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Épreuve 2

Combien de fois ai je pu lever mes yeux sur ce magnifique bâtiment? Je ne compte plus maintenant. Mon regard se porte au loin presque au delà de ses grandes tours. Le soleil se lève à peine et pourtant ses premiers rayons caressent chacune des ardoises que constituent la toiture du château, reflétant la lumière. Il est le Château des Illusions, c'est ainsi qu'on le nomme par ici. Une magie très puissante y règne là bas, du moins c'est ce qu'on m'a rapporté.

- Hé! Toi ! Bouges toi! Paresseux!

Mon patron me gronde et je retourne alors à mon pénible travail, laissant derrière moi, ce bijoux d'architecture. A la pause pour nous rafraichir un peu, mon regard se porte toujours vers le château.

- Arrête de rêver, cette vie t'est inaccessible! crie Rodolf, l'un de mes collègues

Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas me détourner de cette merveille.

- Qu'est que tu crois qu'il y a dans ce château, demandè je alors subitement à Rodolf qui s'assoit à coté de moi.

- J'en sers rien... On dit dans les Basses Rues que le château est maudit. Qu'il y a un être infâme, un démon...  Enfin tu sais toutes les histoires qui tournent autour d'un tel édifice....

Je me renfrogne en entendant de tel ineptie. Car pour moi, je suis sûr que ce lieu renferme quelque chose de beaucoup plus précieux. Une vie dont je rêve depuis tant d'année.

- Et toi? On t'a dit des choses sur ça? me demande t'il tout en désignant le château.

- Je suis plus positif que tout ce qu'on peut entendre sur le château. Je suis certain qu'il y a une vie meilleure là-bas qu'ici.

Rodolf rit à gorge déployée et me donne une grosse tape dans le dos tout en disant :

- Ça peut pas être pire qu'ici! dit il en me souriant. Tu es naïf, si c'était le cas, tu ne crois pas que certains d'entre nous aurez essayé de nous introduire dedans?

- Les gars! Allez grouillez vous! le Chef nous attend!

Nous regardons celui qui vient de nous interpeller, et nous avons juste envie de le tuer pour nous rappeler notre condition. Rodolf se lève et s'étire comme un chat. Il regarde quelques instants le château avant de s'en détourner, puis me dit :

- De toute façon nous pourrons jamais nous approcher de ce lieu... laisse t'il entendre

- Je sais, mais rien ne nous empêche de rêver !

Je lui réponds avec une tel ferveur, qu'il ne peut s'empêcher de me caresser brutalement la tête.

- Un jour, dit il, tu te feras avoir...

Après une longue journée de labeurs, de travaux si dégradants, je reviens enfin dans mon taudis. Je monte les six étages à grands pas pour ne pas manquer le spectacle du soir. Le toit où je me refuge m'offre une vue imprenable sur le château et chaque soir, jour après jour, je me précipite pour voir le coucher de soleil. 

Essoufflé de ma longue montée des escaliers, je me dirige vers le bout de toit qui me donne accès à cette scène incroyable à mes yeux. Je m'assois et observe. Les derniers rayons rouges flamboyants du soleil se mêlent aux toitures du château. Cela donne l'impression qu'il est en feu, mais ce ne sont pas des flammes destructrices, non, ce sont des flammes purificatrices, qui viendront un jour nous sauver de notre misérable condition.

Alors que le soleil baisse en intensité, je me mets à danser, m'imaginant une vie de châtelain.

Dans ce château, à chaque fois que je rentrerais d'un long voyage, mille majordomes viendraient m'accueillir, me débarrasseraient de mes encombrantes affaires. Le long couloir qui me mènerait à la salle du trône, serait décoré de gigantesques miroirs reflétant ma silhouette musculeuse.  Et quand j'arriverais dans cette salle, une femme viendrait à mon encontre avec une couronne d'or et de pierres précieuses qu'elle poserait délicatement sur ma tête. Le sourire aux lèvres, je lui dirait merci, et elle s'inclinerait devant moi. Un immense fauteuil m'attendrait au fond de la salle du trône. Brodé de fils d'or sur un fond bleu royal, entouré de deux sculptures de lions majestueux, je m'assoirai et me loverai dedans. A la tombée du soir, une grande table serait dressé pour moi et mes invités. Au centre, les mets les plus subtiles, venant de tout horizon, garniraient la table. Puis un orchestre viendraient jouer des morceaux de musique enivrants. Nous serions invités à aller sur la piste de danse pour nous amuser! Et c'est là que je la verrais...

