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Epilogue




Epilogue



Il fallut quelques jours avant que Magnecourt ne signe l'armistice qui ramena la paix entre les deux royaumes. Les dommages n'avaient cependant pas été sans conséquences, et la population se relevait lentement, mais sûrement.

La Sorcière des Landes n'avait plus donné signe de vie. D'ailleurs, quand le prince héritier du pays voisin avait fait part de sa version de l'histoire, il a été convenu qu'elle soit exclue de toute prérogative civile. Même si personne ne savait ce qu'elle devenait, elle n'était plus considérée comme citoyenne.

Tout avait été un peu flou pendant les premières semaines de l'après-guerre, toutes les forces se rassemblaient pour réparer les dégâts causés par les longues et périlleuses batailles. Marché-aux-Copeaux n'était pas la ville qui avait fini dans le pire état, mais il en allait de soit qu'elle était de celles que les bombardiers avaient ciblées sans raison valable.

Alors, cette période semblait presque figée, il fut difficile pour les journaux et les conteurs de convenablement la mettre en mots. Ramasser les pots cassés demandait énormément d'énergie et de temps.

Et finalement, au bout de quelques mois, les deux royaumes commencèrent à se tendre la main, s'aider mutuellement. Ce n'était certes pas de gaité de cœur au début, chaque roi et chaque armée avaient fragilisé leur fierté, quand ils avaient découvert que leur lutte avait pris racine à la suite d'un très grand malentendu. L'impulsion de la guerre a découlé d'un énième débordement de la sorcière des landes, quand elle a jugé normal de faire disparaitre le prince dans la vallée des méandres, sous la forme d'un vulgaire épouvantail.

Puis les choses ont repris leur cours.

Le matin brillait en bleu dans Marché-aux-Copeaux, un jour comme un autre. Alors que cette période de transition prenait doucement fin pour rendre au monde sa vie normale, la chapellerie faisait son possible pour ne pas battre de l'aile. La famille Kim avait certes connu quelques petits épisodes plus rudes pour leurs bourses, il n'empêchait qu'ils parvenaient toujours à régler leurs problèmes. Chaeli travaillait toujours chez Cesari, et trouvait cela intriguant de voir des voyageurs du royaume voisin faire le déplacement pour leur mets. Les frontières s'étaient rouvertes sans problèmes depuis, les commerces fleurissaient en mêlant les produits de différentes contrées dans la même boulangerie. C'était impressionnant.

Nahei poursuivait son apprentissage en magie, sous la supervision de Jeon Anna. Elle revenait à la maison familiale assez souvent cela dit, il n'y avait pas de réelle rupture dans le foyer, au grand soulagement d'Eunha qui craignait parfois que les mesures prises ne fassent éclater leur cocon.

—      Seungmin ? Tu es réveillé ?

En ce matin clair, l'odeur du pain chaud des Cafés lumineux flottait dans la ville. Eunha monta les marches d'escaliers pour se poster devant la chambre de son fils. Ils ouvriraient boutique un peu plus tard, ça ne pressait pas aujourd'hui.

—      Mon chéri ? fit-elle en toquant à sa porte. Tu as de la visite en bas.

Elle perçut comme de l'agitation soudaine de l'autre côté des murs, bien que mise en sourdine. Elle cligna plusieurs fois des cils, posa sa main sur la poignée en demandant « Il y a un problème ? ». Elle s'apprêtait ouvrir quand le battant coulissa lui-même de moitié, dévoilant la tête que Seungmin glissa à l'extérieur, ses cheveux ébouriffés et son sourire -très certainement forcé-.

Kim Seungmin travaillait toujours à la chapellerie, mais contrairement à il y a quelques mois, sa vie avait pris différents tournants. Disons que parfois, il regrettait presque l'époque où il ne lui arrivait rien de bien palpitant, c'était épuisant maintenant !

—      Tout va bien ? s'enquit sa mère en le regardant.

—      Oui ! Pas de problèmes !

Si elle avait fait un peu plus attention, elle aurait vu qu'il était aussi légèrement essoufflé.  

Elle haussa un sourcil, peu convaincue, néanmoins, sûrement peu encline à découvrir de sombres cadavres dans le placard de son fils, elle se contenta de hocher la tête. Seungmin put la voir lever les yeux au ciel quand elle lui dit de se dépêcher en tournant les talons. Il garda les yeux sur elle jusqu'à ce que ses pas ne fussent plus discernables.

—      Hé !

Il eut à peine le temps de souffler que des mains glissèrent sur ses hanches, le tirant à l'intérieur de sa chambre en deux trois mouvements, la porte se ferma.

Le chapelier entendit un rire, clair comme du cristal, et des lèvres se dépêchèrent de plonger dans son cou. Le jeune homme se mit à râler.

