Chapitre 12 - Tu veux toujours recoller les morceaux?
Dimanche 18Avril
PDV Aurélien
La nuit est tombée. Après avoir mis Théo au lit, je me suis foutu moi aussi dans les draps. Depuis je lis, je force mon esprit à se concentrer sur autre chose que sur Xavier. Et j'y arrive à peu près. J'en suis à la moitié de mon thriller. Je jette un oeil à mon réveil" vingt-trois heures", je devrais songer à dormir. Je pose mon livre sur la table de chevet quand j'entends la sonnette de la maison retentir. Je me lève, fait un arrêt à la chambre de mon fils, et remarque qu'il n'a pas été réveillé par le bruit. Le son retentit à nouveau, Théo se tourne mais semble toujours endormi. Je ferme la porte et m'empresse d'aller ouvrir. Je ne voudrais que le petit soit dérangé dans son sommeil. A son âge c'est très important. Sans même prendre le temps de m'habiller, je file en pyjama, c'est a dire simple T-shirt caleçon, vers la porte.
Je déverrouille la serrure et actionne la poignée entrouvrant. Quand je vois que c'est Xavier, j'ouvre en grand.
- Salut...
- Bonsoir,...hey ça ne va pas? Demandais-je le trouvant étrange
- Pas trop...
- Qu'est-ce qui se passe?...
- Bien ça allait pas fort ce soir...j'avais besoin de réconfort, de parler à quelqu'un, sauf que j'ai réalisé que la seule personne qui me faisait du bien quand je me sentais triste, la seule avec qui j'avais envie d'être ä l'instant présent, c'était toi.
En entendant ces mots en mon intérieur je ne peux m'empêcher de penser"Oww mon amour.."complètement touché, par ses paroles. Tout ceci se traduit par un sourire immense sur mon visage.
- Tu sais que je suis la pour toi, même si on est séparé.
- Justement..Auré, tu veux toujours qu'on essaye de recoller les morceaux?
- Bien sur mon amour, je le veux plus que tout.
- Je le veux aussi.
- C'est vrai?
- Oui Chéri. Je te demande pardon, mon idée de divorce, c'était n'importe quoi...j'ai été plus que con... carrément excessif et résultat depuis qu'on est plus ensemble, je suis malheureux.
- Et ce Matt.. ?
- C'est rien, il est rien pour moi. Il m'intéresse absolument pas, je me suis juste laissé attendrir parce qu'il m'apportait de l'attention que je n'avais plus de toi, mais je me suis rendu compte que son attention je m'en fiche, c'est la tienne que je veux.
- Je vais faire attention à Théo et toi, je vous délaisserais plus.
- Et moi je vais tâcher de réparer le mal que je vous ai causé.
- Reviens à la maison, ça sera déjà grandement réparé.
- Je peux entrer, on va pas resté sur le pas de la porte, surtout que tu n'es pas très habillé, tu pourrais attraper froid et donner tes microbes à Théo puis m...
Je le coupe dans sa phrase l'attirant vivement à l'intérieur et ferme la porte dans son dos. Je prends son visage en croupe et me colle presque a ses lèvres quand une mélodie interrompt.
- Qu'est-ce qu'il y a? M'interroge-t-il
- La musique tu l'entend? Ça sonne...Ça sonne.
J'ouvre a cet instant les yeux et mets quelques secondes à comprendre que je suis dans mon lit, dans la pénombre de ma chambre, uniquement éclairé par mon téléphone portable. Ce n'était qu'un rêve...ça me paraissait tellement réel...je voulais tellement que ça le soit. Je tends une main vers l'appareil qui sonne sur la table de chevet et l'attrappe. Lorsque je pose les yeux dessus, je lis sur l'écran" deux heure trente" et un numéro que je ne connais pas. Je décroche et allume en tapotant dessus, la lampe de chevet.
- Allo?
- Monsieur Aurélien Roussel?
- C'est moi, qui êtes vous?
. Je suis le lieutenant Marcelin, police nationale.
- La police? Qu'est-ce qui se passe?
- C'est au sujet de votre mari Xavier Roussel. Il a été victime d'une agression cette nuit peu avant une heure trente.
- Quoi? Une agression? Répétais -je paniqué. - Ne me dites pas qu'il...dis-je n'ayant pas le courage de terminer la phrase.
- Non, il a été transporté à l'hôpital, sa vie n'est pas en danger selon les urgentiste.
- Quel hôpital, il est ou? dis-je sautant de mon lit.
Je bloque mon téléphone entre mon épaule et mon oreille et m'empresse d'enfiler un pantalon que je choppe dans l'armoire.
