o1. MISHA
Until the rain comes, Jena Lawlor. (la chanson a disparu de partout... je la conserve quand même jusqu'à en trouver une nouvelle pour le chapitre)
LE FRACAS DE L'ORAGE frappait d'une vigueur à retourner toute la maison. Les éclairs, éclatant à une poignée de kilomètres, baignait par intermittence la chambre d'une lumière mordorée. Misha, les poils dressés sur sa peau blanche et les yeux bleus rivés sur la danse de l'arbre devant sa fenêtre, en lutte avec une averse sans pitié, soupira d'aise. Au contraire d'Elias, le blondinet nourrissait de l'affection pour ce déchaînement de la nature, comme un écho de quelque bataille au-dessus des nuages.
Un nouvel éclair illumina la chambre comme en plein jour, révélant sa collection de vinyles et une vieille paire de baskets usées dans un coin. Sur son lit aux draps défaits, accolé contre le mur, nu à l'exception d'un poster du film Le Château dans le ciel, une pile d'enveloppes trônait. Misha avait reçu le courrier des mains du postier alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui, et l'avait machinalement emporté dans sa chambre. De toute manière, il n'avait aucune envie de remettre la lettre des impôts et autre paperasse importante à sa mère, déjà épuisée par ses deux emplois.
Une musique ténue s'éleva dans le silence tandis que l'orage reprenait son souffle. Misha se redressa, promenant le regard dans sa chambre à la recherche de son téléphone. Il le retrouva sous un pull sur le bord de son lit. Le nom de Dana s'affichait sur l'écran.
— Allô, Dana ? Qu'est-ce que tu as fait cette fois ? débuta-t-il malicieusement.
[Dana : Hé, c'est pas juste, Misha !]
L'intéressé prit une pause, puis reprit :
— Tu t'es fourrée dans le pétrin ?
[Dana : Oui... Mais ça ne veut pas dire que je te donne raison !]
— Où es-tu ? Tu te rends compte qu'il y a de l'orage dehors ?
[Dana : C'est bien pour ça que je t'appelle. Je suis sur le terril. Je me suis foulée une cheville et je retrouve plus mon bracelet.]
— Pourquoi tu n'appelles pas tes parents pour qu'ils viennent te chercher ?
[Dana : Tu veux qu'ils me fassent la peau ? Ils me croient à une soirée de ma promo. C'est déjà étonnant qu'ils aient accepté que j'y aille.]
Misha fronça les sourcils, perplexe.
— Tu avais une soirée ?
[Dana : Au départ, je voulais pas y aller, mais bon... au final... je me suis dit que j'allais y passer une tête. Histoire de dire bonjour. Tu vois.]
— Dana ! Ça va mal finir, tu le sais aussi bien que moi. Arrête de t'infliger ça. Regarde où tu te retrouves maintenant : sur un terril en plein orage avec une cheville foulée !
[Dana : J'ai à peine bu, tu sais. Et j'ai rien pris. J'ai encore toute ma tête.]
Le ton de la jeune femme était amer. Misha n'aimait pas la sermonner, mais son cœur se serrait à la moindre des bêtises de son amie, de peur qu'elle finisse par dépasser les limites.
— Et puis comment tu as fait pour te retrouver sur le terril ? Tu es seule ?
[Dana : Je voulais me rapprocher des étoiles. Et de la lune aussi. La nuit s'y prêtait si bien.]
— Ça devait vraiment être pendant un orage ?
[Dana : Je me suis fait surprendre. Quand j'ai essayé de me dépêcher de partir, j'ai glissé dans la descente sur la piste principale, et tu connais la suite. J'ai besoin de toi, d'accord ? Tu vas m'aider ?]
— Je sais que tu me fais tes yeux de chaton même à travers l'écran.
Misha entendit le rire de Dana. Il se passa une main dans les cheveux, déjà ébouriffés. Et soupira.