Je m'arrête de tourner et regarde vers les escaliers. Elle se tient là sans rien dire. Combien de fois l'ai je vu? Là non plus je ne compte plus. Elle est belle et gracile. Elle aussi n'a pas une vie facile. Elle rougit quand je lui souris. Alors que je lui tends la main, elle s'enfuie.

- Attend ! dis je sur un ton désespéré.

Contre toute attente, elle s'arrête et se retourne vers moi. D'une voix tremblante elle me répond :

- Je... ne voulais pas te déranger, mais tu semblais si heureux dans cet instant, à quoi pouvais tu rêver?

Je m'approche d'elle tout en continuant de lui tendre la main et cette fois, malgré sa peur, elle l'accepte. Sa paume se pose délicatement dans la mienne et je renferme mes doigts dessus. Je lui fais monter les dernières marches du toit et d'un coup touts se troublent et se transforment. Nous sommes dans le château, dans la salle du trône. Elle est magnifique avec une grande robe rouge pailletée de millions de perles. Ses longs cheveux bruns sont montés en chignon où est posé un diadème de diamants brillants. Quelques mèches rebelles s'échappent de sa coiffure, que je remets doucement derrière son oreille. Elle rougit de plus belle et baisse les yeux vers le sol. Alors je lui remonte le menton pour mieux l'admirer. Ces grands yeux verts expriment la confusion, et ses lèvres entrouvertes laissent présager qu'elle voudrait me parler, mais aucun mot ne sort. Alors que la musique reprend d'un signe de ma main, j'attrape son creux de rein et sert plus fort sa main que j'avais attrapé quelques instants plutôt. C'est le rythme d'une valse qui nous ait donnée, une valse comme j'ai toujours rêvé de danser, surtout avec elle.

Ses pas suivent maladroitement les miens. Elle les regarde avec tristesse, elle est si gênée de danser ainsi.

- Dans mon château, dis je, tout le monde sait danser, c'est instinctif!

Je lui souris pour lui faire comprendre que tout va bien. Elle se détend enfin et ose me regarder. Elle plonge son regard dans mes yeux bleus que j'accueille avec joie. Ses joues rosit par la danse ou bien la timidité ne la rend que plus belle encore. Le parquet craque à chacun de nos pas, et nous nous laissons enfin aller. Nous formons plus qu'un et elle est si près de moi... Son parfum m'enivre et fait tanguer mon cœur. Doucement je lui murmure ces mots :

- Combien de temps ai je attendu pour avoir un tel privilège ? Je suis heureux aujourd'hui.

Elle me sourit et me répond :

- Combien de fois t'ai je regardé de loin... Je ne pensais pas qu'un jour nous deux, nous pourrions faire ceci, dans un lieu tel que celui ci.

Elle regarde tout autour de nous et je souris encore plus.

- C'est tellement magnifique, continue t'elle

- Oui, répondis je

- J'aimerai que rien ne s'arrête, que nous puissions vivre ainsi toute notre vie, long de ce que nous subissons ici...

Soudain le décor change, et la salle du trône s'efface petit à petit pour laisser place au toit de mon taudis, à nos vêtements crasseux, à nos têtes décoiffées par la journée passée. La nuit est là avec ses étoiles brillantes dans le ciel. Je suis déçu de voir que tout ceci n'était qu'une illusion. Mes yeux se portent vers le château qui est maintenant sombre.

- Et si tout cela n'était qu'un rêve stupide de ma part, dis je

- Nous avons fait le même rêve, me répond elle

Elle me serre la main et regarde elle aussi vers le château.

- Tu sais, il y a une rumeur qui traine par chez moi. On dit que le château ouvre ses portes  à ceux dont le rêve est à la fois unique et ressemblant. Je n'ai jamais compris cette rumeur, mais aujourd'hui je pense avoir compris grâce à toi. Nous avons rêvé si fort, que nous avons été l'espace d'une danse dans le château des illusions. Nous étions là bas, je suis sûr!

Elle pointe son doigt vers l'édifice endormi.

- Je veux y retourner...

Des larmes coulèrent sur ses joues et ma main vint les cueillir pour qu'elles puissent ne pas tomber plus bas.

- Alors nous y retournerons, je te le promets...

j'hésite devant elle, mais elle me répond :

- Naëlle.

Je me retourne vers elle, prends ses deux mains pour les monter jusqu'à ma bouche. J'y dépose un baiser et lui dit :

- Moi, Bapt, je te promets que nous retournerons là bas.

Nos cœurs sont à l'unisson, j'en suis certain. Nous rêvons de la même chose, nous rêvons du château des illusions.


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