Probablement à présent tout serait bien pire. Personne ne voudra l'approcher, lui parler.
Il voulait se racheter, essayer tout de même de se faire un peu pardonner.
Il devait payer.
Il s'en doutait.

- J-je suis désolé...

- Ce n'est pas avec des excuses que les choses s'arrangeront.

Arthur baissa la tête, les larmes lui montaient aux yeux.
Son cœur lui faisait mal.

- Qu'est-ce que je peux faire ?..

- Un sort t'ai réservé, tu servira d' exemple pour les autres.

D'exemple ? Que voulait-il dire ?
Il se dit que tout ce qu'il avait fait n'avait réellement aucuns sens.
Pourquoi en être arrivé là ?
Pour ne plus être seul.
Pour ne pas être oublié.
Était-ce une bonne raison ?
Cela justifiait-il ses actes ?

Le garçon s'assit à même le sol en un soupir.
Après tout, s'il avait fait tout ça pendant des années, il se serait arrêté si c'était mal. Il ne se jugeait pas idiot, il avait un brin de bon sens. Alors il aurait très bien pu ne pas harceler tout ces gens si c'était si dangereux.
Pourtant il avait continué. Ce qui signifie que ça lui plaisait, que c'était bien, que sa raison le poussait à poursuivre cette voie.

Son regard s'assombrit un instant.
Pourquoi devait-il s'excuser ?
Ce n'était pas sa faute si les autres étaient faibles. Et puis s'ils ne l'acceptaient pas tel qu'il était, il peuvent aller se faire foutre. Ils passent à côté de quelques chose c'est tout.

Finalement, il ne regrettait plus.
Il était qui il était.
Et si ça ne plaisait pas, tant pis. De toute façon si il prenait la décision de s'arrêter, un jour il finirait bien par recommencer.

Le plaisir de sentir la chaire se déformer sous ses coups. Entendre les cris de douleur de ses victimes plus faibles les unes que les autres. La sensation du sang coulant sur ses poings, avec ce petit goût métallique qui lui brûlait la langue.
Non il ne voulait pas s'arrêter.
Il ne voulait pas revenir en arrière.

Parce qu'au fond...

... C'est ce qu'il était.

Une ordure.