Chapitre 16 : white
Douleur. Terreur.
Ma respiration est saccadée.
J'entrouvre les yeux.
Blancheur.
La lumière est si aveuglante que des taches oranges dansent devant mes yeux, sur mes paupières closes.
Quelques secondes... Silence.
J'ouvre les yeux pour de bon.
La blancheur est éclatante. Tout autour de moi est blanc, je ne distingue pas le sol des murs, le mur du plafond. C'est très perturbant.
Une douleur me chatouille le crâne.
Je remarque alors que je suis allongé à même le sol.
À moins que je ne sois collé au mur par un champ magnétique invisible, difficile à dire vu ma position et dans toute cette blancheur.
J'esquisse un sourire à songeant que cette idée est absurde.
Après une minute où je tente d'adapter mes yeux brumeux à la lumière, j'observe plus attentivement ce qui m'entoure. J'aimerais bien bouger la tête, mais esquisser un moindre mouvement me semble impossible, comme si mon corps entier était paralysé. Je me contente donc de rouler des yeux pour essayer d'apercevoir quoi que ce soit qui n'est pas rattaché au mot "blanc".
C'est alors que, dans un coin du plafond, j'aperçois quelque-chose en relief. Une sorte de cube jaunâtre dont je ne distingue pas les côtés, comme un système de ventilation.
Pourtant il n'y a aucun bruit, or je devrais attendre le ronronnement discret de la ventilation. Bizarre...
Tout à coup, je me dis que tout cela me semble familier.
La fois où j'étais a l'hôpital, tout était blanc. La salle où le soignant m'a fait les piqûres, blanche aussi.
Quelque-chose cloche.
J'ai l'impression de souffrir d'amnésie, je ne sais plus pourquoi je suis arrivé là.
Quelque-chose m'échappe.
Et, alors que je découvre la chose en question, je me dis que, finalement, je me sens un peu balloté.
En effet, moi qui croyais observer le plafond depuis le sol de la pièce, je remarque avec effroi que je suis accroché au plafond par je ne sais quelle invention, et que le système de ventilation que je croyais discerner n'est sans doute qu'un vulgaire meuble posé sur le sol et dont je ne distingue que la partie supérieure.
Un bruit déchire tout à coup le silence. Mon corps suspendu sursaute violemment, ce qui me prouve que je ne suis pas complètement paralysé.
Je vois alors une fissure se dessiner lentement sur le mur d'en face.
Un autre bruit. La fissure s'agrandit.
Un carré d'une largeur d'environ 30cm se découpe lentement dans le mur dans de sinistres bruits de métal.
Mon cerveau imagine déjà une créature monstrueuse, armée de scies et de fraises de dentistes au bout d'effrayants bras mécaniques.
Mais rien de tout cela ne sort de l'orifice lorsque le carré de mur blanc s'écrase au sol.
Quelque-chose d'encore pire.
Une boite transparente de science-fiction, de la longueur d'un être humain, se déploie jusqu'à moi.
À travers les vitres poussiéreuses, je distingue une personne allongée.
C'est un homme. Il est nu comme un ver.
Mon coeur rate un battement lorsque la cabine du cercueil volant s'ouvre.
Je réalise avec effroi que la peau de l'homme est blanche comme de la cire. Sa poitrine ne se soulève pas, il est strictement immobile.
Son visage inexpressif et ses paupières closes ne font qu'accentuer son côté cadavérique.
Mais pourquoi m'avoir servi un cadavre comme un vulgaire plat de résistance ? Il est hors de question que je goûte à ça.
Un hurlement à glacer le sang s'échappe de ma gorge lorsque la tête de l'homme-cire pivote brutalement vers moi.
Il ouvre de grands yeux rouges.
À suivre...
Hey hey hey, voici voilà le 16ème chapitre !
Celui-ci n'est pas très long comparé à d'autres, mais cela permet de ménager un certain supsense, et comme je vais essayer de sortir des chapitres pour mes autres histoires, et bien je ne pourrai pas toujours faire des chapitres à rallonge. ;)
Sinon, qu'en pensez-vous ?
À la prochaine... ♥
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