Chapitre 45 : Zach
Il allait bien. Très bien même. Il avait été content de récupérer sa mère, même si cette dernière avait eu un regard légèrement voilé quand elle s'était rendue compte qu'Andrew avait déménagé. Désormais, leur séparation était effective et elle devait voir le caractère définitif que Zach avait lui aussi eu du mal à comprendre. Clara et lui avaient repris leur relation habituelle. Certes, il lui arrivait parfois d'avoir envie de la prendre contre lui mais ça c'était un peu calmé.
-Zachary ! Je peux savoir pourquoi tu n'étais pas en cours aujourd'hui ?
-Pardon ?
Il releva la tête de son dessin et il vit le visage courroucé de sa mère.
-Je suis venue te chercher après tes cours et j'ai vu Juan. Il m'a dit qu'il ne t'avait pas vu de la journée, alors j'aimerais savoir où tu es passé.
-Maman. Prends un siège. J'ai une chose à te dire.
Sa mère ne le fit pas et elle resta debout devant lui.
-Je.. il y a une course automobile, dans deux semaines. Je m'entraine pour la faire.. pour la gagner. Et Papa, me fait louper quelques heures de français et de sport pour ça. Je sais ce que tu vas dire, que c'est dangereux et oui, j'en ai conscience, mais Maman. J'aime ça. J'aime tellement ça. Et j'aime aussi le dessin. J'ai pas envie d'être partagé entre deux passions. Et grâce à ça, Papa et moi on a enfin trouvé un terrain de rencontre. Ne m'en veux pas.
-Dans deux semaines ? Quand David sera là ?
-Oui. Ne m'en...
-Je ne t'en veux pas d'exprimer ton talent, mais je t'en veux, oui, de ne pas me l'avoir dit. Je présume que c'est une idée de ton père.
-Non. C'est la mienne.
-Tu n'as pas besoin de mentir pour le protéger.
Zach se leva pour faire face à sa mère. Il lui prit les mains et la ramena vers lui.
-Maman. Je ne te mentirais pas. Papa n'a rien à voir là-dedans. C'était ma décision et uniquement la mienne. Tu comprends ? Je veux que tu me supportes... Maman ?
-Comment as-tu pu penser ne serait-ce qu'une seule seconde que je ne voulais pas te supporter ? Je ne sais pas ce que ton père a raconté sur moi pour que tu penses que je suis une mégère qui n'aime rien de rien. J'ai toujours aimé les courses automobiles. Et contrairement à ce que tu crois, je n'ai jamais demandé à ton père d'arrêter. Il l'a fait de lui-même. Je ne te dis pas que je n'avais pas peur pour lui. Évidemment que j'avais peur pour lui après ce qui était arrivé à son ami. Mais je ne l'ai jamais forcé à faire quoi que ce soit.
-Maman...
-Non ! Je ne suis pas une femme comme ça.
-J'ai jamais dit ça. Maman, c'est moi. Tu... je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Désolé. Tu veux venir me voir sur le circuit demain ? J'ai fait de gros progrès. J'aimerai que tu sois là.
-Je ne préfère pas croiser ton père.
-Il ne m'a rien dit Maman. Je te le jure. Tu me crois n'est-ce pas ?
Elle secoua la tête et le prévint qu'elle allait peut-être rentrer tard mais qu'il ne devait pas en profiter pour faire n'importe quoi. Il avait fait une erreur monumentale et il se retrouvait seul chez lui désormais. Il attendit que sa mère rentre mais il finit par s'endormir sur le canapé, le ventre vide. Il se réveilla le lendemain et il se rendit compte qu'elle n'était pas rentrée. Il y pensa toute la matinée et il se rendit compte que sa mère sortait tout le temps quand il était là. Est-ce qu'elle l'évitait ? Il rentra rapidement chez lui à la fin des cours, le vendredi, et il trouva sa mère entrain de pleurer, assise sur un amoncellement de papiers déchirés.
-Maman...
Elle releva ses yeux et il vit de la détresse. Une réelle détresse. Il la prit dans ses bras. Il connaissait cet état. Elle n'arrivait plus à dessiner. Elle avait perdu la flamme. Ça lui était déjà arrivé. Sa mère était une artiste et elle était ultra sensible. Comme lui.
-Je n'arrive pas. Je fais n'importe quoi. Plus rien ne va.
-Tout va bien se passer Maman.