- Hôpital Saint André.
- Merci, vous savez qui l'a agressé? Dis-je me précipitant à l'entrée pour enfiler mes pompes.
- Votre mari étant inconscient nous n'avons pu obtenir ces informations mais un témoin aurait vu trois hommes s'enfuir. Des collègues sont déjà sur le coup, moi j'attends que votre mari soit en mesure de répondre à mes questions.
- Très bien. Merci de m'avoir contacté.
- C'est normal Monsieur. Vous connaissez ses parents, nous aimerions les prévenir mais nous n'avons pas leur identité.
- Je vais me charger de les prévenir.
- C'est entendu.
- Au revoir lieutenant
Sur ces mots je raccroche et me dépêche de téléphoner à mes beaux parents. Léon finit par décrocher au bout de trois tentatives d'appel. J'explique alors la situation et lui demande s'ils peuvent venir à la maison pour ne pas laisser mon fils tout seul. Je n'ai pas envie de le réveiller et de l'inquiéter surtout qu'il à école demain matin.
Mon beau père m'informe qu'ils sont d'accord mais me demande de leur téléphoner dès que je l'ai vu pour les rassurer. Je confirme que je le ferais et ils me disent être chez moi dans une vingtaine de minutes. J'attends sur le pas de la porte, entrouverte guettant leur arrivée, trouvant le temps incroyablement long quand enfin leur voiture se gare aux côtés de la mienne devant le garage.
Ils viennent tout deux m'étreindre chaleureusement, et je leur donne quelques recommandation pour l'heure du lever de mon fils et sur quoi lui dire au petit matin pour ne pas l'inquiéter si je suis pas rentré. Léon et Blandine me demande de faire très attention sur la route, de pas me précipiter même si je suis pressé. Je les rassure, enfile une veste par dessus mon t-shirt et clé en main court à ma voiture.
*****
J'arrive enfin à l'hôpital, et me précipite vers l'accueil balançant à toute vitesse les informations. Que je suis le mari d'un tel qui a été admis dans leur service en début de nuit. Le coeur battant à vive allure, le visage ravagé par les larmes et la fatigue, je grimpe les escaliers à toute vitesse. Pas la patience d'attendre l'ascenseur. J'atteinds rapidement le deuxième étage et scrute les nombres sur les portes. 209, 210,211...
212, je toque par politesse et n'attend même pas de réponse que j'ouvre déjà la porte. Je reste bloqué main sur la poignée et corps immobile quand je vois cet individu éloigner ses lèvres du front de MON mari. J'ai tout de suite une violente envie de lui casser la gueule mais l'état de mon époux me calme aussitôt. J'ai l'impression qu'on me broie le coeur tellement cette vision est difficile à supporter, les larmes inondent de plus belle mes joues, alors que je m'approche du lit dans lequel il est étendu. Il a le visage tout boursouflé, tout rouge, je vois à peine ses yeux ambrés.
- Putain qu'est-ce qu'ils t'ont fait ces sales fils de pute, qu'est-ce qu'il s'est passé?
- Il regagnait sa voiture pendant que j'attendais pour payer les boissons au bar. Quand je suis sorti, j'ai vu les trois types s'enfuir et Xavier au sol inconscient. Des homophobes sans aucun doute. Me répond l'autre connard.
- Comment t'as pu être aussi con pour le laisser tout seul?! T'es son mec y parait, t'es censé le protéger! Avec moi ce serait jamais arrivé. Moi je serais sorti en même temps que lui, on connait tous les risques, t'aurais dû être avec lui sale con!
- Auré...murmure tout bas Xavier.
- Et toi t'etais ou? Qu'est-ce que tu fou depuis des mois, pendant que ton mari est malheureux? C'est aussi ta faute que la mienne ce qui est arrivé! Si t'avais été un bon mari, ça serait pas arrivé parce-qu'il serait pas sorti avec moi ce soir!
Une violente pulsion me lance, mes poings se serrent, j'ai envie d'en coller une à ce connard mais Xavier désamorce les hostilités.
- Matt ! Je... te... permets... pas de porter.. de jugement.. sur Aurélien. Il me semble...qu'on en a parlé.
- C'est lui qui m'attaque et tu le défend comme toujours.
- C'est lui qu'a commencé, grandis un peu gamin. Lançais-je à mon ennemi
- Stop...c'est la...faute..de personne. Maintenant...avant que...vous vous...sautiez dessus, comme...des coqs, je vais te..demander...Matthias...de rentrer...chez toi..et tu..repasse...me voir demain...ok?
