Chapitre 20
Ω Ruben Ω
J'arrive bientôt à mon terme. Je dois accoucher dans deux semaines. Ciro reste à l'appartement avec moi de peur que j'accouche avant. J'avoue que ça me rassure beaucoup. Mon petit Corey est enceint de cinq mois. Aeson est complètement gaga de son ventre. C'est plutôt drôle à voir. Mon bêta est officiellement le père de Nina. Donc notre fille a changé de nom de famille. Elle ne s'appelle plus Capps mais Gardens et ça la rend très fière. Elle est heureuse de pouvoir enfin dire qu'elle a deux papas.
– J'amène Nina chez tes parents. Je ne serai pas long.
– Ça marche. À tout à l'heure.
Nina vient m'embrasser la joue alors que son papou capture mes lèvres pour un bref instant. Je souffle et m'allonge sur le canapé. Depuis cette nuit, j'ai des contractions mais rien qui n'indique que le bébé est en route. Même si je pense que c'est pour aujourd'hui. Je le sens au fond de moi. Je vais rester calme jusqu'au retour de mon bêta. Après, je serai plus en sécurité. Il pourra s'occuper de moi rapidement et m'emmener à l'hôpital.
– Je sais que tu as envie de sortir mais tu peux arrêter de me faire aussi mal ?
Comme s'il allait me répondre. J'avais moins mal pour Nina, je m'en souviens. Mais comme on dit, chaque grossesse est différente et chaque bébé, idem. Plusieurs minutes plus tard, Ciro arrive. Il me sourit et vient s'assoir près de moi. Au même moment, j'ai une contraction assez forte donc je grimace.
– Ça va ? Tu n'as pas l'air bien.
– J'ai des contractions depuis cette nuit mais elles ne sont pas assez rapprochées pour qu'on aille à l'hôpital. Et puis, je n'ai pas encore perdu les eaux.
– Tu es sûr que ça va ?
– Oui. Va plutôt chercher tout ce qu'il faut pour la maternité et mets-les dans l'entrée ou dans la voiture. Ça sera déjà ça de fait. Je suis certain que c'est pour aujourd'hui.
– Ton terme est dans deux semaines.
– Je sais mais chez les omégas mâles, l'accouchement peut se déclencher jusqu'au deux semaines et demis avant le terme.
– Hum.
– Ciro, ne t'en fais pas. Fais ce que je t'ai demandé comme ça, on n'aura pas à courir. Enfin, tu n'auras pas à courir car moi, j'en serai incapable.
– Très bien. Je t'aime.
– Je t'aime aussi.
On se sourit avant que mon bêta ne vienne capturer mes lèvres. Il part et va tout préparer. Il met tout dans la voiture comme ça, on aura plus qu'à prendre l'ascenseur et monter dans la voiture. Pour le moment, ça va mais je sens que ça approche. Mon amoureux revient et m'aide à aller aux toilettes. Je fais ce que j'ai à faire et avant de remettre mon pantalon, je perds les eaux. Je n'aurais pas à me changer au moins. Je regarde Ciro qui a les yeux écarquillés. Il comprend rapidement et m'aide à m'habiller avant qu'on ne traverse l'appartement afin de sortir et de monter dans sa voiture.
C'est fou comment Ciro est calme dans ces moments. Il était pareil pour l'accouchement de Nina. Je préfère qu'il soit comme cela qu'il panique et nous cause un accident. C'est vraiment douloureux. J'espère que j'arriverai à temps pour la péridurale. Je ne refais pas un accouchement sans. Quand on arrive sur place, on me prend directement en charge. Je vais déjà dans une chambre pour voir où en est la progression du bébé. Pour le moment, il faut attendre un peu. Ce qui est génial c'est que je vais avoir la péridurale. Ça me rassure.
– Ça va ? Me demande Ciro, inquiet.
– J'ai mal mais ça va. La péridurale aide beaucoup. Et toi ?
– Ça va même si je n'aime pas te voir dans cet état.
– C'est normal que je sois ainsi.
– Je sais.
Ciro souffle avant de venir m'embrasser tendrement. Il me rassure comme il peut. Ma sage-femme revient et m'informe que mon col est suffisamment dilaté. On m'emmène donc en salle d'accouchement. Ciro prévient nos proches avant qu'une infirmière le prépare pour qu'il puisse me rejoindre.
