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𝐉𝐨𝐮𝐫 𝟐 - 𝐌𝐲 𝐁𝐫𝐞𝐞𝐳𝐞 𝐨𝐟 𝐇𝐨𝐩𝐞

Comment allez-vous aujourd'hui ? Je voulais déjà vous remercier pour ce départ fulgurant, vraiment merci. 🖤

Pour le deuxième jour, retrouvez un extrait bonus pépite de l'œuvre de Versipellis :

★ 𝐌𝐲 𝐁𝐫𝐞𝐞𝐳𝐞 𝐨𝐟 𝐇𝐨𝐩𝐞 ★

Bonne lecture à vous !

❝ Un sapin aussi brillant qu'elle ❞

𝐉𝐚𝐦𝐞𝐬

❝ — Oh ! Ça y est, la cafétéria a sorti les décorations de Noël !

Les yeux verts de Selena se sont agrandis, pleins de ravissement, lorsqu'ils se sont posés sur les quelques guirlandes en plastique doré. C'est l'une des choses que j'aime le plus chez elle : sa capacité à trouver de l'émerveillement dans les choses simples qui l'entourent. Le personnel du campus s'est fendu du strict minimum, pourtant : je suis prêt à parier qu'ils se sont contentés d'aller dépenser quinze dollars dans le supermarché discount le plus proche. Rien d'exceptionnel dans leurs efforts. Il n'empêche que Selena est heureuse. Elle n'est pas de ceux qui l'exprimeront avec exubérance : son rayonnement, comme toujours, est discret... mais si doux. Entier, sincère.

Je suis bien placé pour savoir qu'il n'est pas si facile de transformer ainsi le quotidien en pépites de joie, moi à qui il m'arrive de ne plus parvenir à en ressentir une seule lors de mes épisodes dépressifs. Et au pire de ceux-ci, lorsque je vois Selena ainsi, mon cœur se serre de jalousie, ne mesurant que trop le trouble dont moi, je suis atteint. C'est rare, cependant. L'immense majorité du temps, je me sens chanceux d'être près d'elle. Son sourire est contagieux, et rien que d'observer les paillettes dans ses iris verts, je suis touché par une fraction de ce qu'elle éprouve.

Alors non, si j'avais été seul, je n'aurais pas accordé à ces pauvres guirlandes plus d'un regard indifférent. Mais parce que Selena les apprécie, mes lèvres à moi aussi s'étirent, et je passe un bras autour de la taille de ma petite amie pour l'attirer contre moi et déposer un baiser sur son front.

— Peut-être qu'on pourrait acheter un sapin pour la coloc ? enchaîne-t-elle, enthousiaste.

Instantanément, ses sourcils se froncent toutefois et elle ajoute, plus mesurée :

— Enfin, si ça ne prend pas trop de place, bien sûr.

Ma mâchoire se crispe. La colère enfle en moi tout d'un coup. Pas vis-à-vis d'elle, bien sûr : de ses parents. Ne pas prendre trop de place... Depuis toujours, c'est ce qu'ils l'ont incitée à mettre au centre de ses préoccupations. Être discrète à table, ne pas faire de vagues à l'école, se montrer calme et silencieuse quitte à s'étouffer. Je ne pense pas qu'ils aient conscience des effets secondaires dévastateurs que cette injonction a eus sur elle. Qu'elle préfère saigner que d'avoir un mot plus haut que l'autre pour prévenir qu'elle a mal.

Lentement, auprès de moi, elle se sent de plus en plus en confiance. Elle ose me dire de plus en plus de choses, et même, parfois, me faire des reproches lorsque je les mérite – j'ai beau essayer d'être le petit ami parfait pour elle, il m'arrive de commettre des erreurs. Mais en un an et demi, sa progression est nette – et m'emplit de fierté.

Je compte bien rester à ses côtés encore très, très longtemps pour la voir encore évoluer et s'épanouir.

— Mais non, on trouvera bien un coin, je lui affirme. Ne t'inquiète pas.

