Réveille toi.
PDV DEAN
Depuis hier, je ne fais que penser à elle. Cette fille donne l'impression d'être forte à l'extérieur et pourtant, il suffit de la connaître assez pour savoir qu'elle est comme une guimauve, pouvant fondre si elle est trop proche d'une source de chaleur. Ça contraste un peu avec son nom de scène. Après tout, les étoiles sont brûlantes, pas vrai? Enfin, je m'éloigne du sujet, là.
La voir dans cet état a réveillé quelque chose en moi. Je ne sais pas trop comment le décrire mais je sais que c'est très puissant.
Je passe le seuil de la porte après l'avoir ouvert et trouve ma mère dans le salon.
Moi : que fais-tu debout à cette heure ci, maman?
Maman : c'est à toi que je devrai poser la question. Où étais-tu passé? Il est 21h33 et toi, tu parcours les rues de la ville?
Je soupire et vais m'asseoir sur un des canapés du salon.
Moi : le père de Scellia a eu une crise cardiaque. Il est hospitalisé à l'heure où je te parle.
Elle se détend, quoiqu'un peu inquiète pour le père de mon amie, et viens s'assoir près de moi.
Moi : juste après la fin des cours, je suis allé dans l'hôpital où j'étais sûr de la trouver et je l'ai trouvée effondrée par terre. Alors, je l'ai prise dans mes bras et l'ai consolée comme je le pouvais. Je me suis senti tellement impuissant et je ne sais pas trop quoi d'autre. Elle n'a pas arrêté de pleurer pendant des heures jusqu'à un peu avant qu'on ne quitte l'hôpital. Je l'ai raccompagnée chez elle et voilà.
Maman : je suis désolée.
Moi : tu n'as pas à l'être.
Maman : tu as bien fait d'être là pour elle. En plus, elle te pardonnera peut-être plus vite.
Moi : c'est déjà fait. Elle m'a dit que ce que j'avais fais méritait totalement un pardon. Mais je n'ai pas fait ça pour ça.
Maman : et qu'a-t-elle dit?
Moi : elle m'a demandé pourquoi j'avais fait ça dans ce cas et je lui ai dit que c'est ce que faisaient des amis l'un pour l'autre. J'ai cru discerner de la tristesse lorsqu'elle a détourné le regard. Je me suis dit que c'était peut-être à cause de son père qu'elle était comme ça.
Ma mère sourit doucement, et dit :
Maman : ce n'était pas à cause de l'état de son père cette fois-là. C'était à cause de tes mots.
Moi : comment ça?
Maman : tu lui as dit que c'était normal pour des amis mais es-tu sûr qu'elle voulait juste être ton ami?
Moi : ne me donne pas d'espoir maman.
Maman : et toi aussi, tu es amoureux. Tu ne me demanderais pas de ne pas te donner de faux espoirs sinon. Ce que tu as ressenti quand tu l'as vu en entrant dans cet hôpital était la révélation que tu attendais.
Moi : je n'attendais rien. Ça m'a surpris.
Maman : encore mieux.
Elle me sourit, avant de se lever.
Maman : va te reposer maintenant. Bonne nuit Dean.
Je le lui rends et vais dans ma chambre pour me coucher après avoir retiré mon pull et mon T-shirt. Cette journée a été plus épuisante que prévu.
***
Je suis en direction du bureau du principal et une fois sur place, je toque. Après être entré et avoir échangé des salutations, je lui explique la situation de Scellia et il lui donne le temps qu'il faut pour rester auprès de son père. Je le remercie et sors puis rejoins ma classe.
À peine arrivé, Cameron et Maxence viennent me voir et je leur explique à eux aussi tout ce qu'il s'est passé en leur demandant de ne rien dire à personne.
Maxence : trop la chance. Elle t'a vite pardonné à toi.
Moi : hmm. Ce n'est pas ce qui m'intéressait mais bon, c'est bien, non?
Cameron : tu vas y aller aujourd'hui aussi?
Moi : oui. Après avoir fait quelque chose que j'aurais dû faire depuis que Scellia est arrivée.
Les cours se déroulent normalement les uns après les autres jusqu'à la fin. Tandis que les élèves sortent de la classe en se demandant pourquoi Scellia n'était pas là, je demande à Lucie de rester.
Moi : je ne vais pas passer par quatre chemin. Je romps avec toi.
Lucie : pardon?!
Moi : tu as très bien entendu.
Lucie : et pourquoi?
Moi : parce que je ne t'aime pas. Je ne t'ai jamais aimé. Désolé de te le dire comme ça. Et aussi parce que je sais que tu sors avec quelqu'un d'autre.
Lucie : comment...
Moi : on ne me la fait pas, à moi. Tu sauf qui je suis quand même.
Je sors de la classe sans un regard en arrière, puis quitte l'établissement et prends le chemin de l'hôpital.
PDV SCELLIA
Je suis assise dans le couloir, devant la chambre de mon père, depuis ce matin. Je n'ai pas envie d'entrer maintenant puisque le médecin est avec lui à l'intérieur.
Je sens une personne s'assoir près de moi et poser sa main sur la mienne.
Steve.
Je retire ma main, ne voulant pas qu'il me touche.
Steve : qu'est-ce que tu as Scellia ?
Moi : tais toi et ne me touche pas. Je ne me répèterai pas.
Je pense avoir été assez claire puisqu'il se contente de me regarder avec interrogations.
Plusieurs minutes plus tard, j'entends des pas dans le couloir et sens une seconde personne s'assoir à ma droite.
Dean.
Très vite, il prend ma main dans la sienne et je le laisse faire.
Steve : pourquoi tu le laisses te toucher et pas moi?
Moi : je t'ai demandé de te taire.
J'ai été un peu plus tranchante que je ne le souhaitais, mais peu m'importe.
La porte en face de moi s'ouvre et je relève la tête.
Moi : peut-on le voir?
Il me sourit gentiment cet hoche la tête.
Médecin : deux personnes. Où sont les deux autres?
Je me lève en répondant :
Moi : ce ne sont que des pestes qui ne se préoccupent que d'elles. Dean, tu viens?
Il ne discute pas et se lève, me suivant dans la chambre de mon père. En le voyant encore endormi, je ne peux pas m'empêcher de laisser quelques larmes couler.
Moi : papa, réveille toi. S'il te plaît. On n'a pas eu l'occasion d'entretenir des conversations père/fille. J'aimerais tellement te dire à quel point je t'aime papa...
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