Le temps passe et je suis épuisé mais je fais de mon mieux pour mettre au monde mon petit garçon. Ciro est à mes côtés et me tient la main. Il m'encourage avec des mots doux. J'avoue qu'il est d'une grande aide. Je trouve que cet accouchement est plus dur que celui de Nina. Après une dernière poussée, des cris se font entendre. Je regarde Ciro qui sourit. Il vient embrasser mon front et me dire qu'il m'aime. La sage-femme demande à Ciro s'il veut bien couper le cordon, ce qu'il accepte avec plaisir.
On me pose mon bébé sur le torse. Il est magnifique. Je vois Ciro qui est ému. Ça y est, on a notre bébé. Je n'en reviens pas que j'ai un enfant avec Ciro. Un enfant avec l'homme que j'aime depuis des années, l'homme qui a toujours été là pour moi, l'homme le plus incroyable du monde. Je suis tellement heureux avec lui. Il me comble de bonheur. Je me rends compte que j'ai pleuré quand mon amoureux essuie les larmes qui ont coulé sur mes joues.
Les infirmières me prennent mon bébé pour le nettoyer et voir s'il va bien tandis que les médecins en terminent avec moi. Elles nous demandent comme s'appelle le petit et on leur dit. J'espère que son prénom plaira à nos familles. Mais du moment que nous, on l'aime, c'est le plus important. Une fois que les médecins en ont fini avec moi, on m'emmène dans ma chambre. Ciro m'y rejoint.
– Je suis tellement fier de toi. Tu as été incroyable.
– Merci. Ça a été éprouvant.
– Je veux bien te croire. Je ne sais pas si j'aurais le courage de faire ce que vous faites.
– Comment ça ?
– Au même titre que les femmes, vous, les omégas mâles, vous portez la vie. Vous accouchez mais c'est plus compliqué que pour les femmes. Vous avez un grand courage.
– On est fait pour mettre des enfants au monde.
– Ruben, les omégas mâles ne sont pas des poules pondeuses.
– Je ne voulais pas dire cela. Je voulais dire que notre corps est fait pour pouvoir mettre des bébés au monde.
– Désolé, j'ai mal compris.
– C'est moi qui me suis mal exprimé.
– C'est quand qu'ils nous le ramènent ?
– Bientôt. Sois un peu patient.
– Hum.. Tu sais que je t'aime Ruben.
– Je le sais. Je t'aime aussi Ciro.
On se sourit avant que ses lèvres ne viennent capturer les miennes. Le baiser est doux. On s'embrasse pendant plusieurs minutes avant de nous séparer. Quelques minutes plus tard, une infirmière arrive un berceau et notre bébé. Je souris comme un débit. Il est tellement beau.
Ciro est assis à mes côtés, sur un petit bout de lit. Je suis en train d'admirer mon petit garçon qui est dans mes bras quand la porte de ma chambre s'ouvre. Je regarde les nouveaux arrivants et souris comme un idiot. Ils s'approchent doucement pour ne pas faire peur au bébé qui nous regarde avec attention. Nina n'ose pas trop s'approcher.
– Il est sublime. Dit Corey.
– Je dois bien avouer qu'on a fait du bon boulot.
– C'est mon petit frère ?
– Oui ma puce.
– Il est beau.
Je souris à notre fille. Aeson porte la petite pour la mettre sur le lit. Elle regarde attentivement son frère et sourit.
– Coucou toi. Je suis Nina, ta grande sœur et je vais prendre soin de toi.
Le bébé gazouille comme pour lui répondre. Elle lui fait, délicatement, un bisou sur le front. Je suis vraiment attendri devant cette image. C'est beau à voir. Je suis certain qu'elle sera une grande sœur formidable.
– Alors, quel est le prénom de ce petit gars ? Demande Héros.
– On a décidé de l'appeler Liam. Réponds-je.
– C'est très joli. Et ça lui va à merveille.
– Ça lui va comme un gant. Ajoute Ciro, fier.
– Ça a été ? Interroge Corey.
– Grâce à la péridurale, ça va mieux que sans. Mais ça s'est très bien passé.
– C'est génial alors. J'espère que ça se passera bien pour moi aussi.
