11. Un choix
Seule, dans la chambre de ses parents, Sakura regardait la clé que Kakashi venait de lui déposer dans la main. À l'intérieur de son corps, elle ressentait toutes sortes d'émotions. Elle se sentait triste à la fois trahie et perdue. Elle tenait entre ses doigts la clé qui lui avait été interdite depuis sa jeunesse, une clé qui enfermait quelque chose de précieux pour elle. Elle n'en revenait surtout pas de voir que la clé était cachée sous le plancher de la chambre de ses parents. Elle n'en revenait pas que son père soit allé aussi loin simplement pour lui éloigner la clé. La rose lui en voulait. Elle lui en voulait de l'avoir fait autant de mal car même si elle ne le montrait pas, elle n'avait jamais arrêté de souffrir depuis ce jour. Surtout, elle ne lui avait jamais pardonné ce qu'il avait fait mais elle avait tenté de son mieux afin de le lui cacher. Durant toutes ces années, elle avait joué le rôle de la parfaite petite fille de riche qui écoutait chaque demande de ses parents mais au fond d'elle, elle bouillait de rage. Elle en avait marre de faire plaisir à ses parents. Elle désirait faire ce qu'elle voulait. Elle voulait exercer un métier dans lequel elle se sentirait bien, un métier dans lequel elle ne se préoccuperait pas du succès comme ses parents le souhaitaient. Or, avant de faire tout ça, elle avait une chose à faire d'abord et avant tout.
La rose se retourna et marcha hors de la chambre à ses parents. Elle longea le couloir avant de s'arrêter devant la porte de son atelier. La jeune femme referma ses yeux avant d'extirper un soupir. Ses doigts se resserrèrent autour de la clé qu'elle tenait dans sa main. Était-elle prête à retourner dans ce lieu remplis de souvenir d'enfance, autant bon que mauvais ? Elle espérait que oui mais au fond d'elle, elle savait qu'elle n'était pas complètement prête. Néanmoins, elle savait que tôt ou tard, elle devrait affronter ce moment donc aussi bien le faire maintenant, d'autant plus que Kakashi l'avait aidé à retrouver cette clé qu'elle cherchait tant. Tranquillement, elle commença à approcher sa main, munie de la clé, en direction de la poignée mais au moment où celle-ci s'apprêtait à entrer en contact avec la serrure, une voix interpella la rose.
- Sakura ! cria une voix de l'étage du dessous.
À l'entente de la voix de sa meilleure amie Ino, Sakura se dépêcha à courir en direction de sa chambre. À l'intérieur, elle marcha en direction de sa commode et ouvrit un tiroir à la volée. Tout en tentant de cacher la clé à travers ses vêtements, Sakura retourna son visage vers la porte pour s'assurer qu'aucune de ses amies n'étaient entré dans la pièce. Elle referma le tiroir et lorsqu'elle s'apprêtait à quitter la pièce, elle vit ses quatres amies passer la porte.
- Sakura ? demanda Tenten. Qu'est-ce que tu faisais ?
- Nous commencions à nous inquiéter, lui avoua Hinata.
- Oh, non ! Ne vous inquiétez pas. Tout va bien.
- Tu es sûr ? Pourquoi est-ce que tu es parti comme ça ? lui demanda Ino.
- Oh, je suis désolé. Mon mal de tête était vraiment très fort et je suis allé dans ma chambre pour me reposer un peu.
- Est-ce que ça va mieux ?
- Oui, ça va mieux, leur sourit Sakura. Qu'est-ce que j'ai manqué ?
- Pas grand chose depuis l'altercation entre Ino et Hidan.
- Est-ce ça s'est réglé ?
- Oui, lui répondit Tenten. Disons simplement que Ino a dû s'excuser. N'est-ce pas ?
- Ouais...
- Et pour Hidan ?
- Il s'est aussi excusé, lui répondit Temari avant de fixer la rose quelques secondes. Sakura...
- Oui ?
- Pourquoi est-ce que tu restes si proche de ta commode ?
- Pour rien !
- Est-ce que tu nous cacherais quelque chose ?
