Épilogue : Acte I
Il ne savait pas à quoi s'attendre. Une nouvelle vie, une nouvelle maison. Ce n'était pas la première fois qu'il emménageait quelque part et ce n'était certainement pas la dernière. Il ouvrit la porte fenêtre et observa la ville endormie. Il attrapa sa tasse de thé noir et s'avança sur le balcon. Il s'assit sur la petite chaise en fer forgé et porta son mug à ses lèvres. Paris. Il n'avait jamais eu l'occasion d'habiter là, il n'avait fait que la traverser. Il faisait frais en ce mois de novembre et il frissonna un peu. Il aurait peut-être dû mettre des chaussettes après son sport. Il grimaça et rentra. Il aimait la sensation du parquet massif sous ses pieds. Il avisa du nombre de cartons qu'il devait encore déballer et partit dans sa chambre se chercher des chaussettes.
Une fois revenu dans le salon, il attrapa son téléphone, son courrier et il s'affala dans son canapé. Il porta l'appareil à son oreille et ouvrit des factures. Il soupira. Il avait l'impression de ne faire que ça, payer des factures.
-Allô ?
-Salut Raph ! s'exclama Zach en souriant.
-Oncle Zaaaaach. MAMAN, C'EST ONCLE ZACH.
-Tu crois que j'allais louper ton anniversaire ? Je suis désolé de ne pas être sur place ! Est-ce que tu as eu mon cadeau ?
-OUI. J'AI ADORÉ ! Non c'est pas vrai, je crie pas.
Zach se repoussa dans son canapé quand il entendit un crépitement.
-Salut Monica.
-Salut Zach. Tu n'aurais pas dû pour ce cadeau, ça a dû te coûter une fortune de le faire venir de France.
-Rien n'est trop beau pour les 10 ans de Raphaël. Alors bonhomme, raconte moi ta journée, je veux tout savoir.
Il écouta le son de la voix de Raphaël, le fils adoré de Monica. C'était un enfant vif qui ne manquait pas du tout d'affection. Zach l'aimait comme s'il était son fils depuis sa naissance. Il se souvenait encore de ce jour... enfin, de cette nuit-là.
Monica était venu le réveiller en pleine nuit dans leur appartement près d'Harvard. Elle était paniquée et il l'avait conduit à l'hôpital tout en essayant de lui faire faire les exercices de respiration qu'ils avaient appris en cours d'accouchement.
-MAIS QU'EST-CE QUE JE M'EN FOUS DE MON DIAPHRAGME. JE HAIS CET ALIEN PUTAIN.
-Monica. Calme-toi.
-Je t'y verrais bien si tu avais un truc qui te comprimait de l'intérieur.
Il n'avait pas répondu et l'avait accompagnée jusqu'à sa chambre. Il avait appelé sa mère qui était dans le coin pour qu'elle vienne et lui avait tenu la main.
-Je voulais pas te crier dessus Zach. J'ai peur c'est tout. Je sais pas si je vais y arriver.
Il s'était placé derrière elle. Elle avait mal depuis plusieurs jours et seuls les exercices de respiration réussissaient à la soulager.
-Tu seras une mère super et l'Alien t'adorera.
-Raphaël. Si jamais je mourrais avant d'avoir donné son prénom... il s'appelle Raphaël.
-Tu ne vas pas mourir en couche ! grogna Zach.
Il était entrain de lui masser le dos quand Jill arriva. Elle les avait embrassés tous les deux et Zach en avait profité pour se dégourdir les jambes. Son père était là, dans la salle d'attente avec un café. Il avait l'air crevé.
-Salut P'pa.
-Salut mon chéri.
-Toi aussi on t'a réveillé en pleine nuit à ce que je vois.
-Ce n'est pas toujours qu'un enfant arrive dans une famille. Jill voit Monica comme sa fille alors... c'est comme si on avait notre premier petit enfant. Oh d'ailleurs, j'ai un truc à te dire. J'ai l'intention de demander ta mère en mariage.
-Encore ?
