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36. Elias, qui a écrit cette lettre ?

Je n'ai cessé de repenser à la fameuse lettre. Je ne suis peut-être pas doté d'une excellente mémoire, je suis encore capable de me souvenir d'une lettre que j'ai rédigé il y a trois jours. Or, je n'en ai écrit aucune. J'en suis sûr et certain.

D'ailleurs, Star m'a dit autre chose : il y avait mes bombes de peinture avec cette lettre. D'après ce que j'ai écrit, je les ai laissées là pour eux. En leur disant que «il est plus facile de modifier les mots que les dessins ». Ont-ils tous été assez stupides pour croire que j'aurais pu écrire quelque chose d'aussi intelligent ? En plus, je ne leur aurais jamais laissé mes bombes. Je ne les ai jamais prêtées qu'à une seule personne...

— Star ?

Elle répond par un grognement. Je vois bien que ça l'embête d'être coincée au sous-sol avec moi, mais la Demeure referme systématiquement ses murs devant moi. En tout cas, c'est comme ça que Star a expliqué le fait que je fonçais sans cesse dans des murs. Je ne sais pas qui de cette fille ou de ce château est le plus étrange.

— Tu n'es pas obligée de rester avec moi toute la journée, tu sais ?

Elle m'adresse un nouveau grognement et relève la tête vers moi. Dans l'obscurité ambiante, il est encore plus difficile de distinguer ses traits.

— C'est pour me dire ça que tu me coupes ? Je t'ai déjà dit cent fois que je ne pouvais pas. Je ne te fais pas confiance. Mets-toi bien ça dans le crâne.

Je retiens un ricanement. Elle a bien raison de ne pas me faire confiance. Moi-même, je ne crois en la sincérité d'aucune de ses paroles.

— En fait, non. Je voulais te poser une question. À ton avis, à qui profite le plus de cette lettre ?

Elle soupire et referme le carnet qu'elle relit en boucle depuis ce matin.

— Je ne sais pas trop. Cole, peut-être ? C'est lui qui a découvert l'enveloppe, après tout. Il aurait tout aussi bien pu l'y mettre lui-même. Ou mentir sur sa provenance.

Je secoue la tête.

— On a vérifié les caméras de surveillance, je te rappelle. Ça ne peut pas être lui.

Star soupire à nouveau et hausse les épaules avant de rouvrir son carnet.

— Alors, je n'en sais rien. Je n'ai pas réfléchi. J'ai autre chose à penser. Je dois comprendre qui sera le prochain éliminé.

Je sais. Elle ne cesse de le répéter à longueur de temps. Elle est tellement fixée sur son objectif qu'elle en oublie tout le reste. D'ailleurs, si j'ai le malheur de lui parler d'autre chose, elle cesse de m'écouter. Mais cette fois, j'ai réellement besoin qu'elle entende ce que j'ai à dire.

— Peter.

Star ne répond pas tout de suite. Ce n'est qu'après quelques secondes que je remarque qu'elle ne tourne plus les pages de son calepin. Elle m'a entendu et j'imagine sans mal son esprit actuellement en train d'analyser mes mots pour les regrouper avec le reste de ses pensées.

— Peter ? répète-elle.

Je hoche la tête même si elle ne me regarde pas.

— Réfléchis : il a accès à notre salon d'équipe sans problème, il a toujours ris à mes blagues même si personne d'autre ne le faisait et il a tout à y gagner. Qui a fait cette fresque, après tout ?

— Peter, souffle Star.

Elle referme son cahier d'un coup sec. Je continue.

— Et à qui ai-je prêté mes bombes de peinture ? Peter. Il a très bien pu en demander d'autres, exactement du même genre, et faire croire que c'était les miennes.

— Mais...

Je la coupe.

— Peter est intelligent. Il savait l'effet qu'une nouvelle œuvre de sa part aurait sur les spectateurs. Il savait aussi que mon nom aurait un effet spécial sur les autres. Je suis le premier candidat à être parti, mais j'étais surtout l'ami de plusieurs d'entre eux. Il n'a fait qu'appuyer sur la confiance qu'ils avaient placé en moi.

Tournée vers le mur poussiéreux en face d'elle, Star hoche la tête sans discontinuer, comme perdue dans ses pensées.

— Peter... répète-elle encore. C'est évident. Bien sûr. Bon sang, j'aurais dû y penser.

À l'entente de cette réflexion, je ne peux retenir une remarque sarcastique.

