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17. L'heure de partir

J'ai passé la meilleure après-midi de ma vie. En tout cas, c'est l'impression que j'ai. Je ne sais pas si c'était une bonne idée de m'inscrire à cette émission, mais je ne regrette pas ce choix, aussi étrange que cela puisse paraître. On ne sait jamais qui l'on va rencontrer lorsque l'on s'engage sur le chemin de la vie. Heureusement, car on s'empêcherait alors d'avancer en espérant éviter certaines confrontations et on louperait de magnifiques rencontres.

Assis sur un des fauteuils rouges de la salle de tournage, je me demande si j'ai déjà gardé un tel sourire aussi longtemps. Sûrement que non. Les images qui défilent à l'écran sont plus joyeuses les unes que les autres. J'ai beau savoir qu'elles ont été spécialement sélectionnées pour montrer la meilleure représentation possible de l'émission, je ne peux m'empêcher de me demander à quel moment j'ai loupé ça.

Revivre une semaine complète de sa vie en quarante-cinq minutes est une expérience déroutante. On découvre des dizaines de détails qui nous avaient échappé et qui auraient pu faire basculer le présent.

Cole ne cesse de me jeter des coups d'œil furtifs, comme si je pouvais disparaître à tout instant. À mesure que l'heure tourne, de plus en plus de visages se tournent vers moi, l'air inquiet. Au contraire, je ne me suis jamais senti aussi assuré. Cette fois, je sais où je vais, d'où je viens et pourquoi. Personne ne m'enlèvera cette part de moi, elle est peinte sur un mur.

Enfin, et je me rends alors compte que je n'attendais que ça depuis le début, le graphique des courbes de popularité de chaque participant s'affiche. Ma courbe est au plus bas. Je souris.

Peter lève un sourcil en voyant mes lèvres s'étirer ainsi. Je lui réponds avec un clin d'œil. Snakelace m'invite à venir au milieu de la scène.

— Alors, ce soir, pour la première fois dans cette émission, un de nos merveilleux candidats va être éliminé.

J'entends Emery chuchoter « Merveilleux, mon cul » et souris un peu plus. Snakelace passe son bras autour de mes épaules et s'exclame :

— Dis-nous, Elias. Qu'est-ce que ça fait d'être le premier à partir ? Pas trop triste ?

— Oh, vous savez, je vais juste repartir avec un peu moins d'argent que les autres.

Snakelace laisse éclater son faux rire caractéristique.

— Ce n'est qu'un détail ! Ce que les spectateurs se demandent, c'est comment les Carreaux vont-ils faire sans toi désormais !

— Je crois qu'ils se débrouilleront très bien, Timothy. Après tout, je leur ai appris tout ce que je savais.

— Pas grand-chose, je présume.

Je me force à rire avec lui, comme si tout ça n'était qu'un spectacle comique. S'il savait à quel point j'ai envie de lui tordre le cou, là tout de suite, il rirait peut-être moins fort.

— Timothy ? je demande avec un air que j'espère doucereux.

— Oui, Chou ?

Chou !? Il est allé chercher ça où cet imbécile ? Le chou va lui cracher sa crème pâtissière dans la figure, il ne va pas comprendre. Je m'efforce de garder le sourire alors que les autres gars facent à moi se retiennent de ricaner.

— Est-ce que je peux faire un discours ? Avant de partir, un au-revoir au public qui m'a soutenu.

— Mais bien-sûr !

Il me tend son micro et se décale.

— Vas-y, Elias ! lance-t-il avec un clin d'œil dans ma direction.

J'ai envie de lui fracasser la tête.

J'attrape le micro et fixe la caméra droit dans les yeux. Enfin, là où elle pourrait en avoir.

— Comme le disait si bien un de mes amis skateurs : « Tu peux bien tomber dix fois, mec. Tant que tu te relèves, t'as le droit à ta place sur la rampe. ». Ce soir, c'est un peu comme si je tombais, en quittant l'émission. Et en même temps, je n'aurais pu tomber à un meilleur moment, car vous êtes là pour relever.

Cette fois, je ne m'adresse plus au public mais aux Carreaux, aux Trèfles, aux Cœurs, aux Piques. Je laisse mon regard attraper les leurs, un par un.

— Je n'ai jamais bien su qui j'étais. Aujourd'hui, je suis Elias. Le premier éliminé, le skateur, le métisse, la balance. On m'a ajouté des masques, des titres, des surnoms. Un par un, jusqu'à ce que je disparaisse dessous. Il est temps de les retirer. Je suis Elias. Et j'ai gagné cette guerre ! La cheminée cache mes secrets, il est temps de la nettoyer.

