Ma lumière.
PDV DEAN
Nous avons quitté son manoir il y a quelques minutes, après avoir appelé tous les autres. Nous sommes sensés nous retrouver au parc dans quinze minutes mais Scellia a voulu être en avance.
Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens mal à l'aise. J'ai l'impression qu'on nous observe.
Scellia : hey Dean. Qu'est-ce que tu as?
Moi : rien, ne t'inquiète pas.
Elle me regarde, dubitative, avant de lentement se détourner.
Nous arrivons au parc et attendons les autres en discutant.
Moi : Scellia, quand tu dis que tu m'aideras à trouver ton numéro, tu comptes me prévenir ou...?
Scellia : bien sûr que non. C'est à toi d'être très attentif. Si tu ne l'es pas, c'est ton problème.
Son sourire machiavélique ne me dit rien qui vaille.
??? : salut les gars.
Scellia : hmm.
Moi : salut, Max'.
Scellia le regarde avec un sourcil levé avant de lui sourire soudainement.
Scellia : j'espère que vous ne martyrisez plus personne.
Elle cherche ensuite un banc sur lequel s'assoir, mais malheureusement pour elle, ceux dans le parc la reconnaissent comme étant l'Étoile Solitaire et viennent l'envahir pour lui demander soit une poignée de main, soit un autographe. Elle le fait avec le sourire, sans se plaindre de la foule autour d'elle.
Maxence : eh ben, pour être célèbre...
??? : elle l'est. Salut les gars.
Moi : salut Milo.
Maxence : salut mec.
Petit à petit, tous ceux que j'ai contacté arrivent. Par la même occasion, Scellia s'approche de nous en saluant un enfant de la main.
Scellia : faudrait que je pense à porter une capuche la prochaine fois. Salut tout le monde.
Ils la saluent tous, un peu gênés pour d'autres. Scellia s'approche de Camille et lui prend le bras en commençant sa marche vers le zoo. Elle dit ensuite quelque chose à Camille qui hoche la tête.
Moi : vous parlez de quoi, vous deux?
Scellia : de rien qui te concerne.
Moi : hm?
Elle se tourne légèrement et me tire la langue avant de se retourner en riant.
J'adore son rire.
Lucie : c'est pour elle que tu m'as larguée?
Moi : ne parle pas de ça, Lucie.
Lucie : ah oui? Et pourquoi ça?
Moi : parce que.
Cameron me tire un peu plus loin de Lucie et dit :
Cameron : tu devrais faire attention à elle. Apparemment, elle a quitté celui avec lequel elle te trompait la veille de votre rupture. Donc, elle tentera sûrement quelque chose pour te récupérer.
Moi : merci de me prévenir. Au moins je sais à quoi m'attendre avec elle.
Nous allons au zoo comme prévu et y passons au moins deux heures pour le plus grand bonheur des filles sauf Lucie qui, elle, déteste les animaux. Nous allons ensuite à l'aquarium, où Scellia est très pensive en regardant les poissons.
Scellia : hmm... Et si... Mais oui! Oh, je suis géniale!
Je la regarde, un sourcil arqué. Elle sourit soudainement et continue sa route comme si de rien ne s'était passé.
Cameron : n'essaie pas de comprendre. Certaines idoles sont étranges.
Bryan : mais c'est ça qui les rend cool.
Mathis : au lieu de parler d'idoles et autres, demandez plutôt des conseils à Dean pour se faire pardonner puisqu'il l'est déjà, lui.
Les têtes se tournent vers moi, attendant que je leur dise quoi faire.
Moi : je n'ai rien fait de particulier, donc je ne sais pas trop quoi vous dire.
Ils soupirent tous, déçus.
Scellia : je pourrais vous pardonner...
Ils la regardent tous avec une lueur d'espoir dans les yeux, mais Scellia sourit avec malice.
Scellia : à une condition.
Cameron : laquelle ?
Le sourire de Scellia s'agrandit et je déglutis. Pourtant, je ne suis pas concerné.
