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o2. SIOBHANE

Vienna, Billy Joel.

SIOBHANE SE RÉVEILLA BRUTALEMENT, le soleil perçant à peine à travers ses volets. Il était tôt, c'était l'été et pourtant, quelqu'un avait trouvé la judicieuse idée de faire un grand ménage dès l'aurore. Devinant sans peine que sa sœur en était à l'origine, Siobhane glissa les pieds dans ses claquettes et s'extirpa hors de sa chambre, encore ensommeillée.

La chambre de Sibel se trouvait au fond du couloir, entre la salle de bains et la chambre de leurs parents — celle de Siobhane entre les escaliers et la chambre parentale. D'autres bruits troublant à nouveau le silence du matin, Siobhane perçut sans peine qu'ils provenaient bien de la chambre de sa sœur cadette.

Avançant à pas feutrés jusqu'à la porte, elle fit tourner cette dernière sur ces gonds de sorte à surprendre Sibel. L'effet escompté échoua, puisque la jeune femme se rendit à peine compte de la présence de sa sœur dans sa chambre, s'affairant à une fouille, assise en tailleur avec de la musique dans les oreilles.

— Sissi ! Sissi ! l'appela Siobhane sans trop lever la voix.

Face à l'absence de réponse, elle referma la porte dans son dos pour calfeutrer au mieux le bruit et éviter que leurs parents, Aimée et David, ne soient à leur tour tirés du monde des rêves. Siobhane, les cheveux frisés et volumineux encadrant son visage fatigué, rejoignit Sibel et lui retira un de ses écouteurs. Sa sœur sursauta de frayeur, les yeux écarquillés.

— Tu fais quoi, là ? Il est super tôt. C'est l'été, et j'aimerais me reposer dans le calme.

— Ah ? Je ne m'étais pas rendue compte du bruit, désolée. J'ai eu du mal à dormir alors au bout d'un moment, j'ai fini par me lever.

— Si tu n'écoutais pas ta musique à fond aussi... Bon, tu vas me dire ce que tu trafiques au juste ?

Sibel baissa les yeux vers les cahiers à ses pieds, l'air circonspect.

— Tu cherches quelque chose, hein ?

— Eh bien...

— Ça a encore un rapport avec nos parents biologiques, c'est ça ? Tu devrais lâcher l'affaire, Sisi. On a des parents qui nous aiment et qui nous ont élevées. On n'a pas besoin de ceux qui nous ont mis au monde. Lâche l'affaire.

Siobhane appuya ses mots d'un regard sévère, mais ceux-ci se contentèrent d'atteindre Sibel sans le moindre effet. Elle avait déjà tant entendu sa sœur la sermonner. L'idée de retrouver leurs parents biologiques ne l'avait jamais quittée. La jeune femme voulait connaître ses origines, son histoire.

— Tu sais que tu vas blesser les parents avec tes histoires ? Ils vont croire que tu ne les considères pas comme ta vraie famille, asséna sa grande sœur.

Sibel plaqua une main sur ses cahiers et ses papiers devant elle, un air furibond peint sur le visage.

— Tu te trompes ! Ils me soutiennent ! Tu les sous-estimes si tu crois qu'ils ne comprendraient pas pourquoi je cherche ceux qui nous ont donné naissance.

— C'est bien tout ce qu'ils nous ont donné, en effet...

— Tu as dit quoi ?

Siobhane tourna les yeux vers ceux de sa cadette. Elle avait les mêmes : des pupilles d'un brun chocolat uniforme et profond, s'accordant avec leur peau noire. En cet instant, Siobhane eut un pincement au cœur à voir sa sœur aussi obstinée — en détresse. Elle aurait aimé la prendre dans ses bras peut-être, la consoler comme on le ferait d'une enfant, mais tant d'années avaient passées, et Sibel avait tant grandi que tout cela ne servait plus à rien. Siobhane aussi avait grandi. Leur lien fusionnel s'était entaché depuis que leurs chemins avaient commencé à s'éloigner, le jour de leur adoption, treize ans auparavant.