*

J'attrape ma valise et la tire dans le couloir. Cette fois, il n'y a personne pour m'aider. La Demeure est silencieuse. Le soleil se lève à peine derrière les murs sombres qui m'abritent encore.

Je jette un dernier coup d'œil aux pierres, aux toiles d'araignée, au tapis déchiré qui couvre le sol, aux grands escaliers qui mènent la danse. Enfin, je débouche dehors. Le vent a cessé de souffler, la pluie de tomber. Etrangement, il fait beau. Je pose ma valise sur le pas de la porte et étire mes bras.

J'admire une dernière fois l'herbe verte qui s'étend, le léger remous de la rivière en contre-bas, l'obscurité de la forêt. Le soleil se lève, il est temps pour moi de partir.

J'avise une grande voiture noire aux vitres teintées face à moi et attrape mon bagage. Si petit, il contient pourtant tellement de souvenirs. Je descends les ultimes marches, pose un pied dans l'herbe. Une légère brise se lève et me pousse vers le véhicule.

Arrivé à quelques mètres de lui, je me rends compte que je n'ai pas envie de partir. Ici, je pouvais être qui je voulais. Personne ne savait rien de celui que j'étais vraiment. Jouer un rôle n'a jamais été aussi simple qu'entre ces murs. Dehors, au contraire, je devrais redevenir l'ancien Elias. Celui qui subit, trop gentil, qui a tué son frère, détruit la vie de plusieurs familles. Cet Elias qui prend les coups sans rien dire. Marre de cet Elias. Je suis le valet, je suis une tête et je vaux plus que les autres cartes qui me pourrissent la vie.

Résolu, je me rapproche de la voiture et pose ma main sur la poignée de la portière arrière. Je me retourne une dernière fois, pour admirer la Demeure dans son immensité, ce que je n'ai pas pu faire la première fois. C'est drôle, je n'avais pas vu qu'elle était si belle de dehors. Grande, immense, imposante. Obscure aussi. Sublime.

J'ouvre enfin la portière quand mon prénom résonne jusqu'à mes oreilles :

— Elias !

Cole. Il n'y a que lui pour courir ainsi, comme un héros romantique. Je lâche ma valise et lui souris. Je n'ai pas le temps de lui dire bonjour qu'il me saute dans les bras et me serre de toutes ses forces.

— J'aurais aimé que tu ne partes pas, chuchote-t-il à mon oreille.

— Moi aussi, je réponds sur le même ton. Qui va te sauver des griffes du méchant Jasper, maintenant ?

Il s'écarte, sourit et essuie ses yeux larmoyants. Je ne m'étais pas rendu compte de sa sensibilité jusqu'à maintenant. Cela le rend encore plus attachant.

— Sûrement quelqu'un de moins exjaspérant que toi.

J'éclate de rire et l'étreint à nouveau.

— Tu vas me manquer, le nerd.

— Et toi donc, le black.

— Métisse.

Il éclate d'un rire où percent les larmes et fait un pas en arrière.

— Je crois que tu vas devoir y aller.

Il désigne la voiture du menton. Je hoche la tête.

— Merci d'être mon ami, je souffle.

— Merci d'être qui tu es.

Je me retiens de le prendre dans mes bras une fois de plus et me tourne vers le véhicule pour qu'il ne voit pas mes propres larmes alors que les siennes inondent ses joues.

— À bientôt.

J'essuie mes yeux, le regarde et acquiesce avant de lui lancer un clin d'œil.

— N'oublie pas les derniers mots de mon discours.

Je le regarde s'éloigner et attend que le porte de la Demeure claque dans son dos pour pousser ma valise sur la banquette arrière. Je vérifie que mon skate y est toujours bien attaché et inspire une grande bouffée d'air. Il est temps de partir.

Je n'ai pas le temps de rentrer dans l'habitacle qu'une douleur fulgurante me saisit à l'arrière du crâne.

— Qu'est-ce que...

Je sens qu'on m'agrippe. Je tente de me débattre, de hurler, mais un morceau de tissu bloque mes lèvres. Avant que je ne puisse prendre conscience de ce qui m'arrive, mon esprit s'envole. Je n'ai que le temps d'apercevoir le trèfle récemment dessiné sur mon skate.

J'espère que Cole comprendra le message...

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Salut mes Handsome Readers 🤭

J'espère que vous allez bien et que vous profitez de votre mois d'août ✨
(Vous savez quoi ? Dans deux jours c'est mon anniversaire 😌)

Assez parlé, à votre avis, Cole comprendra-t-il le message ? D'ailleurs, c'est quoi ce message ? 🤔

Bonne semaine 🖤💥

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