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Chapitre 18

La Tempête Intérieure



Le vent hurlait à l’extérieur du château, une mélodie lugubre qui résonnait dans les couloirs sombres. Keysa se tenait devant la fenêtre de sa chambre, son reflet dans le verre altéré par la pluie battante. Les éclairs illuminaient brièvement la pièce, révélant le désordre de ses pensées. Le roi Aldric, un homme qu’elle avait respecté et admiré, se trouvait dans un état de détresse qui lui était devenu insupportable. Elle savait qu’elle était en partie responsable de son tourment.

Les événements des dernières semaines avaient laissé des cicatrices indélébiles sur leur relation. Keysa avait été tiraillée entre son désir de soutenir le roi et son instinct de protéger son propre cœur. Chaque sourire qu’elle lui avait offert, chaque mot de réconfort avait été teinté d’un mélange de tendresse et d’angoisse. Elle ne voulait pas être une source de douleur pour lui, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être attirée par son éclat morose, cette aura de vulnérabilité qui l’enveloppait.

L’idée de partir, de fuir le royaume et son roi, s’insinuait en elle comme une douce mélodie. Pourquoi rester alors qu’elle savait que son cœur serait toujours en désaccord avec son esprit ? Les murmures de la cour résonnaient dans son esprit, lui rappelant qu’une telle décision pourrait être perçue comme un abandon. Mais était-ce vraiment une trahison, si elle agissait dans le meilleur intérêt d’Aldric ?

Un coup léger à la porte interrompit ses réflexions. C’était Sir Elias, le fidèle conseiller du roi, son visage marqué par l’inquiétude.

« Lady Keysa, puis-je entrer ? »

Elle hésita un instant, puis ouvrit la porte. Sir Elias entra, refermant la porte derrière lui.

« Je crains que le roi ne soit pas en bonne forme, » commença-t-il, ses yeux sombres examinant son visage. « Il ne prend pas bien votre absence de ces derniers jours. »

« Je ne suis pas une guérisseuse, Sir Elias. Je ne peux pas panser ses blessures si elles sont si profondes. »

Elias soupira. « Vous savez qu’il a besoin de vous. Vous êtes la seule à pouvoir le sortir de cet état. »

Keysa secoua la tête. « Peut-être que le mieux serait que je parte. Moins de proximité signifie moins de douleur pour lui. »

« Et pour vous, n’est-ce pas ? » demanda-t-il, l’intonation de sa voix trahissant son irritation. « Si vous partez, vous le condamnez à une solitude encore plus profonde. Pensez-vous vraiment que fuir vos sentiments est la solution ? »

Elle baissa les yeux, ne sachant quoi répondre. La vérité était qu’elle se sentait piégée dans cette tempête émotionnelle. Chaque jour passait sans qu’elle puisse voir une lueur d’espoir, une perspective qui justifierait son désir de rester.

« Le roi est un homme fort, » continua Elias. « Mais il a aussi besoin d’un soutien. Votre soutien. Vous avez allumé une étincelle en lui qu’il n’a pas ressentie depuis longtemps. Ne l’éteignez pas. »

Keysa se détourna, contemplant le paysage assombri par la tempête. Chaque goutte de pluie semblait symboliser une larme, une hésitation, un regret. Elle avait toujours été la fille du vent, l’âme errante qui s’attachait difficilement. Maintenant, elle se retrouvait face à un dilemme déchirant : rester et lutter contre ses propres démons ou s’en aller, mettant fin à ce chapitre douloureux.

« Que dois-je faire ? » murmura-t-elle finalement, sa voix à peine audible.

« Suivez votre cœur, » répondit Elias, son regard empreint de sagesse. « Ne le laissez pas vous dicter votre choix. Parfois, le plus grand acte de courage est de rester. »

Elle releva la tête, ses yeux s’illuminant d’une lueur de détermination. Peut-être qu’elle pouvait trouver un moyen de l’aider sans se perdre elle-même. Il lui fallait un plan. Elle devait parler à Aldric, mais elle savait que cela ne serait pas facile. Il était dans un état d’esprit fragile, et l’idée de lui avouer ses sentiments la terrifiait.