-J'ai pas fait tout ça pour en arriver là.
-De quoi tu parles Maman ?
Elle secoua la tête et se redressa d'un coup.
-Je vais faire un tour.
Il entendit la porte claquer avant d'avoir eu le temps de faire le moindre geste. Il savait pourquoi elle était comme ça. C'était l'approche de la venue de David qui signerait la fin de son mariage. Elle était anxieuse et Zach s'en voulut énormément. Il prit sa voiture qui revenait de chez le garagiste et il fila à l'entreprise familiale. Il devait parler à son père. Ce dernier était au téléphone et il fit un clin d'œil à son fils.
-Merci beaucoup. C'était un plaisir de travailler avec vous. Évidemment. À bientôt Contessina.
Son père se passa une main dans les cheveux et prévint sa secrétaire qu'il partait avec son fils.
-On peut parler ensemble une minute ?
-Évidemment, tu as une chose à me faire signer ?
-Non, je veux parler de Maman. Elle m'inquiète un peu en ce moment. Elle sort beaucoup le soir et aujourd'hui... je l'ai retrouvée entrain de pleurer. Je ne sais pas comment réagir Papa, mais toi tu le sais. Que dois-je faire ?
-Je vais l'appeler surtout. Ne t'inquiète pas.
-Non Papa. Je crois que l'approche de la conciliation la blesse. Je veux juste savoir ce que toi tu ferais.
-Je.. Je l'emmènerai au restaurant. Je lui rappellerai qu'elle n'en est pas arrivé là pour rien et que ce passage à vide arrive à toutes les personnes talentueuses. Je lui rappellerai qu'elle est Jillian, la merveilleuse auteur pour enfants qui a fait rêvé des milliers d'enfants et qui continuera longtemps à le faire, et qu'elle va s'en sortir comme toujours.
Andrew avait parlé sans regarder son fils. Il avait fixé l'horizon que sa fenêtre offrait.
-Maintenant si elle sort beaucoup... elle doit sûrement être fatiguée. Mais vraiment Zach, je vais m'occuper de ta mère, je veux que tu te concentres sur ta course et uniquement sur elle. Dès la semaine prochaine, je veux que tu sois sur le terrain à 8h précise. Ne sois pas en retard.
-Papa, je vais te le répéter, tu ne sembles pas comprendre. Il faut que Maman apprenne à se débrouiller sans toi. Tu es encore marié avec elle mais bientôt... elle sera toute seule. Elle doit apprendre à se débrouiller toute seule.
-Si ta mère sort beaucoup le soir, tu sais ce que cela signifie ? Qu'elle ne restera pas seule longtemps. Enfin bref. Tu as raison. Fais-ça. Le plus vite possible. Je..
-Monsieur Ferguson ? Je suis désolée de vous déranger, votre épouse sur la ligne 3.
Andrew décrocha mais Zach se leva pour le mettre sur haut-parleur.
-Salut M'man.
-Zach ! Salut. Je voulais juste demander à ton père s'il comptait te prendre avec lui la semaine prochaine pour ton semaine d'entrainement intensive.
-Si Zachary est d'accord et si tu l'es, ce serait l'idéal Jillian.
-Très bien. David arrive quand exactement ? Le vendredi ? J'aimerai bien passer un peu de temps avec lui, j'irai le chercher à l'aéroport.
-Si ça peut te faire plaisir Jillian.
-Me faire.. oui. Oui. Très bien. Zach, je ne serai pas là ce soir. Tu peux rester chez ton père si tu le souhaites. Bises les garçons.
Elle raccrocha aussi vite. Zachary trouvait étrange cette conversation. Son père quant à lui, ne disait rien du tout. Même sur le circuit, il fit comme si tout était parfait. À la fin de la journée, Zach était claqué. Son père semblait parfaitement insensible. Du moins, il en avait l'impression mais c'était une feinte. Il l'entendit alors qu'il était au téléphone.
-Elle m'a remplacée, David. Une semaine que je suis parti et elle voit déjà d'autres types. Je n'ai pas... oui. Sérieusement ? Va te faire foutre David. Tu peux comprendre que je sois énervé non ? C'est ma femme bordel ! Si bien sûr. Je ne suis pas aussi égoïste.. oui. Je te rappelle.