Les yeux de Sakura s'agrandirent. Elle avait oublié que ses amies lisaient en elle comme un livre ouvert et qu'elles avaient probablement remarqué qu'elle n'agissait pas comme à son habitude. Comment est-ce qu'elle pouvait détourner l'attention de ses amies de ce qu'elle cachait réellement dans sa commode ? En connaissant les filles, Sakura savait que si elles venaient à apprendre l'existence de cette clé, elles voudraient à tout prix savoir où elle l'avait trouvé et ce qu'elle allait en faire, chose dont elle n'était pas tout à fait prête à aborder comme sujet.
- Vous cacher quelque chose ? Bien sûr que non !
- Alors qu'est-ce qui se passe ? dit Hinata. Tu sembles agir... différemment.
- Pas du tout mais... ce n'est rien.
- Tu mens toujours aussi mal, Sakura, lâcha Ino. Je commence à penser que Temari a raison. Tu sembles nous cacher quelque chose.
- Bien sûr que non. Vous vous faites des idées.
Dans une synchronisation parfaite, ses amies croisèrent leurs bras contre leur poitrine avant de fixer la rose du regard. Nier tout en bloc ne servait strictement à rien. Sakura devait inventer quelque chose et vite !
- C'est Hidan !
- Hidan ? demanda Tenten. Est-ce qu'il t'a fait quelque chose ?
- Non, pas exactement. C'est plutôt une chose qu'il a dit qui m'a quelque peu choqué...
- Raconte ! lança Ino avant de s'asseoir sur le matelas, toujours le regard rivé vers sa meilleure amie.
- Lorsque je suis descendu dans la cuisine, je me suis attablé avec les garçons à la table. Je me plaignait que mon mal de tête me faisait mal et Hidan m'a sorti qu'il connaissait un secret contre les maux de tête. Aussitôt, je me suis empressée de me donner son secret.
- Il l'a fait ? lui demanda la Hyuga.
- Oui, en quelque sorte.
- Tu piques ma curiosité, dit la brune. C'était quoi son secret ?
- Il m'a dit de demander à Sasuke de me mettre dans son lit pour régler le problème.
Le visage de ses amies passèrent aussitôt à de la stupéfaction. La bouche légèrement entrouverte, elles regardaient Sakura avant de reprendre leur esprit quelques instants plus tard.
- Il a dit ça ?! cria Tenten.
- Oui. (La fleur se retourna vers Temari.) C'est pour cette raison que je l'ai coupé, tout à l'heure, car je suis prête à mettre ma main dans le feu qu'il aurait voulu... tu vois.
- Ça ne me surprend pas. Il ne cesse de rôder autour de moi. Un jour, il finira par comprendre que je ne suis pas intéressé.
- Mais Hidan ne t'intéresse même pas un tout petit peu ? lui demanda Tenten.
- Il est fortement attirant, je dois lui donner ce qu'il a. Mais vous savez que je...
- Que tu n'as dieu que pour Shikamaru, la coupa Ino en souriant. Nous savons très bien
- Donc c'est pour ça que tu agissais bizarrement ? demanda la Hyuga à l'égard de la Haruno.
- En quelque sorte. Enfin bref, et si nous changions de sujet ? Que voulez-vous faire cet après midi ?
- Moi, j'avais pensé que nous pourrions nous installer sur les chaises longues à côté de ta piscine, lui répondit la Yamanaka. Il annonce une de ces journées chaudes !
- C'est une très bonne idée ! Est-ce que vous avez pensé à amener votre maillot de bain ? Si ce n'est pas le cas j'en ai une tonne dans mes tiroirs alors je pourrais vous en passer.
- Moi j'avais prévu le coup.
- Temari, Tenten, Hinata ?
- Je crois qu'aucune de nous trois n'a pensé à l'amener, lui dit la brune.
- Aucun problème !
Sakura ouvrit un tiroir de sa commode et se mit à fouiller pour les maillots. Par chance qu'elle possédait plus d'un maillot de bain. Après avoir donné un maillot à ses trois amies, les jeunes femmes partirent se changer un à tour de rôle dans la salle de bain avant d'en ressortir quelques minutes plus tard. Une fois que tout le monde était prêt, la rose s'occupa de prêter une serviette à chacune d'entre elles avant de se rendre dans la cour extérieure, amenant avec elles des revues à lire.
- Bon sang qu'il fait chaud ! se plaignit Ino avant de déposer sa serviette sur une chaise longue.
- C'était ton idée de venir sur le bord de la piscine, lâcha Temari.
- Je sais, je sais mais une fois que je serai dans l'eau, je n'aurai plus chaud.
À son tour, Sakura installa sa serviette sur une chaise longue avant de s'allonger. Elle posa sur ses yeux ses lunettes fumées qu'elle avait prise dans sa chambre avant de sortir de la maison.
- Eh bien moi, je vais me faire bronzer. Je trouve que ma peau est trop pâle.
- Tu trouves ta peau pâle ? Est-ce que tu l'as comparé à la mienne ? lui dit Hinata.
- Alors, faisons nous bronzer ensemble.
- Qui vient se baigner avec moi ? demanda Ino en entrant dans la piscine.
- Géronimo ! hurla la voix Deidara et Sasori.
Rapidement, les deux jeunes garçons coururent en direction de la piscine. Surprise, la blonde tenta de sortir de l'eau avant que son frère et son ami ne fasse la bombe mais ce fut trop tard. Une énorme éclaboussure sortit de la piscine avant d'arroser les filles.
- Hey ! Vous pourriez faire attention ! râla la blonde de Suna.
- Ce sont des garçons. Ils ne font jamais attention, ajouta la brune.
- C'est pas vrai ! dit Hidan en sortant de la maison avec les autres garçons. Moi je fais toujours attention à de jolies filles comme vous.
- Tu peux toujours courir, rit Temari. Peut-être que tu réussi à avoir toutes les filles que tu veux, mais tu ne nous aura pas.
Un sourire en coin, Hidan fit des pas en direction de la blonde. Il passa une main derrière la nuque de la jeune femme avant de poser son front contre le sien.
- Il n'y a qu'une seule femme que je désire réellement et c'est toi.
Alors que Sakura avait les yeux fermés derrière ses lunettes de soleil, elle les ouvrit afin de regarder la scène qui se déroulait sous ses yeux. Les visages de Hidan et de Temari n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Malgré ses lunettes, la rose pouvait apercevoir les joues de son amies qui commençaient à devenir plus rouge et un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Temari ne cessait de leur dire qu'elle n'avait dieu que pour Shikamaru ce qui en soit était vrai. Or, il ne s'était jamais rien passé entre eux et pourtant, Sakura savait que Shikamaru avait un oeil sur la blonde puisqu'il le lui avait dit. Elle avait juré de ne rien dire à son amie, par respect au fainéant qui était tout aussi son ami. Néanmoins, les sentiments de Temari et de Shikamaru étaient quelque peu visible, du moins, pour leurs amis. Malgré tout, Sakura se doutait de savoir pourquoi Temari hésitait autant face au ténébreux et cette raison se trouvait face à elle : Hidan. Bien qu'elle dit n'éprouver rien face à l'ami de Sasori, la rose se doutait que la blonde de Suna mentait. Bien qu'elle le trouve fort attirant, la fleur ressentait que son amie aimait se faire désirer par lui. Elle aimait lui faire croire qu'il lui était impossible de l'attraper alors qu'il l'avait déjà entre ses mains.
- Hey, Casanova ! (Sakura lança un magazine sur le garçon.) Tu me caches du soleil.
- Sakura ! Nous étions en pleine conversation.
- Je le sais. Vous pourrez la terminer plus tard.
Sakura se sentait mal d'avoir agis d'une telle façon mais, plus les secondes passaient, elle ressentait le malaise de son amie face à la proximité qu'elle avait avec Hidan.
- Nous avions terminé. Pas vrai, Hidan ?
- Temari, un jour, tu seras mienne.
Lentement, Hidan approcha ses lèvres de celles de Temari. À la sensation des lèvres du jeune homme contre les siennes, Temari se figea. Elle sentit ses lèvres trembler avant de refermer ses yeux. Tout son corps était parcouru de frissons qui ne voulaient pas disparaître. Sans que la jeune femme s'en aperçoive, un sourire se forma sur les lèvres de Hidan. Il passa ses bras autour d'elle et la souleva de terre avant de courir vers la piscine et de sauter dans l'eau. Devant la scène, tout le monde se mit à rire à coeur joie.
- Et l'Oscar va à Hidan, le maître de la comédie ! applaudit Deidara.
- C'est pas vrai ! Dire que je me suis laissé avoir aussi facilement, dit Temari légèrement vexée.
- Ne le prend pas comme ça, ma jolie. Ce n'était que pour rire.
- Attend de voir un peu !
La blonde diminua la distance qui la séparait de Hidan avant de grimper sur son dos. Un sourire sur les lèvres, elle se plaça au dessus de lui et appuya sur sa tête avec ses deux mains afin de le maintenir dans l'eau.
- Vas-y, Temari ! Tu es la meilleure ! cria Tenten.
- Allez, Hidan ! Montre lui de quoi tu es capable ! l'encouragea Itachi.
À bout de souffle, Hidan sortit la tête de l'eau pour reprendre son souffle. Un air de défi dans son regard, il se retourna vers la blonde, derrière lui.
- Attend de voir...
Il posa ses mains sur les hanches de Temari avant de la soulever une seconde fois et de la projeter plus loin dans la piscine, éclaboussant au passage ses amis. Allongées sur leur chaises, Tenten, Hinata et Sakura partirent dans un fou rire.
- Vous pensez sérieusement que vous allez vous échapper ? leur sourit Sasori.
- Tu n'as pas intérêt à venir nous chercher. Par ailleurs, je ne crois pas que tu puisses nous entraîner dans la piscine à toi tout de seul.
- Qui a dit qu'il était seul ? dit une voix tout près de son oreille.
Le coeur battant la chamade, la rose retourna son visage et vit l'argenté qui se tenait derrière elle. Elle avait été tellement concentré sur le combat entre Hidan et son amie qu'elle ne l'avait pas vu de faufiler derrière elle. Il la regardait de toute sa hauteur, un léger sourire en coin. La rose pouvait reconnaître le maillot de bain rouge qu'il portait, un maillot que Sasori lui avait probablement prêté, dévoilant son torse musclé. Du regard, Sakura dévorait chaque parcelle de son corps, chaque muscles tous aussi bien dessinés les uns que les autres. Les yeux ancrés dans ceux de son voisin, elle le regarda approcher son visage du sien.
- Dis donc, ne me dévore pas du regard comme ça, lui chuchota-t-il. Je vais commencer à penser que je te fais de l'effet plus que je ne le pensais.
- Quoi... ? Non ! (Sakura secoua sa tête.)
- Ah oui ? rit Kakashi. Tu en es sûr ?
- Tu sais très bien que j'ai un petit ami, lui chuchota-t-elle à son tour.
- Oui, je le sais mais...
- Mais... ?
Kakashi approcha ses lèvres de l'oreille de la rose.
- Je dois avouer que Sasuke a de la chance d'avoir une copine qui embrasse très bien.
- Tu...
Kakashi dériva ses yeux vers ceux de sa voisine. Il pensait ce qu'il lui avait dit. Il savait qu'il aurait dû l'empêcher d'accepter ce défi. Or, une partie de lui lui en avait empêché. Au fond de lui, il avait voulu goûter à ses lèvres, dans l'espoir de découvrir si elles avaient un goût sucré. Il savait qu'elle avait un copain et qu'il n'avait en aucun droit de toucher à Sakura, d'autant plus qu'elle était la belle-sœur d'Itachi et la soeur de Sasori. Pourtant, lorsque leurs lèvres s'étaient touchées, il avait ressenti une force magnétique qui désirait ne plus la lâcher et le pire dans tout ça, c'était qu'il n'éprouvait aucun regret. Non, il n'avait rien regretter et c'était une chose qui le surpassait. Bien qu'il était un homme avec un fort tempérament, par moment, et qu'il était considéré comme un Bad Boy qui ramassait conquête par dessus conquête, il ressentait qu'avec Sakura, c'était différent. Il la connaissait à peine et pourtant, elle possédait cette force de l'attirer vers elle, tel un aimant.
Le jeune homme passa ses bras musclés autour de la fine taille de sa voisine. À son tour, il la souleva avant de la projeter dans la piscine de toute ses forces.
- Kakashi ! cria Sakura.
- Bravo, Kakashi ! l'encouragea Sasori.
Les dents serrées entre elle, Sakura défiait son voisin du regard. Comment est-ce qu'elle avait pu se laisser berner aussi facilement ? Bien sûr que tout ça n'était que pour la distraire ! Il était évident que Kakashi n'avait pas du tout pensé un seul mot que sa bouche avait sortit, quoique c'était mieux ainsi. Malgré tout, elle espérait qu'il avait pensé ce qu'il lui avait dit dans la chambre de ses parents. Dans son fort intérieur, elle souhaitait qu'ils puissent bien s'entendre.
- Je savais que ça fonctionnerait.
- Tu n'es qu'un...
- Un quoi ?
Ni un ni deux, Sakura s'approcha dangereusement du rebord de la piscine. Elle empoigna les bras à Kakashi avant de tirer de toute ses forces, l'attirant vers l'eau.
- Oh ! Kakashi qui s'est fait battre par Sakura ? lâcha Hidan, impressionné.
- Tu parles qu'il s'est fait battre par une fille, dit Ino, fière de son amie. Bien joué, Sakura !
- Merci.
- Attendez une minute ! (Kakashi ébouriffa ses cheveux mouillés avec sa main.) Vous croyez qu'on va vous laisser gagner une seconde fois ?
En vitesse, Sasori et Itachi prirent Tenten et Hinata dans leur bras avant de se lancer dans l'eau, à leur tour. Alors que les garçons riaient, les jeunes femmes se mirent à les éclabousser et à les attaquer gentiment. Dans la joie, les deux groupes s'amusèrent jusqu'à épuisement.
****
Lorsque le soir sonna, tous les amis des Haruno quittèrent la maison. Une fois que tout le monde fut partit, le rouge vint rejoindre sa soeur dans le salon.
- C'était plaisant tout à l'heure. J'ai bien aimé qu'on mélange nos deux groupe.
Sasori se laissa tomber sur l'un des canapés tandis que sa soeur était assise sur le second, situé en face de lui.
- Je serais partant pour que nous recommençions. Et toi ?
- Ouais... c'est sûr.
Les sourcils froncés, Sasori retourna son visage vers sa petite soeur. Son regard pointait vers le sol, ses coudes appuyés sur ses cuisses, un regard tirant légèrement sur la tristesse.
- Sakura ? Est-ce que ça va ?
- Oh ! Oui, ne t'inquiète pas, tenta de lui sourire Sakura.
- Ne la joue pas comme ça avec moi. Je te connais mieux que n'importe qui. (Sakura baissa de nouveau son regard vers le bas et Sasori s'assit.) Tu veux bien me dire ce qui se passe ?
- J'ai retrouvé la clé.
- La clé ?
- Celle qui maintient la porte de mon atelier barrée.
- Tu l'as retrouvé ?
- Oui, avec de l'aide...
- De qui ?
- Kakashi.
- Il t'a aidé à la chercher ?
- Oui. Si je t'en parle, c'est que tu mérites d'être au courant.
- Tu ne vas tout de même pas m'avouer qu'il s'est passé quelque chose encore vous ?
- Non, pas du tout ! En fait, c'est lui qui a trouvé l'endroit où papa et maman cachaient la clé.
- Et où était-elle cachée ?
Sakura fit un signe de tête à son frère, en guise de la suivre. Ensemble, ils montèrent jusqu'à la chambre de leurs parents. Sakura releva le tapis pour montrer la planche que Kakashi lui avait indiqué plus tôt. Avec ses doigts fins, elle souleva la planche afin de dévoiler la boîte qui contenait la clé qui avait été remise à sa place initiale afin de ne pas réveiller les soupçons.
- Oh, la vache ! J'y crois pas... elle était là depuis tout ce temps ?
- Oui.
- Je... c'est impensable. Comment papa a pu faire ça... il t'a, non seulement, empêché de peinturer durant tout ce temps mais il ose cacher la clé dans un endroit où il devait espérer que tu ne la retrouverais jamais.
- Je sais mais tu as pensé à maman ? Elle est tout aussi coupable que lui...
- C'est vrai... elle devait savoir où papa cachait la clé et elle n'a jamais rien fait pour t'aider. Est-ce que la clé est toujours dans sa boîte ?
- Non, je l'ai gardé.
- Où est-ce que tu l'as cachée ?
- Dans mes vêtements.
- Et... est-ce que tu as songé à ce que tu allais faire ?
- À propos ?
- De cette clé et de toute cette histoire.
- Non, je n'y ai pas réfléchis encore. Pour être honnête, j'ai envie d'entrer dans mon atelier. J'ai envie de me remettre à peindre mais d'un autre côté, j'ai peur que papa le découvre et si c'est le cas... je vais passer un sale quart d'heure.