Sur ce, nous arrivons au comptoir pour récupérer chacun un plateau vide, et notre discussion s'éteint d'elle-même alors que nous nous concentrons sur notre repas à composer. Lorsque nous nous attablons pour manger, c'est sur un autre sujet que nous embrayons – nos partiels qui approchent, sans grande originalité.

Mais si Selena s'imagine que j'ai oublié la remarque qu'elle m'a faite, elle se trompe. Je suis bien décidé à exaucer le moindre de ses souhaits, dans la mesure de mes possibilités. Elle le mérite.

Elle mérite le monde.

Je l'aime.

***

— Vas-y, essaye un peu plus à gauche ?

Neal se décale pour suivre mes indications – pour autant que je puisse le voir à travers les branches touffues du sapin que nous tentons tant bien que mal à manœuvrer à l'horizontale. J'en tiens le tronc, il maintient la pointe. Nous parvenons à progresser d'une dizaine de centimètres supplémentaires, et je sens la transpiration réchauffer mon dos.

OK, je l'admets, peut-être que j'ai vraiment vu trop grand avec ce sapin...

Depuis ma discussion avec Selena à la cafétaria, l'idée d'en installer un dans le petit salon de la coloc que nous partageons à la résidence avec Neal et Cleo n'a jamais quitté ma tête. Alors hier soir, après l'entraînement, j'ai pris mon coéquipier à part et je lui ai exposé ma proposition : aller en acheter un en profitant que les filles soient parties se faire une sortie ciné avec Amy, Elsie et Flora pour leur faire la surprise.

Neal n'est pas très intéressé par Noël – sa famille étant d'origine indienne, ce n'est pas une fête qui a de l'importance chez lui. Il n'a cependant pas hésité une seconde, parce qu'il s'agissait de faire plaisir à Cleo en même temps qu'à Selena : alors que la fin d'année approche, elle a laissé échapper quelques remarques qui trahissent à quel point ses parents lui manquent, tout comme la chaleur d'un foyer heureux quand vient décembre. Un beau sapin pourra lui remonter le moral à elle aussi...

— Ça marche, je suis partant, m'a donc répondu Neal.

Il a assorti ce rare élan d'éloquence d'une concession que je sais majeure à ses yeux, lui qui tient à l'ordre dans notre coloc comme à la prunelle de ses yeux : déplacer la petite bibliothèque dans laquelle il range ses archives de compétitions de mots croisés pour faire de la place pour le futur sapin.

Tout à l'heure, sur le marché de Noël où nous nous sommes rendus pour acheter le fameux arbre, il a tenté de se faire la voix de la raison lorsque je me suis emballé, insistant pour ramener à Selena le plus beau des spécimens. Il m'a rappelé que notre salon restait celui d'une résidence étudiante, et que nous n'avions pas une place illimitée. Certes, j'ai revu mes ambitions à la baisse... mais j'aurais dû me douter que quelque chose allait clocher au moment d'installer la bête lorsque nous avons dû rabattre les sièges arrière de ma voiture pour la transporter jusqu'à l'université – et encore, des épines me taquinaient le bras tandis que je conduisais.

Nous voilà maintenant, à galérer pour passer les portes avec notre sapin – les angles pour rentrer dans notre coloc n'ayant clairement pas été optimisés pour ce genre de cas de figure. Le cerveau en ébullition, la panique montant en moi en m'imaginant avoir bloqué définitivement l'accès à notre chambre par ce conifère titanesque, je suis en train de me dire qu'au pire, placer le sapin sur le palier de notre étage n'est pas une si mauvaise solution, quand Neal lâche de l'autre côté des branchages :

— Attends, je crois que j'y suis. Baisse un peu le tronc, on va s'en sortir en oblique.