-Oui, encore, avait ri Andrew. Et quand elle acceptera, j'aimerai que tu sois mon témoin. David a été le précédent, et tout le monde sait comment ça a fini.
Zach avait accepté et était resté avec son père pendant des heures, jusqu'à ce que sa mère arrive avec les larmes aux yeux. Quand il était arrivé dans la chambre, il avait juste vu Monica transformée. Il avait compris qu'elle était devenue une Maman, une vraie et que plus rien d'autre ne comptait. Il n'avait pas osé bouger alors que son père s'était déjà avancé vers elle pour l'embrasser sur la joue et s'extasier devant l'enfant.
-Tu veux le prendre Zach ?
-J'ai peur de lui faire du mal.
Monica lui avait tendu la main et lui avait délicatement posé entre les bras. C'était tout fripé. Décidément c'était bien un Alien. Le jeune homme changea d'avis quand le bébé ouvrit ses yeux. Il fut frappé par la profondeur de ce regard. Pendant une fraction de seconde, le garçon qui pendant des années n'avait pas cru à l'amour, eut la preuve de son existence.
-Toi plus tard, fit Zach. Tu seras un grand pilote, mais pour le moment, tu vas te faire chouchouter.
Il s'était ensuite glissé dans un fauteuil. Oui sa vie avait changé ce jour là.
-Et ensuite, Grand-Père Andrew m'a dit qu'il m'emmènerait sur le circuit.
-C'est lui le meilleur, tu as de la chance Raph.
-Il m'a dit que tu avais gagné plus de prix que lui.
-Il n'a pas tort, mais il est toujours excellent Raph. Dis-moi il doit être tard chez toi.
-Tu n'as pas idée, grogna Nikkie. Va te coucher mon chéri. Tu pourras appeler Zachary demain.
-Bonne nuit mon grand.
Il patienta le temps que Monica aille coucher son fils. Il était arrivé à la fin de sa pile de courrier quand son regard fut attiré par une enveloppe carré. Il la décacheta et il en sortit un carton d'invitation.
-Monica ? Tu es par là ?
-Je viens juste de revenir, il se passe quoi ? Tu as eu un ton bizarre.
-David et Miriam vont se marier ?!
-Ah ça ? Oui oui.
-C'est quoi ce putain de délire ? J'ai loupé un truc ? Je pensais...
-Qu'elle ne se remarierait pas après le décès de Francesco ? On le pensait tous. Quand ils l'ont annoncé à Clara et Juan, je te jure qu'ils sont restés abasourdis. Mais finalement, je crois qu'ils se sont faits à cette idée.
Clara. Il ne l'avait pas vue depuis des années... cela devait faire au moins sept ans. Il n'avait pas pu revenir pour l'enterrement de son père cinq ans auparavant. Il avait envoyé un message à toute la famille mais ce n'était sûrement pas suffisant pour qu'elle lui reparle alors qu'il avait toujours contact avec son frère.
-Et puis je trouve ça beau. Elle a aimé deux hommes dans sa vie, les pères de ses enfants. Il y a quelque chose de poétique là-dedans.
-Mouais. Je vais engueuler mon parrain surtout. Il ne m'a pas prévenu. Et puis je dois appeler pour confirmer ma présence. C'est dans trois semaines. La vache.
-Tu vas t'en remettre.
-Heeu... ouais j'imagine. J'ai pas trop le choix tu me diras. Je te rappelle plus tard Monica. Bye.
Il raccrocha et vit un post-it à l'arrière du carton. Tu as intérêt à être là, tu es mon garçon d'honneur. Son garçon d'honneur. Il appela David immédiatement et il entendit la voix de son parrain.
-Comment ça je suis ton garçon d'honneur ?
-Salut Zach, je vais bien, merci de le demander.
-Comment ça je suis ton garçon d'honneur ?
-Tu es comme mon fils. J'aimerai que tu sois là le jour de mon mariage. Je compte sur toi Zachary. Tu seras là ?
-Oui bien sûr mais... je ne savais pas que tu sortais avec la mère de ta fille.
Zach se redressa un peu alors qu'il lui expliquait qu'il avait invité Miriam à prendre un café six mois auparavant et qu'il était retombé amoureux d'elle et elle de lui.