— Bon, je vais demander à ma mère pour qu'on vienne te chercher, et espérons qu'elle soit de bonne humeur. Tu as de la chance qu'elle t'aime bien, tu sais. Et fais gaffe à rester loin des arbres, compris ? Ne me fais pas déranger ma mère pour rien.
[Dana : Reçu 5 sur 5, mon Caporal !]
Misha laissa son amie raccrocher, afin de s'assurer qu'elle n'avait rien à ajouter.
— Dana, Dana... marmonna Misha, comme un père fatigué. Tu auras ma peau.
Au rez-de-chaussée, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir sur sa mère. Se levant de son bureau, Misha espérait ne pas voir une mine sombre sur son visage, comme c'était le cas certains jours. D'un coup d'œil sur le tas d'enveloppes sur son lit, le jeune homme secoua la tête : il ne les lui remettrait pas maintenant.
— Shasha, je suis rentrée ! l'avertit sa mère du bas de l'escalier.
— J'arrive !
Le fils descendit les escaliers quatre à quatre et retrouva sa mère dans la cuisine. D'elle, il tenait ses cheveux d'un blond laiteux et la forme ronde de son visage. En effet, elle, ses iris étaient bruns et son nez en trompette. Misha imaginait qu'il tenait ses yeux de son paternel, mais il avait toujours refusé de voir une photo de lui.
— Ça a été le travail ?
Sa mère, nommée Hélène, tourna le regard vers lui. La fatigue s'y lisait, bien qu'elle souriait comme si de rien n'était.
— Tranquillement. C'était calme aujourd'hui. Un pare-brise cassé, un problème de refroidisseur... La routine.
— Tant mieux. Mais, euh... hésita Misha.
— Qu'est-ce qu'il y a ? l'encouragea sa mère en cherchant son téléphone dans son sac.
— C'est Dana...
Hélène écourta la fouille de son sac à main, levant les yeux vers son fils.
— Eh bien ? Elle a des problèmes ?
— Elle est sur le terril, la cheville foulée. Elle m'a demandé si on pouvait aller la récupérer.
Misha sourit comme un enfant honteux. Sa mère soupira, mais elle savait déjà qu'elle irait chercher Dana. Misha et elle étaient amis d'enfance, et avaient ainsi passé tant d'après-midis et de nuits dans sa maison qu'elle s'était attachée à cette petite fille aux boucles brunes et aux yeux verts. Maintenant adulte, Hélène continuait à penser à Dana avec une tendresse maternelle, comme si elle était aussi sa fille.
— Très bien, on y va tout de suite. Quelle idée d'y aller pendant un soir d'orage !
— C'est ce que je lui ai dit aussi ! Mais tu la connais, elle n'en fait qu'à sa tête.
Hélène acquiesça aussitôt. Misha éteignit les lumières et la porte derrière lui et se glissa à la place du mort dans la voiture de sa mère. Il ne fallut à Hélène qu'une dizaine de minutes pour atteindre le terril, effrayant dans le tonnerre et tout de noir vêtu.
— Tu veux que je vienne avec toi ? s'enquit-elle alors que son fils était sur le point de sortir du véhicule.
— Je gère. L'averse s'est arrêtée il y a un moment, ça devrait bien se passer. Je t'appelle en cas de problème.
— Je te fais confiance. Je vous attends.
Misha trotta vers l'entrée du parc et se faufila entre les poteaux de bois. Le terril se dressait juste devant lui. Il estima que le sentier était encore assez plat pour lui permettre de courir sans risquer une mauvaise chute. Il ne fallut ainsi qu'un petit moment au blondinet pour rejoindre la montée du terril où se trouvait Dana, assise dans la terre boueuse sur le côté. Elle aperçut Misha avant lui.
— Misha ! Par ici !
— Enfin ! Tu m'auras fait sué, toi !
— Excuse-moi, minaude-t-elle avec un grand sourire. Je t'adore, Misha.
