La soirée.
PDV SCELLIA
Nous sommes arrivés il y a à peu près une heure. Nous sommes déjà dans le chalet, dans nos chambres respectives, rangeant nos affaires. Alors que je ferme la porte de mon dressing, Alice surgit de nulle part.
Moi : tu m'as fait peur! Que fais-tu ici? Tu ne ranges pas tes valises?
Alice : je le ferai plus tard. Alors, tu vas dormir avec qui des deux?
Moi : Alice. J'ai dit de ne pas en parler ici.
Alice : d'accord.
Moi : ne merde pas surtout.
Alice : promis. Alors?
Moi : aucun.
Alice : hein?!
Moi : tu m'as très bien entendue.
Alice : mais...
Moi : pas de mais.
Je sors de la chambre et vais toquer à celle de Dean. Je n'attends pas de réponses et entre.
Dean : oh, c'est toi.
Moi : salut, ça va? T'as pas l'air dans ton assiette depuis quelques temps.
Dean : tu t'amusais bien avec les amis de ton petit copain?
Moi : Dean. Commence pas. Je voulais justement te parler de notre situation.
Je m'assois sur son lit et le regarde s'assoir juste à côté de moi.
Dean : je t'écoute.
Moi : et bien, voilà. En fait... Je voudrais que tu te contrôles pendant tout le temps qu'on passera ici. Personne n'est au courant de notre situation et j'aimerais que le fait que j'aime deux garçons reste privé. Et puisque je sors avec Rayan...
Dean : tu voudrais que je ne pique pas de crises de jalousie?
Je prends une inspiration et dis simplement :
Moi : exactement.
Je vois bien qu'il est en colère que je lui demande cela.
Moi : s'il te plaît, te fâche pas.
Dean : et comment tu veux que je fasse ça? Mets toi à ma place.
Moi : tout comme tu aurais dû te mettre à ma place quand je n'arrivais pas à choisir et que tu étais en colère à cause de ça.
Il se prend la tête entre les mains et souffle.
Dean : c'est bon, j'ai compris. Mais je ne te promets rien.
Moi : merci!
Je lui embrasse la joue et me lève pour sortir, mais il me rattrape par la main et me force à m'assoir sur ses genoux avant de m'embrasser avec une douce férocité. Étrange, je sais.
Je me laisse emporter pendant plusieurs secondes avant de me séparer de lui.
Moi : Dean.
Dean : c'est le dernier jusqu'à la fin de notre séjour ici.
Je soupire et sors en vitesse de sa chambre. Au même moment, je rencontre Rayan dans le couloir.
Moi : je lui disais juste de ne rien dire ou faire d'idiot.
Rayan : je n'ai rien dit.
Moi : je te connais. Tu allais me demander ce que je faisais dans sa chambre.
Il sourit et je lève les yeux au ciel.
Au moins, j'avais raison.
Moi : alors? Où allais-tu?
Rayan : je passais juste voir comment ça se passait de ton côté.
Nous marchons vers le salon où nous prenons tous les deux place sur un sofa.
Moi : je me demande comment se passeront les prochains jours.
Rayan : profite plutôt du moment présent. Mais dis moi, tu m'as prévu quoi, comme cadeau?
En parlant de ça, j'ai encore rien. Mais bon, j'ai encore deux jours, je ne m'inquiète pas trop.
Moi : c'est une surprise. Et puis, nous ne sommes pas sensés dire ce qu'on va donner, pas vrai?
Je souris avant de sentir un regard mauvais sur moi. Je me retourne pour voir Avery qui me lance un regard foudroyant. Je l'ignore et me tourne à nouveau vers Rayan qui semble l'avoir remarquée.
Moi : elle est folle?
Rayan : non, juste un peu dérangée. Elle veut rien comprendre quand je lui dis que nous ne sommes rien d'autre que des amis.
Moi : d'accord...
Quelques secondes plus tard, je me lève en disant :
Moi : j'ai faim. Tu veux que je te prépare quelque chose?
Rayan : cuisinons ensemble. Tout le monde doit être affamé.
Il se lève à son tour, se place dans mon dos et pose ses mains sur mes hanches.
Moi : direction, la cuisine!
Nous passons environ deux heures à cuisiner des plats pour le futur bataillon à venir.
En parlant du loup...
Milo : je meurs de faim!
Moi : sers toi. C'est tout à vous.
Ayant déjà mangé ma part, je quitte les lieux et décide d'aller faire un petit tour dehors. Je monte d'abord dans ma chambre et récupère mon manteau en fourrure et une paire de bottes très jolie et noire.
Je redescends et préviens Rayan de ma petite sortie. Il n'est que 18h alors je ne risque trop rien. Je prends mon portable en main en sortant du chalet et compose le numéro de ma mère avant de lancer l'appel. Aussitôt, elle décroche.
Moi : salut maman.
Maman : Scellia, vous allez bien? Vous êtes déjà arrivés? Où est ta sœur? Pourquoi ne m'as-tu pas appelée plus tôt ?
Moi : une question à la fois maman. Et désolée, ça m'était sorti de la tête. Nous allons tous bien, ne t'inquiète pas. Et Alice est au chalet.
Maman : d'accord. Je suis soulagée.
Moi : j'ai cru que tu allais me faire une crise cardiaque.
Maman : désolée, mais ce n'est pas de ma faute jeune fille. Tu comprendras quand tu seras mère.
Je rougis rien que d'y penser.
Moi : ouais... Je suppose. Bon, où est Bertha?
Maman : elle est allée faire des courses.
Moi : d'accord.
Maman : et je suis avec la mère de Dean.
Moi : ok.
Attendez...
Moi : what?!
Maman : bah quoi? Qu'est-ce qu'il y a?
Moi : comment vous vous connaissez?
Maman : nous nous sommes rencontrées à un gala, un jour. Et nous nous sommes revues au parc. Elle m'a dit qu'elle te connaissait et que tu étais déjà venue chez elle à plusieurs reprises.
Moi : c'est exact. Passe lui le bonsoir de ma part, s'il te plaît.
Maman : pourquoi ne pas le faire toi-même? Attends que je te la passe.
Quelques secondes après, la douce voix de Louisa résonne.
Louisa : alors Scellia, ça va?
Moi : o-oui Louisa. Et toi?
Louisa : bien également. Et mon fils?
Moi : il se porte à merveille, ne vous en faites pas.
Louisa : d'accord. J'espère que tu prendras soin de lui.
Moi : j-je vous le promets.
Louisa : merci Scellia. Allez, je te repasse ta maman.
Moi : d'accord. Merci.
J'attends quelques secondes et entends à nouveau la voix de ma mère.
Maman : allez, je vais te laisser maintenant.
Moi : ok maman. À bientôt et bonne nuit.
Maman : bonne nuit, ma chérie.
Je raccroche, et souffle.
Qu'est-ce que la vie peut être dingue, des fois.
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