-Un peu comme tes parents.
-Papa et Maman se sont remariés l'année de leur divorce. Ça ne compte pas. Mais... David, tu es comme un père pour moi, on l'a toujours su. J'aurais juste aimé le savoir avant tout le monde. Bon peut-être pas avant votre fille, mais.. je suis un peu déçu.
-Excuse-moi. Tu as raison. Attends, ton père veut te parler, je te le passe.
-Arrête de faire ta fillette Zachary. Félicite David et cherche un billet d'avion ! Le mariage est le samedi, tu es prié d'être là le mardi.
-Mardi ?
-Pour l'enterrement de vie de garçon. Oh et le lundi, ton grand-père fait une réunion des actionnaires. Tu ne peux pas y échapper.
-Okay. Dis à David que je vais user de mon plus 1.
Son père éclata de rire et le répéta à son meilleur ami.
-David veut savoir s'il te faut un plus deux pour le coup.
-On ne sait jamais Papa, plaisanta-t-il. Bon, je vais te laisser, je suis encore dans les cartons ici. Bye.
Il lança son fixe sur son fauteuil et il se leva pour débarrasser ses cartons. Il avait bien fait de mettre ses livres en ordre alphabétique dans les cartons. Il avait fini d'emménager les chambres, il n'y avait plus que ça. Il fut dérangé par trois coups de sonnette. Il grogna en laissant son exemplaire de Faulkner sur la petite table dans sa bibliothèque. La personne sonna de nouveau et quand Zach ouvrit la porte, il resta profondément abasourdi.
***
Clara avait un mariage à préparer et elle n'avait que deux semaines pour le finaliser. Quand David et sa mère leur avait annoncé leur futur mariage, elle était restée interdite avant de laisser éclater sa joie. Elle voulait le bonheur de sa mère, tout comme Juan. Mais se marier un mois plus tard ? Vraiment ? La jeune femme leva les yeux au ciel alors qu'elle était entrain de faire les plans de table tout en commandant les fleurs. Elle avait reçu des réponses positives de toute sa famille mexicaine. Son Abuela lui avait promis de venir l'aider.
-Clara ?
-Oui Maman ?
-N'oublie pas une place pour Zachary et son invitée.
-Son invitée ?
-Oui ! Il a demandé à David s'il avait le droit d'emmener quelqu'un. Tu pourrais le mettre à ta table ?
Clara sourit et acquiesça. Elle n'avait pas eu de nouvelles de lui depuis des années et avait soigneusement éviter de le croiser avant. Il lui avait fallu plusieurs semaines pour s'en remettre. Et quand elle avait pensé lui faire l'aveu de ses sentiments lors de la naissance du petit Raphaël, elle l'avait vu avec une fille à son bras. Elle ne ressentait plus rien pour lui. La jeune femme avait grandi dans son esprit et dans son cœur. Elle savait qu'elle pouvait passer une soirée avec lui sans problème. Du moins elle l'espérait beaucoup. Clara entendit la voix de son frère et ce dernier arriva avec sa petite fille dans les bras. Sa copine attendait le second et leur grand-mère maternelle ne cessait de les tanner pour qu'ils se marient. Clara trouvait cette institution archaïque. Juan aimait sa copine, il aimait ses enfants... pourquoi vouloir à tout prix les enfermer dans une boîte ? Juan lui carra son bébé dans son bras et attrapa les plans de table.
-Lily ne vient pas ?
-Depuis l'an dernier je n'ai plus vraiment de ses nouvelles, elle est en Asie, alors... non elle ne vient pas. Par contre Zachary vient.
-C'est vrai ? Il n'a pas eu l'occasion de voir Frances autrement qu'en photo. Tu sais ce que David m'a dit ?
-Qu'il était retombé amoureux de Maman ?
-Non. Qu'il voulait m'adopter.
Clara en cracha son café ce qui fit rire le bébé.
-Je te demande pardon ?
-Il veut que nous formions une famille tous les quatre. Il aimerait que je devienne son fils, comme tu es devenue la fille de Papa, pour que ses biens soient partagés équitablement entre nous.