— Oui, oui. C'est pas pour autant que tu dois me faire courir sur un terril trempé par la pluie. Tu as très mal ? Tu peux marcher un peu ?
— Je crois que je me suis rien cassé, mais c'est trop douloureux pour me permettre de descendre la pente sans tomber, explique-t-elle en se massant la cheville droite.
— Passe ton bras autour de mes épaules, je vais t'aider à marcher.
— Merci, grimaça Dana alors qu'elle se relevait péniblement.
Misha et Dana descendirent le plus rapidement qu'ils purent — c'est-à-dire lentement — et arrivèrent en vue de la voiture. Hélène sortit au même moment pour les accueillir et réprimanda sans délai la jeune femme.
— Quelle inconsciente tu fais, Dana ! On ne reste pas dehors lors d'un orage et encore moins dans les hauteurs ! Tu aurais pu te tuer !
— Maman, murmura son fils, lui intimant du regard de modérer les reproches.
La femme posa les mains sur les hanches, prise de fatigue. Tout ce qu'elle voulait, c'était s'allonger sur son lit ainsi que fermer les yeux dans le silence et le calme.
— Dana, je vais te ramener chez toi et tu expliqueras que tu t'es foulée la cheville durant ta fête. Quant à la boue... Je ne sais pas, tu trouveras. Je ne peux pas te garder chez moi ce soir. Tes parents vont vraiment finir par m'en vouloir que je me comporte comme ça avec toi.
Dans le regard de la jeune fille se lisait le désir de protester, de s'enfuir, en tous cas de ne pas retourner dans la maison familiale, mais elle ne dit rien. Hélène avait raison. Misha acheva d'aider son amie à s'asseoir à l'arrière, puis se glissa à ses côtés.
— Fais soigner cette cheville en rentrant chez toi, d'accord ? s'assura le blondinet.
— Ne t'inquiète pas, va. C'est pas ça qui me tuera de toute façon.
Misha leva les yeux au ciel.
L'orage commençait à véritablement s'apaiser, alors que les éclairs se parsemaient et que l'air se faisait moins étouffant. Lorsque la voiture parvint devant le portail de la maison de Dana, la soirée était redevenue clémente.
— On est arrivés. Misha, je te laisse la raccompagner à la porte.
Celui-ci confirma et obtempéra sur l'instant, aidant une Dana qui était à présent crispée. Tous les deux marchèrent d'un pas lent et bancal jusqu'à la porte, passant le portail que Dana avait ouvert grâce à un code.
— Tu peux me déposer là, contre le perron. Je n'entre pas tout de suite.
Un pli soucieux au front, Misha aida la jeune femme à s'adosser contre le bois. Guettant le moment où le blondinet se tourna pour inspecter le ciel, à l'affût d'une nouvelle averse, Dana sortit diligemment un paquet de cigarettes de sa poche de veste et en alluma une. Il ne fallut qu'une poignée de secondes à la fumée pour parvenir au nez de Misha, qui fit volte-face.
La colère lui échauffa le sang et, dans un élan, subtilisa la cigarette à Dana. Sans lui laisser le temps de réagir, Misha inspira une grande bouffée avec la maladresse de l'inexpérience et se mit à tousser grossièrement, les poumons et la gorge en feu.
Dana ouvrit grands les yeux de surprise, ne s'attendant guère à un tel geste de la part de Misha, et récupéra la cigarette dès qu'elle reprit ses esprits.
— Mais tu es fou ? Qu'est-ce qui te prend ? Tu ne vas pas te mettre à fumer et à te détruire les poumons !
— Ah ! Tu... vois main... tenant... ce que ça... fait, hein ? rétorqua-t-il entre deux quintes de toux. Imagine ce que je peux... ressentir quand je te vois fumer et boire... jusqu'à ce que tu tiennes à peine sur tes jambes ! C'est... toi qui devrais... arrêter tes conneries, Dana. Un jour viendra où... (une quinte de toux plus violente l'interrompit) où j'en aurai assez que tu ne te reprennes pas et... je te laisserai te débrouiller toute seule... Pigé ?
