Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd'hui pour découvrir qui se cache derrière la case numéro 16... et il s'agit de JodiePM et son histoire qui s'appelle :

★ 𝐓𝐡𝐢𝐬 𝐟𝐞𝐞𝐥𝐢𝐧𝐠 𝐭𝐡𝐞𝐲 𝐜𝐚𝐥𝐥... ★

Bonne lecture !

𝐈𝐯𝐲

24 décembre 2026, Miami

❝ — Ivy !

Je lève pour la dixième fois les yeux au ciel alors que Austin m'appelle depuis le salon. Voilà déjà cinq minutes que nous aurions dû partir pour l'appartement de Rose et Ethan, mais Austin a préféré me retarder au lit ce matin, et je me retrouve à devoir me grouiller pour terminer d'appliquer mon mascara.

— Deux minutes ! râlé-je en essuyant ce qui a débordé.

Un grondement sourd se fait entendre avant que la porte s'ouvre en grand, laissant passer un Austin Collins légèrement moins détendu que deux heures auparavant.

— Ça suffit, Serpentard. Tu es très jolie comme ça, on y va.

Je m'apprête à protester, mais son bras encercle ma taille et me soulève du sol sans effort, avant de me déposer dans l'entrée de l'appartement que nous partageons depuis quelques mois déjà.

— Je te rappelle que c'est toi qui a voulu me souhaiter un joyeux Noël à poil dans le lit, me défends-je en enfilant mes bottines à talons.

Il m'aide à mettre mon manteau puis dépose un baiser sur mon front.

— Parce que je viens de passer trois mois sur les routes et que tu m'as manqué, argue-t-il. Encore plus tes gémissements quand tu jou...

Je lui frappe l'épaule pour le faire taire, il éclate de rire en prenant les clés.

Depuis presque deux ans que nous sommes ensemble, je ne suis toujours pas habituée à le voir si détendu. Si heureux.

Et si j'espère bien être en grande partie la raison de son bonheur, je sais qu'elle réside également dans Sparkling Echoes, qui n'a pas fini de s'essouffler malgré les années.

— Je t'aime, Ivy, finit par lâcher Austin juste avant de sortir.

Et comme à chaque fois que j'entends ces trois petits mots, mon cœur bat plus vite et mon sourire se fait plus large.

Je l'embrasse longuement, décolle nos lèvres lorsque mon téléphone se met à vibrer dans ma poche.

— Bébé Jude attend avec impatience la comptine de tonton Austin, annoncé-je en lui passant devant pour quitter l'appart'. En route, monsieur Collins !

Après quelques minutes de trajet et un appel à mes sœurs pour leur souhaiter un bon réveillon, nous finissons par arriver chez Ethan et Rose - et Jude, un an et quatre mois, qui nous accueillent d'une démarche peu assurée.

— Viens voir tata Ivy ! le salué-je d'une voix haut perchée en le prenant dans mes bras. Roooh, tu m'as manqué, mini-pouce !

— Tu l'as vu hier, contre Rose en me débarrassant de mon manteau. Laisse mon fils dire bonjour à son tonton, vilaine marraine !

— Attends, tu défends mon mec, là ? Celui qui a embarqué le père de ton fils à travers les États-Unis pendant trois mois ?

Depuis la cuisine, Ethan se défend avant de nous rejoindre, le tee-shirt tâché de purée de brocolis.

— Jude a passé trois mois à voir ta tronche, il fait des chauchemars depuis. Donc laisse Austin essayer de lui enlever ces vilaines images du cerveau.

Je plisse les yeux en cédant lorsque Austin fait la moue, dépose un bisou sur la joue de mon adorable filleul et le regarde tendre les bras à son tonton, qui le soulève dans les airs. Le rire du petit s'élève autour de nous, et je me plais à imaginer Austin dans quelques années, portant dans ses bras notre enfant.

— Bon, maintenant que Jude est entre les mains du pire des tontons de la terre, est-ce que je peux enfin aller prendre une douche ? se lamente Rose, les cheveux légèrement en bataille.