- S'il y a quoi que ce soit, je serai là pour te soutenir.
- J'ai si peur, Sasori... je...
Sakura sentit les larmes monter jusqu'à ses yeux jusqu'à ce que l'une d'elles roula le long de sa joue. Avec son pouce, l'aîné des Haruno essuya la larme et resserra son étreinte autour de la rose.
- Ça va aller.
- Non, rien ne va... je suis une parfaite petite fille de riche qui a tout ce qu'elle veut de l'extérieur mais de l'intérieur, je suis perdu. Sasori, je ne sais même pas dans quel programme je veux m'inscrire, l'année prochaine... non, à bien y penser, je le sais mais nos parents ne voudront pas.
- Tu aimerais t'inscrire en art. C'est ça ?
- Oui mais tu connais nos parents, en particulier papa. Ce n'est pas un métier digne du succès des Haruno.
- Je dois t'avouer que je ne suis pas fan de leurs idéaux.
- Ils vont me détester...
- Non, bien sûr que non. Si tu décides d'aller en art, il est évident que nos parents vont avoir de la difficulté à digérer la nouvelle mais jamais ils ne vont te détester. Tu es leur fille, ils ne peuvent pas te détester.
- Et toi... si je vais en art...
- Il n'y a aucune chance que je te déteste, la coupa Sasori. Aucune. Tu m'entends ? Tu es et resteras ma petite soeur jusqu'à ma mort et tout ce que je désire pour toi, c'est d'être heureuse. Si c'est peindre qui te fait vibrer, alors fonce ! Je serai toujours derrière toi pour t'épauler.
- Sasori... merci...
- Est-ce que tu veux que je reste avec toi ?
- Non, ça va aller. (Elle essuya une larme.)
- S'il y a quoi que ce soit, vient me voir dans ma chambre.
La rose hocha de la tête et regarda son frère sortir de la pièce pour se diriger jusqu'à sa chambre. À son tour, Sakura sortit de la chambre à ses parents et pénétra à l'intérieur de sa chambre. Elle ouvrit le tiroir de sa commode dans lequel elle a caché la clé et s'en empara. Elle ressortit de sa chambre et déambula dans le couloir jusqu'à atteindre la porte de son atelier. La main tremblante, elle approcha la clé de la serrure et y inséra. Elle la tourna et un déclic se fit entendre. Sa main se porta jusqu'à la poignée et la tourna doucement avant que la porte ne s'ouvrit.
Une fois à l'intérieur de son atelier, Sakura referma doucement la porte derrière elle. Les yeux émeraudes de la jeune femme scrutèrent la pièce du regard. Au centre se trouvait une grosse table de bois sur lequel on pouvait y trouver de la peinture séchée de toutes sortes de couleurs. Dans un coin de la pièce se trouvait des toiles blanches de plusieurs grandeurs dont rien n'y avait été peinturé. Devant la fenêtre se trouvait un beau et grand chevalet sur lequel Sakura avait l'habitude d'y mettre ses toiles lorsqu'elle voulait s'inspirer de l'extérieur. Sur un autre mur se trouvait un comptoir sur lequel reposait un évier pour laver ses pinceaux, dont ceux-ci étaient aussi bien rangé depuis la dernière fois qu'elle les avait utilisé. Elle releva son regard vers les armoires vitrés au dessus du comptoir et remarqua que ses couleurs de peinture étaient toujours en place.
Ressentant une nouvelle vague de larmes qui voulaient s'immiscer dans ses yeux, elle posa un main sur sa bouche et resserra ses dents entre elles. Ses jambes qui devenaient de plus en plus faible se mirent à trembler avant qu'elle ne s'écroule sur le sol. En pleurs, elle laissa toute sa tristesse ressortir de son corps dans un cri de douleur émotionnel. Soudainement, la porte s'ouvrit à la volée et Sasori pénétra dans la pièce. En vitesse, il s'accroupit face à sa soeur avant de la serrer de nouveau dans ses bras.
- Ça va aller, Sakura... je suis là...
La rose se laissa bercer dans les bras de son frère, évacuant toute la tristesse et la colère qu'elle ressentait en elle depuis toutes ces années. Sakura était consciente qu'un choix s'imposait à elle. Allait-elle suivre la route que ses parents souhaitaient qu'elle prenne où elle allait suivre la voie de son coeur ?
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