Chapitre 11
Il commençait à voir flou, le monde tournait autour de lui. Il sentait ses jambes trembler sous l'adrénaline. Que faire ? Que faire ? Que faire ?
Il n'en pouvait plus, les larmes de fatigue, de frustration et de colère menaçaient de couler.
Il serra l'arme plus fort jusqu'à ce que ses jointures deviennent blanches.
- Arrêtez.. Arrêtez.. Arrêtez.. Se lamenta-t-il.
- Pas sur une si bonne lancée.
- Pourquoi.. Pourquoi moi... Laissez moi partir... Putain...
L'inconnu ne prit même pas la peine de lui répondre. Probablement car cela ne suggérait pas de réponse.
Le silence était brisé par la respiration saccadée et lourde d'Arthur. Son regard voilé de colère et de fatigue. La peur de ne pas pouvoir s'en sortir. La haine de s'être retrouvé dans cette merde. La honte de se faire mener par le bout du nez.
Le poids de l'abandon pesait difficilement sur son dos.
- C'est bon ? Tu as fini de faire ton rebelle ?
-...
Il ne l'avouerai jamais mais cela se devinait facilement de savoir qu'il n'avait plus aucunes solutions.
Bien qu'il n'en ai jamais eu.
- Terminons enfin cette affaire. Ça a duré assez longtemps, et je m'ennuie rapidement.
- A-alors pour toi la vie d'une personne n'a pas plus de valeur qu'un simple divertissement ?..
- Tu es mal placé pour parler. Dit-il dans un rire coupé de grésillements.
Le brun descendit son regard lentement sur le pistolet dans sa main. Il le fixa un instant puis reporta son attention sur le mégaphone abîmé de son précédent tir.
- Dites-moi ce que vous voulez à la fin...
- Bien ! Bien !
L'excitation perçue dans son soudain haussement de ton lui donna des sueurs froides.
- Bon, de toute façon, je présume que tu sais à quoi t'attendre. Une pièce fermée et une arme à la main ?
Le garçon ne répondit pas et se contenta de secouer la tête dans le vide.
Il entendit un soupir amusé avant que la voix ne reprenne.
- Simplement... Souffre. Souffre terriblement. Ce sera rapide mais tout du moins efficace. Tu n'as était qu'un déchet, une merde parmi tant d'autres. Mais tu étais une des pires, encore plus insupportable et inutile. Maltraiter et harceler autrui pour ton simple plaisir personnel. Oui, tu ne mérites que de périr. On ne peut pas changer une erreur à moins de la supprimer. Tu n'as vu que la partie où tu gagnais tes combats psychologiques, pendant que les autres souffraient d'une douleur atroce, à pleurer des nuits entières, à hurler à l'aide et parfois à la mort. Sans que personne ne leur vient en aide et que tu ne retournes les voir pour finir ce sale travail. Un cycle sans fin de torture physique et mentale.
À présent ça va enfin se terminer, Mathéo assistera enfin à sa libération, je te verrai enfin mort le crâne ensanglanté.
Maintenant finissons-en, met fin à tes jours ou je le ferai moi-même.
Arthur écarquilla les yeux suite à ce monologue. Son cerveau s'était comme arrêté. Il ne contrôlait plus ses gestes. Il avait beau hurler intérieurement de s'arrêter, il ne pouvait empêcher son bras se redresser de lui même.
Il ne pouvait que fixer du coin de l'œil l'arme se rapprocher de sa tempe.
Lentement... Très lentement...
Il hurlait.
Qu'on vienne à son aide.
Qu'on le sorte de là.
Que son bras s'arrête.
Que l'arme change de direction.
Il hurlait.
Il pleurait.
Il ferma les yeux.
Il hurlait encore.
Il tira.
Et il hurla.
THE END-
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