Il se retourna et avisa de la présence de son fils. Zach avait les yeux écarquillés. C'est ma femme bordel. Son père était jaloux et énervé. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Ses parents ne retourneraient pas en arrière, il le savait. Mais peut-être que c'était mieux en fin de compte. Ils se donneraient enfin une raison d'être heureux. Andrew resta silencieux alors qu'il les ramenait à son appartement. Il avait à peine défait les cartons. Zach prit la chambre que son père lui désigna et il appela Clara. Elle ne répondit pas et il se sentit un peu seul, allongé dans une chambre inconnue.
-Zachary ? Tu veux bien rester quelques minutes tout seul ? Je vais aller chercher de quoi manger, j'ai pas grand chose dans mes placards tu sais..
Andrew se gratta la tête et son fils soupira.
-Je vais aller faire des courses, prépare une stratégie pour l'entrainement de demain. J'ai cru voir une supérette pas loin.
-Zach...
-Non, tu m'accueilles chez toi, je peux payer un dîner.
-Tu es aussi chez toi ici mon fils.
-Papa, je préfère qu'on mette les choses au clair, je suis pas chez moi. Je viendrais passer du temps avec toi avec plaisir, mais c'est tout. J'y vais.
Le garçon referma la porte et sortit prendre l'air. Il en avait besoin. Il ne devait plus penser à ses parents pendant un petit moment. Il avait une semaine pour se préparer. Une seule et unique semaine pour ne pas faire honte à son père en finissant dernier. Il n'était pas fou, il savait que certains journalistes relateraient l'affaire. C'était déjà une source de stress pour lui sans qu'il ajoute le divorce de ses parents en prime.
Il arriva à la supérette et eut la surprise de voir Lily. Elle n'avait pas l'air aussi guillerette que d'ordinaire et quand il posa sa main sur son épaule, elle sursauta carrément.
-Zach ! Tu m'as fait peur !
-Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ?
-J'habite pas très loin d'ici. Par contre, toi c'est carrément pas ton quartier.
-Le quartier de mon père, si.
Elle ouvrit les yeux et eut l'air un peu désolée.
-Ah. Donc quand tu es chez ta mère tu vis près de mon mec et quand tu es chez ton père, près de moi. C'est amusant. Tu vas rester longtemps avec lui ?
-Toute la semaine prochaine sûrement.
-Si tu veux qu'on passe un peu de temps ensemble, tu peux m'appeler. Je vais devoir y aller, ça fait longtemps que je suis partie de chez moi, mes parents vont s'inquiéter.
-Tu veux que je te raccompagne ? Je prends juste de quoi manger ce soir et c'est bon.
Elle acquiesça. Cette fille était toute gentille. Il comprenait pourquoi elle était l'une des meilleures amies de Clara. Il attrapa de quoi dîner et la raccompagna chez elle. Ils ne savaient pas trop quoi dire tous les deux.
-Est-ce qu'on te verra en cours la semaine prochaine ?
-Je ne pense pas, je vais m'entrainer. Mon père va me faire un mot pour la semaine. Mais on se reverra bientôt. Si tu veux venir la semaine prochaine, tu peux.
Il ne pouvait pas dire que ça lui ferait plaisir, mais il espérait qu'elle le comprenne.
-Ce serait avec plaisir ! En tout cas, on a tous hâte que tu reviennes en cours. C'est différent sans toi. Rien que Clara...
-Clara ?
-Oui, elle est beaucoup moins enjouée. Elle tient beaucoup à toi. Mais tu le sais n'est-ce pas ?
-J'ai cru le comprendre.
-Ne fais pas l'imbécile avec elle. Je sais que tu n'es pas du genre à jouer avec les autres alors ne lui égratigne pas son petit cœur. Elle est fragile depuis Ethan. Et même avant elle l'était. Je la protègerai coûte que coûte.
-C'est tout à ton honneur. Mais Clara n'est pas amoureuse de moi et je ne suis pas amoureux d'elle. Nous sommes juste amis. Je crois qu'on est arrivé chez toi.
Lily acquiesça et l'embrassa sur la joue. Il allait tourna les talons pour rentrer chez son père. Il devait mieux se contrôler. Dès que l'amie de Clara l'eut mentionnée, Zach se rappela de la douceur de ses lèvres sur lui. Ils avaient passé une soirée excellente. Il avait du mal à oublier ce qu'il avait ressenti à ce moment. Il avait eu l'impression que son âme voulait s'échapper de lui pour s'unir avec celle de Clarabella. Il poussa la porte d'entrée de son père et le trouva dans la cuisine entrain de faire une compote.