– J'en suis certain.
Je vois Aeson passe sa main dans le dos de son âme sœur et le lui caresser tendrement. C'est tellement mignon de les voir ainsi. Je savais que mon frère allait tout faire pour son oméga. Il veut le rassurer pour l'accouchement. Carey n'a pas à s'angoisser autant. Tout ira bien pour lui. Et puis, les hôpitaux sont très bien équipés donc ça ira pour lui.
– Et vous, vous allez l'appeler comment votre petit gars ? Demande Héros.
Le regard de l'oméga se pose sur son fiancé. Ils se sourissent tendrement. Vu leurs regards, ils se sont mis d'accord sur un prénom. Après plusieurs minutes, ils décident de nous l'annoncer.
– Ça a été long. On s'est un peu pris la tête mais on a choisi de l'appeler Lilo. Annonce Aeson.
– Je suis tombé amoureux de ce prénom. Et il sort un peu de l'ordinaire.
– C'est très joli. Intervient Amanda.
– Ils vont former le clan des deux L.
Corey avec moi suite à ma phrase. Ils vont monter leur petit fan club. Si ça se trouve, nos enfants n'arriveront pas à se blairer. Ils vont se détester. Mais personnellement, j'espère qu'ils vont s'entendre à merveille.
– Je te préviens, s'ils font des conneries, je te tiendrai pour responsable. Balance Aeson.
– Mais pourquoi ?
– Tout simple parce que ton fils sera plus vieux que le mien.
– Ça ne veut rien dire. Si ça se trouve, ça sera ton fils qui entrainera le nôtre.
– Mon fils sera très sage.
– S'il est comme son père étant petit, je te souhaite bon courage Corey. Intervient Amanda.
– Aeson était turbulant ?
– Il n'arrêtait pas. Il courait partout. Il n'arrêtait pas d'embêter sa sœur ou son frère. Il était fatiguant. Mais à part ça, il a toujours été calme durant la nuit. Et ça, même quand il était bébé. Il se réveillait qu'une seule fois pour avoir à manger.
– J'espère que Lilo sera comme ça la nuit.
– Je te le souhaite. Aeson était calme mais Kira, c'était le sens contraire. Toutes les trois heures, elle réclamait son biberon.
– Ça ne devait pas être simple pour vous.
– Non mais ça n'empêche pas qu'on a aimé tous nos enfants. Et on continue de les aimer.
– Je veux bien vous croire.
Ma mère sourit à Corey en retour. Leur relation a beaucoup évolué depuis. Ils se parlent bien. Ils passent même du temps ensemble. Ça soulage énormément l'oméga mâle. Ça se voyait que cette situation le perturbait énormément. Mais maintenant, tout est réglé comme pour ma mère et moi. Tout va pour le mieux. Les heures défilent et l'heure des visites se termine. J'ai de la chance que Ciro puisse rester avec moi. Par contre, Nina doit partir. Ce qui la rend triste.
– Pourquoi je ne peux pas rester ?
– Les médecins autorisent seulement papou à rester.
– Ce n'est pas juste.
– Je sais ma puce mais tu pourras revenir demain. Et puis, je rentre bientôt à la maison avec ton petit frère.
– Tu rentres quand ?
– Après demain normalement.
– Chouette !
Je souris à ma fille et elle vient m'embrasser la joue et faire de-même avec son frère et Ciro avant de partir avec mes parents. Des infirmières ont amené un lit de camp pour Ciro. J'aurais préféré qu'il dorme avec moi mais le lit n'est pas suffisamment grand. Je regarde Liam qui dort à point fermé.
– Il est tellement beau. Chuchote Ciro.
– Il est magnifique. On a fait du bon boulot.
– Je suis d'accord. Tu devrais te reposer, la journée a été épuisante.
– Mais toi, tu ne vas pas dormir à cette heure.
– Non mais je vais un peu lire et je m'occuperai de Liam s'il se réveille.
– Tu es sûr ?
– Oui, alors ne discute pas et dors.
– Très bien.
Mon amoureux me sourit tendrement avant de venir m'embrasser avec amour. Il me dit, encore une fois, qu'il est fier de moi et je m'installe confortablement avant de tomber dans les bras de Morphée. C'est vrai que cette journée a été épuisante.
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