Dana, la peau d'autant plus pâle, sourit amèrement en serrant la mâchoire. Elle laissa la cigarette à peine brûlée choir sur le sol et la piétina.
— Tu ne comprends pas, Misha. J'en ai besoin. J'en ai vraiment besoin, assura la jeune femme d'une voix sourde.
Misha déglutit. Se quereller avec Dana lui serrait le cœur plus que n'importe quoi d'autre. Mais il n'avait pas le choix.
— Je n'y crois pas une seconde. Tu n'as pas à te faire autant de mal juste pour tenir le coup et supporter tes parents. Ils sont riches, Dana, jusqu'au cou. Profite de leur argent, pars en voyage, change d'air ! Et surtout, arrête de boire et de fumer autant. Tu vaux mieux que ça. Et j'en ai ma claque de te voir dans cet état, je déconne pas !
Dana gardait obstinément la tête baissée. Une larme s'écrasa sur le sol aux pieds des deux amis. Misha se mordit la langue. Il savait que bien que la jeune femme avait beau se disputer à longueur de temps avec ses parents, elle n'en était pas pour autant insensible. Il n'y avait qu'avec Misha qu'elle acceptait de se montrer vulnérable et de se permettre de souffler.
— J'arrive plus à les supporter, Misha. Ils n'arrêtent pas de me critiquer et de m'attraper par le col à chaque faux pas. Tu te souviens combien ils m'avaient incendiée pour mes cheveux ? Mon père était prêt à me raser le crâne. Ça devient vraiment intenable. Je ne sais pas comment continuer avec eux...
Bientôt, les épaules de Dana furent secouées de sanglots et des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues. Misha l'enveloppa sans attendre tout contre lui, contre son cœur. Il ne put empêcher les perles salées de se former aussi au coin de ses yeux et de déborder, pour se perdre dans les cheveux de Dana. Cette dernière, d'abord sans réaction, entoura le jeune homme de ses bras et l'étreignit avec force. Misha la serra à son tour un peu plus et ils ne firent presque plus qu'un, comme deux chatons endormis lovés l'un contre l'autre.
— Je suis là, je suis là. Je ne te laisserai jamais, Dana. Appelle-moi, parle-moi quand ça ne va pas. Je serai toujours là pour t'écouter et te consoler. Tu es la bienvenue chez nous quand ça devient trop dur chez toi. Ne baisse pas les bras. S'il te plaît, murmura-t-il.
Leur étreinte ne put s'éterniser bien longtemps, car la lumière dans l'entrée s'alluma et la clé tourna dans la serrure. Les deux amis eurent à peine le temps de se séparer que la porte découvrit la mère de Dana — une grande femme au visage sérieux et ciselé, hautain, les cheveux tirés en arrière en un chignon. Elle toisa Misha, sans même un regard pour sa fille.
— Rentre tout de suite, Dana. Et dis à ce garçon de s'en aller.
Les yeux brillant de chagrin de Dana croisèrent ceux de Misha. La jeune femme était comme sa sœur. Il aurait voulu s'égosiller contre les parents de Dana, leur crier qu'ils ne méritaient pas Dana, mais tout cela ne servirait à rien. Ils ne l'écouteraient même pas.
— On se voit plus tard, Misha, lui souffla-t-elle avant de rentrer.
La mère de Dana resta debout dans l'encadrement de la porte jusqu'à ce que Misha ait passé le portail. Son regard lui brûlait le dos et semblait vouloir le consumer pour le réduire en cendre. La haine était réciproque, c'était bien le seul point commun qu'ils partageaient.
De retour dans la voiture, Hélène remarqua l'air sombre de son fils.
— Ses parents vous ont vus ?
— Sa mère est sortie. Elle me déteste toujours autant à ce que j'ai pu voir.
— Elle ne sait pas ce qu'elle rate, sourit sa mère avec malice tout en démarrant la voiture.
