Chapitre Bonus 4
Ω Liam Ω
Ça fait maintenant un an que Tom et moi sommes mariés. On est maintenant à l'université. On est à un peu plus de la moitié de l'année. On vit ensemble près du campus. On loue un petit appartement qu'on arrive à payer grâce à nos emplois respectifs. On ne travaille pas tous les soirs de la semaine et heureusement. Je ne pensais vraiment pas autant aimer ma vie de jeunes mariés. Je suis aux anges.
Aujourd'hui, Xylan vient à l'appartement. Je n'ai pas cours ce matin et lui non plus. Tom est déjà parti depuis une heure. Je me retrouve donc à attendre mon cousin. Il ne devrait plus tarder. J'attends plus que quelques minutes avant que quelqu'un ne sonne. Je me lève de ma chaise et vais ouvrir pour tomber sur l'autre oméga. Je le fais entrer et on va s'installer sur le canapé. Je luis propose quelques biscuits ainsi qu'une boisson et on commence à discuter.
– Tu vas bien ? Demande mon cousin.
– Super et toi ?
– Pareil. Tu m'as l'air plus heureux. Il s'est passé quoi ?
– Tu te souviens quand je t'ai dit que Tom et moi n'avions jamais rien fait ?
– Oui. Ce qui est très étrange pour un couple marié depuis un an et ensemble depuis deux ans.
– Tom m'a dit qu'il avait peur de me blesser, de ne pas se contrôler, que son côté alpha prenne le dessus.
– Et qu'est-ce que tu lui as dit ?
– Je lui ai répondu que j'avais confiance en lui, que j'étais certain qu'il ne me ferait rien de mal. Et c'est ce qui s'est passé. Il ne m'a pas fait de mal, bien au contraire. Souris-je.
– Attends, vous avez enfin passé le cap ?!
– Oui ! Il a fallu que je lui prouve que j'étais bien sûr de moi avant que ça n'aille trop loin. Mais tout s'est passé extrêmement bien.
– C'est génial alors. Je suis content pour toi ?
– Merci Xylan.
– Sinon, tu lui as parlé de ton « problème » ?
– Non... J'ai peur de lui dire la vérité.
– Tu n'as pas à avoir peur. Vous êtes âmes sœurs. Il saura gérer. Il sera là pour toi le moment venu.
– Je sais mais imagine que ça échoue à chaque fois, je ne suis pas sûr qu'il arrivera à vivre avec ça et moi non plus d'ailleurs.
– Ça sera forcément très compliqué mais il faut croire en toi, en vous. Mais avant toutes choses, il faut que tu lui parle.
– Je le ferai ce soir.
– Parfait.
Mon cousin me sourit et je soupire. Ça va être très dur pour moi. Je n'ai pas envie qu'il me regarde avec pitié même si je ne pense pas que ça sera le cas. J'avoue que j'ai un peu peur. J'espère que tout se passera bien. Imaginez, il demande le divorce après ça. Ça serait terrible. Allez Liam, ne pense pas au pire.
La journée passe et je rentre de l'université avant Tom. Il ne devrait plus tarder normalement. Je range mes affaires en attendant mon mari. Il arrive quelques minutes plus tard. Il me sourit avant de s'avancer vers moi. Il pose ses mains sur mes hanches et m'embrasse tendrement. Qu'est-ce que j'aime ses baisers. On se sépare après quelques minutes. C'est à ce moment que je décide de prendre la parole.
– J'ai à te parler.
– Allons nous assoir sur le canapé.
Il me tend la main que je saisis. On se dirige vers le canapé et on s'installe tranquillement. Je prends une grande inspiration et décide de tout lui dire.
– Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dite.
– Qu'est-ce que c'est ?
– Quand j'ai découvert que j'étais un oméga, mes parents m'ont emmené faire des tests pour savoir si tout allait bien. Quelques jours plus tard, j'ai eu les résultats.
– Tu as quelque chose de grave ?
