Chapitre 52 - - C'est parfait. Vraiment parfait.
Vendredi 5 Septembre
PDV Aurélien
Le week-end arrive, avec Xavier nous venons de déposer Théo chez ses grands-parents. Je me mets maintenant en route vers l'appartement de Gaspard et Jordan. Ils nous ont invités à passer les voir.
- Allez on rend visite aux garçons et après, à nous le week-end en amoureux. Dit mon mari.
- J'attends que ça depuis le début de la semaine. Ça va vraiment me faire du bien. J'ai besoin de me ressourcer. De couper un peu avec tout.
- Oui ces derniers jours ont été difficiles...
- Hum et ceux qui s'annoncent, vont l'être encore, avec le procès...enfin bref, si tu veux bien, j'aimerais ne plus penser à tout ça pendant deux jours. Je ne veux penser qu'à nous.
- Bien sur. Je ferais en sorte que rien d'autre que moi n'accapare ton attention.
- Ça devrait pas être trop dur je pense.
- Je pense aussi.
Après quelques minutes de trajet en musique, je lance :
- Allez, terminus, tout le monde descend. Dis-je venant de me garer.
On sort tout deux de la voiture. Jordan et Gaspard habitent au second étage d'un petit immeuble, dans une rue relativement calme. On pousse la porte rouge sombre du bâtiment et arrivons devant une cage d'escaliers. On emprunte d'un pas rapide les premières marches et gravissons vite les deux premiers étage. Arrivé sur le palier on aperçoit Gaspard prêt à rentrer chez lui.
- Auré, Xavier, j'ai cru que je vous avez manqué, je finissait un peu plus tard aujourd'hui.
- On aurait attendu ton retour. T'as passé une bonne journée?
- Oui, ça va. J'ai réparer un ordinateur récalcitrant qui m'a donné du fil à retordre, mais j'ai réalisé quelques ventes de téléphones reconditionnés, des grandes marques. Mon patron était super content.
- C'est super ça. Répondè-je alors qu'on pénètre avec lui dans son petit appartement.
- Jo, c'est moi, y'a Auré et Xav! Lance-t-il
- Je vous attendais, dit-il alors qu'on arrive au salon. - Je vous ai préparé des cookies. Ils ont une forme bizarre mais ils sont bon.
Il dépose un plateau sur la table basse et nous invite à nous assoir. Nous prenons place dans le canapé noir, tous les trois et Jordan s'installe près de son chéri, sur l'accoudoir du sofa. Il nous distribue ensuite quelques gâteaux aux pépites de chocolat.
- Eh bien tu nous accueille comme des rois. M'exclamé-je
- C'est que quelques biscuits. C'est pas grand chose.
- Ils sont peut-être pas aussi rond qu'ils devraient l'être mais ils sont délicieux. Intervient mon mari
- Carrément. Bébé je crois que je vais vouloir des cookies tout les jours.
- Ça va être compliqué, dans douze jours, je rentre à l'Université et j'aurais plus autant de temps. Mais de temps à autre, je pourrais t'en faire si tu veux.
- Je plaisantais et puis je préfère que tu te consacre à moi sur ton temps libre que sur quelques gourmandises. Répond Gaspard avant d'embrasser son petit ami.
- Alors pressé de rentrer en fac ? Demandé-je
- Ouais mais ça me stress un peu aussi. C'est totalement différent du lycée, je flippe un peu de me perdre dans les locaux, que les autres étudiants soient cons...les bizutages.
- Ne t'en fais pas Jordan. Je me renseigne toujours sur les facultés où vous souhaitez aller. Je rencontre d'anciens élèves pour être sur que ce genre de pratique n'existent pas dans ces établissements. Après cela peut toujours arriver, si on te propose quoi que ce soit tu refuse, même si on te menace de quelque chose. Tu participe pas à ce genre de rites, t'appelles au moindre souci et je t'aiderais. Quelque soit la situation. Même si on te fait les pires menaces pour que tu te taise, tu m'appelles ok?
- Oui Auré.
- Bien. Après tu sais même si c'est grand, tu finiras par te repérer et au besoin, essaye de voir le jour J, qui entre dans la même licence et suit le mouvement.
- Hum c'est ce que je comptais faire.
- Après les autres étudiants ne sont pas forcément bêtes et méchants, tu te feras sûrement des amis. Et pareil si tu es victime de harcèlement ou victime de quoi que ce soit d'autre. Ne te mure pas dans le silence, je suis là. Gaspard aussi.
- Oui je parlerais au moindre souci.
