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Chapitre 14 - Le bal de Noël


Lorsque Laurens et Octave retournèrent dans la Salle à Manger après s'être changés, la salle était métamorphosée. Les imposantes tables de bois avaient disparues pour faire place à une immense piste de danse, une scène avait été érigée en fond de salle. Tout un orchestre était déjà en train de jouer une musique festive.

Le plafond à caissons disparaissait sous d'immenses stalactites de glaces, qui reflétaient une lumière telle une boule à facettes dans toute la pièce. Quelques élèves et professeurs se déhanchaient déjà sur la piste de danse. Melle d'Amours était affublé d'un immense chapeau pointu doré qui dépassait tout le monde. Elle faisait une espèce de chorégraphie composée de grands pas chassés, obligeant les personnes à s'enlever de son chemin à chaque aller-retour. Laurens repéra ses amis un peu plus loin et les deux frères se frayèrent un passage parmi la foule pour aller les rejoindre. Ils passèrent devant Mme Maxime la Directrice, qui une fois encore s'était mise sur son 31. Elle arrêta Laurens au passage.

- Bonsoir M. Luthier, je voulais juste vous souhaiter une bonne soirée. Je suis ravie que vous alliez mieux et que vous ayez pu être présent ce soir. Croyez-le, nous nous sommes tous beaucoup inquiétés à votre sujet.

Laurens la remercia, il était touché de ses mots.

- Allez donc vous amuser ! Nous avons aussi ce soir un excellent buffet avec du foie gras, des huitres, du confit de canard... Je ne saurais que vous conseiller d'aller vous servir avant que tout ne disparaisse comme par enchantement !

Octave et Laurens la saluèrent et allèrent rejoindre Lilian, Odran, Cyriac et les sœurs Roussel. Non loin d'eux se trouvaient aussi leurs parents. Ornella, leur mère, avait revêtu pour l'occasion une magnifique robe verte émeraude au dos nu. Elle envoya un baiser de loin à ses fils. Laurens était heureux de voir sa mère si détendue, elle avait l'air de profiter de la soirée. Elle semblait comme rajeunie. Frédéric, leur père, profitait aussi pleinement du moment. Son air réjoui ne l'avait pas quitté une seconde depuis qu'il était arrivé au Palais. D'ailleurs, il tira son épouse par le bras pour l'entrainer dans un rock endiablé en entendant les premières notes du morceau retentir. On aurait dit deux adolescents !

Pauline arriva, magnifique avec ses cheveux noirs relevés dans un chignon aux boucles tombantes. Elle portait une robe longue violet foncé en soie qui lui allait à ravir. Laurens s'amusa de voir l'expression sidérée d'Octave lorsqu'il l'aperçut. Les deux jeunes tourtereaux se fondirent dans la foule afin de rejoindre la piste de danse. Odran insista pour que Laurens aille danser également mais il n'en avait pas envie. Il regarda ses amis s'éloigner avec un pincement au cœur.

Alors que tout le monde s'amusait et que la fête battait son plein, Laurens ressentait le besoin de s'isoler. Il monta les marches du grand escalier pour se retrouver sur la coursive à balcon. Il s'accouda et observa la fête d'en haut. Depuis qu'il était sorti de sa chambre spéciale, il ressentait souvent le besoin d'être seul, comme si il n'arrivait plus à être entouré. Il recherchait et fuyait la compagnie des autres en même temps. C'était un sentiment très étrange.

- Bonsoir Laurens, dit une voix familière derrière lui

- M. Purseigle ! Bonsoir !

- Alors, tu ne profites pas de la fête ?

- Si, bien sûr... j'ai déjà mangé plein de toasts au foie gras, délicieux d'ailleurs, vous avez gouté ?

- Je voulais dire... tu ne vas pas danser ? Tu es le premier d'habitude...

- Non... pas ce soir, je ne sais pas, je n'ai pas trop envie.

M. Purseigle s'accouda au balcon, à la droite de Laurens. Ils restèrent un moment à observer la piste de danse dessous. Laurens se sentait mieux, apaisé. M. Purseigle savait ce qu'il avait traversé ces derniers mois. Il n'avait pas besoin de faire semblant. Semblant d'aller bien. Ou semblant que rien ne s'était passé.

C'était plus compliqué avec le reste du monde. Odran avait beau être son meilleur ami, il lui était difficile de se mettre à la place de Laurens, de savoir ce qu'il avait enduré pendant les traitements. Ce qu'il avait pu ressentir par moment, ne sachant pas s'il allait vivre ou non. Et puis, la vie au dehors avait continué pendant son enfermement. Elle avait suivi son cours immuable pendant que lui était sur pause. Odran s'était rapproché de Cyriac et de Lilian, reléguant Laurens au second plan. Même si Odran faisait son maximum pour que Laurens ne se sente pas exclu, ce n'était juste plus comme avant.

- Laurens, prend le temps qu'il te faudra pour te remettre de cette épreuve, lui dit M. Purseigle. Mais ne devient pas un simple spectateur, n'oublie pas de vivre.

Il tapota l'épaule de Laurens et repartit. Laurens resta encore un long moment accoudé à la coursive. Il allait se décider à descendre lorsque la guérisseuse Professeur Allégresse vient le rejoindre. Laurens en fut étonné, il pensait qu'elle avait quitté le Palais au moment où il était sorti de l'infirmerie.

- Bonsoir Laurens. Je te cherchais. Je viens de recevoir une tourterelle qui m'a été adressée par Nicolas Flamel depuis Paris. J'ai le résultat définitif d'analyse de la potion qui t'a empoisonné le sang.

Le professeur Allégresse avait parlé tout doucement en fixant ses pieds. Laurens la regarda, perplexe.

- Vous m'aviez dit que cela ne changeait rien de toute manière, n'est-ce pas ?

Le professeur Allégresse continuait de regarder le sol. Puis elle releva les yeux en direction de Laurens.

- Je sais. Je sais que j'avais dit que cela ne changerait rien... Je suis désolée Laurens. J'avais tort. L'équipe de guérisseurs et moi-même sommes abasourdis. Il se trouve que la potion qui a giclé dans ton œil a une propriété de Ricochet. Nous n'avions pas envisagé cela. Cela signifie que même si nous ne détectons pas de traces dans ton sang aujourd'hui, le poison peut revenir, sans prévenir et avec la même force qu'au début. Après un délai de 5 ans sans ricochet, nous pourrons ...

Laurens l'interrompit.

- Pas maintenant, Professeur Allégresse... Pas maintenant. Ce soir, il y a un bal auquel je souhaite participer.

Et il descendit le grand escalier pour se mêler aux convives, qui dansaient sans se douter un seul moment que le ciel venait à nouveau de lui tomber sur la tête.


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