Jordan : premier jeune entré au centre, et petit frère de coeur d'Auré

Gaspard : Jeune plus âgé qui à quitté le centre et petit ami de Jordan

Manoah: Joyeux luron, beau métisse

Yanis: Copain de Manoah, qui est arrivé au centre depuis peu.

Lundi 7 Juin

PDV AURÉLIEN
11h00

Je suis debout, mon fessier appuyé contre mon bureau, avec de la paperasse en main pour signer des autorisations de sorties scolaire quand des coups léger tambourine à la porte que j'ai laissé ouverte. Je relève aussitôt la tête interpellé et découvre Xavier.

-T'es sorti de l'hôpital ?

-Hum je viens de le quitter. Mes parents sont venus me chercher, là ils m'attendent dans la voiture, je voulais faire un saut ici.

-Les médecins t'ont donné quelque chose pour mieux dormir?

-Oui des comprimés, je vais voir ce que ça donne...Auré il faut qu'on parle de ce qui s'est passé hier...ce qu'il s'est passé, ça n'aurait jamais dû arriver.

-Que tu cherches du réconfort auprès de ce connard après ce qu'il s'est passé entre nous, hum je suis d'accord. Ça n'aurait pas du avoir lieu.

-J'ai pas voulu te faire de mal, je lui avais dit que tu étais là et que tu allais revenir dans la chambre, que je ne voulais pas que tu nous trouve dans une situation qui te ferait souffrir. C'est lui qui m'a pas écouté, je suis désolé pour ça, enfin je te parlais pas de ça mais de ce qu'il y'a eu entre toi et moi. J...

-J'ai très bien compris de quoi tu parlais et je t'arrête tout de suite. Je sais ce que tu vas dire, que tu étais fragile, perturbé, et que c'était rien du tout. Mais c'était pas rien, tu le sais très bien.

-J'ai merdé je sais, je t'ai sûrement donné de faux espoirs, je sais pas ce qui m'a pris...j'étais pas bien... excuse moi Auré j'aurais jamais du faire ça.

-C'est pas des faux espoirs que j'ai eu, bien au contraire mais une preuve que ton amour pour moi est toujours là. Si tu ne m'aimais plus, tu m'aurais pas demandé un câlin et y'aurais jamais eu le baiser qu'on a partagé. Ta détresse n'explique pas tout.

-Je venais de faire un cauchemar effrayant et un début de crise d'angoisse, j'avais besoin de me rassurer...j'avais un besoin immédiat de chaleur humaine, de réconfort et tu étais là alors c'est à toi que j'ai demandé...

-Donc on est séparé, tu sais que je t'aime encore, et tu m'aurais demandé un câlin. Ce qui sous-entendrait que tu as délibérément joué avec mes sentiments? C'est pas croyable une seconde, tu n'es pas comme ça, je te connais. Faire sciemment du mal aux gens, c'est pas ton genre. La preuve, tu viens de me dire que tu ne voulais pas que je te vois trop proche de ton Matt...pour éviter que je souffre...Si tu voulais un câlin et qu'après on s'est embrassé c'était pas uniquement pour avoir du réconfort, tu en avais envie.

-Tu as raison sur le fait que ce câlin c'était pas dans le but de te faire souffrir mais au final, c'est ce que j'ai fait, je t'ai laissé t'imaginer des choses qui sont pas réelles.

-Xav...pourquoi tu te voile la face, pourquoi tu veux pas t'avouer que tu m'aimes encore...pourquoi tu te fais souffrir pour rien...?

-Je souffre parce que j'ai subit une agression, pas parce que tu me manques.

-Tu peux dire tout ce que tu veux, tu m'as embrassé Xav, ce baiser c'était ton coeur qui à parlé. Tu m'aimes toujours même si tu t'efforce de le nier. Tu auras beau me répéter que tu ressens plus rien, que tu as tiré un trait sur nous, j'y croirai pas.

-Tu te fais du mal Auré...

-Je suis certain que non. Je t'aime Xavier, tu n'as pas idée d'à quel point je peux m'en vouloir de t'avoir rendu malheureux. Ce manque que tu as ressenti quand j'étais loin de toi, je le vis depuis que tu m'as quitté et je vois oh combien c'est douloureux. Je ne peux me résoudre à te perdre alors que je te sais toujours amoureux et malheureux loin de moi.  Je vais continuer à agir comme tu le souhaite, ne pas être lourd,préserver au mieux notre fils de tout ça, mais ce qui changera pas  c'est que j'accepterais jamais de divorcer. T'es l'homme de ma vie et ma vie je ne peux l'imaginer sans toi, alors je t'attends... Peu importe le temps que ça prendra pour que tu reviennes, j'attendrai....