- Ouais bien sur c'est moi qui dégage...
- Le prends...pas comme...ça...
L'homme contrarié, prend sa veste qu'il a abandonné sur un fauteuil et quitte la pièce claquant la porte.
- Et 1-0, dis-je tout sourire.
- M'agaçe pas...tu pourrais...sortir...aussi.
- Comment tu te sens?
- La....morphine...est...efficace...ça va.
- La police t'a interrogé?
- Demain...y'avait deux flic...mais ils ont...préféré me...laisser...tranquille ce...soir.
- Tu les as vu ces enfoiré?
- Je...devrais...pouvoir...faire...des portraits...robots...mais...c'est...flou. Il est où...Théo?
- Avec tes parents, chez nous, ils passeront te voir demain .
- Le...petit...doit pas...me voir...comme ça. Il...va falloir...que...tu...le gardes...plus longtemps...désolé.
- Ne t'excuse pas. Il n'y a pas de problème. Ça serait trop choquant pour lui de te voir comme ça....on va l'epargner...c'est déjà dur pour moi mais lui...
- Hey...Auré...pleure pas dit-il posant sa main sur mon poignet.- Je suis...toujours...là...je vais...pas laisser...des...connards...d'homophobe...gagner.
Je prends sa main droite entre les miennes et l'embrasse. Il ne me repousse pas pour mon plus grand bien.
- Me faire larguer, y'a moyen de se battre pour retrouver un amour perdu...mais s'ils t'avaient enlevé ä moi pour toujours...
- Pense pas...à ça...ne te fais...pas de mal...c'est pas arrivé...je suis là.
- J'ai eu tellement peur...et te voir dans cet état, c'est une torture...
- Je suis si moche que ça?
- Tu sais bien ce que je veux dire...
- Bien sur mais...ça me fou en l'air...qu'ils t'atteignent aussi...j'essaie de te changer...les idées...puis...je vis
...pas ça...bien...si...on pouvait parler...d'autre...choses...
- Oui...j'suis con, tu dois être tellement mal, inutile que j'en rajoute. Dis-je relâchant une de mes main sur la sienne pour essuyer mes larmes. - Alors c'est lui, le fameux Matt?
- Hum...
- Il est pas moche le connard.
- Auré...
- Arrêter les petits noms avec toi je peux faire un effort mais ne pas insulter cet abruti faut pas pousser. N'empêche tu m'as défendu face à lui...c'est touchant.
- Je vous...remet...a votre...place...si vous..dérapez. L'un... comme...l'autre. N'y vois...pas autre...chose.
- Je vois juste que tu l'a taclé puis dégagé et il était pas content du tout. Et je vais pas dire que ça me peine pour lui.
- La...situation...était ...agréable...pour aucun...de nous. Fallait...que j'intervienne...c'est ce que j'ai fait. Tu venais...d'arriver...c'est pourquoi..tu es resté. Comment...ça va...le centre?
- Bien, la sortie d'hier s'est super bien passé. Les jeunes ont adoré faire la course d'équipe. Et sinon j'ai encore joué les entremetteur entre Tony et Hadrien cette fois, ils avaient rancard aujourd'hui...j'en saurais plus demain.
- Et...le...nouveau?
- Il se mélange au groupe doucement. Il parle surtout avec Gaspard et Jordan, puis depuis hier il se rapproche de Manoah.
- C'est bien...pour lui.
- Oui...puis j'ai décidé de tester le rôle d'ange gardien pour que les jeunes se rapprochent un peu plus et tout les deux sont tombés ensemble.
- Il va l'aider... à s'assumer... tel qu'il est.
- Je pense aussi oui. Il met facilement en confiance comme garçon.
- Tu sais...si jamais...cette agression t'empêche d'être épanoui, enfin si tu te cache comme à l'époque suite à ce traumatisme...je suis la pour toi.
- C'est ...sur que je... vais... désormais... éviter les... boites et bar gays... mais je vais pas... arrêter d'assumer ...qui je suis, tu m'as... sorti du placard. .. je m'y planquerais... plus.
- Tant mieux mais je suis toujours la au cas ou..et je te promets que je serais pas lourd si tu as besoin de moi.
- Je... verrais... un médecin... pour parler de ça... c'est déjà prévu.
- C'est bien. Je vais te laisser cinq minutes le temps de donner de tes nouvelles à tes parents.
- Tu peux... rentrer les voir, j'ai besoin... de dormir... de toute façon. Puis... le petit sera pas... perturbé s'il... te voit, je préfère... que tu sois... avec lui... à son réveil.
