LE CAFÉ
Mais qui es-tu, ô vénérable boisson ?
Toi qui, chaque matin, me tire de ma torpeur ?
Es-tu un divin breuvage ou un poison
Qui accélère les battements de mon cœur ?
Bercée par les volutes de fumée
Qui s'élèvent par-delà mes yeux embrumés
Je déguste ta douce amertume
Que la chaleur, encore, exhume
J'ouvre alors doucement les paupières
Pour y laisser pénétrer les lumières
De ce siècle où même Voltaire
S'était pris à collectionner les cafetières
Le jour réchauffe les ombres glacées
Que Séléné à Râ avait volées
Et je redécouvre à nouveau mille couleurs
Dont la tienne ravive ce qui meurt
Tu es le fruit sur un bateau
Tu es la cerise sur le gâteau
Une ambroisie aux milles effets
Un présent que l'Afrique a fait
J'ai croisé ta route un beau matin,
Quand, prosternée à tes pieds, tu m'as tendu la main
Et peu m'importa, à ce moment-là, celui qui se moqua
Tu es mon roi, divin qahwah
Média : Oldelaf - Le Café
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