— Je... Laisse tomber. Contente-toi de faire moins de bruit, d'accord ? Je suis debout maintenant, mais les parents dorment encore.

Sibel acquiesça, légèrement hébétée par le manque de réaction de sa sœur. Dans l'encadrement de la porte, l'aînée marqua une pause et, se tournant de demi, lui rappela :

— On retrouve les autres en début d'après-midi, n'oublie pas. On partira juste après le déjeuner.

— J'ai pas oublié, grommela Sibel.

Siobhane jaugea un instant sa cadette, encore en pyjama et les traits fatigués. Son regard se dirigea ensuite sur ses draps encore défaits, sur le désordre devant elle. Entre sœurs, les ressemblances et différences sont une affaire de détails, d'une frontière poreuse et fragile qui, une fois déchirée, risque de ne plus jamais pouvoir être reconstruite comme elle l'était auparavant. Grandir apporte avec lui son lot d'épreuves et de rencontres, mais aussi d'absences de rencontres. Même entre sœurs.

*

La matinée s'écoula rapidement, tandis que le soleil s'élevait progressivement dans le ciel. La chaleur grimpait elle aussi, annonçant un été sûrement aussi chaud que le précédent. Après le petit-déjeuner pris vers huit heures, Siobhane s'était installée à son bureau pour relire certains de ses cours de l'année écoulée et potasser un peu.

Bien qu'elle soit au seuil de deux longs mois de vacances, elle refusait d'abandonner tous les efforts de ses deux premiers semestres. Ayant tout juste entamé des études pour devenir éthologue, la jeune femme s'était retrouvée confrontée à des cours complexes et denses, de nombreuses notions à apprendre, et tout cela lui avait causé bien assez de larmes et de morosité pour qu'elle ne régresse durant l'été.

Malgré les reproches de ses parents, Siobhane persistait à étudier à longueur de temps. Au fond d'elle, elle avait conscience que cela la mènerait sûrement à sa perte à long terme, mais l'étudiante avait depuis longtemps réduit au silence cette petite voix prévoyante pour la remplacer par une persévérance obsessionnelle.

De ce point de vue, les moments passés avec ses amis représentaient des bulles de réconfort, des échos d'un bonheur qu'elle oubliait peu à peu, tandis qu'elle grandissait et que le temps se dérobait sous ses pieds. Enfant, il semble s'étirer à l'infini, or l'on découvre bien vite qu'il s'écoule entre les doigts comme du sable, comme une traînée de poudre qui vous explose au visage. Le temps nous est cruel et insidieux ; nous ne pouvons que nous contenter d'être ses esclaves, sinon de s'y soumettre avec résignation.

Siobhane, elle, menait une bataille constante avec le temps. Elle cherchait vainement à l'étirer, à le presser comme un agrume pour en retirer la moindre goutte, au détriment de ses propres besoins. La jeune femme était persuadée qu'il valait mieux combattre le temps de front, plutôt que de tenter de l'ignorer par peur de ses engrenages. De fait, elle ne parvenait à profiter réellement du moindre moment d'oisiveté. Elle en était tout bonnement devenue incapable.

— Ma puce, tu pourras m'acheter une baguette sur le chemin du retour, après ta sortie avec tes amis ? s'enquit sa mère, Aimée, une grande femme noire aux mêmes rondeurs que les siennes — Sibel était plus fluette.

Siobhane, assise sur le petit sofa de l'entrée en train d'enfiler ses sandales, releva la tête vers elle.

— Je ne sais pas à quelle heure on va rentrer, ça ne te dérange pas ?

— J'imagine que vous serez tout de même rentrées pour le dîner, non ?

— Je suppose...

— Alors, tout va bien. Normalement, il devrait rester des baguettes, même à cette heure-là.

Aimée adressa un grand sourire taquin à sa fille aînée. Autant elle pouvait être d'une grande douceur que manifester une autorité implacable quand il le fallait. Siobhane voyait en elle le modèle de femme qu'elle voulait devenir — sa mère avait elle aussi fait des études et était devenue chercheuse en laboratoire.