- J'aime pas l'idée de te laisser seul ici.
. T'en fais pas, il...m'arrivera... rien. Les médecins... m'ont ausculté.. des pieds... à la tête. J'ai.. passer un... scanner... en urgence. Je vais... aussi bien... qu'une personne.. tabassé peu.. aller.
- C'est rassurant ça...
- Auré. Tu n'as pas... à t'en faire. Je suis... dans un hôpital, y'a des infirmiers... et des médecins... tout autour de moi. Je suis... entre de bonnes... mains ici.
- Ça me fait vraiment chier mais l'autre connard à raison, si j'avais pas été un si mauvais mari, tu serais pas sorti et...
- Arrête...Ce n'est...aucunement...de ta...faute. Je...t'interdit...de te dire ça! Est-ce...que...c'est...clair?
- Très.
- Bien... rentre dormir... maintenant, il est... déjà tard.
- Entendu. Je repasse te voir demain.
- Préviens moi... d'un texto... quand tu arrives. Je voudrais... éviter... des scènes comme... ce soir.
- Je le ferais. Repose-toi bien, dis-je embrassant sa main. - Et n'oublie pas, je suis là pour toi, même si je l'ai pas démontré ces derniers temps.
- Merci. Allez va... donc rassurer... mes parents. Ils...doivent... être en... panique.
- J'y vais. Bonne nuit.
- Merci... je vais essayer. Tu diras... à Théo... que Papou... lui fait de gros... bisous.
- Sans faute.
Je lui souris et quitte sa chambre moyennement rassuré. Si ça n'avais tenu qu'a moi je serais resté toute la nuit mais il préfère que je sois prêt de notre fils et je veux tout faire pour lui faire plaisir. J'ai compris que les mots doux et les désolé aussi sincère soit-il n'était pas la solution pour le retrouver alors il faut que je m'y prenne autrement. Avec subtilité. Il est totalement impensable que je laisse l'autre petit con prendre ma place, inimaginable.
****************
Lundi 19 Avril
8h00
PDV omniscient
Après une nuit peu agréable pour Xavier qui à l'habitude de dormir sur le côté et qui a du se forcer à dormir sur le dos, le réveil n'est guère plus plaisant. En effet l'infirmière vient d'ouvrir en grand les rideaux, lui envoyant la lumière du jour en pleine gueule. Même si la fente de ses yeux est fine a cause des boursouflure de son visage, les rayons du soleil agressent tout de même ses pupilles.
- Bonjour monsieur Roussel, comment allez vous ce matin.
- J'ai mal partout, enfin c'est les bleus, je peux guère faire autrement. Le plus douloureux c'est les côtes quand je respire et mon nez . Ça a été cette nuit mais la ça recommence j'ai l'impression
- Sur une échelle de 1 a 10, a quel niveau situeriez vous votre douleur?
- 7...
- Je vais voir avec les médecins pour vous donner quelque chose pour vous soulager. Votre petit déjeuner va vous être apporté bientôt.
- Merci madame. Vous pourriez s'il vous plaît me donner un second oreiller?
- Bien sur.
Elle se dirige vers l'armoire de la chambre et en sort un deuxième coussin qu'elle vient me glisser sous la tête juste après .
- C'est parfait, je vous remercie.
- Il n'y a pas de quoi.
Sur ces mots, elle sort de la chambre tandis que Xavier allume la télévision, histoire d'animé un peu l'atmosphère et de se changer les idées. Il fait tout pour ne pas penser à son agression survenu la veille, car s'il ne reniera jamais ce qu'il est à cause de ça, il est néanmoins profondément traumatisé par ce qu'il à vécu et il sait qu'il va lui falloir du temps pour se remettre. Physiquement ça se fera mais psychologiquement, c'est une autre histoire...
***********
Après avoir passé toute une matinée seul, Xavier reçoit la visite de ses parents. Sa mère est en larmes quand elle le découvre en si piteux état, quant à son père, même s'il prend plus sur lui, ses yeux sont tout de même humides. Ils s'installent chacun d'un côté du lit et commence bien évidemment par lui demander comment il va. Ce à quoi il répond, que ça ne vas pas fort.
- T'en fais pas, si tu les as vu, ils seront retrouvé et jugé. On laissera pas ton agression impuni.
- J'espère Papa...
- Si tu as besoin de parler de ce qui s'est passé, tu sais qu'ont est là.
- Oui mais j'ai pas envie d'en parler...déjà que je vais devoir tout raconter au flic qui vient cette après-midi...
- Oui bien sur on comprend, acquiesce sa mère.
