Procès.
Lundi, 30 Novembre.
PDV SCELLIA
Je me réveille, pas très joyeuse.
Le procès a lieu aujourd'hui et je vais sûrement rencontrer Dean puisqu'il est un témoin et une victime.
Je soupire et me lève. Je vais à la salle de bains, me brosse les dents et me douche. Puis, je vais dans le dressing et m'habille un peu comme hier, à la différence que le col roulé est bleu nuit.
Je mets mon téléphone dans la poche de mon jean et sors de la chambre. Je vais dans la salle à manger et salue tout le monde avant de prendre place.
Alice : pas trop stressée?
Moi : non. Étrangement. Et toi?
Alice : je vais devenir folle.
Je rigole légèrement et prends une fourchette de ma salade de fruit.
Maman : et dire que vous avez vécu tout ça à votre âge.
Alice : on aura bientôt l'habitude si ça se reproduit.
Moi : ce que je ne souhaite pas.
Bertha : moi aussi. Vous savoir en danger est déjà beaucoup trop stressant.
Maman : je suis bien d'accord avec Bertha.
Nous terminons rapidement le petit déjeuner et nous levons. Après avoir tout mis au propre, nous sortons de notre manoir et prenons une voiture au hasard. Notre chauffeur se charge de nous laisser devant le palais où sont déjà entassés des journalistes venus de je ne sais où.
Avant de sortir, je prends des lunettes de soleil et les mets sur mon nez. Je remonte un peu mon écharpe et porte mon bonnet, puis sors.
Les autres ayant fait de même, nous ne nous faisons pas déranger lorsque nous nous dirigeons à l'intérieur du palais de justice. Et une fois dedans, j'enlève tout.
Maman : donnez, nous allons les tenir pour vous jusqu'à la fin.
Moi : merci maman. Merci Bertha.
Alice et moi leur confions nos vêtements et je me retourne, cherchant une personne en particulier des yeux. Quand je la trouve, je souris et m'approche de lui.
Moi : t'as fait comment pour entrer? On ne devrait normalement pas laisser des journalistes ici.
Il se tourne vers moi et me sourit avant de m'embrasser.
Rayan : je suis un peu spécial, tu sais.
Moi : ah oui?
Il doit sentir mon stress puisqu'il prend mon visage en coupe dans ses mains, déposant doucement ses lèvres sur les miennes.
Rayan : essaie de te détendre. Je suis là si tu en as besoin.
Moi : plus facile à dire qu'à faire. C'est pas toi qui vas devoir faire remonter des souvenirs d'une partie de ta vie qui tu voudrais oublier.
Rayan : tu ne devrais pas le vouloir pourtant. Ce qu'il s'est passé te sert aussi d'expérience. Et plus tard, tu pourras conseiller plusieurs personnes qui pourraient être dans la même situation que toi.
Il a raison. Oublier, c'est perdre de l'expérience.
Je prends ses mains dans les miennes en souriant.
Moi : merci. J'ai de la chance de t'avoir dans ma vie. Je ne regrette pas de t'avoir laissé une chance.
Il sourit, heureux.
??? : Scellia?
Je me retourne, et vois Louisa.
Moi : bonjour Louisa. Que faites-vous ici?
Louisa : Dean a fait un malaise et il a dû rester à la maison. Mais il a écrit sa version des faits et je suis venue pour donner cette enveloppe au juge.
Rayan : vous pouvez me la donner, je la lui transmettrai.
Elle regarde Rayan, hésitante, puis moi. Je hoche la tête, et elle cède.
Louisa : alors, tu t'es trouvée quelqu'un...
Moi : Louisa... Je vous l'ai répété plusieurs fois. Dean a sa vie maintenant, et moi la mienne. Je ne vais pas me morfondre sur lui.
Louisa : mais tu l'aimes toujours, pas vrai?
Moi : Louisa.
Et dire que Rayan est obligé d'entendre ça.
Moi : désolée.
Louisa : ce n'est pas grave. Je te comprends et je ne t'en veux pas. Allez, j'y vais. À la prochaine.
Moi : o-oui. À la prochaine.
Je me retourne vers mon petit ami et lâche :
Moi : ne fais pas attention à ce qu'elle a dit, s'il te plaît.
Rayan : je... Ne t'en fais pas. Tu n'as pas à te sentir mal pour ça. Bon, je vais aller donner ceci au juge. Le procès devrait bientôt commencer.
Il me lâche la main et m'embrasse la joue avant de s'en aller.
Je me sens vraiment mal pour lui. Et ça me fait mal au cœur de le voir comme ça.
Je me passe la main droite dans les cheveux, les renvoyant en arrière et souffle, quand un maître annonce que le procès va bientôt commencer.
Bertha, ma mère, Alice et moi allons en salle, nous asseyant sur les premières places. Petit à petit, la grande salle se remplit, accompagnée de plusieurs bruits.
Alice : les sorcières!
Il y a de la rage dans les yeux de ma cadette. Moi, je ne prends pas la peine de me tourner pour les regarder. Ça serait trop d'honneur pour elles.
Le juge arrive un peu plus tard, une enveloppe dans la main. Il prend place et les avocats s'assoient sur les bureaux installés devant nous et devant les quatre criminels.
Juge : silence dans la salle! Nous sommes ici en ce jour pour juger Sandra Harper, Cindy Harper, Steve Carter et Yamada Eiji. Nous ferons tout de suite passer à la barre la principale victime. J'appelle mademoiselle Scellia Harper.
Au moins, on ne tardera pas.
Je me lève et vais le plus calmement possible m'assoir dans le petit espace réservé aux témoins.
Juge : vous pouvez commencer.
Moi : je ne vais pas passer par quatre chemins. Cindy et Sandra, vous êtes les pires pestes que j'ai jamais vu. Et toi Yamada, un manipulateur psychopathe complètement taré. Steve... Je pourrai encore te pardonner. Tu es aussi une victime dans tout ceci. Avec ce malade mental qui t'a montré de fausses preuves et t'a monté contre ma famille, c'est un peu compréhensible. Bon, maintenant, voilà ce qu'il s'est passé.
Je relate tout dans les moindres détails sans rien omettre de mon enlèvement jusqu'à mon secours et de l'arrestation de ces trois déchets toxiques. Et même jusqu'au moment où Steve a essayé de tuer Dean. Mais comme je l'ai dit, lui, il a été un pion dans toute cette histoire.
Moi : j'ose imaginer que ça vous ravit que mon père soit mort. Pas vrai, Sandra et Cindy? Mais désolée pour vous, l'héritage n'appartiendra à aucune de vous deux.
Sandra : de quoi tu parles? Et puis je n'ai jamais souhaité sa...
Je prends mon téléphone et vais dans les enregistrements. Je mets l'enregistrement du jour où je les ai entendu et à chaque seconde qui passe, elles pâlissent.
Moi : je crois que j'ai tout dit. Maintenant, bon séjour en prison tous les trois. Steve, je ne sais pas quoi dire pour toi. Tu as été manipulé et trompé, mais tu as été trop naïf et n'as pas cherché plus loin. Bonne chance.
Je quitte la barre et vais me rassoir près des membres de ma famille, écoutant brièvement les témoignages des autres et les avocats de la défense qui se disputent pour prouver telle ou telle chose. Et je réponds brièvement à certaines questions qu'on me pose.
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