Sibel était déjà prête à partir, appuyée contre la porte, vêtue d'une salopette et d'un tee-shirt noir ; Siobhane, achevant d'enfiler ses chaussures, portait une robe verte d'été.

— On y va ? la pressa la cadette, se tournant ensuite vers sa mère et le chat noir lové dans ses bras. Au revoir Maman et Jiji !

Sibel abaissait déjà la poignée de porte d'une main impatiente. À son tour, l'aînée salua sa mère, Jiji, puis emboîta le pas de sa sœur qui venait de quitter la maison.

— J'ai tellement hâte de les retrouver, notre bande m'a manqué, avoua Sibel, en frôlant de sa main tendue les brins de fleurs sauvages bordant les maisons.

— À moi aussi. J'ai passé mon année avec Elias et ça m'est arrivé de croiser Dana en ville, mais ça fait des mois qu'on a pas été tous réunis.

— C'est l'été, autant en profiter. En profiter vraiment, je veux dire.

Siobhane avait perçu la pique que lui avait lancée sa sœur, elle qui pourtant allait entrer en année de khâgne et qui n'était ainsi plus qu'à moins d'un an de son concours. Elle fit pourtant mine de n'avoir pas été assez attentive pour la saisir et répondit avec désinvolture.

— Oui, c'est le moment de respirer, loin de la foule de la ville et de l'université. Enfin, du lycée, dans ton cas, corrigea l'aînée.

Sibel acquiesça, sans taquiner de nouveau sa sœur. Une sensation inconfortable flottait encore vaguement entre elles, fantôme de leurs éloignements et de leurs différends. Dans un coin de leur tête persistait constamment leur sujet de dispute vieux de plusieurs années : celui de l'identité de leurs géniteurs. De leurs origines.

Peut-être aussi d'un écart entre leurs personnalités, Siobhane rayonnant et excellant dans tous les domaines — que ce soit à l'école, dans son équipe de volleyball ou dans les relations sociales —, là où Sibel patientait sagement dans son ombre, lune ne brillant que grâce à la lumière de sa grande sœur et peinant à se faire une place. Évidemment, Siobhane ne cherchait qu'à vivre à sa façon sa scolarité et à être celle qu'elle voulait être, or cela avait depuis longtemps instillé entre elles une étrangeté latente.

Deux sœurs aux énergies opposées étaient-elles destinées à se perdre l'une l'autre ? Siobhane et Sibel sentaient toutes les deux cette distance qui s'était peu à peu formée entre elles, mais chemin faisant, elles avaient laissé les choses suivre leur cours et n'avaient pas interféré.

Les deux jeunes femmes continuèrent leur trajet en silence et parvinrent bientôt au lieu de rendez-vous, le vieux marais de la ville. Près de leur coin fétiche, elles passèrent près des vélos de leurs amis, qui habitaient plus loin qu'elles.

— On arrive les dernières, remarqua Sibel.

— Alors qu'on habite juste à côté..., ironisa Siobhane en retour.

Un muret délabré, d'une ancienne maison depuis longtemps tombée en ruines, leur servait de banc comme de dossier. Cette fois, Dana était debout dessus et s'amusait à marcher telle une funambule sur une brève poignée de mètres ; Misha s'était installé dans l'herbe, observant du coin de l'œil son amie qui s'était pourtant foulée la cheville la veille ; enfin, Elias occupait l'extrémité du muret, assis les jambes tendues, comme prêt à accueillir le soleil.

Le cadre, nourri d'herbes folles, de chants fugaces d'oiseaux et d'une lumière clairsemée, leur apparaissait idyllique et merveilleux. Avec un pincement au cœur, Siobhane songea que ce genre de moments allaient se raréfier à mesure qu'ils grandiraient et que la vie leur imposerait de les écourter.

— Voilà nos deux retardataires ! s'exclama Dana, qui venait de pivoter dans leur direction.

Misha et Elias tournèrent de concert la tête vers les deux sœurs. Ce dernier les accueillit d'un large salut de la main avec un grand sourire.

— Vous vous faites désirer, les Pendecœur ! les réprimanda-t-il en riant.

— On aime faire notre entrée en beauté, rétorqua Siobhane.

