Sortie.
Dimanche, 29 Novembre.
PDV SCELLIA
Bon sang! Pourquoi suis-je aussi faible quand il s'agit de lui?
Durant toute la nuit, je n'ai fait que penser à lui. À lui et à lui seul! J'ai même rêvé de lui!
Pourquoi est-ce qu'il hante toutes mes pensées? Et même mes rêves?
Je connais déjà la réponse. J'ai tellement pensé à lui que j'en ai même pleuré...
Encore.
Et ça m'énerve!
Il est presque neuf heures et je suis toujours au lit, versant toujours quelques larmes, quand un coup à ma porte me fait sursauter.
Alice : Sisi, on doit y aller dans une heure et demi. Lève toi.
Je retire la couverture de ma tête et regarde la porte sans grand intérêt.
Allez ma grande! Il faut être forte. Il n'est pas le dernier garçon sur terre. Si?
"Non mais il est le garçon que tu aimeras pour encore longtemps... " Je déteste ma conscience.
Je me lève et vais dans la salle de bains. Je prends une douche froide malgré l'hiver qui s'installe. J'ai très envie de tomber malade. Notez l'ironie.
Après avoir terminé, je me nettoie et enroule une serviette autour de mon corps, puis vais dans le dressing. Je prends des sous-vêtements, un col roulé noir, et un jean noir, ainsi qu'un bonnet et une écharpe, tous deux de couleur noire. Comme chaussures, des bottines compensées noires. Ensuite, j'enfile le tout.
Je sors du dressing, puis de ma chambre après avoir pris mon téléphone portable. Je n'ai plus besoin de fermer ma porte à clé depuis que Cindy et sa vipère de mère ne sont plus là.
Je vais dans le salon, puis dans la cuisine. Je cherche, dans le frigidaire, du jus de fruits. Une fois en main, je prends un verre et me sers avant de remettre la boisson où je l'ai trouvée.
Je prends une pomme, la lave, et mords dedans quand la double porte de la cuisine s'ouvre sur Bertha.
Moi : bonjour Bertha.
Bertha : bonjour Sisi. Ça va? Comment s'est passé ta nuit?
Moi : je n'ai pas fermé l'œil.
Bertha : toujours à cause de ce garçon?
Je soupire avant d'acquiescer.
Moi : il est vraiment con.
Elle sourit alors qu'Alice surgit de derrière elle, la faisant sursauter au passage.
Alice : on y va!
Je prends mon verre et le bois d'une traite. Bon, de deux.
Moi : allez. Au revoir.
Je vais dehors accompagnée d'Alice et nous montons dans une belle 4X4 noire.
Alice : c'est étrange que tu ne partes pas voir Dean aujourd'hui.
Moi : pas tant que ça.
Nous passons le portail et virons à droite, en direction de notre agence.
Alice : tu devrais quand même prendre de ses nouvelles. T'as le numéro de Louisa, non?
Moi : oui. Mais Dean risquerait de fouiller le téléphone de sa mère et voir mon numéro. Et je n'ai pas envie de le masquer. Louisa croirait que je ne lui fais pas confiance.
Alice : appelle la avec mon téléphone, si tu veux.
Moi : d'accord, mais pas maintenant. Merci Alice.
Alice : à quoi servent les sœurs?
Je souris et pose ma tête sur la vitre de la fenêtre.
Nous arrivons rapidement à l'agence et ne perdons pas de temps à entrer.
Alice et moi : bonjour tout le monde!
Nous nous faisons accueillir en retour alors qu'Alice et moi nous dirigeons vers notre petite loge privée. Ma petite sœur dépose son sac sur le canapé en L et moi, j'accroche ma veste, après l'avoir retirée, sur le portemanteau près de la porte.
Alice : j'y vais tout de suite. Tu restes?
Moi : ouais. Tu peux me laisser ton portable, je vais l'appeler maintenant.
Elle fouille dans son sac et en sort l'objet avant de me le donner.
Alice : voilà. Allez, à plus.
Moi : d'accord.
Elle sort de la loge, me laissant seule.
Je compose le numéro de Louisa et lance l'appel. Après quelques secondes, elle décroche.
Moi : allô? Bonjour Louisa. Comment vas-tu?
Louisa : oh, bonjour ma petite Scellia. Je vais bien, et toi?
Moi : on va dire que ça va.
Louisa : mon fils a encore fait une bêtise? Je suis au courant. Mais s'il te plaît, s'il vient te voir, laisse lui le temps de t'expliquer.
Moi : quoi? Mais non enfin! Il n'a rien à m'expliquer! Après tout, il fait sa vie avec... Qui il veut.
Ma voix se brise vers la fin, mes larmes voulant se faire présente.
Louisa : mais ça te rend triste...
Moi : non. Enfin, peut-être un peu.
Louisa : un peu?
Moi : c'est bon, tu as gagné. Je suis triste, mais garde ça pour toi, d'accord? S'il te plaît?
Louisa : je ne peux rien te promettre.
Moi : c'est quand même déjà ça. Je voulais juste savoir, comment se porte-t-il?
Louisa : assez bien. Il a encore un peu de mal à se déplacer, mais la béquille l'aide bien.
Moi : comment ça? Il ne devait pas rester au lit pendant au moins une semaine?
Louisa : il a insisté.
Moi : il est fou.
Louisa : Maxence a dit la même chose, mais à un autre sujet.
Moi : lequel?
Louisa : Dean qui décide de sortir de l'hôpital deux jours après son opération.
Ma bouche forme O et je cligne plusieurs fois des yeux, sous le choc.
Moi : il est... C'est carrément un dégénéré.
Louisa : je sais.
Moi : vous n'avez pas essayé de l'en empêcher ?
Louisa : il est trop têtu, donc non.
Moi : et pourquoi veut-il sortir aussi tôt, cet abruti? Désolée Louisa, mais c'est ce qu'il est parfois.
Louisa : oh ne t'inquiète pas. J'ai pensé la même chose mais j'ai changé d'avis en entendant la raison pour laquelle il voulait sortir. Et c'est simple. En fait, il veut te parler.
Moi : il n'avait pas besoin de sortir de l'hôpital pour ça.
Louisa : il n'a pas ton numéro. Tu le masques quand tu l'appelles alors c'est impossible de le découvrir.
Moi : oui mais... J'aurais pu passer.
Louisa : mais tu ne l'as pas fait comme tu le fais d'habitude.
Moi : en effet.
Louisa : je comprends.
Moi : mais j'aurai pu le faire demain ou ce soir.
Louisa : il a décidé de sortir de toute façon donc...
Moi : il ne supporte pas les hôpitaux, je parie.
Louisa : exactement. Ne t'étonne pas s'il passe chez toi.
Moi : très bien. Mais je ne vous garantis pas que je lui adresserai la parole tout de suite. J'ai encore besoin de digérer le fait qu'il ait une petite amie.
Louisa : ça serait déjà un début si tu lui laissais l'opportunité de s'expliquer.
Moi : même s'il n'a rien à m'expliquer. Je vous l'ai déjà dit, c'est sa vie et il en fait ce qu'il veut.
Louisa : c'est toi qui vois. Allez, il faut que je te laisse. Je dois aller voir le docteur pour sa sortie.
Moi : très bien. À la prochaine alors. Ah et en passant, c'est avec le téléphone de ma sœur que je vous parle. La batterie du mien est morte.
Louisa : ok. Pas de soucis. Bisou!
Moi : bisou!
Je raccroche et souffle.
Il est le plus fou des garçons que je n'ai jamais connu.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro