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Quatrième partie

Anastasia lâcha la main de Zachary avec regrets.

- Reviens-moi vite, murmura celui-ci avec un sourire craquant.

- La nuit prochaine, promit Anna.

Elle se détourna rapidement, de peur de ne plus pouvoir partir si elle restait une seconde de plus.

Elle compta ses soeurs, afin d'être certaine que tout le monde était bien arrivé.

- Les filles ! cria-t-elle. Les filles ! Venez ici, il faut qu'on rentre !

Les princesses adressèrent un dernier signe à leurs princes puis se rangèrent docilement à la suite de l'aînée, qui eut un sourire satisfait.

- Allons-y, dit Anastasia en commençant à marcher.

Derrière elle, les princesses discutaient vivement, se plaignant d'avoir des ampoules, ou bien comparant l'état de leurs chaussures : c'était à celle qui les avait les plus usés.

Et en dernière position, Lisbeth réfléchissait, profondément plongée dans ses pensées.

A maintes reprises, elle avait senti quelque chose la frôler tandis qu'elle courait à travers la salle de balle, en pleine partie de loup touche-touche. A chaque fois, cette sensation l'avait faite frissonner, et elle avait interrompu sa course pour mieux scruter les environs. Mais elle n'avait rien vu.

Pourtant, elle restait certaine que ce frôlement était bien réel.

Elle soupira profondément, tête baissée. Personne ne la croirait jamais...

De son côté, Anastasia, les lèvres pincées et le regard dans le vide, était passé en mode "pilote automatique", laissant ses jambes la guider le long du chemin.

Les diverses interventions de Lisbeth l'avaient plus tracassée qu'elle n'avait bien voulu l'admettre. La cadette n'avait pas pour habitude de faire des histoire inutilement. Elle était même plutôt discrète, et certainement pas peureuse. De plus, Anastasia elle-même avait plusieurs fois au cours du bal senti une présence, quelque chose qui l'avait frôlée, observée.

Alors, si ce que Lisbeth prétendait avoir entendu ou subi était véridique, cela signifiait que... quelqu'un les avait suivies. Mais qui ?

Sa propre question la fit sourire tant elle était ridicule. Gideon Lacartier, évidemment. Qui d'autre ?

Mais Dahlia avait affirmé qu'il avait bu le vin, et elle était elle-même allée vérifier si la coupe était bien vide. De plus, Gideon avait l'air de celui qui avait plus d'un tour dans son sac...

Il fallait qu'elle s'assure qu'il avait bel et bien avalé cette maudite vinasse, et surtout le somnifère qui allait avec !

Elle grinça des dents. Ce garçon l'irritait au plus au point. Certes, il était plutôt beau, et il avait l'air intelligent, mais... c'était justement ça qui énervait tant Anastasia ! Gideon Lacartier avait déjà presque réussi à charmer Lisbeth, ce qui avait eu le don d'agacer sérieusement la princesse (qui était heureusement parvenue à parler seule-à-seule à la cadette, et à la convaincre que le jeune homme était dangereux), mais en plus, s'il les avait véritablement suivies, cela signifiait qu'il s'était montré plus malin qu'Anastasia.

Et ça, elle avait du mal à l'avaler. L'aînée avait toujours été la plus rusée, alors, qu'un simple soldat la discrédite auprès de ses soeurs comme ça...

Elle heurta la première marche des escaliers qui remontaient à leur chambre, ce qui interrompit ses réflexions. Elle battit des bras pour retrouver son équilibre. Bianca vola à son secours et la prit par la taille pour l'aider à se stabiliser.

- Merci, Bi, souffla Anastasia.

- Tout va bien ? s'inquiéta celle-ci.

- Oui, oui. J'étais juste... plongée dans mes pensées. Plus de peur que de mal.

Derrière elle, ses cadettes riaient de bon coeur. Anastasia replaça une mèche de cheveux derrière son oreille en souriant. Elle s'arrêta devant l'escalier, hésitant, puis se retourna, bouche entrouverte, vers ses soeurs.

L'aînée soupira. Elle croisa les bras sur sa poitrine, sourcils froncés, cherchant ses mots.

- Nous... commença-t-elle. Je... J'ai réfléchi, et... Nous... Nous avons probablement été suivies, lâcha-t-elle finalement.

Les derniers sourires qui avaient résisté à la mine sombre qu'arborait Anastasia s'effondrèrent. Des murmures effrayés et des questionnements emplirent la nuit étoilée.

Lisbeth releva la tête, surprise. Quoi, sa soeur, qui avait balayé ses interventions à l'aller d'une manière aussi dédaigneuse se rangeait finalement à ses côtés ? Malgré la gravité de la situation, elle sourit, heureuse que, pour une fois, on la prenne au sérieux.

- S'il vous plaît ! cria Anastasia pour surmonter le brouhaha montant. Les filles, s'il vous plaît !

Obtenant un silence relatif, elle continua :

- Je n'ai aucune certitude, mais si cette hypothèse s'avère vraie, celui qui nous a suivies est très certainement Gideon Lacartier.

- Mais, intervint Dahlia, il a bu le vin ! Je l'ai vu le faire de mes propres yeux !

- Je ne mets pas ta parole en doute, Lili. Mais il a très bien ou faire semblant. Nous ne savons pas de quoi ce garçon est capable ! C'est pour ça que je propose d'élaborer un plan d'attaque. Si Gideon Lacartier s'obstine à nous suivre, voilà ce que nous allons faire...


*****


Une fois la fête finie, lorsque les princes et princesses se dirigeaient vers les barques pour le retour, Gideon avait vivement emboîté le pas à Lisbeth, et s'était à nouveau glissé dans son embarcation.

Le pauvre prince, apparemment prénommé Octave, avait encore eu bien du mal à les mener à bon port.

Sitôt la berge atteinte, Gideon avait sauté sur la terre ferme, esquivant les princesses déjà débarquées. Il s'était éloigné à grands pas du lac tandis qu'Anastasia essayait de rassembler ses soeurs. Lorsqu'il s'était estimé à une distance raisonnable et suffisante des princesses, il s'était mis à courir. Il avait traversé les trois jardins à toute vitesse, puis grimpé les escaliers aussi rapidement. Ouvrir la trappe lui avait posé quelques problèmes, et il avait failli se trahir en oubliant de la refermer.

Il s'était ensuite écroulé sur son lit et s'était glissé sous les draps (il était parti sans prendre le temps d'enlever son pyjama !), omettant de cacher sa cape, qui glissa du lit sur le tapis. Il avait caché les morceaux d'écorce d'argent, d'or et de diamant sous le matelas.

Il était bien décidé à ne pas dormir.

C'est pour cette raison que les princesses, en rentrant dans leur chambre après leur conseil de guerre, trouvèrent un Gideon parfaitement et paisiblement endormi dans son lit.

*****

Anastasia, après avoir enfilé sa chemise de nuit et recommandé à ses soeurs le plus grand des silences, entra sur la pointe des pieds dans la chambre qu'occupait Gideon.

Elle s'approcha du jeune homme, posa sa chandelle sur le sol et s'accroupit au bord du lit, le menton posé sur les mains, elles-mêmes posées sur le matelas. Elle resta ainsi, son visage tout près de celui de Gideon, guettant le moindre écart dans sa respiration régulière.

Elle avait bien vu les regards qu'il lui jetait, et, éveillé, il ne serait certainement pas resté aussi calme si elle s'était trouvée aussi près de lui. Elle en déduisit qu'il était bien endormi.

Elle se redressa. Bon, où avait-il bien pu mettre ce vin s'il ne l'avait pas bu ?

La pièce ne comportait aucune fenêtre, aucune ouverture, aucune salle de bains...

Salle de bains ? Mais oui !

Elle se coucha sur le tapis, cherchant des yeux le pot de chambre. Lorsqu'elle l'eut trouvé, elle le saisit et le tira à elle.

Elle constata qu'il était plein, mais pas d'urine. Ou alors ce garçon avait de sérieux problèmes de santé, vu la couleur bien rouge du liquide. Elle surmonta son dégoût irrationnel et renifla.

Gagné. Du vin.

Le vilain gredin... Il avait versé le contenu de la coupe dans le pot de chambre pour faire croire qu'il l'avait bu !

Elle remit soigneusement l'objet à sa place. En se relevant, elle glissa sur quelque chose. Ne voyant rien, elle tâta le sol. Et eut la surprise de sentir sous ses doigts une étoffe. Lorsqu'elle la saisit, elle constata avec surprise que ses doigts avaient disparu.

"Un tissu qui rend invisible ?" songea-t-elle naturellement.

Depuis l'épisode de le fée, plus rien de l'étonnait...

"Voilà qui explique bien des choses..."

Elle décida de laisser l'étoffe à sa place. Elle sortit de la pièce, sa chandelle à la main.

D'un signe de la tête, elle fit comprendre à ses soeurs que sa théorie était exacte. Gideon les avait suivies pendant leur escapade.

La plupart des princesses sourirent. Tant mieux ! Elles allaient pouvoir mettre le plan qu'elles avaient concocté quelques minutes plus tôt à exécution.

Sur un nouveau signe de l'aînée, chacune alla se coucher dans son lit.

Eclairés par un rayon de lune passager, les vingt-quatre souliers en lambeaux, alignés en parfait arc de cercle devant le porte de la chambre, semblaient former un grand sourire provocateur.


*****


Le lendemain, Gideon fut tiré du sommeil par une main qui le secouait doucement. Il ouvrit les yeux, et sursauta en croisant ceux d'Anastasia, tout près des siens.

- Bonjour, Gideon Lacartier, dit-elle en souriant d'une étrange manière. Je pense que ce serait drôle que vous assistiez à l'arrivée de Père. La tête qu'il fait tous les matins en voyant nos souliers est toujours hilarante. Mais je vous conseille de ne pas rire si vous voulez garder votre tête sur vos épaules...

- B'jour princesse, répondit-il finalement alors qu'elle partait.

Il se leva, encore en pyjama, en baillant. Il atteignit l'encadrement de la porte au moment où la porte de la chambre s'ouvrait, laissant entrer le Roi, tout sourire. En apercevant les souliers, son visage passa de la joie à la rage. Il se retourna et partit, adressant au passage un regard noir à Gideon.

Le jeune homme frissonna. Anastasia avait évidemment prévu que Baudouin rejette la faute sur lui, c'est pour cela qu'elle l'avait réveillé.

La princesse se retourna, cet étrange sourire aux lèvres, et le fixa. Il lui fit un signe de la tête, pour lui dire qu'il avait compris, que c'était hilarant, ah ah vraiment, bien joué etc...

Il retourna dans sa chambre pour s'habiller correctement. En voulant attraper le peigne qu'il avait laissé sur la table de chevet, il se prit les pieds dans quelque chose.

La cape d'invisibilité !

Il la rangea vite.

"Heureusement que personne ne l'a vue" se dit-il.

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