, lui coupant la respiration.
« Je..je- » Il n'arrivait à rien dire. Il était devenu l'oméga soumit, comme dans ça vrai nature.
« Chu... » Le cendré observa l'air paniqué du brun. « C'est plus sûr de rester dans l'inconnu Jungkook»
Il envoya une dernière vague d'hormones et le brun vit noir, les bruits et les images dans sa tête s'arrêtèrent enfin et il tomba dans l'inconscience.
Le cendré se releva et ses yeux redevinrent normaux. Mais soudain, une vague de fatigue l'empara et il sentit son corps être attirer pas le sol. Ses genoux se plièrent et il tomba en avant. Heureusement, il se fit rattraper de justesse, mais gémit de douleur à cause de ses nombreuses blessures. Chanyeol l'entoura de ses bras, le soutenant.
« Pourquoi il a réagit comme ça ? » La voix du bruneau était calme et tout en aidant le cendré à s'asseoir, il fixait le corps du brun amène le sol.
« Sa meute, l'étoile tombée, c'est fait massacrer en une nuit. Peut-être que c'était un ALGA... »
« Un semi hein ? » Chanyeol soupira avant de prendre le sac de Baekhyun et de l'aider à marcher pour sortir du vestiaire.
x-x
«...bip...bip...bip...Le numéro que vous avez compos- » Il raccrocha «Maudit gamin » Il jura et détacha sa ceinture.
Il sortit du véhicule avant de le fermer à clef. Il mit la capuche de son sweat sur sa tête laissant s'échapper quelques mèches. Ses mains se dirigèrent automatiquement dans les poches de son pantalon alors que ses jambes le portèrent à l'entré du campus. Il regarda autour de lui tout en avançant.
Il était tard et il n'y avait que peu d'étudiant, qui rentraient surement dans leur habitation. Il soupira. Dire qu'il avait quitté l'école plus tôt pour être sur de ne pas croiser les Res Shark et voilà que ce maudit gamin n'était même pas là. Ça l'agaçait.
Son regard passa sur les quelques adolescents à la recherche d'un lapin aux poils bruns. Mais ses yeux s'arrêtèrent plutôt sur une chevelure rouge avant de se plisser en reconnaissant le garçon de vendredi passé.
C'était il y a à peine quatre jours, mais il avait l'impression que c'était il y a une éternité.
Il n'attendit plus et se dirigea vers le rouquin qui avait la tête baissé sur son portable. Il s'arrêta à deux mètres du garçon. Qui d'ailleurs continua à avancer, encore et encore. Il fronça les sourcils. Mais l'étudiant continua à avancer et ce qui devait arriver, arriva.
Ils se percutèrent et le rouquin tomba au sol en poussant un cri mi de surpris mi de douleur.
« Ah désolé je ne regardait pas où j'allais! » il s'empressa de s'excuser, comme si sa phrase était toute faite.
Le rouquin vit une main tendu vers lui et la saisit sans réfléchir. Il le remercia et quand son regard rencontra celui du blond, il ne bougea plus.
« Hoseok juste ? » demanda Taehyung.
« Je..euh oui oui. » Il continua à le fixer sans que personne ne parle et l'ambiance devint légèrement gênante. « J-je peux faire quelque chose pour toi ? » Il bégaya.
«Je cherche Jungkook » directe, simple, sans prise de tête.
« Oh euh je sais pas où il est. On s'est pas croisé aujourd'hui » dit-il un peu hésitant et déglutit quand le blond fronça les sourcils.
« Vous n'êtes pas dans la même classe ? »
« Que...non ! Je suis en quatrième moi !» il haussa légèrement la voix pour se défendre, mais le blond pensa qu'il ressemblait plus à un gamin avec ça voix aiguë.
Il leva cependant un sourcil. Il était surpris. Ils avaient le même âge.
Le blond ferma les yeux pour ce concentrer ; Où est-ce qu'il aurait pu aller ? Serait-il déjà rentré ?
« Mais c'est bizarre... » dit Hoseok alors que Taehyung ouvrit les yeux. Et ils froncèrent les deux les sourcils. « Le lundi il finit avant moi... » Il regarde sur sa montre. «Il est sensé avoir finit il y a déjà plus d'une heure » Ils comprirent alors les deux que quelque chose clochait.
« C'était quoi son dernier cours ? » demanda le blond
« Euh je crois que c'était l'anglais. Attend attend non c'était de l'histoire, quoique peut-être du sport...» Il porta sa main à son menton pour réfléchir mais non il n'était sûr de rien.
« Allé !» impatienta le blond.
« Mais je sais pas moi ! C'est toi son maître ! »
Hoseok 1
Taehyung 0
Le blond soupira et se passa une main dans les cheveux avant de remettre en place sa capuche. Ses yeux dérivèrent sur le sac en bandoulière du rouquin et ses paupières s'agrandirent.