—      Tu vois dans quelle situation tu me mets ? fit-il à Hyunjin avec une moue accusatrice. Ma mère va me prendre pour un souillon !

Le noiraud passa ses bras autour de lui, ses lèvres remontèrent aux siennes pour y déposer un long baiser. Les sourcils de Seungmin se défroissèrent alors et il ferma les yeux. Il pouvait lui faire la morale mille fois en une journée, Hyunjin avait souvent le dernier mot.

Il y avait des choses qui changeaient et d'autres non, ils n'étaient peut-être pas encore arrivés à la finalité de tout ça, mais ils y travaillaient. Les choses allaient bien, plus personne n'était face à la détresse d'une attaque ou croulant sous les incertitudes.

—      Elle ne le prend pas si mal j'ai l'impression, lui chuchota Hyunjin avec un peu trop d'espièglerie dans la voix.

—      Quand même, arrête de passer par ma fenêtre quand ça te chante.

—      Pense à la fermer alors.

La mère de Seungmin n'était pas vraiment regardante concernant les fréquentations de ses enfants. Elle était peut-être un peu en avance sur son temps, ou juste qu'elle avait appris à prendre du recul, puisque elle-même avait pas mal été pointée du doigt pour avoir épousé un veuf père de famille. Ça lui faisait certes bizarre, que du jour au lendemain son fils reçoive de discrètes visites nocturnes, ou très matinales, elle n'allait pas prétendre le contraire. Mais qu'allait-elle dire ? Seungmin était grand et savait très certainement ce qu'il faisait.

Jusque-là, c'était bon signe qu'elle soit aussi laxiste. Il faudrait qu'elle le reste tout autant le jour où Seungmin lui avouerait que la personne qui s'infiltrait souvent dans sa couchette n'était pas une demoiselle.

Hyunjin se pressa contre son corps, prenant son visage dans ses mains quand ils s'embrassèrent de nouveau. C'était tendre et à la fois frémissant d'une ébauche d'ardeur, et le fait que le mage doive souvent se déplacer aux quatre coins du royaume pour ses marchandages, rendaient leurs retrouvailles toujours plus sincères.

—      Quand l'économie du pays ira mieux et qu'on me laissera enfin tranquille avec tous ces devoirs, lui confia le noiraud, je viendrai te chercher.

D'ici là, Seungmin aurait indubitablement réussi à avouer beaucoup de choses à sa famille. Il les connaissait, il savait que ça leur ferait sûrement étrange pendant un moment, mais que bien vite, ils passeraient à autre chose, ils avaient connu bien trop de galères pour s'effondrer face à quelque chose d'aussi simple. Chaeli savait déjà que Seungmin aurait très bien pu se retrouver avec un homme. Après, elle allait peut-être être surprise si elle venait à apprendre qu'il s'agissait de Hyunjin.

—      J'ai cru comprendre que quelqu'un t'attend ?

En se séparant finalement de lui, Seungmin leva les yeux au ciel.

—      Ce n'est certainement pas moi qu'on vient chercher. Enfin bon, je vais aller enfiler quelque chose de plus présentable pour jouer le jeu.

Il fallut quelques secondes à Hyunjin pour comprendre ce que sa phrase impliquait. Il grimaça, alors que Seungmin se dirigeait d'un pas lent jusqu'à son armoire pour se vêtir d'autre chose que de son pyjama.

—      Je te conseille d'aller le voir, tu vas quand même pas m'accompagner dans les escaliers.

Hyunjin eut un rire un peu nerveux, surtout car il craignait déjà ce qui l'attendait à l'entrée de cette chapellerie. Il se tourna en haussant les épaules, passant habilement son corps par la fenêtre de la chambre de Seungmin. Le chapelier lui jeta un dernier regard, quand ses cheveux noirs disparurent derrière les rideaux blancs. Il avait l'impression d'être une de ces héroïnes de romans à l'eau de rose, avec une histoire d'amour compliquée censée rester secret. Bien que le secret ne durerait pas indéfiniment. Et qu'il n'était pas une héroïne, et que finalement leur histoire n'était pas vraiment compliquée.

De son côté, Hyunjin regagna la terre ferme en passant par une ruelle déserte, ne se privant pas d'user d'un sortilège pour que sa présence soit moins distinguable. Il se dirigea ensuite d'une démarche naturelle vers l'avant de la chapellerie, comme s'il faisait juste une promenade.

Attendant devant avec les bras croisés, Jisung ne tarda pas à se retourner vers lui. Hyunjin pouvait même se miniaturiser en fourmi, le bambin l'aurait quand même trouvé.

—      Oh Jisung, quelle drôle de coïncidence de te trou-

—      Laisse tomber, le coupa-t-il. Je veux même pas savoir ce que vous faisiez.