La cadette partit s'installer à côté de Misha, veillant à ne pas s'asseoir sur un petit insecte qui passerait par là. De son côté, Siobhane rejoignit Elias sur le muret, tandis que Dana continuait ses acrobaties.

— Je parie que tu as encore passé toute ta matinée à revoir tes cours, murmura Elias à la jeune femme, qui soutint son regard.

Elias était le premier ami qu'elle s'était fait à l'école. Adoptée à six ans avec sa petite sœur, aucune des deux n'était allée à l'école maternelle. Elles avaient fait leur entrée ensemble à l'école primaire, l'école ayant jugé que la petite en avait les capacités — Sibel savait déjà lire et écrire correctement. Les deux premières années, elles n'avaient osé approcher les autres enfants et n'étaient pas non plus approchées en retour, pour bien des raisons qu'elles ne comprendraient que plus tard.

Finalement, en troisième année, un petit garçon aux traits asiatiques avait été transféré dans leur classe à la fin de l'automne. Bien que les autres élèves avaient montré de la curiosité à son égard du fait de ses yeux bridés, le petit Elias restait renfermé sur lui-même et sa réaction avait tôt fait de repousser les autres.

La solitude commune des trois enfants avaient fini par les rapprocher pendant un cours de sport. Siobhane, plus bavarde que sa sœur, avait entamé la discussion avec Elias et tous les deux étaient rapidement devenus « copains comme cochons » — expression apposée par Dana au collège, lorsque Siobhane avait relaté leur rencontre.

— Si tu le sais déjà, pourquoi me poser la question ?

— Tu sais, j'admire ton ambition et ta persévérance, mais tu devrais ralentir. Tu vas finir par craquer ou tomber de fatigue.

— Je sais ce que je fais. Je sais très bien gérer. Merci de t'inquiéter, mais je me porte bien, vraiment, assura Siobhane.

— Mais quand même, Sissi, il faut que tu saches un truc... Vienne t'attend.

Siobhane plissa les yeux, confuse.

— Quoi ?

Vienna waits for you..., reprit-il en chantonnant presque à tue-tête.

— C'est sa nouvelle chanson préférée du moment, intervint Dana. Il n'arrête pas de l'écouter en boucle au lieu d'écrire des chansons. Mais si Monsieur daignait écouter mes mélodies, peut-être qu'on pourrait aussi écrire des perles comme celle-là.

— Genre Elton John et Bernie Taupin, remarqua Sibel.

— Exactement ! Et je sais que tu es notre plus grande fan, chaton.

Dana lança un clin d'œil à Sibel qui lui répondit par un sourire charmeur.

— N'empêche, ce qui est amusant, c'est que la chanson de Billy Joel parle exactement de toi, Sissi, reprit la jeune femme, toujours debout sur le muret. À croire que même ses goûts musicaux tournent autour de toi.

Elias, emporté dans un solo de chant de son côté, interrompit sa performance.

— Alors ça, c'est petit, Dana.

— C'est un secret pour personne que tu étais fou amoureux de Siobhane pendant des années. Peut-être que tu l'es encore.

— Peut-être que tu es jalouse et que c'est toi qui l'es, rétorqua du tac-au-tac le jeune homme.

— Tu l'as vue ? Qui ne craquerait pas pour elle de toute manière ?

— Vous êtes vraiment des enfants, interféra Siobhane, riant aux éclats.

Les autres rirent aussi à leur tour. Chacun d'eux ressentait pleinement la joie de se retrouver tous ensemble après tant de mois passés loin les uns des autres. Devenir adulte demande des sacrifices qu'un enfant ne comprend qu'une fois qu'il se retrouve à les endurer. Rien ne prépare jamais aux chagrins du futur, comme aux bonheurs qu'il réserve.

— Plus sérieusement, c'est vrai que cette chanson parle de toi, Sissi. Tu devrais faire une pause et souffler. Tu te pousses déjà trop au travail alors que la rentrée est dans plus de deux mois, la blâma Elias. Tu vas y arriver quoi qu'il arrive, mais si tu continues à te surmener, tu vas finir comme Icare. Tu sais comment il a fini, pas vrai ? Ses ailes ont brûlé parce qu'il voulait voler trop près du soleil, et il a chuté dans la mer, noyé.