Je m'exécute... et miracle, nous réussissons à passer. L'euphorie m'envahit. Plus que quelques efforts, et notre sapin est fièrement dressé là où nous l'envisagions : dans l'angle, contre notre canapé. Bon, il a fallu raccourcir quelques branches pour qu'il tienne, et l'un des accoudoirs a pratiquement été avalé par la masse émeraude, mais l'essentiel est assuré. Ravi, je tends ma paume à Neal, qui tape dedans, un sourire victorieux étirant ses lèvres à lui aussi. Puis je jette un coup d'œil en biais au bazar que nous avons laissé dans le couloir et annonce :

— Les filles ne vont pas tarder à rentrer. Je me dépêche d'aller chercher l'aspirateur pour nettoyer tout ça avant qu'elles arrivent. Je peux te laisser rassembler le gros des épines qui sont tombées ?

Il hoche la tête avant de se mettre à l'ouvrage. Dix minutes plus tard, nous avons tout juste fini et il a filé à la douche lorsque j'entends notre porte s'ouvrir.

— C'est nous ! clame Cleo.

Je me lève du canapé dans lequel je m'étais affalé pour me remettre de mes efforts alors que les filles entrent dans le salon. Cleo ne met pas même une seconde pour repérer l'énorme sapin – en même temps, si elle l'avait manqué, elle aurait eu de sérieux soucis à se faire sur sa vision. Elle hausse les sourcils, prise par surprise. Quant à Selena, elle s'est figée, la bouche entrouverte... mais bien vite, elle se tourne vers moi lorsque je lance :

— Surprise !

— Tu... tu nous as acheté un sapin ?

Je me rapproche d'elle, entrelace mes doigts aux siens.

— Avec Neal, oui.

— Il est...

Elle détaille le conifère de bas en haut, et je passe une main dans mes cheveux, rosissant.

— Un peu plus imposant que prévu, c'est vrai. Mais ça te fera plus de surface où accrocher des choses. Je sais que tu adores les décorations de Noël.

Cleo a rejoint l'arbre pour en caresser l'une des branches, en jauger les épines. Vu son expression, passée sa stupéfaction initiale, elle semble ravie. Selena, elle, baisse la tête.

— Il ne fallait pas... me souffle-t-elle. J'aurais très bien pu m'en passer.

— Eh ! Ça te fait plaisir, non ?

Elle résiste un instant, avant de céder à son envie d'acquiescer.

— Alors ça en vaut la peine.

— Je suis sûre que tu as déjà plein d'idées pour en faire un sapin inoubliable ! m'appuie Cleo.

Enfin fleurit sur le visage de Selena l'expression que je rêvais d'y voir : un feu d'artifice de bonheur. Les barrières qui la retenaient ouvertes, je peux presque identifier le moment où les rouages de son esprit se mettent à tourner, les idées commençant à y fuser.

— Vous me laissez carte blanche ? nous demande-t-elle, aux anges.

— Je vote pour, en tout cas, je déclare.

— Évidemment, renchérit Cleo.

— Pareil.

Nous pivotons. Neal vient de revenir de la douche, ses cheveux noirs encore humides. Cleo se glisse contre lui, l'embrasse. Quant à moi, j'entoure Selena de mes bras, son dos contre mon torse ; nos regards tournés vers le sapin, je murmure à son oreille :

— Tu nous vas nous éblouir, j'en suis certain.

Elle redresse la tête, élaborant mentalement son plan de bataille, et comme souvent, je me rends compte qu'en réalité... elle m'éblouit déjà.

***

Je n'avais aucun doute quant au fait que le sapin décoré par Selena serait magnifique. Je me trompais.

Il est encore plus que ça.

Décembre maintenant bien avancé, nous entrons dans la période de l'année où les jours sont les plus courts. Dehors, le ciel est lourd, l'obscurité gagnant sans difficulté son combat contre la lumière. Ces semaines ont toujours été compliquées pour moi. Moroses. Je ne dis pas qu'elles ne le sont pas cette fois-ci, mais... lorsque je rentre à notre coloc, il y a toujours cette bulle de bien-être qui m'attend.