« Son sac... » Il chuchota.
« Quoi son sac ? » demanda Hoseok un peu perdu.
« Il avait deux sac ce matin- »
«Donc il a fini par le sport ! » Le rouquin le coupa et Taehyung tiqua légèrement, mais se repris vite. «Mais bon ça nous aide pas plus que ça... »
Le portable de Taehyung vibra, il s'empressa de le prendre, pensant que c'était Jungkook. Malheureusement, ce n'était pas lui.
A l'instant
[ Il va bien. Il est dans les vestiaires.]
Chanyeol se dit Taehyung. Il alla ranger son téléphone sans répondre, mais se fit bloquer par une autre vibration.
De : Chanyeol
[ Apprend à ton toutou de se mêler de ses affaires. ]
Le blond fronça les sourcils. Il pouvait clairement cerner de l'agacement dans les paroles de Chanyeol. Il avait maintenant un mauvais présentement.
« C'est bon, je sais où il est. Merci. » La seconde d'après, le blond s'était mis à courir, sans laisser le temps à Hoseok d'en rajouter une.
x-x
°
Il a froid.
Il fait noir.
Puis dans la noirceur de ces ténèbres, une lumière apparut, enfin, plutôt deux. Deux cercles séparés de quelques centimètres. Deux cercles d'une couleur époustouflante, magnifique et intense. On s'y plonge une fois et on reste hypnotisé.
Puis un flash de lumière illumine les alentours. Trois secondes et un bruit, comme un grondement résonne de partout.
La foudre s'abat à Neuf cent mètres.
Il recule lentement, posant un pied derrière l'autre, puis un craquement résonne. Son sang se gèle et il déglutit. Il baisse les yeux, mouillés par des larmes, mais aussi par la pluie abondante. Il a brisé une branche.
Un nouveau flash illumine le ciel.
Et un énorme Loup se dresse devant lui, ses dents acérées sont dévoilées, alors que son museau est déformé par des grognements. Et ses yeux violets le paralysent. Deux secondes et un nouveau grondement. La pluie s'intensifie et brouille encore plus sa vue.
Six cent mètres.
Les griffes du Loup se plantent dans la boue. Son corps se recule et ses pattes se plient.
Il le sait. Il doit bouger. Il doit partir. Il veux vivre. Maintenant.
Encore un flash.
Le dé-clique. Le Loup saute en avant et lui se retourne. Il sprint. Une seconde et le grondement s'amplifie.
Trois cent mètres.
Les griffes de l'animal se plantent dans le sol mouillé pour ne pas glisser. Et lui, il court de toutes ses forces. Il glisse, mais se relève. Il le sait. Il ne fait pas le pois. En tout cas pas avec cette vitesse.
Un arbre tombe derrière lui. Le Loup est ralentit. Il doit trouver une alternative.
Réfléchit. Réfléchit. Réfléchit. Réfléchit. Réfléchit. Réflé... non
Ne réfléchit pas
Un éclaire. Une demi-secondes. Un grondement. Il voit tout. Il voit la pluie. Il voit les roches. Il voit les arbres. La branche.
Cent cinquante mètres.
Le Loup le rattrape. Il doit le faire. Il doit prendre l'avantage. Pourtant il est trop jeune. Il n'y arrivera pas complètement. Il restera ainsi pour le reste de sa vie. Mais il a besoin de plus de force. Ne serait-ce qu'un peu plus. Ses os craquent et se déboîtent. Il court. Il a mal. Le Loup est derrière lui. Il saute. La pluie lui brouille la vue.
Mais ses griffes se plantent dans le bois. Il a réussit. Et il continue. Il saute de branche en branche. Il prend de la vitesse. Il peut le faire. Puis le vent souffle. L'arbre se déracine. Il tombe. Il hurle. Sa cheville. Il souffre. Et le Loup le regarde. L'animal a arrêté de courir et marche lentement vers lui. Ses yeux violets le sondent alors qu'il pose une patte devant l'autre.
Il ne veut plus voir cette couleur. Il se retourne. Et se voie. La flaque d'eau lui ressemble. Il est jeune. Bien trop jeune. Il a des oreilles sur la tête. Ses canines sont plus longues. Un hybride.
Il pleure. Il ne veut pas mourir. Mais ne peut plus fuir. Le Loup grogne et il lui refait face. Il est pas faible. Il ne le veut pas. Il pleure. Mais toute la peur a disparu dans son expression. Ses yeux ne transmettent que de la douleur et de la haine.
Le Loup plante une nouvelle fois ses griffes. Il est à deux mètres de lui. Ça y ait. C'est la fin.
Un flash de lumière et un grondement. Il est aveuglé et le bruit lui perse les oreilles. Il hurle. Et le noir l'accueil.
Inconscient.
La foudre s'abat à Deux mètres.
°
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