Il faut dire que depuis l'arrivée surprise de Jude dans sa vie - dans nos vies, en fait -, Rose n'a plus une seconde pour elle. Entre Ethan et les garçons toujours sur les routes ou en studio d'enregistrement, les nuits parfois courtes et la mère poule qui refuse de laisser son enfant, la fatigue commence à s'accumuler pour elle, et ce n'est pas faute de lui répéter que je serais parfaitement en mesure de m'occuper de son petit bout de chou pour quelques heures.

— Chérie, je te dis d'y aller depuis quatre heures, rappelle Ethan avant de l'embrasser. Jude est entre de bonnes mains, arrête de vouloir tout le temps l'avoir à l'œil.

Dans le même temps, Austin fait semblant de lâcher Jude avant de le rattraper, et éclate de rire lorsque Rose lui fait un doigt d'honneur.

Après plusieurs heures à aider les jeunes parents en cuisine, le reste de la troupe finit par arriver. Les cadeaux s'empilent au pied du sapin, Jude change de bras toutes les deux minutes, les garçons enchaînent les verres, et les rires se répercutent contre les murs de la pièce.

— Ça va, mon cœur ?

Austin passe un bras autour de ma taille et dépose un baiser sur mon nez.

— Oooh, j'avais encore jamais eu le droit au "mon cœur", noté-je en souriant. Tu devrais arrêter la picole, Collins.

Voilà une chose qui ne changera probablement jamais : le surnom que je lui donne. Si lui laisse parfois tomber le "Serpentard" pour d'autres petits noms mignons, moi, je suis loin de changer mon "Collins".

— T'es vraiment une copine horrible, maugréé-t-il dans mon cou. T'as Austin Collins dans ton pieux depuis deux ans, tu devrais m'appeler "Dieu" maintenant.

— Je t'aime et je te supporte, c'est déjà bien.

Il râle une seconde de plus avant de se décoller de mon dos, lorsque Rose s'écrit qu'il est l'heure d'ouvrir les cadeaux, Jude à peine couché.

— Ivy, à toi !

Je repousse la tête de Rose, qui zieute mes cadeaux, et déballe le premier, celui qui vient d'elle : une boîte de préservatifs, le rituel de Noël depuis deux ans maintenant. Cette année, elle a cependant innové en ajoutant un tube de lubrifiant, que je balance dans la tronche d'Austin lorsqu'il éclate de rire.

— Sait-on jamais, me glisse Rose à l'oreille. Si tu veux essayer d'autres trucs un peu...

— Stop, l'arrêté-je en sentant mes joues rougir. Bordel, t'es maman, t'es pas censée offrir des chaussettes en tricot ou une connerie dans le genre ?

Elle hausse les épaules sans se départir de son sourire fier, alors qu'Austin vient s'asseoir à côté de moi et embrasse ma tempe en déposant un paquet sur mes cuisses.

— Oooh, qu'est-ce que c'est ?

— Le sextoy qui va avec le lubrifiant, lâche-t-il d'un air détaché.

Je roule des yeux en déballant soigneusement la petite boîte, fais durer le suspens quelques secondes.

— Ivy, ouvre, m'ordonne Austin en serrant mon genou.

Je m'exécute et éclate de rire en découvrant une barre Snickers. La fameuse sucrerie que l'on partage depuis deux ans, et qui représente quelques souvenirs joyeux de nos premiers mois ensemble.

— Waouw, tu t'es surpassé cette année !

— Attends, y'a autre chose.

Il fouille dans la poche intérieur de sa veste, en sort une petite bague en argent sertie de pierres précieuses. Et les larmes me montent aux yeux lorsqu'il la brandit sous mon nez.

— Ça, c'est pour que tu te souviennes que toi et moi, c'est pas juste pour quelques temps, annonce-t-il en passant l'anneau à mon annulaire droit. C'est pas une demande en mariage, mais un gage que notre histoire ne fait que commencer, Serpentard.

Mes yeux font l'aller-retour entre les siens et ma main, que je finis par poser sur sa joue avant d'embrasser ses lèvres longuement.

— Je t'aime, Austin, assuré-je contre sa bouche

Et son sourire, comme il le fait depuis deux ans, me rappelle que je suis vivante, que ma vie ne s'est pas arrêtée sur cette route, en même temps que celle de Samantha.

Ma vie, elle ne fait que commencer... ❞

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À demain pour découvrir la case 17 ✨