Suite du chapitre 3 :

Cet homme. Cet homme sans pitié qui hâche menue la pauvre
enfant. Cet homme qui brandit sa hâche ensanglantée et sourit cruellement. Cet homme hideux.

Par pitié, quelqu'un, sauvez moi !

Le soit disant professeur tâche vulgairement son accoutrement de sang et la tapisserie autour.
Moi, je reste là, tétanisé, incapable de détacher mes yeux de cet horrible spectacle.

Soudain, alors que cela va être mon tour, un terrible fraca se fait entendre, et la porte qui se trouve derrière moi heurte violemment ma hanche. Je pousse un gémissement.
Je n'eut pas le temps de me retourner que déjà une grosse main rougie se pose sur mon épaule.
Je sursaute.
Cette fois, je me retourne et voit un grand homme costaud, à la peau étrangement rouge et aux oreilles un peu pointues.

Homme : Baroùl, arrête ça tout de suite ! Cet enfant à été bien trop témoin de la scène !
Pourtant, tu ne peux pas le tuer maintenant, il vient d'arriver et va nous être utile.

Il soupire et reprend :

Homme : Je vais devoir faire les choses moi même et à ma manière, visiblement.

Baroùl (professeur) : Pardonnez-moi, monsieur.

Homme : Tais-toi ! Viens, gamin, je vais te montrer ta chambre.

Je suis étonné : ma chambre ?
À mon air ahuri, il reprend :

Homme : Oh, je vois que tu n'es pas au courant. Ta mère nous a appelé pour nous dire qu'elle voulait que tu sois pensionnaire. À cause de son travail, elle n'aura plus le temps de s'occuper de toi et tu seras donc entièrement pensionnaire pendant sans doute plusieurs années.

Moi (Sam) : Mais, ma mère a un travail tout près d'ici, et elle n'est qu'à mi-temps !

Homme : Tu ne sais donc rien !? Eh bien, sache que ta mère a un nouveau job très prometteur au Canada. Elle part avec ton beau-père.

Je serre les poings. Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ?
Ah, j'étais certain qu'elle avait un nouveau copain. Ce gars maigrichon qui "passait boire un café" à la maison. Papa, si seulement tu étais là. Oui, je ne vous l'ai pas dit, mais mon père est mort il y a 8 mois, dans un accident de voiture.
Je sens les larmes me monter aux yeux.
J'enfonce mes ongles dans mes paumes de main et contracte tout mon corps. La haine et le désespoir m'envahissent.
L'homme bizarre me conduit dans ma chambre.
Elle est quasiment vide. Il n'y a qu'un lit un peu sale, une petite fenêtre et un tapis moumouteux.

L'homme grommela quelque-chose et dit :

Homme : Bon. Tu n'as rien vu de ce qui est arrivé. D'accord ?

J'acquiesce en silence.

Homme : Et attention. Si tu révèles quoi que ce soit à tes camarades, ça va chauffer.

Je fis vivement oui de la tête. Je ne préfère pas savoir quel châtiment il me réserverait en ce cas-là !
Lorsque l'homme part, je me jette sur mon lit en pleurant.
Pourquoi ? Pourquoi suis-je ici, dans cette prison ? Ils sont tous fous ici, je suis en danger ! Le pire, c'est que je suis pensionnaire, et je ne rentrerai pas à la maison durant les congés !
Il faut que je contacte maman. J'espère qu'elle n'est pas déjà au Canada !
Je compose le numéro sur mon petit portable tactile.
Je baisse un peu le son pour éviter que l'on m'entende et vérifie que personne n'écoute dans le couloir.
J'entends le bip sonore prolongé.
Rien ne se passe.
Ma main commence à trembler.
Elle ne répond pas ! Non !
Je veux laisser un message, mais il n'y a plus de réseau, et l'appel cesse brusquement ! Non ! Ce n'est pas possible, c'est une blague !?
Je suis coincé ici ?!

Noooooooooooooooooooooon !!!!!

À suivre...

Et voilà pour ce 4ème chapitre!
J'espère que ça vous plait !
Mettez des commentaires et des votes, ça me fera plaisir !
Et passez voir mes autres histoires.
; )