Clara était abasourdie mais elle ne pouvait que saluer la gentillesse de son père biologique. Ce dernier l'avait reconnu bien des années plus tôt et il ne s'était jamais imposé dans sa vie. Elle l'appelait souvent pour ne pas paraitre ingrate, mais il n'avait pas de contact avec sa mère.
-Il m'a dit aussi que Papa lui avait dit de prendre soin de nous s'il lui arrivait quelque chose...
-Je ne savais pas du tout, répondit la jeune femme. Tu comptes faire quoi ?
-Réfléchir encore un peu. Je ne le connais pas tant que ça, tu sais. Je vais ptet demander à Zach qui le connait depuis des lustres.
-Accepte Juan. Ça ne changera pas ta vie et on partagera encore les mêmes parents, pour toujours. Il n'y aura plus aucune différence entre nous.
-Tu sais quoi ? Tu as raison. Je vais l'appeler tout de suite.
Il n'en eut pas besoin puisque David arriva quelques minutes plus tard. La petite fille de Juan poussa un cri et tendit les bras pour qu'il la prenne. Il salua tout d'abord les plus âgés avant de prendre le bébé dans ses bras.
-Vous avancez ? tu sais Clara, je pense que tu te casses la tête pour rien, laisse les gens s'asseoir où ils veulent !
Elle le fusilla du regard et il fit mine d'utiliser le bébé comme bouclier avant de s'asseoir. Clara l'observa. Il n'avait pas beaucoup changé en 10 ans.
-David, j'ai réfléchi à ta proposition.. et je veux bien.
Clara observa son père biologique percuter et être ému, vraiment ému. Il posa sa main sur l'avant-bras de Juan.
-Ça veut dire beaucoup pour moi, tu sais ? Faire en sorte qu'il n'y ait aucune différence entre vous deux, comme avait fait votre père.
-Mais apprends à mieux parler espagnol pour qu'on puisse faire toutes nos conversations comme ça, ajouta Juan en riant.
Francesca, sa petite fille, se mit à rire en l'entendant et cela dérida Clara. Personne ne lui avait fait de remarque sur le fait que son petit frère était devenu père alors qu'elle ne ramenait jamais personne. Elle savait que ça ne durerait pas avec la trentaine, mais elle se voyait mal expliquer qu'elle n'arrivait pas à tomber amoureuse parce que l'amour c'était de l'utopie. Elle s'envoyait en l'air et ça lui suffisait pour son hygiène de vie, d'autant plus qu'elle voyageait partout pour son emploi et n'avait pas réellement de « chez elle ».
Après le repas en famille et une fois les enfants couchés, elle partit se promener en compagnie de sa mère. Ils avaient décidé de célébrer leur union dans la ville d'enfance de Clara et cela faisait plaisir à cette dernière de revenir ici. Juan habitait au Canada, elle vivait dans les avions le plus souvent...
-Maman, tu comptes habiter où après ton mariage ?
-Je pense que je vais emménager avec David à Montréal. La vie n'est pas pareille sans vous... je ne compte pas vendre la maison pour autant, si ça t'inquiète.
-Je ne me fais pas de souci. Ça m'arrange en fait, je vais pouvoir emménager officiellement avec vous deux et lâcher mon appart qui coûte un bras.
-Tu pouvais le faire avant, ton père n'aurait pas été contre... enfin David.
-Tu peux dire ton père. C'est le seul qu'il me reste tu sais, je ne vais pas confondre et puis... je ne voulais pas le déranger. Il bosse d'arrache-pied tu sais. Quand on déjeune ou dîne ensemble, je vois bien qu'il est parfois crevé. Tu prendras soin de lui, pas vrai ?
-Je trouve adorable que tu t'inquiètes pour lui et son bien-être.
Clara sourit et demanda à sa mère si elle l'aimait vraiment ou si elle se mariait pour ne pas avoir à affronter la solitude du veuvage.