Hyunjin passa sa main dans sa nuque, laissant son rire nerveux répondre. La vérité était qu'à part s'être embrassés avec un peu trop de fougue, ils n'avaient pas eu le temps de faire quoi que ce soit, puisque la mère de Seungmin les avait interrompus. Mais bon, pourquoi entrer dans les détails avec son petit protégé, le mieux était de lui en épargner le plus possible.

—      Maitre Jenkins ? s'enthousiasma Junha en ouvrant les portes de la boutique. Quel plaisir de vous voir vous aussi, je m'inquiète toujours de savoir Jisung seul dans ces rues.

Elle se pencha pour tirer les joues du bambin, qui littéralement, se retenait de lui mordre les doigts.

Hyunjin lui sourit, parfois ses nombreux pseudonymes lui servaient à quelque chose. Il entendit quelques souffles émerveillés à l'intérieur, il se pencha derrière l'épaule de l'assistante.

—      Que se passe-t-il ? chercha-t-il à s'informer.

Il put à peine distinguer la silhouette de Seungmin, et certains autres employés de la boutique autour d'une table.

—      Nous avons encore reçu des matériaux du royaume voisin, ça nous servira pour les prochaines confections !

Seungmin apparut finalement aux côtés de Junha, apprêté. Il eut un sourire désolé en apercevant l'air de Hyunjin se renfrogner. L'assistante se tourna vers le jeune chapelier.

—      Le prince a vraiment dû tomber sous le charme de cette boutique pour nous faire autant de dons.

Et Hyunjin marmonna quelque chose d'inintelligible quand Seungmin s'empressa de les rejoindre dans les rues. Il chercha à mettre fin à ce dialogue et entraina ses compagnons avec lui après un signe de la main à Junha.

—      Tomber sous le charme de cette boutique, répéta Hyunjin de mauvaise foi une fois éloignés. Plutôt de son chapelier oui !

—      Arrête, le rassura le dénommé. Il est passé à autre chose, là c'est juste pour se racheter à la place de son père. Il fait des dons un peu partout, pas juste ici.

Le mage gonfla les joues, parfois, il pouvait vraiment agir comme un enfant. Seungmin ne put s'empêcher d'être attendri par ce côté plus vulnérable, plus humain. Et discrètement, il se rapprocha de lui. Les gens autour ne leur prêtaient pas vraiment attention, c'était ce moment de la vie où chacun avait bien trop à gérer chez eux-mêmes pour jeter un coup d'œil à côté.

—      C'est de toi dont je suis amoureux, Hyunjin.

Cette phrase, comme toujours, lui faisait quelque chose. Le chapelier put voir son vis-à-vis se mordre la joue, et ces dernières légèrement se colorer.

Leur histoire, elle aura affronté les ténèbres. Elle avait éclos sans prévenir, les avait surpris, troublés, les avait fait se poser tant de questions sur eux-mêmes, qu'ils auraient tout autant pu s'y perdre que s'y retrouver. Leur histoire, elle était née de toutes leurs galères, ils n'allaient pas la laisser leur filer entre les doigts.

—      Je suis content de plus avoir à supporter ça tous les jours !

Ils se retournèrent quand quelque chose leur passa devant, vif comme l'éclair. Il n'en fallut pas plus pour que Jisung éclate de rire, ils pouvaient reconnaître cette voix criarde et râleuse depuis les montagnes.

La petite boule de lumière s'arrêta devant eux et leur tira la langue.

—      Bonjour à toi Calcifer, déclara Hyunjin avec amusement.

—      Tu es souvent dans les parages pour quelqu'un qui veut découvrir le monde, poursuivit Seungmin avec une expression semblable.

Calcifer rit de bon cœur.

—      Je vivrai bien assez longtemps pour ça, mais parfois j'ai envie de venir dire bonjour à mes trois imbéciles préférés.

—      Quelle douce attention.

Jisung accueillit l'esprit dans sa paume, pourtant bien vite, ils se mirent à se chamailler. Seungmin secoua la tête, ils étaient désespérants. Ils n'avaient rien de prévu, ils se baladaient juste, puisque Jisung avait prétendu rendre visite à Seungmin, mais que ce n'était qu'un stratagème pour ramener Hyunjin par la peau des fesses. Alors ils continuèrent à marcher, jusqu'à atteindre une rue moins pleine de monde. De temps en temps, comme à cet instant, un homme jouait du violoncelle aux passants, et les cheminées laissaient une fumée blanche se mêler aux lueurs du ciel.

Hyunjin pressa le bras de Seungmin d'une main, ce dernier tourna la tête, ils se regardèrent. 

—      Moi aussi, j'ai envie de t'emmener découvrir le monde.

—      J'attends ça avec impatience.








FIN

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