Cela commence dès le seuil de notre petit appartement passé. Jour après jour, le sapin a imprégné les lieux de son odeur riche, mélange de sucre et de forêt. Du fait de mon hyperosmie, il arrive même que j'en perçoive les effluves avant même de passer notre porte. Immanquablement, cela me fait sourire. Je me sens accueilli, à la maison.

Et puis, à l'intérieur... Selena a fait un travail formidable. Il y a des guirlandes lumineuses qui viennent apporter une première couche de vie au sapin, bien sûr ; autant de lucioles dorées qui semblent entrelacées aux épines du conifère. Mais c'est bien le seul élément classique qu'elle ait incorporé à la décoration. Le reste, elle l'a entièrement fait à la main, mettant à profit sa passion pour les origamis. Elle en a plié près d'une centaine, avant de les percer d'un ruban coloré pour les accrocher aux branches. Il y a de tout, autant de clins d'œil à ceux que nous sommes, à notre vie et ce que nous aimons. Des dauphins, des grues réalisées à partir de grilles de mots croisés, des violettes, et même un ficus miniature en pot, pour rappeler ma chère Tabitha qui étend ses tiges chez mes parents. Tout en haut, la pièce maîtresse, c'est une étoile, qui l'a occupée tout un dimanche après-midi – elle a terminé les doigts et le nez couverts des paillettes dont elle l'a bombardée.

Les vacances commencent dans trois jours, et elle s'amuse encore à mettre de nouvelles touches à son œuvre – juste pour le plaisir, parce que cela la rend heureuse de creuser jusqu'au moindre détail. Elle m'a demandé de sacrifier l'un des mes vieux bonnets de bain, qui commençait à se déchirer sur le bord, et elle l'a découpé pour en produire plusieurs répliques minuscules, qu'elle s'affaire actuellement à coller sur ses dauphins en papier. Je l'observe depuis la table à laquelle je suis installé, censé réviser mais bien incapable de détourner mon regard du spectacle qu'elle m'offre. Ses cheveux blonds retenus dans son éternelle tresse, bien emmitouflée dans un pull douillet à motifs scandinaves gris perle et rose poudré, elle est sublime. L'image même de la douceur et de la passion créatrice.

Elle l'ignore, mais à cet instant, je tombe à nouveau amoureux d'elle – une fois de plus. Juste comme ça, dans ce moment simple et silencieux, où elle fait souffler sur ma vie un vent d'espoir et de bonheur. Elle méritait un sapin aussi brillant qu'elle, un sapin qui prendrait dans notre salon la même place qu'elle prend dans mon cœur – un espace énorme, mais indisputé tant il est essentiel. J'ai veillé à ce qu'elle l'ait ; je ne le regrette pas une seconde.

Et lorsqu'elle se retourne vers moi, fière de ses petits bonnets de bain enfin placés, et que nos yeux se trouvent... je sais que le plus beau des cadeaux que la vie pouvait me faire, je n'ai pas besoin d'attendre Noël pour l'avoir.

Il est déjà devant moi. ❞

𝐍𝐃𝐀 : Merci beaucoup à vous d'avoir découvert ce bonus de Noël sur James et Selena 🥰 Je suis super heureuse de les avoir retrouvés le temps de ce chapitre, et j'espère que pour les lecteurs de la série des Dolphins, vous avez apprécié cette parenthèse également ! Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore, n'hésitez pas à venir la découvrir : les trois premiers tomes sont déjà postés en entier sur Wattpad : le tome 1 s'appelle My Water Heart. Bon mois de décembre à toutes et à tous et joyeux Noël par avance !

Si vous êtes un/e lecteur/rice de cette histoire, n'hésitez pas à donner votre avis pour les lecteurs du calendrier de l'avent 🎄

Cet extrait bonus vous a-t-il plu ? L'auteure est adorable en tout cas🎁

Je vous donne rendez-vous demain pour découvrir qui se cache derrière la case numéro 3... ⭐️

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