– Pas vraiment. En fait, mes tests ont révélé que j'étais extrêmement fertile. Je tombe systématiquement enceint si je n'ai pas de moyen de contraception efficace. Je prends une pilule adaptée à mon « problème » donc je ne risque pas de tomber enceint temps que je la prends. Mais ce n'est pas tout. Je suis, certes, extrêmement fertile mais mon corps à tendance à rejeter le fœtus. Alors, le jour où on aura un enfant, je vais devoir passer mon temps sur le canapé à ne rien faire. Évidemment, je peux me doucher seul, aller aux toilettes et manger à table mais je ne dois pas faire d'efforts. Au moindre effort, je peux perdre le bébé. Le médecin m'a dit qu'une fois passé le sixième mois de grossesse, les chances de garder le bébé passent de vingt pourcents à quatre-vingt-cinq pourcents. Mais je devrai continuer à faire très attention.
– Je ne m'attendais pas à ça. Donc, dès que tu seras enceint, il faut que tu restes tranquille pour avoir le plus de chance de garder le bébé.
– C'est cela. Même en restant tranquille, les chances pour garder le bébé sont minimes. Ça reste vingt pourcents. Mais plus j'approche du sixième mois de grossesse, plus j'ai de chance de garder le bébé.
– Ça veut dire que tu risques de faire beaucoup de fausses couches ?
– Exactement. Je sais que c'est un choc, j'ai eu du mal à m'y faire, mais je ne peux pas changer cela. Je veux avoir des enfants même si ça sera très éprouvant pour nous deux. La première grossesse n'arrivera peut-être pas à terme mais je veux au moins un enfant. Mon rêve est dans avoir trois mais je crois que ça sera compliqué.
– Moi aussi j'aurais bien aimé en avoir trois mais on les aura peut-être. Ils auront surement quelques années de différence mais je crois en toi, en nous. Je serai là pour toi. Je ne te lâcherai pas. Tu ne seras pas seul.
– Merci beaucoup. Mais ça ne veut pas dire que j'en veux tout de suite.
– Je le sais. On s'était mis d'accord pour attendre la fin de nos études.
– Je me vois mal louper plus de neuf mois de cours. Surtout après l'accouchement, mon corps aura un peu de mal à s'en remettre.
– Après la fin de nos études, c'est bien.
Mon mari me sourit avant de venir m'embrasser avec amour. J'ai tellement de la chance de l'avoir. Il est incroyable. Je l'aime tellement. Il me serre contre lui tout en me susurrant à l'oreille qu'il m'aime. On se sépare après de longues minutes.
– J'ai vu mes parents aujourd'hui. M'annonce-t-il.
– Ils sont venus à l'université ?
– Oui. Ils veulent bien me « réintégrer » à la famille si on se remarie dans une belle église avec un bon prêtre. Enfin, ils veulent faire ça en grand.
– Tu as dit quoi ?
– J'ai dit non. Ils avaient qu'à accepter dès le début mes envies. Ils ont bien laissé Zach faire sa vie. Alors pourquoi pas moi ? Il a le droit d'être avec qui il veut. Ils voulaient le marier à un alpha et au final il est avec Alan qui est un bêta. Ils habitent ensemble et ne sont pas encore mariés. Et moi, je me suis fait mettre à la porte.
– C'est peut-être parce que tu es un alpha.
– Peut-être mais au final, je suis quand même marié. Bon tu n'es toujours pas marqué mais ça viendra. Ça m'énerve tellement qu'ils ne veulent pas accepter ma vie. S'ils acceptent, c'est ok. Je voudrai bien les revoir, leur parler et aller manger chez eux mais pour le moment, c'est mal barré.
– Arrête de penser à tout ça. Par contre, j'aimerais revenir sur un point.
– Lequel ? Demande-t-il.
– Le marquage. Tu comptes le faire quand ?
– Quand tu en auras envie.
– On est mariés depuis un an et en couple depuis deux ans. Tu ne crois pas qu'on ait assez attendu ?
– Tu te souviens des conditions de te parents ? Pas d'enfants ni de marque ave la fin de nos études.
– Ça peut se négocier ça. Sérieusement, ils sont d'accord pour la marque. Papou a marqué rapidement mon père alors ils n'ont rien à dire.
– Ils étaient plus vieux que nous.
– Certes mais nous, on sait déjà qu'on est âmes sœurs alors d'eux, ils ne le savaient pas.
– C'est vrai. Tu sais que je meurs d'envie de te marquer mais je veux vraiment que tu sois sûr de toi.