Le soir venu, Keysa se dirigea vers la salle du trône, chaque pas résonnant dans le silence pesant du château. La grande porte en chêne massif se tenait devant elle comme une barrière entre son désir de le voir et sa peur d’affronter la réalité. Elle prit une profonde inspiration et frappa à la porte.

« Entrez, » répondit une voix grave, brisée par l’angoisse.

Keysa entra, son cœur battant à tout rompre. Aldric était assis sur son trône, le visage penché, les yeux fermés. Il semblait plus vieux, plus fatigué qu’auparavant, ses traits marqués par la douleur. Elle s’avança, son cœur lourd.

« Majesté, » dit-elle d’une voix douce.

Il leva lentement la tête, et leurs regards se croisèrent. Ce fut comme si le temps s’arrêtait. Dans ses yeux, elle vit un océan de tristesse, mais aussi une lueur d’espoir qui vacillait.

« Keysa, » murmura-t-il, sa voix rauque. « Je ne voulais pas vous déranger davantage. »

« Vous ne me dérangez pas, » répliqua-t-elle, s’approchant un peu plus. « Je suis ici parce que je me soucie de vous. »

Aldric détourna le regard, son expression se durcissant. « Je ne veux pas que vous souffriez à cause de moi. »

« C’est trop tard pour ça, » répondit-elle avec passion. « Je ne peux pas rester à l’écart en sachant que vous traversez une période difficile. Vous n’êtes pas seul. »

Il leva les yeux vers elle, et elle put lire la gratitude mêlée à la douleur dans son regard. Elle comprit alors qu’il avait besoin d’elle, mais elle avait aussi besoin de lui. Ils étaient tous deux des âmes blessées, cherchant une lumière dans l’obscurité.

« Que puis-je faire pour vous aider ? » demanda-t-elle, s’agenouillant devant lui.

« Ne partez pas, » murmura-t-il. « Restez ici avec moi. »

Ces mots, si simples et pourtant si chargés de sens, firent naître une vague d’émotion en elle. Elle se redressa lentement, réalisant qu’elle était prête à affronter cette tempête. Elle allait se battre pour lui, pour eux.

« Je resterai, » promit-elle, déterminée. « Mais nous devons nous battre ensemble. Vous ne pouvez pas porter ce poids seul. »

Aldric hocha la tête, une lueur d’espoir naissant dans son regard. « Je ne sais pas si je peux. »

« Oui, vous le pouvez. Nous le pouvons. » Sa voix était ferme, et elle pouvait sentir l’énergie renaître entre eux, comme une lumière perçant les nuages.

Les jours qui suivirent furent tumultueux. Keysa et Aldric s’installèrent dans une routine de soutien mutuel, se réconfortant l’un l’autre dans leurs moments de vulnérabilité. Ils passaient des heures à discuter, à partager leurs peurs et leurs rêves. La tempête intérieure qui les avait tourmentés commença à s’apaiser lentement, leurs âmes se rapprochant de plus en plus.

Mais au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient, Keysa ne pouvait ignorer les doutes qui l’assaillaient. Et si leur lien était trop fragile ? Et si sa présence n’était qu’un baume temporaire, incapable de réparer les blessures profondes qu’Aldric portait ? Chaque rire échangé, chaque regard complice, ne faisait qu’accentuer ses craintes.

Une nuit, alors qu’ils se promenaient dans les jardins illuminés par la lune, elle se tourna vers lui, le cœur lourd de pensées. « Aldric, je… je dois vous parler. »

Il la regarda avec curiosité. « De quoi s’agit-il ? »

« Je crains que ma présence ne vous fasse plus de mal que de bien, » avoua-t-elle, les mots lui brûlant les lèvres. « Je suis ici parce que je veux vous soutenir, mais je ne veux pas devenir un fardeau. »

Aldric s’arrêta, son regard se durcissant. « Keysa, vous ne comprenez pas. Votre soutien m’est précieux. Je ne veux pas vous perdre. »

« Mais je ne peux pas ignorer mes propres sentiments, » répondit-elle, la voix tremblante. « Je suis tombée amoureuse de vous, et cela me terrifie. »

Il la fixa, son expression se modifiant. « Vous… vous ressentez cela pour moi ? »

Elle hocha la tête, le cœur battant. « Oui, mais je ne veux pas que cela complique les choses. Je veux être là pour vous, pas vous causer plus de douleur. »

Un silence pesant s’installa entre eux, les étoiles scintillant au-dessus comme des témoins silencieux de leur lutte. Finalement, Aldric s’approcha d’elle, ses yeux ardents fixés sur son visage.