— Tu y aurais peut-être pensé si tu n'étais pas aussi focalisée sur ces « pauvres petits candidats qui risquent de mourir si je ne trouve pas avant les méchants lequel d'entre eux doit s'en aller cette semaine. »

J'observe ses poings se resserrer autour de son carnet. Je suis certain que, si elle n'avait pas eu à cacher son visage ainsi, elle m'aurait lancé un regard incendiaire. À la place, c'est le ton de sa voix qui trahi toute sa colère.

— Tu n'as pas l'air de te rendre compte à quel point ce que je fais est important. En fait, tu t'en fous royalement, hein ? Tout ce qui t'intéresse, c'est de savoir qui a volé ton identité de minable skateur qui a failli tuer son frère. C'est ça, n'est-ce pas ? T'en as rien à foutre des autres. Tous ces candidats peuvent bien mourir que ça ne te ferait ni chaud ni froid. Tu sais quoi ? Des fois je me dis que j'aurais dû te laisser crever dans cette bagnole plutôt que de te sauver.

Elle se lève comme une furie et se dirige vers les escaliers.

— Star !

Je hurle son nom de toutes mes forces. Je ne peux pas la laisser repartir. Pas après ce qu'elle vient de dire. Pas après avoir ravivé le douloureux souvenir de mon frère. Je ne sais pas très bien si j'ai envie qu'elle reste pour la frapper de mes mots aussi violemment qu'elle vient de le faire avec moi, ou parce que je ne veux pas qu'elle me laisse dans cette obscurité. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'elle n'a pas le droit de partir en me laissant ici.

Star ne prend même pas la peine de se retourner et laisse son dos me cracher des paroles bien plus calmes que les précédentes, mais mille fois plus perfides.

— Non, Elias. Tu ne comprends pas. Tu ne veux pas comprendre. Ou plutôt, non. Tu veux trop comprendre. Mais des fois, il faut simplement accepter qu'on ne puisse pas comprendre. C'est comme ça. Parfois, il n'y a juste rien à comprendre.

Elle s'arrête, comme pour réfléchir à ses prochaines paroles, et reprends :

— Tu ne sais rien. Rien de moi, rien de la raison de ma présence ici. Tout ce que tu t'efforces de faire, c'est me balancer des piques, comme d'habitude. La vérité c'est que tu fais ça juste pour te rassurer toi. Tu ne sais même pas toi-même ce que tu fous là, alors tu t'arranges pour trouver une raison à ta présence. D'abord, tu t'es arrangé pour gagner la confiance de tout le monde, leur faire croire qu'ils avaient besoin de toi et te convaincre que tu étais le ciment de cette émission.

Elle s'arrête pour reprendre son souffle mais ne cesse de me tourner le dos. En fait, ça ne me dérange pas. De cette façon, elle ne voit pas mon visage qui est en train de se décomposer. J'aimerais ressentir à nouveau cette colère, cette envie de la frapper pour la faire taire, mais elle a tant raison que j'en suis incapable. Sa voix est une lame acérée et chacun de ses mots est un nouveau coup qu'elle me porte à l'estomac.

— Maintenant, tu cherches à me déstabiliser pour me prouver que j'ai besoin de toi. Que tu peux m'aider. Que j'ai eu raison de te sauver. Tu ne me fais pas confiance. Tu es tout à fait conscient que c'est moi qui détiens ta vie entre mes mains, aujourd'hui. Et tu détestes ça. Alors, tu tentes de m'arracher mes secrets en gonflant ma colère.

Cette fois, elle se tourne vers moi et je m'aperçois qu'elle n'a pas cessé d'écraser son carnet entre ses mains.

— Tu comptais en faire quoi, de ces infos ? Me les échanger contre ta vie ? Un jour, tu comprendras peut-être que je ne t'ai pas sauvé pour pouvoir te tuer moi-même.

Sa voix se fait plus faible. Son discours terminé, elle fait demi-tour et s'avance vers la porte, prête à m'abandonner là.

— De toute façon, tu ne comprendrais pas.

Cette dernière phrase, à peine murmurée, me fait me redresser. Je lui crie :

— Et si tu m'expliquais ? Si tu me disais tout, je comprendrais ! Enfin, peut-être... J'essaierais au moins, je te le promets.

Une main sur la poignée, elle se retourne vers moi. Une faible lumière éclaire le bas de son visage. Son menton tremble. Puis, juste avant d'ouvrir la porte, elle souffle :

— Il ne t'est jamais venu à l'esprit que je ne comprenais peut-être pas moi-même ?

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Bonjour chers lecteurs ✨

Bonne année 💕 Je vous souhaite plein de belles choses pour ces prochains 365 jours.

Bon, dites-moi, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Et de la relation entre Star et Elias ? 😏

Je vous retrouve samedi pour un autre chapitre 🌟
Prenez soin de vous !

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