— Tu insinues que mes études vont me tuer ?

— Pas tes études, mais ta méthode de travail. Tu n'es pas un robot. Tu fais n'importe quoi !

— De toute manière, comment tu pourrais me comprendre ? Les études, ça ne t'intéresse pas, riposta Siobhane, l'œil hautain.

— Alors sinon, Dana s'est foulée la cheville sur le terril en plein orage hier ! cria presque Misha, attirant toute l'attention sur lui.

Sibel et Dana, comprenant sur l'instant l'astuce de Misha, se mirent aussitôt à discuter de ce sujet, obligeant Elias et Siobhane à mettre un terme à leur querelle. La jeune femme croisa le regard de Misha et le remercie silencieusement ; en échange, il l'incita à venir à l'écart d'un signe de tête. Siobhane accepta à contrecœur, puis contourna à pas feutrés sa sœur. De là où s'était arrêté le blondinet, le reste du groupe ne pouvaient pas entendre leur conversation, quoi qu'ils ne cherchaient pas à écouter, quoi qu'il en soit.

— Tu ne devrais pas en vouloir à Elias pour ce qu'il t'a dit, débuta Misha d'un ton posé.

Siobhane trépignait sur place, inconfortable. Elle leva les yeux vers le jeune homme, autour duquel flottait une aura naturelle d'autorité.

— Je ne lui en veux pas, c'est juste que... Je n'aime pas en parler comme ça, devant tout le monde... J-je suis une adulte, je peux encore gérer mes études comme je le veux, non ?

— Le problème, c'est que tu t'y prends mal, Sissi. Elias tient à toi et c'est pour cette raison qu'il ose de le dire.

— Pourquoi ? Parce que vous en discutez entre vous ? Vous vous prenez pour mes parents ? vociféra-t-elle presque.

— C'est pas ça... C'est juste qu'Elias a vécu avec toi cette année et il a parfois partagé ses inquiétudes avec nous. Je sais qu'on n'aurait pas dû en parler dans ton dos, mais on ne savait pas comment aborder le sujet avec toi. On sait à quel point les études sont importantes pour toi. Je le sais tout particulièrement, parce que c'est la même chose pour moi, même si je n'ai pas encore pu les commencer.

Siobhane adopta une mine contrite. Elle n'avait rien à redire à ça. Misha avait raison : il était certainement le mieux placé pour la comprendre, et c'était pour ça qu'elle ne parvenait pas à le contredire. Un mauvais goût lui restait malgré tout en bouche. Elle détestait qu'on la materne, même s'il s'agissait de ses meilleurs amis.

— On ne fait pas ça parce qu'on trouve que tu te comportes comme une enfant, mais parce qu'on ne veut que le meilleur pour toi, et cela implique que tu ne t'écroules pas en chemin. Même si tu refuses de nous écouter, on restera et on te portera quand tu chuteras. On restera pour toujours. Tu comprends, ça ?

— Alors je dois prendre soin de moi, hein ?

— Prendre soin de soi, c'est aussi penser à ceux qui nous aiment et qui souffrent de notre douleur.

Siobhane avala péniblement sa salive, honteuse. Misha marquait un point, bien qu'elle ait du mal à l'admettre. Elle n'était pourtant pas sûre de réussir à se tenir à ce qu'elle venait en quelque sorte de promettre — ses incertitudes reviendraient, et ses angoisses dans la foulée.

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Merci d'avoir lu ce chapitre !

L'action ne se met pas encore en place, mais je préfère d'abord présenter mieux les personnages, quoi que je distillerai au fil des chapitres des détails. Je me demandais s'il y avait déjà des persos pour lesquels vous avez une préférence ?

Dans les prochains chapitres, le voyage commencera à se mettre en place, j'ai vraiment hâte de vous présenter tout le petit monde que j'ai créé! :)

Et oui, Sibel et Siobhane ont bien le même surnom (Sissi).

Bonne lecture ! ♡

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