Chapitre 9 : mauviette
Suite du chapitre 8 :
Pdv narrateur :
Le soignant, accompagné de sa femme, se diriga vers une porte grise, au fond d'un interminable couloir.
Il ouvrit la porte, et le couple s'engouffra dans la pièce saturée de chaleur.
Le soignant invita sa femme à s'assoir sur un long canapé en velours beige.
–Alors, comment ça s'est passé cette séance de piqûres ? demanda la femme.
Son mari ricana.
–Une véritable mauviette, ce gamin. Il a pas supporté la première piqûre de vaccin.
–Vaccin contre quoi ?
–Un virus bizarre qui est apparu récemment. Ça fait la 10ème fois seulement que j'administre ce truc.
–Ce n'est pas dangereux ? s'inquièta la jeune femme.
–Si, mais ce vaccin va devenir obligatoire s'il n'y a pas de soucis. Il faut bien tester, donc. Si les patients qui ont souffert (comme ce môme) n'ont aucun symptôme apparent, les chercheurs considéreront que ce vaccin n'est pas dangereux, et ils vont le généraliser. De toute façon, si cette mauviette a des séquelles, je m'arrangerai pour le faire taire. J'emploierai la manière forte, si c'est nécessaire.
La femme frémit. Elle redoutait son mari. Il avait mauvais fond et n'hésitait pas à faire des choses dangereuses pour ses patients, même lorsqu'on ne lui recommandait rien. Malgré ses activités illégales et diaboliques, elle l'admirait. C'était plus fort qu'elle. Son amour irrésistible envers cet être démoniaque l'empêchait de faire quoi que ce soit contre lui et ses activités.
Elle restait passive, en hochant la tête, comme si elle approuvait ce qu'il faisait.
Pourtant, malgré cet amour, elle craignait énormément son homme.
Il était capable de tout, alors elle s'en méfiait. Il l'a souvent battu à la moindre contrariété, ce qui expliquait sa crainte. Malgré tout, elle restait à son service, telle une esclave.
–As-tu pensé à nous ? Si ce vaccin devient strictement obligatoire, nous aussi on devra y passer ! Et il pourra nous arrivera n'importe quoi ! Tu y a pensé, à ça ?
Le soignant devint écarlate.
–Pour une fois, ta cervelle de crevette a fonctionné ! Non, je n'y avait pas pensé ! Mais ne t'en fait pas, va, on va trouver une solution convenable, hein ma chérie ?
Son épouse baissa les yeux avec soumission. Elle savait déjà ce que son mari allait proposer. Sa "solution convenable" était en vérité un plan diabolique qui allait sans doute l'obliger à mentir et à se mettre en danger. Encore. Enfin, ce n'était sans doute même pas une proposition, mais une obligation.
Pourtant, elle prit la parole :
–Ah non ! J'en ai marre de me sacrifier pour toi ! Je ne veux plus mentir au monde entier, je ne veux plus être ton esclave !
L'homme frappa du poing sur la table basse. Sa femme sursauta. Elle tremblait de tous ses membres.
–Tu feras ce que je te dis, un point c'est tout ! C'est pas aujourd'hui que tu vas commencer à me désobéir.
La jeune femme tenta de s'enfuir, en vain. Son mari la ceintura et la plaqua brutalement sur la table basse, face vers le ciel. Il lui porta un violent coup de poing à la pommette. L'épouse hurla et se tint le visage à deux mains.
Le soignant, ivre de rage, tourna sa femme face contre terre et lui écrasa les omoplates du pied. Il lui tira les bras dans le dos. Ceux-ci émirent un craquement sinistre.
Le tortionnaire ligota fermement les poignets de sa femme et la traîna jusqu'à un mur. Le mur blanc autrefois immaculé était désormais taché de sang, restes des précédentes bagarres entre les deux époux.
Le bourreau plaqua sa femme contre le mur. Il la força à monter sur un petit tabouret de bois et à se tenir dos au mur. Il lui mit les bras en flèche contre la façade, puis fouilla dans sa poche.
Il en sortit une punaise géante et, d'un coup sec, transperça la jointure du pouce et de l'index de sa femme jusque dans le mur. Elle poussa un hurlement déchirant.
–Arrête, je t'en supplie ! Tu es devenu complètement taré ! sanglota-t-elle. Un jet de sang s'échappa de sa peau à l'endroit où la punaise avait été enfoncée.
–Je suis pas fêlé, juste réaliste ! répliqua son époux.
Il fouilla à nouveau dans sa poche et en sortit cette fois un tube de colle extra forte. Sur l'emballage était noté : Attention. Risque d'être collé à vie !
–Qu'est-ce que tu comptes faire avec ça ? demanda sa victime en désignant le tube orange fluo.
–Tu vas bien voir.
Sur ce, il enduisit de glu la main libre de sa femme, puis la colla de force contre le mur.
Puis, il donna un coup de pied rageur dans la tabouret qui se renversa.
La femme sentit aussitôt son bras collé se raidir, et la peau de sa main punaisée s'arracher. Elle hurla tant qu'elle le pu, jusqu'à ce que son mari
lui colle un morceau de gros scotch sur les lèvres.
–Maintenant, on va voir si t'es aussi mauviette que ce gamin, dit celui-ci avec un sourire cruel au coin des lèvres.
Sa femme était perdue. Son mari n'avait jamais été aussi violent et impitoyable avec elle. Il en faisait beaucoup trop, c'était carrément de la torture.
Celui-ci retourna calmement s'assoir sur le canapé en velours, comme s'il ne s'était rien passé.
Il contempla sa femme d'un air amplement satisfait.
Celle-ci n'en menait pas large. Son bras était tendu à craquer et lui brûlait. Dans peu de temps, la peau de ses aisselles allait s'arracher.
Sa main trouée la faisait atrocement souffrir, elle dégoulinait de sang.
C'était pire qu'un cauchemar.
Les minutes filaient à une vitesse qui semblait interminable aux yeux de la victime.
Son mari s'était servi une tasse de thé fumant. Il la remuait passivement, lorgnant toujours sa femme d'un œil mauvais.
Lorsque l'horloge accrochée au mur indiqua 20h37, la femme sentit la peau de son aisselle se déchirer progressivement. La déchirure s'étendit jusqu'à l'épaule, formant un joyeux ruisseau de sang et de peau.
C'est à ce moment précis qu'elle perdit connaissance.
Son mari n'en avait pas fini pour autant.
C'est une heure plus tard, lorsque le soignant avait achevé son travail et s'était retiré, que la porte s'ouvrit à la volée.
À suivre...
Hey, salut tout l'monde !
Alors, contents de ce chapitre gore et violent ?
En tout cas, on peut dire que l'action était au rendez-vous !
Et le suspens à la fin, aussi. (Enfin, on se doute de pas mal de choses, mais on est dans le flou concernant ce qui est arrivé à cette pauvre femme).
Je sais, ce mec est particulièrement cruel, j'ai moi aussi envie de le tuer. Malheureusement, je ne peux pas. Pas encore. Après, on verra.
J'attends vos avis avec impatience !
♥
(Bonne rentrée à ceux qui rentrent demain, comme moi par exemple !
Et bonnes vacances aux autres !)
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