-Hier j'ai eu un écart mais ça se reproduira pas, il faut que tu tourne la page. Je sais que c'est dur pour toi...mais on va pas rester dans cette situation indéfiniment...

-Je t'ai dit, tu peux dire ou penser ce que tu veux, ça changera rien, j'attendrai quand même. Je te demanderai une seule chose, me fait pas des coups comme hier. Me demande pas de l'affection si tu es encore avec ce type...si tu reviens vers moi, je serais là, mais lui devra être sorti de ta vie. J'ai pas été un bon mari mais je mérite pas que tu piétine mon coeur comme tu l'as fait à l'hosto.

-J'ai pas voulu ça, j'imagine ce que tu as pu ressentir, je suis désolé. Je vais y aller, mes parents m'attendent.

-Bien. Bonne journée alors.

-Hum toi aussi.

**********

PDV Omniscient


Quelques heures plus tard au lycée.

16h00

Tiffany, Tony, Hadrien, Manoah, Jordan et Alrick sont en train de profiter de la pause dans la cour, avant de retourner en classe,  quand une surveillante viens vers eux. Elle prend le métisse à part et l'entraîne un peu plus loin.

-Qu'est-ce qu'il se passe madame?

-Monsieur Roussel(Auré) nous à téléphoné, il a demandé à ce que vous rentriez plus tôt au centre. Il a expliqué que c'était très important alors vous avez l'autorisation de quitter les cours plus tôt aujourd'hui. Vos professeurs vont être mis au courant. Venez avec moi, je vais vous ouvrir le portail.

-Il a dit que c'était grave ? S'inquiète le jeune homme la suivant

-Il n'a pas précisé mais le ton de sa voix ne semblait pas paniquée.

La pionne ouvre le portail et le métisse sort de l'établissement. Il prend le chemin vers le centre commençant à marcher d'un pas rapide quand un autre adolescent, bondit devant lui au coin de la rue.

-Yanis ? Qu'est-ce que tu fais là?

-Bien je t'ai fait sortir et maintenant, on a deux heures devant nous avant de rentrer, je suis trop fort.

-Quoi? Je comprends rien ?

-C'est moi qui ai appelé ton lycée pour te faire sortir, ils y ont vu que du feu ces blaireaux.

-Attends tu t'es fait passer pour Auré?!

-Ouais et résultat, on est tout les deux tranquille, moi aussi ils ont rien vu. J'ai écrit un faux mot d'absence et sa signature était pas parfaite mais j'ai géré.

-Non mais ça va pas?Qu'est-ce qui t'as pris de faire ça?! Et s'ils se rendent compte après coup que c'était de l'anarque? Qu'ils ont un doute et qu'ils appellent au centre?

-Mais non t'inquiète, ils y ont cru tout de suite. Ça craint rien.

-Et mes potes qui m'ont vu sortir du bahut sans savoir pourquoi je leur dis quoi ?

-Bah ce que j'ai fait, je t'ai fait sortir pour qu'on sèche ensemble et pour ça je me suis fait passer pour le chef du centre. Ils seront dans la confidence et ils diront rien.

-Sérieusement tu fais chier! Aurélien t'accepte gentiment au centre, et toi tu lui fais des crasses dans son dos!

-Oh ça va... Ce que t'es devenu coincé, puis c'est de sa faute aussi, il a pas voulu nous scolariser au même endroit.

-Ouais je suis devenu sérieux, tu vas devoir t'y habituer sinon change de mec, et s'ils nous a pas mis ensemble c'est pour éviter que nos études en pâtisse et qu'on se disperse trop.

-Bon qu'est-ce qu'on fait, tu me fais la gueule toute la fin d'aprém ou on profite de ses deux heures tout les deux?

-On profite, mais c'est la dernière fois que tu te fais passer pour Auré ok?

-Ok...

-Je suis sérieux Yanis.

-D'acc je le ferais plus. Allez viens babe, on va bien profiter de ses deux heures ensemble.

-T'as prévu quoi?

-Ça tu verras. Par contre faut que je passe voir un pote de mon lycée. Ça sera rapide.

-Y'a intérêt, je sèche pas pour être avec ton pote.

-Tu vas pas regretter d'avoir raté les cours, je te promets.

***********

Vingt minutes plus tard.

Les deux jeunes hommes montent les nombreux escaliers d'un immeuble inhabité, dans le but de regagner le toit terrasse. Yanis à repéré cet endroit tranquille quelques jours auparavant. C'est essoufflé qu'ils parviennent enfin en haut.

-Allez babe, arrête de faire la gueule, on va être bien...

-J'étais content, j'me suis dit, cool il s'est fait un pote et en fait non, il te vend juste des barrettes de shit.

-Il me vend du shit mais c'est aussi un pote.

-Mhhh le genre de pote qu'on avait à la cité, qui je te rappelle m'ont torturé...

-Mano on est dans un coin tranquille ici, c'est pas craignos comme chez nous, ce gars c'est qu'un petit mec qui veut se faire un peu d'argent facile, rien à voir avec les réseaux et les gros caïd de notre banlieue.

-S'il te propose un plan de devenir vendeur comme lui, on est d'accord, tu refuse?

-Mais oui.

-Promis ?

-Promis. Allez cesse de râler.

Yanis s'assoit à même le sol posant son sac de cours près de lui et Manoah fait de même. Ils se sont installés à environ un mètre du rebord qui donne sur le vide. De la haut, ils voient une grande partie de la ville. De nombreuses belles maisons, quelques immeubles dont hôtel, de la verdure, et la Garonne. Une vue bien différentes de leur banlieue parisienne.

-Ici ça n'a vraiment rien à voir avec chez nous. Dit Yanis observant la vue.

-C'est certain. Pour rien au monde je retournerais vivre là-bas. Même si y'a toujours les risques d'homophobie, vivre ici, c'est beaucoup moins stressant.

-C'est clair que c'est pas trop dangereux. Je t'en roule un? Propose Yanis se préparant un joint.

-Non merci. Tu sais que je prends plus cette merde.

-Comme tu veux.

Son pétard roulé, l'adolescent l'allume et tire sa première taff.

-Sérieux Yanis faut que t'arrête tes conneries, je t'aime et j'ai vraiment pas envie que tu donnes à Auré des envies de t'envoyer ailleurs.

-Franchement mis à part à la soirée où j'ai chourré une bouteille, je me suis tenu à carreaux ces dernières semaines.

-Je le reconnais mais c'est pas une raison pour en refaire aujourd'hui.

-Tu veux pas m'embrasser au lieu de râler ?

Mano profite de l'éloignement du joint de la bouche de son petit-ami pour poser un baiser sur ses lèvres. Lorsqu'il s'écarte, il ajoute aussitôt.

-On s'arrêtera acheter des chewing-gum à la menthe au retour et j'espère que ni Auré, ni un autre responsable au centre sentira l'odeur sur tes fringues.

-Arrête de paniquer et profite un peu du moment.

Yanis attrape son sac et s'en sers d'oreiller alors qu'il s'allonge contre le béton. Il abaisse un peu sa casquette gêné par le soleil éblouissant de ce mois de Juin et continue de tirer sur son pétard. Le métisse lui, s'étend aussi mais sa tête vient prendre place contre l'épaule de son copain.

-Yanou, tu sais c'est pas pour être chiant que je te dis ça...je sais que ça doit être compliqué pour toi de respecter toutes ces règles, mais on a la chance d'être ensemble alors s'il te plait, gâche pas tout.

-Je gâcherais pas tout. T'es sur que tu veux pas une taff, ça va te détendre.

-Peut-être une tout compte fait, juste parce je stress à max que Auré découvre ce que t'as fait.

-Il le saura pas, j'ai fait ça comme un pro. Répond Yanis recrachant la fumée et donnant le joint à son petit-ami.

Le métisse en aspire une boufée puis recrache lentement la fumée, avant de rendre le joint à son Yanou. Celui-ci le termine quelques minutes plus tard et l'écrase sur le béton avant de le jeter loin d'eux.

-Putain ça fait du bien...tenir au cigarette pendant un mois...c'était trop long...je sais pas comment tu fais pour avoir arrêté.

-C'était pas simple mais je voulais préserver mes poumons puis tu sais ici on est entouré, soutenu, quand j'avais envie de me griller une clope vu que je fumais plus du shit, bien ils arrivaient à me détourner de mon envie.

-Moi je pourrais pas m'en passer, d'ailleurs je vais m'en faire un deuxième.

-Hum non, ça suffit pour aujourd'hui. Tu vas réduire ta conso jusqu'à arrêter à ton tour.

-T'es sérieux ?