- Parfait. Bon et sinon à part le boulot et les études, comment ça va tout les deux? Vous avez commencé à prendre vos marques avec la vie à deux?
- Ouais grave. Je suis trop heureux que tu m'aies laissé partir pour vivre avec Gas.
- Sa vie est stable, il peut voler de ses propres ailes, ça ne risquait rien de te laisser t'installer avec ton chéri.
- On est trop bien. C'est cool de pouvoir être juste tout les deux. Alrick se sent pas trop seul maintenant qu'on est parti ?
- Non j'ai fait quelques changement Tony et Hadrien partagent l'appart avec lui. Ils sont ravis.
- Tu m'étonnes, ils trouvaient qu'on avait trop de chance que tu nous aies mis ensemble quand on était au centre. Pour un couple c'est top.
- J'attendais de voir le comportement de Tony et comme il s'est amélioré sur pas mal de choses, j'ai décidé que c'était possible. Après Alrick il va bien, celui qui est pas en forme, c'est Manoah comme vous le savez mais on le soutien tous. Ça ira.
- Le pauvre c'est affreux ce qui lui arrive. Commente Gaspard
- Il s'en remettra, on y veillera.
- Et sinon vous deux ça va bien ? Interroge Jordan
- On est passé par des passages compliqués, mais tout va bien et ça ne va faire qu'aller pour le mieux. Dit mon mari.
- D'ailleurs après cette visite chez vous, c'est week-end en amoureux jusque Dimanche soir où on dîne chez les parents de Xav.
- En parlant de dîner, tu ferais bien de ralentir sur les gâteaux sinon tu mangeras plus. Me rétorque Xavier
- Pas grave, je sauterais le dîner.
- Il n'en est pas question, j'ai prévu quelque chose, alors tu as intérêt à garder de la place.
- On avait pas dit qu'on prendrait un truc à emporter ? Pour pas s'embêter?
- Si mais j'ai changé d'avis. Je t'emmène manger quelque part.
- Le restaurant italien, mon préféré ?
- Tu ne sauras pas. Rien ne sert de chercher.
- Un indice?
- Non.
- Allez...
- Non tu verras en temps voulu.
- Puisque c'est comme ça, je mange les cookies.
J'attrape un biscuit sur le plateau mais avant que je n'ai le temps de croquer dedans, mon chéri l'attrape et le porte à sa bouche. C'était l'avant dernier et Gaspard vient de prendre le seul qu'il restait.
- Pas de chance, lance mon Xavier tour fier.
- Vous êtes trop mignon, on dirait des gosses, dit Gaspard avant de mordre dans son gâteau.
- Là tu vas voir, Auré va faire semblant de bouder, pour que Xav, lui donne son indice ou se fasse pardonner par un bisou... J'ai vécu avec eux, c'est toujours comme ça. Affirme Jordan.
- Je comprends pourquoi tu disais qu'ils te donnaient tant envie d'être amoureux.
- Il peut toujours bouder, aujourd'hui pas d'indice. Je tiens à ce que ça reste secret.
- Alors j'attendrais mon amour.
- Sage décision chéri.
****
On passe encore une grosse demi-heure avec les garçons, puis nous décidons qu'il est temps d'y aller.
Sortant de l'immeuble, je marche d'un pas rapide vers la voiture quand mon mari me lance:
- Hep donne-moi les clé, c'est moi qui conduit.
- Bien monsieur
Je les lui lance et on s'installe dans le véhicule.
- Maintenant tu mets ça sur tes yeux et interdit de tricher!
Il me tend un masque de nuit et je joue le jeu l'enfilant, après m'être attaché.
- On y sera vite?
- Vingt minutes peut-être. Et je t'emmène pas au restau, mais dans un endroit où nous serons que tout les deux.
- Et je connais ?
- Oui.
- Pour quelqu'un qui voulait pas me donner d'indices...
- Ouais je sais mais j'aime trop te faire cogiter. Allez on y va.
- C'est parti.
******
Après un trajet en voiture, mon mari m'informe que nous devons marcher un petit moment. Il me soutiens alors que j'ai toujours les yeux bandés et j'avance prudemment. Je sens que le sol sous mes pieds n'est pas très lisse, il y a des cailloux. Des oiseaux pépient joyeusement au dessus de ma tête, je pense aussitôt à un environnement de verdure.
- Je sais, on est dans un parc, là où j'ai fait faire la course d'équipe aux jeunes.
- Non, mais on est arriver, tu vas savoir.
- Ah cool.
- Bouge pas. Je fais un truc, j'en ai pour deux minutes.
Je patiente quelques secondes, toujours en train de réfléchir où nous sommes, quand je sens les mains de mon mari, défaire lentement mon bandeau.
- Prêt ?
- J'attends que ça.
Le tissu dégage ma vue et je reconnais immédiatement l'endroit. La forêt, la falaise à cent mètre devant qui plonge dans un ravin. Et le gros rocher. Le fameux rocher.
- L'endroit de notre premier bisou. C'est adorable mon amour.
- Quoi de mieux pour un nouveau départ que de revenir au commencement. Je nous ai préparé un pique-nique.
- C'est parfait. Vraiment parfait.
- Tu viens t'asseoir? Dit-il s'asseyant sur le rocher couvert d'une nappe.
Il me tend sa main que je prends et je m'installe prêt de lui.
- Ça nous ramène en arrière hein? Me lance-t-il
- Oui. Onze ans déjà.
- Y'a onze ans, j'aurais jamais pensé qu'on en serais là tout les deux. J'avais eu tellement peu de chance avec les mecs avant toi.
- Tu pensais que ça durerait pas?
- Je pensais que tu aurais pas supporté au bout d'un moment que je te cache...enfin ça c'était avant de découvrir que tu étais très patient, que tu me mettait pas la pression.
- Je pense que mettre la pression, c'est la meilleure façon d'angoisser encore plus une personne et de la bloquer. Je t'ai jamais rien reproché et tu m'as présenté aux tiens après seulement quatre mois de relation. Et de quelle façon en plus, en plein restaurant avec tes parents.
- Je m'étais dit, que ça éviterais qu'ils fassent un scandale si la nouvelle leur déplaisait, comme ils sont du genre discret et que de ce fait, ça en serait moins violent. Et toi je voulais que tu saches que je t'aimais vraiment, au point de trouver le courage de parler.
- Ça à très bien marché. J'en ai été très touché.
- Je sais, je t'ai entendu le raconter lors de la fête que tu avais organisé pour les jeunes, c'était juste avant votre atelier t-shirt.
- Oui je m'en souviens. J'étais tellement heureux de te voir. Même si tu ne venais pas pour moi mais pour fêter le départ de Gaspard.
- Bien sur que je venais pour toi, j'étais trop con pour me l'avouer c'est tout. J'avais besoin d'être près de toi. J'ai toujours eu besoin d'être près de toi.
- Approche alors, je te trouve encore trop loin.
Il réduit à néant le maigre espace entre nous et vient se blottir contre moi. Je l'entoure d'un bras, une main contre sa taille et l'autre vient se poser sur son visage. Mes lèvres retrouvent vite les siennes et comme il y a onze an en arrière, nous partageons un tendre et doux baiser. On se décolle après de très longue seconde et mon estomac, qui visiblement à faim, casse la beauté de ce moment, gargouillant bruyamment.
- Je crois que j'ai faim...
- Ah bon?...rit-il
- On mange? Je suis curieux de voir ce que tu as préparé.
- Et tu n'es pas curieux de découvrir ce qu'ouvre cette petite clé? me demande-t-il en attrapant l'objet en question, accroché en pendentif autour de son cou
- Si très.
Xavier, attrape un sac à dos au sol, posé à côté du panier de pique-nique, l'ouvre et en sort une boîte en bois clair. Il me la donne puis décroche la chaîne accrochée à sa nuque. Il en retire la clé et met dans la main.
- Je peux ouvrir?
- C'est fait pour. C'est ton cadeau pour nos huit ans de mariage, noces de Coquelicots.
- Tu sais, j'en ai un pour toi aussi, à la maison. Je te l'aurais offert ici, si j'avais su que tu allais changer nos plans.
- Bien si tu veux, tu peux attendre qu'on rentre pour qu'on les ouvre ensemble.
- Euh non, je crois que je vais l'ouvrir là, je suis beaucoup trop curieux pour attendre.
- Je savais que t'aurais pas tenu. Allez ouvre.
J'enfonce la clé dans la serrure, tourne délicatement et lève le couvercle de la boîte. Un tissu rouge et satiné, cache encore mon cadeau. Je le retire et un sourire nait aussitôt sur mon visage.
-
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Et suspens! Non en fait je voulais pas forcément un suspens mais je sais moi-même pas encore ce qui se trouve dans la boite, je réfléchis à fond les méninges mais j'ai pas encore l'idée qui me conviendrait. Sinon, attendez vous a des chapitres assez calme car la fin est très proche, il reste 1 voir 2 chapitre avant épilogue.
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