-Tu penses que je peux gagner la course Papa ? Je veux un avis sérieux.
-Je pense que oui, si tu cesses de te prendre la tête avec des affaires externes.
-Des affaires externes ?
-Clara. J'ai vu le regard que tu avais en rentrant. Tu pensais à elle n'est-ce pas ?
-J'arrive pas à me l'enlever de la tête. Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'arrive.
-Tu es amoureux, c'est tout.
-Non. Ça je sais que je ne suis pas amoureux d'elle.
Son père eut un léger sourire et acquiesça dans son sens. Il ne le croyait pas une minute, Zach pouvait le voir. Il préféra ne pas entrainer son père dans ses élucubrations. Il lui donna ce qu'il avait acheté en magasin et il le laissa cuisiner. Non, il n'était pas amoureux de Clara, pourquoi insinuait-il ça ? Avait-il perdu l'esprit ?
Zach secoua la tête et décida d'aller prendre un bain Il s'observa dans le miroir. Avant, il avait honte de son corps trop fin, trop mince, trop pâle. Mais depuis que Clara avait posé ses mains et sa bouche sur ses petits muscles, il n'avait plus la même sensation. Il se sentait libéré de sa honte. Il s'installa dans l'eau chaude et soupira de bonheur, il avait quelques courbatures et il savait que ce n'était rien comparé à la semaine suivante. Son téléphone vibra au moment où il commençait enfin à se détendre. C'était Clara.
-Salut.
-Salut beau gosse. Je viens aux nouvelles... on a pas beaucoup parlé tous les deux depuis la semaine dernière...
-C'est vrai, j'ai été.. occupé.
-Tu fais quoi de beau là Zach ?
-Je suis entrain de prendre un bain et...
Clara éclata de rire et les lèvres du garçon s'étirèrent.
-Moi aussi ! J'ai forcé Juan à me faire une mousse épaisse, je n'y arrive jamais ! J'ai vraiment hâte de te voir la semaine prochaine. Je n'ai jamais été à une course et j'ai envie de voir ça.
-Mon père et moi nous y allions quand nous habitions encore à Montréal. C'était vraiment cool. J'espère que tu aimeras ça autant que moi.
-J'espère aussi. Tu sais à propos de la semaine dernière, je voudrais te remercier parce que vraiment le saut à l'élastique, c'est super.
-Je pensais que tu allais parler d'autre chose.
Elle se tut et Zach s'en voulut de la mettre ainsi mal à l'aise.
-Je...
-Tu m'as dit que nous serions juste des amis Zach alors j'essaye de ne pas y penser même si c'est sûrement la chose la plus difficile que tu m'aies demandé. Mais je le fais parce que je sais que tu dois te concentrer sur ta course alors s'il-te-plaît, ne me torture pas.
-J'ai envie de te voir. Ce soir.
-Moi aussi, murmura-t-elle. Est-ce que je peux venir te rejoindre ?
-Je suis chez mon père. Je vais voir avec lui. Je te rappelle.
Zach sortit de son bain après avoir coupé la conversation et il s'enroula dans une serviette avant de rejoindre ton père.
-Aurais-tu perdu tes habits au passage fils ?
-Est-ce que tu verrais un inconvénient à ce que Clara vienne ce soir ?
-Tu veux dire pour qu'elle reste dormir ?
-Éventuellement oui.
-Est-ce que ça va te prendre la tête ?
-Non. Au contraire, ça va dénouer des trucs.
-Elle est la bienvenue. Va la chercher en voiture après dîner. Je vais sortir pour vous laisser l'appartement. J'ai oublié des dossiers au bureau sur lesquels je voulais travailler.
Il le fit. Il avait à peine dîner qu'il se précipita sur la voiture de son père. Il arriva au moment où Clara sortait de chez elle. Elle était à peine entrée dans la voiture qu'il sentit son odeur fleuri. Elle lui adressa un grand sourire et Zach ne put s'empêcher de poser ses lèvres sur sa joue.
-Tu vas bien. J'ai l'intention de griller des limitations de vitesse, n'aie pas peur.
-Je n'aurais jamais peur avec toi.
La jeune femme se mit à rire et Zach fila sur la route. Il arriva chez son père et trouva celui-ci au téléphone. Il raccrocha et salua la jeune femme.