Scellia : que vous soyez sous mes ordres pendant une semaine.
Lucie : vous allez vraiment faire ça?
Margaux : si tu ne veux pas, ne le fais pas. Personne ne t'y oblige.
Lucie peste, avant de tourner le dos et de s'en aller. Scellia, elle, hausse nonchalamment les épaules.
Scellia : j'ai pas besoin d'une peste aigrie et qui saute sur tout ce qui bouge comme amie de toute façon.
Camille : pour avoir changé, t'as changé.
Scellia : je n'allais pas resté une petite fille timide toute ma vie. Je tiens à me marier, moi. Et à avoir un mariage grandiose. Et ce n'est pas avec ma timidité que je l'aurai. Alors, vous acceptez?
Ils s'échangent des regards et acquiescent.
Scellia : super!
Charlie : n'empêche que t'es déjà loin. Tu as encore des années d'études à faire.
Scellia : c'est vrai, mais bon. On a le droit de rêver, pas vrai? En plus, je ne doute pas de mes capacités.
Camille : et tu voudrais faire quelle filière?
Scellia : je ne sais pas, j'y réfléchis encore. J'ai le temps.
Nous continuons à discuter et à marcher à travers la ville jusqu'à la tombée de la nuit. Comme dernière chose à faire, nous allons au parc d'attraction car il y a quelque chose que Scellia aimerait beaucoup avoir.
À notre arrivée, elle se dépêche d'aller jusqu'à un stand de jeu d'arcade où on remporte une peluche si la balle fait tomber une cible.
Scellia : Dean?
Elle se tourne vers moi avec des yeux de chien battu et les mains entrelacées.
Moi : j'ai compris, je vais le faire.
Marchand : une dernière chose, si vous réussissez les trois lancés du premier coup, vous remporterez ceci.
Il sort d'un coin une peluche énorme de couleur bleu. Ses yeux sont faits de deux pierres brillantes. En le voyant, les yeux de Scellia se mettent à luire de convoitise.
Le marchand me donne trois balles rouges et je prends la première en main.
Scellia : allez Dean! Tu peux le faire! Enfin, t'as intérêt.
Moi : ah la la, les filles et les trucs mignons. Je ne vous comprendrai jamais.
Margaux : on t'a jamais demandé de nous comprendre.
Scellia : si tu remportes cet énorme ours en peluche, je te donne un point.
Moi : deux.
Scellia : quoi? Mais...
Moi : c'est ça ou rien.
Scellia : s'il te plaît...
Voyant que je suis déterminé, elle accepte.
Moi : tu vois quand tu veux.
Je lance la balle rouge vers la première cible et la touche du premier coup. Je prends la deuxième, et c'est aussi un succès. Pour le troisième coup, la balle frôle la cible qui bouge et pendant plusieurs secondes, le regard de Scellia sur la balle est effrayé.
Scellia : allez... Tombe...
Et c'est évidemment ce qu'il se passe. Elle me saute dans les bras, heureuse.
Moi : un point pour moi.
Scellia : quoi? Mais non! Allez!
Après quelques réflexions, je cède.
Moi : d'accord, d'accord. De toute façon, j'en ai deux points.
Marchand : félicitations jeune homme. Dois-je le donner à votre petite amie?
Scellia rougit et bégaie quelque d'incompréhensible.
Moi : oui, s'il vous plaît.
Lorsqu'elle reçoit l'ours en peluche, elle le sert contre elle.
Moi : qu'est-ce qu'on dit, princesse?
Elle me regarde, prend un voix enfantine et bat des cils en disant :
Scellia : merci Dean.
Les autres se moquent gentiment d'elle tandis qu'elle se met sur la pointe des pieds pour me donner un baiser sur chaque joue.
Scellia : voilà. On peut rentrer maintenant.
Elle se retourne, serrant toujours la peluche contre elle. Moi, je souris. La voir sourire est tout ce dont j'ai besoin.
Elle est ma lumière.
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