Le trajet du retour se passa dans le calme, les vitres baissées de moitié. La rumeur lointaine de la ville, les criquets et l'odeur de la nuit apaisaient les douleurs de la journée — du moins pour un temps.
— Tu as trouvé une université pour les études que tu voulais faire ? J'espère que tu comptes bien les reprendre comme promis. Tu en as les capacités, je ne veux pas que tu te mettes déjà à travailler après le bac.
— Ne t'en fais pas, je n'ai pas changé d'avis. J'avais envoyé plusieurs demandes et mon vœu principal a été accepté. J'avais oublié de te prévenir.
Hélène rit gaiement, les yeux joyeux.
— C'est merveilleux, Shasha ! Je suis fière de toi.
— Sauf que ça veut aussi dire que je vais te quitter pendant deux ans. Je pars vivre avec Elias et Siobhane, ils ont accepté que je me joigne à eux.
— Tu allais bien finir par partir de la maison. Je me prépare à l'idée depuis quelques années déjà, pour ne pas que ce soit trop pénible...
— Mais ça le sera, certifia Misha.
— Oh oui, ça le sera. Mais je ne veux pas me faire de mouron. Je suis rassurée que tu aies trouvé des études qui te plaisent et que tu ailles vivre avec tes amis. Dana et Sibel ne vivent pas avec vous ?
Le jeune homme se frotta les yeux, pris de fatigue.
— Non. Sibel n'étudie pas dans la même ville et n'habite pas trop loin de son université. Quant à Dana... tu connais ses parents. Ils la gardent dans une université proche d'ici pour ne pas qu'elle s'éloigne et qu'elle risque de vouloir s'affranchir d'eux. Elle n'a pas son mot à dire sur ses études.
— Ce n'est pas comme ça qu'on élève un enfant, marmonna Hélène. La pauvre Dana. Heureusement que tu es là pour veiller sur elle. J'espère que ça se passera bien l'année prochaine pour elle, comme tu n'habiteras plus à deux pas de sa maison.
— Je redoute ce qui pourrait arriver. J'aimerais vraiment qu'elle arrive à aller mieux, qu'elle prenne soin d'elle. Mais je crois qu'il lui faudrait quitter ses parents pour ça.
Le silence se fit quelques minutes dans la voiture. Les deux arrivèrent devant la maison, et Hélène gara la voiture sur le trottoir. Elle ne se détacha pas tout de suite, ce qui intrigua Misha, qui attendit.
— Tu sais que Dana a besoin d'aide, n'est-ce pas ? Une vraie aide. Celle que tu apportes n'est pas suffisante, tu comprends ?
— Oui, avoua-t-il. Je le sais bien. Mais je crois qu'elle refusera. Je suis sûr qu'elle pense que ça donnerait raison à ses parents, en quelque sorte.
— Elle est têtue, cette enfant.
— Je ne te le fais pas dire...
Hélène soupira à nouveau, puis bâilla, ce qui fit bâiller Misha par contagion.
— Allez, mon petit. Tu as mangé ? reprit la femme.
— J'ai grignoté. Je préfère manger avec toi.
— Très bien. Je choisis le dîner, et toi, le film ?
— Ça me va !
La mère et le fils sortirent de concert de la voiture et rentrèrent dans la maison. Dans un coin de sa tête, Misha pensait encore aux enveloppes sur son lit, dont il espérait que le contenu ne soit pas trop négatif.
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Le premier chapitre tombe sur Misha, et un peu Dana aussi de ce fait. J'adore leur amitié <3
J'espère que vous en avez apprécié la lecture, bien qu'il n'y ait pas encore de présence de fantasy ou véritablement d'action. Et j'ai hâte que vous découvriez les autres personnages de la bande!!
Je vais essayer d'adopter un rythme de publication régulière, chaque dimanche, comme avec Mythomania. Mais je ne donne aucune garantie, au cas où :')
Bonne lecture ! ♡
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