– Je le suis. Si je n'étais pas sûr, je ne serais pas marié avec toi. Je ne serais pas ici aujourd'hui.
– Alors, ça te dit qu'on aille faire un tour dans notre chambre ?
– Avec plaisir.
Tom laisse échapper un rire avant de se lever et de ma tendre sa main que je saisis. Je n'ai même pas le temps de rentrer dans la chambre que je me fais porter. La porte se ferme et je me retrouve allongé sur notre lit avec mon alpha au-dessus de moi. Ses lèvres attaquent les miennes pour mon plus grand bonheur. Sans plus attendre, nos vêtements quittent nos corps pour se retrouver au sol. Pendant nos ébats, les crocs de Tom se plantent dans mon cou. Une vive douleur se fait ressentir avant qu'un immense plaisir prenne le dessus. Nous jouissons en même temps. Mon alpha se retire, jette le préservatif et se lève avant de me prendre dans ses bras pour qu'on rejoigne la douche.
On se douche dans le silence. Nos regards restent accrochés et nos sourires ne quittent pas nos lèvres. Je suis heureux d'être enfin lié à mon âme sœur. J'ai attendu tellement longtemps pour être avec lui que tout me parait irréel. Pourtant, on est bien ensemble depuis deux ans, mariés depuis un et maintenant liés par la marque. Une fois notre douche terminée, on va se poser sur le canapé. Je me blottis contre Tom. Je n'ai pas envie de m'éloigner de lui. Et je crois que c'est la même chose de son côté.
– On est enfin liés. Dit-il.
– Je suis heureux.
– Moi aussi. Tu sais, je n'ai jamais voulu te faire de la peine.
– Tu ne m'en as jamais fait.
– Si, avant qu'on ne se mette ensemble. Je sais que je t'ai blessé.
– Tu ne voulais pas que tes parents t'imposent leurs choix. Je comprends tout à fait. Je ne t'en veux pas.
– Certes mais tu m'en as voulu.
– Non. J'étais juste déçu que tu ne viennes pas vers moi alors que j'étais sûr que tu avais senti notre lien. Mais jamais je ne t'en ai voulu. Il faut que tu arrêtes de penser à cela.
– Tu es sûr ?
– Sûr et certain. Et le plus important c'est qu'on soit tous les deux maintenant. On est heureux, c'est ce qui compte le plus.
– Je t'aime Liam.
– Moi aussi je t'aime Tom.
On se regarde avant de nous sourire et que nos lèvres ne se rejoignent. On se sépare après plusieurs minutes. Je me reblottis dans ses bras. Je me sens tellement bien avec lui. J'ai de la chance que le destin ait mis sur ma route quelqu'un comme lui. Je ne pouvais pas rêver mieux comme partenaire. Même si je pensais ne jamais être avec lui. Mais je le comprends et je ne lui en veux pas. Comme je lui ai dit, je ne lui en ai jamais voulu. Je l'aime plus que tout au monde. Je suis fier de porter sa marque.
Je décide de nous prendre en photo et de faire en sorte qu'on voit bien ma marque et l'envoie à mes parents. Je suis sûr que papa va remarquer tout de suite mais papou, il est long à la détente parfois. Je crois que c'est à force de trainer avec oncle Aeson. Ils sont vraiment lents pour comprendre les choses. Oncle Corey se fout toujours de la gueule de son âme sœur.
– Papa a répondu et nous félicite. Tandis que papou n'a encore rien vu. Il a juste dit qu'on était beaux.
– Ruben va lui dire de bien regarder et seulement là, il trouvera.
– C'est sûr.
Je ris quand je reçois un message de papou qui nous félicite tout en me disant qu'il n'avait rien remarqué mais que c'est papa qui lui a dit de scruter la photo. Il ne changera jamais. Je pensais qu'il allait faire une remarque comme quoi c'est trop tôt mais non, il n'a rien dit. Je pense qu'il est rassuré car on est âmes sœurs. Il sait qu'on finira notre vie ensemble. Ça ne se serait pas passé comme ça si Tom n'était pas mon âme sœur. Mais fort heureusement, il y est et j'en suis plus qu'heureux. Je l'aime tellement.
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