Hospitalisé.
PDV SCELLIA
Moi : y a-t-il un patient ici du nom de Dean Graham, s'il vous plaît?
J'ai quitté la maison il n'y a même pas vingt minutes après qu'Alice m'ait expliqué comment ils ont fait pour me retrouver et après avoir appelé Rayan pour le remercier.
Je suis dans l'établissement médical dans lequel avait été hospitalisé mon père.
??? : il est en soin intensif, je ne sais pas si...
??? : c'est bon, laissez la y aller. Il est dans la chambre 232.
Moi : merci.
Je ne lui laisse pas le temps d'ajouter quoi que ce soit d'autre et cours en direction de l'ascenseur. J'appuie sur le bouton du cinquième étage et patiente jusqu'à y arriver. Je cherche le numéro 232 et le trouve après quelques secondes. J'ouvre la porte, ne me souciant pas de s'il y a un médecin ici ou pas.
Il est là, couché, avec plein de machines autour de lui. Et ces bruits insupportables!
Je m'assois près de lui et le fixe. L'image de lui dans ce lit d'hôpital embue mes yeux.
Moi : je suis tellement désolée... Si je n'étais pas revenue ici, rien de tout ça ne se serait jamais passé... Et tu ne serais sûrement pas couché dans ce lit, branché à tous ces appareils.
Peut-être qu'il ne m'écoute pas, mais je voulais quand même le lui dire. Ma stupide fierté m'en aurait empêché s'il était éveillé.
Je laisse quelques larmes dévaler mes joues alors que je continue :
Moi : s'il te plaît Dean... Reste en vie. Ne me laisse pas seule. Qui sait ce que je ferai sans toi...
Un coup à la porte me fait sursauter et je nettoie rapidement mes larmes. Je me tourne vers elle alors qu'elle s'ouvre pour laisser entrer Camille et les autres, accompagnés de Soline, Elsa, Zélie et Noémie. Ils ont tous un air compatissant et triste sur le visage, et Camille me prend immédiatement dans ses bras.
Camille : vas-y. Libère toi. Je suis sûre que tu en as envie.
Et c'est ce que je fais. Une larme, puis deux et enfin, une rivière. Je suis misérable à me remettre à pleurer comme ça, mais je m'en fiche. Je veux juste me libérer.
Cameron : il te taquinerait s'il te voyait comme ça.
Milo : c'est sûr.
Zélie : et qu'est-ce qu'il dirait?
Mathis : qu'elle n'est qu'une pleurnicharde.
Margaux : qu'il sait qu'elle ne pourrait pas vivre sans lui. Ce genre de chose, quoi.
Moi : je lui rabattrais son caquet, si c'était le cas.
Bryan : vous êtes vraiment faits l'un pour l'autre, vous deux.
Moi : hé!
Charlie : il ne fait que dire la vérité.
Elsa : je trouve aussi que vous allez bien ensemble...
Moi : tu ne vas pas t'y mettre, toi aussi.
Zélie : tu n'as qu'à répliquer qu'elle irait bien avec Charlie.
Les deux concernés prennent une teinte rougeâtre.
Moi : c'est vrai ça!
Nous rions en voyant leurs têtes rouges comme des tomates.
Ils sont vraiment géniaux de vouloir me remonter le moral.
***
Mon téléphone sonne et je décroche.
Moi : qu'y a-t-il, Alice?
Alice : le premier épisode va être tourné demain, à 12h.
Moi : d'accord.
Alice : le réalisateur est au courant de ce qu'il s'est passé. Comme tout le monde. L'affaire a fait le tour des journaux.
Moi : oui et?
Alice : tu peux laisser le rôle à une autre personne si tu ne t'en sens pas capable. Il ne te force pas à le faire si c'est le cas.
Moi : non, c'est bon. Je vais le faire. À 12h, c'est ça?
Alice : oui. Tu en es sûre?
Moi : t'inquiète pas.
Un silence s'installe puis, après quelques secondes, elle demande :
Alice : comment va-t-il?
Je regarde en direction du lit du concerné et... Fichues larmes!
Moi : c'est de ma faute, tout ça.
Alice : ne dis pas ça...
Moi : c'est vrai pourtant.
Alice : c'est complètement faux, oui. Si tu n'étais pas là, avec qui connaitrait-il l'amour?
Moi : tu parles comme si tu étais dans son cœur.
Alice : ça se voit juste qu'il t'aime. Et que tu ressens la même chose.
Moi : on ne parlait pas de ça...
Alice : je sais. Allez, ne sois plus triste. Et arrête de croire que c'est de ta faute. Tu verras. À son réveil, s'il t'entend dire ça, il te dira la même chose que moi.
Moi : je ne sais pas.
Alice : allez, je te laisse. J'ai un script à réviser. Et demain, après le tournage, nous irons voir Dean, d'accord?
Moi : d'accord. Yaxtu te kuru, ato de ai masyo u (Allez, à plus tard).
Alice : ato de ai masyo u.
Je raccroche et range mon portable dans mon sac après avoir regardé l'heure. Il se fait hyper tard et je devrais peut-être rentrer.
Je me lève et... Embrasse Dean sur le front avant de sortir de la pièce. Je sursaute en voyant Cameron.
Moi : qu'est-ce que tu fais là?
Cameron : je t'attendais.
Moi : pourquoi?
Cameron : pour te raccompagner. Je savais que tu allais mettre du temps avant de trouver la force de partir.
Moi : et... Pourquoi as-tu fait ça?
Cameron : parce que tu es mon amie et aussi parce que Dean m'a demandé de veiller sur toi quand il n'est pas présent. C'est un peu comme un frère pour moi alors...
Moi : oh... Je comprends.
Nous quittons l'établissement hospitalier et nous arrêtons en face de ce dernier.
Moi : je peux très bien demander à ce qu'on vienne me chercher, tu sais?
Cameron : tu as besoin de te vider la tête. Alors le mieux serait de marcher. Allez.
Nous marchons donc en direction de chez moi, et je lui demande :
Moi : ta maison se trouve dans la même direction que la mienne ou...?
Cameron : oui.
Moi : ça veut dire que tu passes en face de chez moi chaque jour alors!
Cameron : aussi.
Moi : moi qui croyais que Dean et toi alliez toujours au lycée ensemble.
Un blanc de quelques minutes s'installe entre nous, jusqu'à ce qu'il dise :
Cameron : tu n'as pas de question à me poser concernant Dean?
Moi : si. Mais... Je préfère entendre les réponses de sa bouche... Si je suis toujours ici.
Cameron : comment ça?
Moi : j'ai peur qu'on ne s'en prenne encore à lui à cause de moi. Je veux m'éloigner pour le préserver de tout cela. C'est à cause de moi, tout ça.
Cameron : c'est la troisième fois que tu le dis. Tu sais ce qu'il se passerait si tu partais?
Je relève mon regard vers lui, curieuse.
Cameron : il serait anéanti.
Je m'attendais à tout sauf à ça.
Cameron : c'est la première fois qu'il aime une fille comme il t'aime. Alors ne pars pas. Ça lui ferait encore plus de mal.
Moi : ma vie est vraiment un amas de problèmes. J'ai peur de lui en causer aussi.
Cameron : en amour, il faut savoir supporter.
Moi : on dirait un poète.
Nous rions doucement à cette remarque et nous parlons de nos vies jusqu'à ce que j'arrive chez moi.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro