Mardi 18 Août

22h30

PDV Omniscient

Après avoir dîné dans une pizzeria, en compagnie de Matthias, Xavier rentre chez ses parents dépité. Il trouve son père au salon devant la télé en compagnie de sa mère endormie tout contre lui. Léon remarque tout de suite l'air renfrogné de son fils, et interroge, alors que celui-ci s'assoit à ses côtés.

- Ça s'est mal passé?

- Pire ça c'est pas passé du tout. Je me suis dégonflé comme un lâche...j'ai essayé toute la soirée...mais j'ai rien dit...je suis vraiment une merde...

- C'est pas simple d'annoncer ça, tu veux pas le faire souffrir alors tu recul...

- Non j'ai aucune excuse, j'ai merdé Papa. J'ai merdé sur toute la ligne, elle est là, la vérité. J'ai brisé mon mari, j'ai donné de faux espoir à Matthias, je suis un putain d'enfoiré c'est tout. Je suis responsable de toute cette merde et je sais que tu veux être gentil mais il ne faut pas. Je me prends tout dans la gueule, et vu le mal que j'ai fait, je le mérite bien. Il n'y a rien d'autre à dire.

- Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?

- Vendredi, je revois Matt et je lui dirais tout. Je me dégonflerais pas cette fois, je me l'interdit. Tout ça à déjà bien assez duré.

- Et Aurélien, tu vas aller le voir?

- Pas tout de suite, je veux d'abord régler les choses avec Matt. Le sortir de ma vie avant de faire quoi que soit.

- Oui tu as raison, c'est mieux d'avoir tout réglé avant de retourner vers ton mari. Et pour Théo, comment vous allez lui expliquer votre réconciliation ?

- Pour lui parler, il faudrait déjà qu'Auré veuille toujours de moi.

- Si c'est pas le cas, tu te bats pour le retrouver comme lui l'a fait. Tu dis que tu as mal agis, alors inverse la tendance. Fais tout pour réparer.

- Je vais tout faire pour. Je te le promets.

- Des coups durs ça arrive dans un couple, maintenant il faut vous relever.

- Comment réparer le mal que j'ai fait...

- Avec beaucoup d'amour et de moment à deux.

- Je me hais d'avoir été aussi con...

- Rien ne sert de te dire ça. L'important, c'est de raviver la flamme de votre couple. Ton énergie garde là pour ça, et non pour te dire à quel point tu te déteste. Vendredi tu romps avec Matt et tu retrouve l'amour de ta vie.  Maintenant je te dis bonne nuit mon fils que ta mère et moi, on va se coucher.

Léon réveille doucement sa femme et tout deux partent se coucher, Xavier leur souhaitant une bonne nuit. Lui, fait de même quelques minutes plus tard, attendant longtemps le sommeil.

***********

Le lendemain après-midi

Mercredi 19 Août

17h00

PDV Aurélien

Dehors, au terrain de basket, je surveille les jeunes en compagnie de JB, et Franck. Aujourd'hui c'est aprem sport et ils ont choisi la balle aux prisonniers. Le jeu vient d'être lancé et nous le suivons d'un oeil tout en discutant. Et le sujet bien évidemment c'est Xavier.

- Pour l'instant t'inquiète pas si t'as pas de nouvelles, il faut lui laisser le temps de réaliser le choc. Me dit Franck

- Oui c'est aussi ce que je pense mais d'un autre côté j'angoisse d'avoir été trop loin et qu'il revienne pas. 

- Frapper un grand coup, c'est une bonne solution pour un déclic. Renchérit-il

- Ouais mais il pourrait croire aussi que j'ai abandonné.

- Si y'a un mois il te disait être perdu et que sans qu'il s'y attende, c'est toi qui coupe les ponts, ça risque d'accélérer sa réflexion, s'il pense t'avoir perdu.

- Oui c'est ce que je veux qu'il se passe...mais rien n'est sur.

- Il avait l'air comment quand tu lui as donné les papiers ?

- Étonné.

- Oui et triste, ajoute JB. Sans compter hyper jaloux en nous croyant ensemble.

-Je vais te dire, un homme jaloux et triste à toujours des sentiments, mais s'il n'essaie pas de te récupérer dans les jours, voir semaines qui viennent, c'est qu'il ne t'aime pas autant que toi tu l'aimes et dans ce cas-là, laisse tomber. Si vraiment il veut pas te perdre, même au risque de se faire jeter il viendra.

- Laisser tomber, je pourra..

Je suis couper dans ma phrase quand on entend hurler.

-ARRÊTEZ !  MAIS VOUS ÊTES MALADE !

- Il se passe un truc, je crois que Tiffany à crié.

Lorsque qu'on reporte notre attention sur les jeunes, et qu'on court vers eux,  Yanis tire une droite à Tony. Celui-ci est sur le point sur le point d'y répondre quand Jean-Baptiste et Franck les encercle à la taille, les empêchant de se taper dessus. Mais les insultes fusent de part et d'autres.

- OH STOP TOUT LES DEUX! MAINTENANT VOUS VOUS TAISEZ ! C'EST QUOI CE COMPORTEMENT ! - Les gars emmenez-les moi dans le bureau et restez avec eux.

Les garçons s'éloignent avec les éducateurs et de mon côté je prends des infos auprès du groupe.

- Bon alors quelqu'un m'explique ?

Tous se mettent alors à parler en même temps et je ne cerne que quelques brides.

- Stop j'y comprend rien, une personne à la fois. Tiffany je t'écoute.

- Bien on jouait tranquille et on trouvait dans notre équipe que Yanis prenait trop le jeu solitaire quoi. Il est bon mais il prenait toujours la balle, alors à un moment donné Hadrien s'est imposé pour avoir le ballon en bousculant légèrement Yanis. Il l'a fait tomber sans faire exprès. Hadri s'est excusé, lui a dit gentiment de faire moins jeu seul et il a pas eu le temps de finir sa phrase que Yanis la poussé violemment. La tête d'Hadrien à hurté le sol...du coup Tony s'est énervé, il a cogné Yanis et c'est parti en bagarre.

- Et il est où Hadrien là ?

- Sur le banc, il était sonné. On l'a fait s'assoir.

J'ecarte ce petit monde et on découvre avec stupeur Hadrien étendu sur le banc inerte.

-Mon dieu Hadrien!  Ça fait combien de temps que vous l'avez fait assoir, dis-je dégainant mon portable appellant les secours.

- Je sais pas juste quelques secondes, juste avant que Tony frappe Yanis et qu'il cogne à son tour, puis vous êtes intervenu. Ajoute Tiffany.

Je contrôle sa respiration, il respire. Mon téléphone contre l'oreille, j'attends. Les secours réceptionnent mon appel au bout du fil et j'explique rapidement la situation, on m'explique qu'une équipe d'intervention est prévenue et qu'elle va arriver. Je raccroche et découvre autour de moi, tous les adolescents choqués et les yeux plein de larmes.

- Tiffany, rentrez tous à l'intérieur, et tu vas prévenir Franck et Jean-Baptiste s'il te plait, qu'ils mettent les deux énergumènes loin l'un de l'autre. Explique à JB que je lui envoi un texto si les secours jugent que c'est pas inquiétant, et dans ce cas-là, il fait descendre Tony, il viendra avec moi dans l'ambulance.

- Il va pas mourir? Demande Manoah tremblant comme je ne l'ai encore jamais vu.

- Je vous donnerais des nouvelles c'est promis. Soyez gentil, faites ce que je vous dis rentrez à l'intérieur.

Ils s'exécutent et de mon côté j'attends les secours impatiemment. Je caresse d'un geste paternel les cheveux d'Hadrien comme j'ai l'habitude de le faire à mon fils quand ça va pas et mes doigts rencontrent une zone humide. Du sang. Ma main tremble incontrôlablement, mes larmes me montent aux yeux. Mon angoisse s'intensifie de seconde en seconde, il  le choc à la tête me fait terriblement peur. L'ambulance finit par arriver et je le laisse au médecin urgentistes. Selon les premiers avis rien de très grave semble-t-il surtout qu'Hadrien à repris connaissance à leur arrivée, quelques courtes minutes après sa chute. Ces jours ne sont pas en danger mais pour ne pas choquer Tony avec la blessure, je décide de dire à JB de pas le faire venir tout de suite mais que je le préviendrais quand il pourra venir lui  rendre visite. De mon côté, je file à l'hôpital avec les secours.

**********

Ce n'est que deux heures plus tard que  je fais venir Tony, le temps qu'Hadrien ait passé tous les examens nécessaire pour être rassuré sur son état. Bilan, heureusement beaucoup plus de peur que de mal, il va bien. Pas de traumatisme crânien, juste une petite plaie ou il a fallu faire deux petits point. Le choc était plus impressionnant que grave. Je suis tellement soulagé. Tellement. Hadrien est un peu choqué, mais ça va, il est solide. Assis en salle de soin, on patiente, le médecin doit venir nous faire quelques recommandations.

- T'as fait venir Tony alors ?

- Oui, il devrait arriver d'une minute à l'autre. Tu te sens bien?

- Auré ça fait au moins vingts fois que tu me demandes, et les médecins t'ont dit que tout allait bien de nombreuses fois aussi.

- Je sais excuse moi, mais tomber sur le crâne c'est jamais rassurant, je veux qu'au moindre truc, si tu te sens étrange ou autre tu me dis.

- Promis. Je me sens bien, j'ai juste envie de voir mon chéri...

Des coups frappent à la porte de la salle de soin et Tony se précipite vers Hadrien.

- Bébé ça va?! Dit-il prenant doucement son visage entre ses mains.

- Oui ça va, j'ai rien, les médecins m'ont examinés. J'ai juste eu des points mais ça va. Y'a rien de grave.

- Putain je vais le niquer ct'enfoiré!

- Tony tu vas rien faire du tout. C'était un malheureux accident.

- Hadrien l'a à peine bousculé, lui il l'a poussé violemment et il s'est ouvert le crâne. Dis moi pas que pour toi c'est rien?!

- Bien sur que non Tony, je vais sévir mais je ne pense pas qu'il est cherché à envoyé Hadrien à l'hôpital.

- Il à raison, il a réagi de manière impulsive parce que c'est un con mais il a pas voulu me faire du mal exprès. Ajoute Hadrien.

- Ouais peut-être mais c'est grave.

- Tu veux bien arrêter de râler, embrasse moi plutôt, j'ai eu peur.

- Excuse, je suis trop énervé. J'ai eu très peur aussi.

Il se dépose sur ses lèvres d'un doux baiser et je ne peux m'empêcher de repenser au dernier que j'ai échangé avec mon Xavier. Je refais surface lorsque Hadrien scande:

- Allo la terre ici la lune, Auré pouvons-nous rentrer maintenant.

- Pardon désolé les garçons, j'étais dans mes pensées. Oui on va y aller, le médecin veut nous dire deux mots. Tony après le repas , je veux te voir dans mon bureau..

- Ok...soupire-t-il.

*********

De retour au centre.

- Tony tu emmène directement Hadrien dans son appart à sa chambre. Je veux qu'il se repose avant le dîner.

- Je peux rester avec lui?

- Bien sur mais on se voit tout à l'heure.

- Oui j'ai compris.

Je les laisse partir de leur côté et regagne mon bureau. Jean-Baptiste y est avec Yanis, tandis que Franck est avec les autres jeunes.

- Alors comment ça va Hadrien? Me demande aussitôt mon meilleur ami

- Ça va bien comme je te l'ai dit. Juste des points mais pas de traumatisme. Il est rentré avec Tony et moi.

- Super, je suis soulagé que ça aille bien.

- Et moi dont. Et toi comment ça va?

- Bien comme tu le vois, Yanis est avec son portable et sa musique depuis tout à l'heure.  Bon il a quand même dit qu'il l'avait pas fais exprès...

- Bien, on va voir ça ensemble.

Je m'approche de Yanis, vautré dans un siège et lui retire ses écouteurs, puis lui prends son téléphone.

- Bon, on va avoir une petite discussion tout les trois.

Je pose le tout sur le bureau et m'assois aussi sur le meuble.

************
Au même moment, Tony et Hadrien arrive à l'appartement du blond. Ils entrent dans la chambre, et le blessé s'étend sur son lit. Son petit ami fait de même s'allongeant près de lui.

- Ça va tu te sens bien, tu veux quelque chose, un oreiller en plus?

- Tout va très bien,  je veux juste mon mec avec moi et tout est parfait.

Tony se penche sur son copain et l'embrasse tendrement, puis celui-ci dit:

- Je suis dégoûté... j'avais pas vraiment imaginé l'après midi comme ça.

- Moi non plus j'ai eu trop peur...

- Désolé mon chéri...

- Arrête c'est la faute de l'autre connard, pas la tienne.

- Oui c'est vrai.

- T'inquiète que je le laisserais plus t'approcher.

- T'es trop sexy quand tu te la joue protecteur.

- J'adore quand tu dis ça...

- Je sais mais même si t'es en colère, évite de cogner...je veux pas qu'un crétin comme lui t'attire des emmerdes...

- Ouais je sais je suis impulsif comme mec surtout quand on touche à mon gars.

- Il t'a pas fait mal, j'ai su qu'il t'avait coller un poing?

- Non, juste un bleu sur la pommette, il frappe comme une fillette. Par contre la patate que je lui ai foutu, il va la sentir je pense.

- Bon si on arrêtait de parler de lui?

- J'approuve totalement.

- Tony je voulais te dire un truc...

- Hum...dis moi bébé

- Maintenant tout est gâché mais...cette aprem...j'avais prévu et envie qu'on ait notre première fois...

- Tu voulais qu'on fasse l'amour?

-Oui j'en ai envie, très envie, mais l'autre trou duc à tout gâché.  J'arrête pas de rêver qu'on le fait. C'est génial mais frustant alors je m'étais dit qu'on pourrait le faire pour de vrai. Enfin si de ton côté t'as envie. Vu le nombre de fois ou tu t'es proposé d'être mon premier avant qu'on sorte ensemble je suppose que oui, rit le jeune homme.

- J'en ai envie aussi bébé, j'ai hâte d'avoir ma première fois avec toi et t'inquiète, même si c'est pas aujourd'hui c'est pas grave, on aura notre jour, et celui-là personne nous dérangera. Tu as peur?

- Oui un peu d'appréhension mais beaucoup d'envie. Et toi ?

- Surtout peur de te faire mal, mais je sais que la douceur, c'est le plus important alors je vais tout faire pour, même si j'ai tendance à être brute.

- Je suis certain que tu prendras bien soin de moi.

- Je te le promets.

- Tu viens contre moi pour un chaste câlin en attendant.

Tony vient se coller contre son chéri, un bras autour de sa taille et pose de tendre baiser dans sa nuque quand des coups frappent à la porte.

- Entrez! Lance Hadrien.

Les jeunes s'attendait à trouver derrière la porte les colocs d'Hadrien ou un adulte mais non, c'est Manoah. Tout de suite Tony s'insurge:

- Qu'est-ce que tu viens foutre ici toi dégage !

- Du calme, il m'a rien fait, entre Mano.

- Je venais prendre de tes nouvelles.

- Ça va ne t'en fais pas je vais bien.

- Je suis vraiment désolé de ce qui s'est passé...

- Tu n'y es pour rien...

- C'est quand même lui qui nous a ramené ce malade.

- Arrête mon chéri, d'abord c'est Yanis qui a débarqué, pas Manoah qui l'a fait venir.

- Ouais, excuse gars...j'ai rien contre toi, tu n'y es pour rien, mais ton taré de mec il approche plus Hadri, c'est fini.

- Je pense pas qu'il ait voulu vraiment te faire du mal, mais je l'excuse pas du tout. Ça aurait pu être très grave, et je peux vous dire que j'ai les nerfs contre lui et je vais lui faire savoir.

- Faut qu'il comprenne qu'ici on est pas dans une cité, et qu'on agresse pas les gens pour la moindre connerie surtout qu'Hadrien n'a pas fait exprès de le faire tomber. Il voulait juste chopper le ballon parce que ton mec jouait trop perso.

- Je sais. Je vais lui mettre les points sur les i vous pouvez compter sur moi. Bon je vous laisse tranquille, remets-toi bien Hadri.

- Merci Manoah.

***********

PDV Aurélien

Dans le bureau d'Auré

- Bien Yanis je croyais qu'on s'était mis d'accord, tu devais cesser de faire des vagues. Tu sèches les cours, tu immites ma signature, maintenant tu t'en prends à un camarade, ça sera quoi la prochaine fois?

- Il a été le premier à me pousser, c'est évident que j'allais répondre, mais j'ai pas pensé qu'il se ferait si mal.

- Selon les dires de tous, Hadrien t'aurais fait tomber et se serait excusé juste après. Il ne t'as pas fait tomber volontairement, il t'a demandé pardon alors pourquoi t'en prendre à lui?

- Moi on me pousse, je pousse c'est tout.

- Tu as conscience de ce qui aurait pu arriver ? Sa tête à frappe le sol, il a perdu connaissance et son état a nécessité un transport à l'hôpital.

- Je sais...je voulais pas le pousser si fort, j'ai pas senti ma force.

- Mais tu n'aurais pas du le pousser tout court.

- Qu'il me fasse tomber, ça m'a saoulé, je l'ai poussé mais je pouvais pas imaginer ce qui allait arriver.

-Bien sur que t'imaginais pas, mais il aurait pu avoir un traumatisme crânien, des lésions au cerveau qui auraient pu entraîner des séquelles à vie, ou pire il aurait pu mourir !

- Ça aurait pu m'arriver à moi quand il m'a poussé et je suis sur que lui, vous l'auriez même pas engueulé.

- Les autres ont bien vu que tu as mis beaucoup plus de force, que lui n'en a mis à te bousculer. Donc ta chute fut bien moins violente. Et oui j'aurais sans doute était moins dur avec Hadrien parce qu'il respecte les règles du centre et que jamais il ne s'est fait pas fais passer pour moi. Donc il est certain que je juge les faits plus sévèrement dans ton cas en prenant en compte tes agissements précédents.

- De toute façon ils vous sucent tous alors même Tony qui m'a cogné il va rien prendre.

- Pardon?!

- Oh ça va vous savez bien ce que je veux dire, faire de la lèche...

- Grossier, pas du tout conscient de ce qui aurait pu arriver à Hadrien. T'es bien en train d'aggraver ton cas là intervient JB

- Bon je t'avertis une dernière fois Yanis, si je viens à te revoir dans mon bureau pour un problème de comportement, tu seras envoyé en foyer ou au sein d'une association. Y'aura pas de dernière chance, de négociations ou de chose comme ça. Ça sera irrémédiable. Aussi, ce samedi   pendant que les autres iront s'amuser avec les éducateurs, toi tu viendras avec moi, on ira passer une après-midi ensemble.

- Pourquoi faire?

- Te faire réfléchir à tes actes. J'ai fini, tu peux sortir.

Yanis se fait pas prier et quitte la pièce rapidement.

- Pour Tony, c'est la deuxième fois qu'il file un coup de poing, il faudra qu'on ait une discussion avec lui ce soir pour qu'il gère mieux ses émotions, qu'il se défende ou qu'il défende les autres autrement qu'en tapant. Je vais pas lui mettre un avertissement mais un rappel à l'ordre ne serait pas de inutile.

- Oui je pense aussi. On devrait retourner en salle de détente, rassurer les jeunes.

- Oui allons-y.

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PDV Omniscient

A sa sortie du bureau, Yanis agacé de devoir passer son samedi après-midi avec Aurelien, se met à la recherche de son petit ami.  Il le trouve seul, sur le petit balcon de son appartement, une cigarette au bec.

- Je pensais te trouver en salle de dé..

- Bah non tu vois je suis là...

- Tu veux que j'arrête de fumer et t'es en train de te griller une clope?

- J'ai les boules alors je fume, ma première cigarette depuis un an...

- Tu me fais la gueule ?

- A ton avis? T'envoi mon pote à l'hôpital, tous les autres m'en veulent parce que je sors avec le mec qui à poussé Hadrien, et je devrais ne pas faire la tête...

- Mano je suis désolé pour ton ami...j'ai vraiment pas voulu qu'il se fasse mal...

- T'avais pas besoin de le pousser, il s'était excusé... il aurait pu mourir. Par chance il a rien ou presque...c'est mon ami Yanis merde.

- Babe...tente le jeune homme lui encerclant la taille et se collant dans son dos

- Y'a pas de Babe...

- Je suis sincèrement désolé Mano...vraiment...je suis désolé...lui dit son copain déposant un bisou dans sa nuque.

Manoah se dégage de son étreinte, crache une bouffé de fumée, écrase son mégot dans un cendrier, et lui demande :

- Est-ce que tu m'aimes?

- Qu'est-ce que tu me fais là.

- Répond tu m'aimes ?

- Mais oui je t'aime.

- Alors pourquoi tu n'arrête pas de faire des conneries? Pourquoi tu cherche à te faire virer? Tu sais très bien qu'à trois avertissements, tu seras envoyé ailleurs et on sera séparé. Tu fais une petite connerie, une seule putain de petite connerie et tout est foutu. Tu dis avoir tout quitté parce que je te manque et que tu m'aimes mais la tu fais tout pour dégager alors tu vois moi j'ai pas l'impression que tu tiens tant que ça à moi...

- Ok en séchant les cours, j'ai cherché la merde mais là j'ai vraiment pas fait exprès, ces neufs mois séparé de toi, c'était horrible...

- Si tu m'aimes, alors prouve le, arrête de faire de la merde, montre moi que tu veux vraiment être avec moi...et après on verra...on verra si je te reprends.

- Qu...Tu me largues?

- Non, pas pour l'instant, mais la ce qui s'est passé je l'ai en travers, je suis pas d'humeur à être sympa ou câlin avec toi. Considère ça comme une pause, mais que tu sois au courant, tu merde encore, nous deux c'est fini. Même si j'aurais mal à en crever parce que moi je t'aime, je ne céderais pas. T'es prévenu, une erreur, une seule et tu me perds.