« Keysa, je ne peux pas « Keysa, je ne peux pas ignorer ce que je ressens non plus, » dit-il doucement. « Vous avez ravivé en moi des émotions que je croyais perdues à jamais. Vous êtes une lumière dans mes ténèbres. »

Les mots d’Aldric résonnèrent en elle comme une douce mélodie, dissipant un peu de l’angoisse qui l’étouffait. Elle se sentait vulnérable, exposée, mais aussi étrangement réconfortée. Ce qu’ils partageaient était bien plus qu’une simple amitié ; c’était une connexion profonde, ancrée dans la douleur, mais également dans l’espoir.

« Alors, que faisons-nous de cela ? » demanda-t-elle, sa voix un murmure.

Aldric s’approcha encore plus, ses yeux perçant les siens. « Nous avançons, ensemble. Mais il faudra du temps. Je dois guérir, et je veux que vous soyez à mes côtés pendant ce processus. »

Elle ressentit un mélange d’angoisse et d’excitation. L’idée d’un avenir partagé, malgré les défis, l’enivrait. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle était prête à accepter cette vulnérabilité, à ouvrir son cœur à quelqu’un qui avait déjà tant souffert.

« Je ne veux pas vous blesser, » murmura-t-elle. « La douleur que vous ressentez… je crains d’en faire partie. »

Aldric lui prit doucement les mains, ses doigts chauds enveloppant les siens. « Vous ne me blesserez pas, Keysa. Vous êtes la seule à avoir le pouvoir de me sauver de moi-même. Ensemble, nous pouvons surmonter nos tempêtes intérieures. »

Cette promesse, chargée de potentiel, lui donna du courage. Elle réalisa alors que fuir n’était pas une option. Se retirer serait abandonner, tant pour elle que pour lui. Elle avait choisi de rester, de l’affronter, et maintenant, il lui fallait s’engager pleinement.

« D’accord, » dit-elle enfin, le regard déterminé. « Je resterai à vos côtés. Mais je veux que nous soyons honnêtes l’un envers l’autre. Il y aura des jours difficiles, mais je crois que nous pouvons les surmonter ensemble. »

Aldric sourit, un sourire empreint de chaleur et de gratitude. « Oui, nous le ferons. J’aspire à ce jour où je ne serai plus un roi hanté, mais un homme libre, à vos côtés. »

Leurs mains se serraient l’une contre l’autre, scellant ainsi un pacte silencieux. La tempête qui avait déchiré leurs cœurs semblait s’apaiser lentement, mais Keysa savait qu’il leur faudrait du temps pour guérir. Elle était prête à faire ce voyage, à soutenir Aldric à chaque étape, tout en apprenant à aimer sans crainte.

La nuit avançait, et les étoiles brillaient plus intensément que jamais. Keysa et Aldric se tenaient là, ensemble, unis dans leur combat contre les ombres du passé. La tempête intérieure s’apaisait, laissant place à une lueur d’espoir, une promesse d’amour et de renaissance.

Alors qu’ils marchaient main dans la main à travers les jardins, Keysa sentit le poids de l’incertitude s’alléger. Elle savait que le chemin serait semé d’embûches, mais pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait prête à affronter l’inconnu. La tempête n’était peut-être pas complètement derrière eux, mais avec Aldric à ses côtés, elle était prête à l’affronter, à la braver.

« Ensemble, » murmura-t-elle dans un souffle.

« Ensemble, » confirma Aldric, son regard brillant d’une détermination nouvelle.

Alors qu’ils avançaient sous le ciel étoilé, Keysa savait qu’ils avaient pris le premier pas vers un avenir où leurs cœurs pourraient guérir, où leur amour pourrait s’épanouir au-delà des douleurs du passé. Ils allaient naviguer à travers la tempête, mais désormais, ils n’étaient plus seuls.

L’espoir brillait, et avec chaque pas, Keysa se sentait de plus en plus ancrée dans cette nouvelle réalité. Le chemin serait long, mais c’était un voyage qu’elle était prête à faire, main dans la main avec l’homme qu’elle aimait.

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