-Je l'aime profondément. J'ai eu la chance de tomber amoureuse deux fois dans ma vie du même homme. Lorsque j'étais avec Francesco, je n'ai jamais regardé un autre homme que lui, je n'en avais pas besoin. Il était toute ma vie.
-Il me manque à moi aussi, mais je sais qu'il n'aimerait pas te voir attristée. Il est heureux, j'en suis sûre, certaine même. Papa t'aimait plus que tout.
Leurs pas les avaient mené devant la porte des Ferguson, même si ce n'était plus leur maison principale depuis quelques années.
-Je crois que Drew va me détester à force. Je passe ma vie au téléphone avec Jill.
-C'est ta dame d'honneur, c'est normal. D'ailleurs, après-demain, je vais devoir retourner à Montréal pour quelques jours, je serai toujours joignable sur mon portable mais... à certaines heures. Je t'enverrai ça.
-Ton travail avant tout, mais pense à dormir et à manger aussi.
-Tu sais qui m'a embauchée cette fois ? Ferguson Inc. Tu n'auras qu'à te plaindre auprès de Drew et de son héritage ! rit-elle.
Elles déambulèrent encore un moment avant de rentrer. Elles trouvèrent David et Juan à rire et Clara monta dans son ancienne chambre. Elle serait loin des siens dans deux jours et ça l'ennuyait déjà. Au moment de prendre l'avion, elle soupira très fort. Elle serait bientôt de retour auprès des siens. Elle adorait cette ville pourtant. Montréal. Elle connaissait ses rues après y avoir déambulé pendant des heures. Quand elle traversa l'aéroport, elle vit un homme avec une pancarte à son nom. Elle sut que c'était de la part de David au moment où elle reconnut l'un des chauffeurs de son cabinet d'avocat.
-Mademoiselle Gonzales.
-Bonjour Roger, vous allez bien ? Comment va la petite ?
Il sourit et lui confia que sa fille allait très bien. Il l'emmena dans son appartement et elle le libéra de ses obligations. Il était grand, éclairé mais froid par rapport à sa maison d'enfance. Elle écouta son répondeur. Frank l'avait rappelé, ainsi que Marco. Pas d'attache, c'était la meilleure des choses à faire. Un mec de temps en temps suffisait bien. Elle n'avait pas envie d'avoir un homme chez elle qui lui dicterait sa conduite ou lui imposerait ses choix de vie. Elle faisait ce qu'elle voulait quand elle voulait.
Elle posa sa valise dans un coin et regarda l'intérieur de son réfrigérateur. Il était vide. Elle soupira bruyamment et regarda l'heure. Elle allait faire des courses pour deux-trois jours, mais ce soir, elle irait chez le traiteur asiatique du coin de sa rue. Elle se changea rapidement, attrapa son sac, mais fit avant une rapide liste de ce qui lui était essentiel et qui lui manquait chez elle, tel que des fruits pour son smoothie du matin, des capotes, du dentifrice, du papier toilette, des tampons hygiéniques et de la pâte à tartiner. Pour le reste, elle irait au restaurant avec ses clients. L'épicerie près de chez elle était fermée pour rénovation, aussi, elle poussa la promenade vers celle près de la maison de David. Elle en profita pour acheter à la pharmacie un test de grossesse en cas de besoin, ses préservatifs et une autre plaquette de pilules. Quand elle en sortit, la pluie commença à tomber à grosses gouttes. Il faisait assez froid dehors, aussi, elle réajusta sa capuche et glissa ses mains dans son manteau avant de traverser la route pour rentrer dans la supérette. Elle resta un moment aux fruits et légumes et finit par presque remplir son sac avec. Elle attrapa un paquet de papier toilette, son dentifrice et grogna en voyant que le paquet de sa marque de tampon n'avait plus qu'un seul paquet en bout de rayon. Elle se mit sur la pointe des pieds pour l'attraper mais elle ne réussit pas du premier coup. Elle posa ses sacs dans le rayon et s'étira encore plus pour l'atteindre quand elle vit un bras passer près d'elle et saisir le paquet pour le ramener vers elle. Elle se retourna pour remercier cette personne, mais son remerciement resta coincé dans sa gorge. Que faisait-il ici ?
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