- Qu'est-ce que vous avez dit à Théo?
- Aurélien à pensé qu'il valait mieux lui dire quelque chose proche de la réalité et on était d'accord avec lui. Théo est très intelligent et il aurait senti qu'on lui cachait un truc si on était trop loin de la vérité. On lui a dit, que tu étais malade et très contagieux, qu'il devrait de ce fait rester un peu plus longtemps avec son papa puis que tu le récupèrerais dans une quinzaine de jours.
- Oui c'est bien de lui avoir dit ça. J'ai envie de le voir, de le serrer dans mes bras, mais je veux pas qu'il me voit comme ça...
- C'est certain. Mais t'en fais pas, tu auras souvent des nouvelles de lui, jusqu'à que tu puisses le revoir.
- Hier soir...j'ai cru que je rêverais plus jamais mon fils, et mon mari. Même si on est en pleine séparation avec Auré...me dire que j'allais mourir et ne plus le voir, lui et notre fils c'était atroce. Puis vous deux également...c'était horrible...
- Mon chéri...c'est fini. Tu es toujours là, tu vas te réparer de tout ça et ton père et moi on va t'y aider. Ça va aller tu verras, ça va aller...tente de le rassurer sa maman lui caressant tendrement les cheveux.
- On est là mon fils, tu n'es pas tout seul, on va t'epauler pour affronter ça...ajoute son père, essuyant au fil de leur venue, les larmes, roulant sur la joue droite de son grand garçon.
- Maman, papa...hum...il faut que je vous dise quelque chose...mais s'il vous plaît, promettez moi de rien dire à Auré.
- On ne dira rien. Confirme sa mère.
- C'est promis, appuie son papa.
- La promotion...au boulot...je l'ai pas eu...si j'ai été convoqué...c'était au contraire...pour me dire...que j'etais viré...soi-disant que j'etais plus assez bon...je vous ait rien dis parce que je voulais pas que ça parvienne aux oreilles d'Aurélien...mais en ce moment j'ai trop à gérer...je pouvais plus garder ça pour moi.
Entre ça, ma séparation pas facile, mon agression...je peux plus...contenir tout ça..je craque...
- T'inquiète pas mon grand, t'es un bon graphiste, tu trouveras autre chose.
- Mais pourquoi tu veux pas qu'Aurélien sache? Interroge Blandine
- Parce qu'il a du mal a accepter notre rupture et savoir ça, ça lui donnerait l'occasion de vouloir me soutenir et se rapprocher de moi. Je m'efforce de me tenir éloigné pour ne pas qu'il s'accroche trop, parce qu'il se fait du mal pour rien et donc lui dire est une mauvaise idée.
- On ne lui parlera pas de ça si tu le souhaite pas.
- Merci.
- Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant?
- Bien...j'ai commencé à chercher un poste à droite à gauche, mais le médecin m'a dit que je pourrais rien faire pendant trois semaines le temps que mes os se reconsolident.
- Oui c'est sur.
- Du coup si j'ai des nouvelles...les jobs vont me passer sous le nez parce-que je suis pas en état.
- Et pourquoi tu ferais pas une longue pause, histoire de te remettre correctement de toute cette histoire?
- Je veux louer un petit appart pour Théo et moi je peux pas prendre une pause mis a part celle qui m'est imposée.
- Mon grand tu sais vous nous dérangez pas, tu peux rester à la maison quelques mois, y'a aucun problème, nous ça nous fait de la vie.
- C'est vrai que je vais être indemnisé, je peux voir venir et une pause me ferait beaucoup de bien vu que je me sens totalement perdu en ce moment...je sais même plus si j'ai envie de bosser dans une boîte de com
- Raison de plus pour t'octroyer du temps. Tu pourras réfléchir à ce dont tu as vraiment envie....
- Vous êtes sur que ça vous dérangera pas?
- Mais oui. Répond Léon.
- Je pense que c'est ce que je vais faire. Merci ça m'a fait du bien de parler avec vous deux. Ces derniers temps ma vie c'est compliqué, j'ai vraiment besoin de me poser.
- Dans quelques temps, tu seras mieux et tu y verras plus clair.
- J'espère oui. Merci d'être là pour nous.
- Être parents c'est à vie mon grand, on te soutiendra tout le temps qu'on sera là.
L'émotion le prenant à nouveau, du à sa peur de mourir et de ne plus jamais voir les siens la veille, Xavier ne dit mot mais saisi la main de sa mère et le poignet de son père. Il a pas envie de parler, juste de sentir leur présence, de sentir qu'il est encore en vie.
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