-Tu pourrais ne serait-ce qu'essayer sérieusement pour moi ?

-Je veux bien Babe mais même en me soutenant me détourner de mon envie, ça sera très difficile. La ça va parce que j'en ai pris un....mais me retenir de pas y toucher...

-Ce qu'on fait c'est que quand tu auras fini cette barrette, tu te remets au clope, on réduira au fur et a mesure le nombre que tu en fumera puis tu n'en aura plus du tout.

-Bah ça va pas être facile, quand j'ai envie, rien ne me détourne de ma fumette.

-Si quelque chose me dit qu'au moins un truc marche sur toi.

-Ah ouais et quoi?

Manoah se relève et vient s'assoir à califourchon sur son copain qui semble comprendre ou le métisse veut en venir.

-Une façon imparable avec toi mon Yanou...

Le jeune homme se penche en avant et embrasse son chéri et reprend:

-C'est le sexe.

-Ah ouais t'as raison, je crois que j'ai plus du tout envie de mon deuxième joint...

*****************

Il est près de dix-huit heures quand les garçons prennent le chemin vers le lycée. Mano veut prévenir ses camarades de la combine monté par Yanis pour éviter les problèmes avec Auré.

-Dis Babe, j'aurais le droit à une petite branlette à chaque fois que j'aurais envie de fumer?

-Peut-étre plus que ça mais là le lieu s'y prêtait pas, puis on y risquait de cramer à poil au soleil, mais après faudrait pas que ça devienne une addiction non plus.

-Hum en tout cas, je sens que je vais avoir très très souvent besoin d'être détourné....

-Compte sur moi. Par contre moi les coups de poignets ça me laisse sur ma faim, on a intérêt à se rattraper ce soir.... en discrétion bien sûr.

-T'inquiete on est devenu expert de la baise en silence.

A cet instant les garçons arrivent au lycée. Aussitôt qu'ils sont sortis, Tiffany, Jordan, Alrick, Tony et Hadrien sont mis dans la confidence. Tous s'accordent à dire qu'il ne diront rien à personne.

De retour au centre, tout se passe comme prévu, le coup de Yanis à marché comme sur des roulettes. En salle de détente avec Franck,  Jean-Baptiste et Aurélien, ils s'attèlent à leurs devoirs.

********
19h20

Jordan qui avait l'autorisation de rentrer un peu plus tard que les autres pour profiter de son petit-ami, arrive enfin devant le centre.

Descendu de voiture et s'appuyant contre la porte passagère de celle-ci, Gaspard attire son chéri à lui pour le garder quelques minutes de plus contre lui.

-J'ai pas envie de te lâcher, je veux dormir avec toi...soupire Jordan

-Je sais mon coeur mais Auré nous à bien dit pas en semaine. Il est plutôt super sympa, tu dors chez moi un weekend sur deux. Vendredi soir tu seras avec moi.

-Oui mais c'est loin.

-Mais non ça va passer vite tu verras.

-Vivement que je puisses vivre avec toi.

-J'en ai parlé un peu avec Auré, normalement je devais garder l'effet de surprise pour ce week-end, mais comme t'es trop mignon et que je te résiste pas, je vais te le dire. Auré m'a dit que s'il voyait que tu continuais à te montrer assidu en cours, sérieux dans tes études tout en ayant l'esprit tourné vers moi, il pourrait envisager que tu viennes t'installer avec moi, après tes examens.

-C'est vrai ?

-Oui.

-Mais c'est trop cool !

-Bien sur il continuera à suivre ton évolution que tu décide à poursuivre des études supérieure ou que tu te lance dans un boulot comme moi. Mais voilà, si tu te disperse pas ce serait éventuellement possible.

-Je suis trop content! S'exclame le jeune homme avant d'embrasser amoureusement son chéri. -Bon du coup je vais rentrer que ça va être l'heure du repas puis après je vais aller réviser.

-Embrasse-moi et je te laisse filer.

Jordan s'exécute se déposant sur les lèvres de Gaspard et celui-ci le serre tendrement dans ses bras quand quelqu'un les interrompt:

L'homme se racle la gorge et demande :

-Hum excusez-moi, je cherche Aurélien, il est là?

-Auré oui, il est à l'intérieur sans doute, je vais vous le chercher. Répond Jordan.

Il embrasse à nouveau son petit-ami qui regagne ensuite sa voiture et questionne l'homme :

-Vous êtes ?

-Matthias.

-Ok je vais lui dire.

-Merci.