-Salut Clara, tu as l'air d'aller bien. Je vais vous laisser, je reviens dans pas longtemps, je peux récupérer mes clefs ? Merci Zach !
Son père lui fit un clin d'œil dans le dos de la jeune fille et Zach pria pour ne pas qu'il lève les pouces. Une fois Andrew parti, Zach proposa une boisson à Clara et il se rendit compte qu'il ne savait pas où son père rangeait les dosettes pour le cappuccino. Il se sentit stupide tout à coup. Heureusement que Clara était entrain de regarder l'horizon. Il put fouiller à son aise et il trouva son bonheur dans un placard. Quand il se retourna, Clara avait retiré sa veste et dévoila le haut de sa robe. Il pouvait voir son épaule pâle et il fut déconcentré une petite seconde. Il lui tendit une tasse et elle le remercia.
-Tu m'as l'air fatigué Zach. Tu dors suffisamment ?
-Oui oui, c'est juste la fin d'une longue semaine. Ça te dit qu'on regarde un film, mon père a une grande télé, ça pourrait être sympa.
-Bonne idée, j'ai dit à mes parents que je venais voir un film, ce serait mal de me faire mentir pas vrai.
Elle se dirigea vers le salon comme s'il était chez elle et Zach s'installa près d'elle. Clara se blottit contre lui alors qu'il mettait tout juste le film. Il avait éteint les lumières pour avoir une ambiance plus intime. Il sentit qu'elle frissonnait. Il n'aurait peut-être pas dû enclencher un film d'action aussi virulent. Ou peut-être qu'elle avait juste froid ? Il attrapa la couverture sur le côté et elle le remercia.
-Zach ? Ta main est gelée
Il voulut la retirer mais Clara la prit contre elle. Plus exactement, elle la glissa entre ses cuisses pour que la chaleur humaine se diffuse plus rapidement. Cela eut l'effet escompté et Zach remercia le ciel d'être dans le noir. Il devait être devenu rouge tomate. Il tourna les yeux vers Clara, elle ne semblait pas consciente de l'effet qu'elle lui faisait. C'était fou. Comment Lily pouvait penser qu'elle était attirée par lui ?
-Zachary ? Si tu gagnes la course la semaine prochaine tu auras une médaille et un trophée ? ou juste une médaille ?
-Aucune idée, je me suis pas penché sur ce genre de détails.
Elle libéra sa main et l'entoura de ses bras pour être encore plus proche de lui.
-Moi je serai fière de toi quelque soit ton score en tout cas. Je voulais te le dire. Mais c'est vrai que si tu me ramenais une médaille, je serai folle de joie pour toi. Tu le mériterais.
-Je gagnerai la course pour toi Clara.
-Non Zach. Si tu dois gagner, c'est pour toi, et toi seul. Ne l'oublie pas.
Il la fixait et il lut dans ses yeux une folle détermination. Il avait besoin de sa force à elle aussi pour réussir. Il se pencha vers elle et embrassa ses lèvres roses. Un soupir s'échappa de son amie. Il voulait garder le contrôle, il le voulait vraiment mais il savait que c'était de plus en plus difficile. Il bascula doucement sur elle.
-Arrête, ton père ne va pas tarder à rentrer.
-Dis à tes parents que tu restes dormir là. S'il-te-plaît. On ne fera que dormir. J'ai... besoin de toi. Pour me tenir compagnie. Pour me réguler. Tu veux bien ?
-Laisse-moi atteindre mon téléphone alors...
-On va faire ça.
Il l'embrassa de nouveau et ils basculèrent tous les deux du canapé. Zach poussa un grognement au moment où le rire cristallin de Clara lui parvint. Elle avait attrapé son téléphone et elle pianotait dessus à la vitesse grand V. Elle le reposa sur la table basse.
-Où en étions nous déjà ? demanda le garçon. Ah oui. Ah ça.
Il attrapa sa lèvre avec ses dents et l'embrassa alors qu'elle était à califourchon sur lui. Le film était à peine terminé qu'il se redressa et la prit dans ses bras. Elle riait aux éclats. La jeune femme s'agrippa à son T-shirt pour ne pas tomber et il la déposa délicatement sur son lit. Il s'attendait à ce qu'elle enroule ses jambes autour de lui et il ne fut pas déçu.
La seule chose à laquelle il ne s'attendait pas, c'était sûrement l'arrivée de son père dans sa chambre alors qu'ils étaient tous les deux, nus comme des vers...
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