Chapitre 1 : Rentrée
Vous voulez savoir qui je suis ? C'est bien simple.
Je m'appelle Sam Padbol et j'ai 12 ans.
Aujourd'hui est le fameux jour de ma rentrée au collège. Je rentre en 5ème dans un nouveau collège, ce qui explique sans doute mon état de nervosité élevé et mes mains qui tremblotent.
Ma mère m'appelle soudain.
– Samy, c'est l'heure !
Je déteste quand ma mère m'appelle comme ça...
Je m'installe sur le siège avant de la voiture en grimaçant et ma mère démarre.
Le trajet ne dure pas longtemps, environ 10 minutes.
Lorsque nous atteignons la lisière de la route conduisant à mon nouvel établissement, je regarde attentivement le paysage : nous sommes entourés de platanes effrayants, qui se dressent au milieu de la sombre ville tels des pièges géants qui souhaitent se refermer sur les touristes.
Le quartier parait très silencieux à cet endroit là.
J'aperçois un chat de gouttières au poil emmêlé se balader et se frotter contre le grillage d'un lotissement.
Je le regarde en frissonnant : cet endroit est d'aspect plutôt inaccueillant.
Lorsque ma mère est garée sur le parking du collège, je sors promptement de la voiture et elle m'accompagne jusqu'au portail.
Une fois sur le seuil de celui-ci, elle sonne et se présente à un garde qui est posté là.
– Bien. Laissez votre fils.
Pas très commode, le type...
– Au-revoir chéri ! Passe une bonne journée ! s'égosille ma mère
– Au revoir maman ! réponds-je en rougissant.
Ma mère repart et l'homme me fait entrer dans l'immense cour.
J'ai d'abord cru que c'était un garde en voyant son accoutrement assez militaire, mais pourquoi installer un garde devant un collège ? Ça doit sûrement être un surveillant, et rien d'autre.
Pendant que l'homme me conduit à travers la cour, je prends le temps de regarder scrupuleusement les détails autour de moi.
D'ici, la ville entourant le collège parait en fait tout à fait chaleureuse, avec ses enfants qui sautillent, ses pigeons qui volent et ses hommes d'affaires qui marchent. Je remarque que même la cour n'est pas si mal. Quelques feuilles mortes mêlées à la poussière tournoient dans le vent, mais le rectangle de pré vert et le préau spacieux ne donnent pas envie de vomir, pour une fois.
Je commence à être rassuré : ce collège et cette ville ont l'air assez charmants tout compte fait. Il suffit de prendre du recul et de voir les points positifs.
L'homme en tenue militaire me fait entrer dans le bâtiment et me conduit devant ma classe.
– Voilà ta classe. Toque et entre, déclare-t-il froidement.
Sur ce, il repart et je n'ai pas le temps de cligner deux fois de suite des yeux qu'il a déjà disparu.
Je regarde la porte de ma classe en déglutissant.
Je peux entendre un professeur parler d'une voix forte.
J'inspire un grand coup et me lance.
Toc toc toc
– ENTREZ !!!! tonne une voix derrière la porte.
J'entre timidement et referme la porte grinçante.
– Vous êtes en retard, jeune homme. Faites en sorte que cela ne se reproduise plus.
Penaud, je m'installe sur une chaise à une table vide.
Le professeur m'interpelle alors :
– Tu ne t'excuses même pas ??
Je tressaille et sens le rose me monter aux joues.
– Euh, si. Désolé.
Pas plus tôt arrivé qu'il commence déjà à m'énerver, celui-là !
– Bon, reste calme. Tout va bien se passer, me dis-je.
Le prof est un grand gaillard aux oreilles étrangement pointues, à la peau flasque et bilieuse, et aux pieds gigantesques. Son allure bizarre contraste avec la banalité de la salle de classe et des élèves.
J'ouvre mon cartable et m'apprête à sortir un cahier, mais je deviens confus : en quelle matière suis-je au fait ?
Je regarde le tableau et vois des chiffres : on est en maths. (Déduction de fou, je sais).
Je sors mes affaires de mathématiques et tente de m'accrocher au cours.
Mais je ne comprends quasiment rien...
Le professeur semble me toiser d'un air malicieux.
Oh malheur ! Il pointe le doigt vers moi :
– Sam. Pourrais-tu effectuer ce calcul au tableau ?
– Euh...
Le professeur émet un petit rire nerveux.
– Ce n'est pas une question bien sûr, mais une obligation !! Allez, n'aie pas peur, viens par là.
Il dit cela sur un ton si hautain et si cruel que j'en ai froid dans le dos.
Je me lève péniblement et saisis la craie du tableau, sur lequel est écrit un calcul long et pour le moins compliqué.
J'ai du mal à suivre. Les chiffres s'emmêlent dans ma tête. Mes doigts écrivent n'importe quoi.
Le professeur me regarde fixement. Il a l'air épaté. J'ai peut-être trouvé la bonne réponse !
Plein d'espoir, je repose la craie et regarde mon professeur.
– C'est exactement la pire des réponses que l'on puisse mettre ! s'exclame-t-il.
– ...Ah...
Un instant, je manque d'éclater de rire.
Mais mon mince sourire s'efface à l'instant où je devine une lueur de haine briller dans les yeux du prof.
L'heure se termine par les hurlements du professeur et ma piètre ridiculisation devant toute la classe, hilare.
À la sortie du cours de maths, je me sens vraiment mal à l'aise.
Le professeur n'inspire rien à part la peur. J'ai pu constater en seulement un cours que c'était un homme cruel.
Il a menacé un élève et à tiré les cheveux d'une fille, si fort qu'une grosse poignée s'est arrachée...
Celle-ci a pleuré et le prof l'a exclue de cours. Un grand gars costaud est venue la chercher et la amenée quelque-part. Vu la gueule du type, ça ne sent pas bon et je ne préfère pas savoir où il l'a conduite...
Je consulte brièvement mon emploi du temps et constate dans un soupir que je dois me rendre en Histoire.
Je descends les vieux escaliers grinçants. À ma grande surprise, il n'y a... personne. Les couloirs, les escaliers, ... tout est désert.
Mon esprit me souffle que tout cela est vraiment étrange et invraisemblable... Ma raison m'ordonne de continuer mon train sans me soucier de l'environnement. Après tout, je suis nouveau, et cette nouvelle ambiance doit un peu me perturber, rien de plus...
Je marche tout en essayant de trouver ma salle, lorsque j'entends des pas lourds venant du fond du couloir.
Je me raidis.
Je regarde autour de moi, de plus en plus affolé, mais à mon grand désarroi, il n'y a aucun recoin où je puisse me cacher.
Les pas semblent se rapprocher. J'essaie de me concentrer sur leur provenance, mais ils semblent désormais venir des deux côtés du couloirs.
Livide, je me tourne et me retourne, sans savoir quoi faire.
Soudain, je sens une main glacée se poser sur mon épaule.
Un épais liquide d'un rouge noirâtre coule sur mon épaule.
À suivre...
Salut tout le monde ! Voilà le 1er chapitre de cette histoire.
Dites moi ce que vous en pensez.
Prochain chapitre bientôt !
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