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Chapitre 13

      La femme-louve arpentait à nouveau les rues de la capitale. Elle toqua à la porte de la petite clinique. Le Doc lui ouvrit, avec sa bonne humeur habituelle lorsqu'il avait affaire à la jeune femme. Cette dernière le salua avant de couper court à toute sorte de réprimande.

« Tu as analysé l'échantillon ? »

Le médecin grommela avant de répondre.

« Oui. C'est une drogue qui amplifie grandement les capacités physiques d'une personne. Jusque là rien d'anormal pour ce type de produits, mais j'y ai trouvé quelques éléments dont je ne sais pas trop quoi faire. Je n'ai pas les moyens ici de trouver à quoi elle sert. Il est probable qu'elle soit plus stimulante et addictive pour les homme-bêtes que les humains.

« Je vois... Merci quand même. »

Elle repris l'échantillon avec elle, un peu dépitée. La femme-louve quitta la clinique après avoir échangé encore un peu avec le Doc. Elle leva les yeux vers le ciel d'un gris sinistre, qui semblait refléter son humeur des derniers jours.

« Toi aussi, ça t'es égal ? » murmura-t-elle, fixant un point au-delà des nuages mornes dont elle seule percevait l'existence.


      Arrivant devant le bâtiment de l'État major, la jeune femme, qui avait changé sa tenue noire habituelle pour son uniforme, soupira avant de pousser la lourde porte en bois. Cheminant dans les couloirs, toute personne qui croisait sa route s'écartait en baissant la tête. Du coin de l'œil elle remarqua qu'un intendant tremblait légèrement alors qu'il s'effaçait du mieux qu'il pouvait contre le mur, comme s'il cherchait à y disparaître. Leyra ne s'en formalisait pas. Elle était bien consciente que son expression actuelle la faisait paraître encore plus inapprochable que d'ordinaire, effrayant les pauvres gens qui croisaient son chemin. Le visage fermé, elle entra dans un bureau faire son rapport.

      Elle en ressortit bien vite, animée d'une colère froide qui semblait prête à bondir sur le premier malheureux qui s'approcherait d'un peu trop près. Arrivée sur la chaussée, elle reprit une contenance acceptable, histoire que les promeneurs n'aient pas la soudaine envie de se jeter entre les roues des carrioles pour éviter la promesse de mort certaine qui s'avançait vers eux.


      De retour à son appartement, elle se débarrassa si vite de son uniforme qu'on l'aurait cru rempli d'épingles lui taillant la peau à chaque mouvement. La femme-louve s'assit sur son lit et inspira longuement, comme s'il s'agissait de la première goulée d'air frais auquel elle avait eu droit depuis un bon moment.


      Le soir venu, elle ressortit, se glissant parmi les ombres des rues. La femme-louve entra dans un bar non loin de son domicile. A l'intérieur, quelques clients à l'air hagard buvaient déjà, accoudés à des tables qui n'avaient probablement jamais été changées depuis l'ouverture de l'établissement. Derrière le comptoir, un homme élancé ne daigna pas lever le nez. Ses cheveux grisonnants trahissaient son âge. Leyra s'avança d'un pas souple vers lui.

« Un whisky, épicé. »

Le barman lui tendit son verre, et glissa discrètement un petit bout de papier en-dessous. La jeune femme prit son temps pour boire, paya sa consommation et repartit.

      L'adresse griffonnée et à peine lisible la mena à la limite sud entre le quartier pauvre et des habitations qui ne menaçaient plus de s'écrouler sur leurs résidents. Elle se planta un moment devant un portail si rouillé qu'il ne tenait plus au mur que par quelque miracle. Le poussant avec précaution et dans un grincement peu discret, la pelouse mal entretenue bruissa sous ses pieds. Leyra toqua à la porte. Un coup, deux coup, une pause, puis un troisième. Un majordome trop bien habillé pour les lieux la conduisit dans une petite salle. Sa ressemblance avec le barman était pour le moins troublante. Un frère, probablement. Elle s'assit sur l'une des nombreuses chaises, qui protesta dans un craquement peu rassurant. Cette salle d'attente semblait avoir été improvisée en rassemblant en un seul endroit toutes les chaises de la maison, sans se soucier de leur assortiment entre elles. Des voix s'élevèrent de la pièce d'à côté, les murs en pierre n'étant pas assez épais pour offrir une quelconque insonorisation.

« Rien que cette fois, je t'en supplie !

- Non, c'est non. Tu es déjà en retard sur le paiement de bien plus qu'une somme acceptable, si tant est que je vois cet argent un jour.

- Je vais payer, je vais payer ! Je vous le promets ! »

Un bruit sourd résonna. La voix se fit plus misérable, moins assurée.

« S'il, s'il te plaît... J-je vais p-payer, je t-te l'assure...

- Non ! Maintenant, dehors ! » tonna le propriétaire de la seconde voix.

Un gémissement inquiet et suppliant lui répondit. S'il l'homme avait dit quelque chose, la femme-louve fut incapable de le discerner.

« Si tu ne sors pas sur tes propres jambes, je vais m'assurer que tu ne puisses plus t'en servir ! » asséna la voix.

Un couinement presque animal s'échappa de la bouche du petit homme qui sortit à toute vitesse de la maison, passant à côté de la jeune femme sans même la remarquer, les yeux emplit de terreur. Le visage de son hôte s'illumina lorsqu'il aperçu la femme-louve.

« Leyra ! Qu'est ce qui t'amène donc en cette humble demeure ?

- Humble, ça, tu devrais l'être, Janov. Tu n'aurais pas pu trouver mieux qu'une maison au bord de la ruine ?

- Si tu l'avais un peu mieux regardée, tu aurais vu qu'elle est en rénovation ! » fit-il remarquer d'un air faussement offusqué.

Elle lui rendit son sourire alors qu'il la conduisit dans son bureau, pièce de laquelle il venait de sortir une minute auparavant. Cette dernière ne détonnait pas avec le reste de la demeure, assemblage hétéroclite d'instruments de science et de magie à l'usage douteux posé sur des étagères menaçant de céder sous leur poids. Autre miracle de la maisonnée, la table était accordée à la chaise derrière elle. Toute trace de jovialité disparu entre eux dès que l'homme eu fermé la porte derrière lui. Janov sonda le regard de son invitée, cherchant quelle attitude adopter. Elle lui épargna cette peine en prenant la parole.

« Je cherche quelqu'un nommé Argan Balti. J'ai assez de suspicion pour le croire impliqué dans quelque chose de gros. Il est membre d'un gang du coin, assez important si j'en crois mon intuition. Il vend une nouvelle drogue à qui veut bien en acheter, mais il n'est pas assez stupide pour s'exposer.

- Mes propres clients commencent à me faire faux bond. Soit ils ne viennent plus, soit ils ne peuvent plus payer quand ils le font. J'ai soupçonné qu'il y a un nouveau joueur en ville, mais sans plus. Ça va me donner matière à réfléchir. Et à agir, surtout. »

Il fit les cent pas sur un tapis tout droit sortit d'un palais de l'est, si ce dernier avait brûlé après avoir été laissé à l'abandon pendant des siècles. Après y avoir tracé un sillon, il releva les yeux vers son interlocutrice.

« Une nouvelle drogue ? Quoi donc ?

- Je n'en sais pas grand chose, sinon qu'elle renforce considérablement la force de celui qui en prend. Elle semble d'ailleurs faire plus d'effet aux homme-bêtes, peut-être parce qu'ils sont naturellement plus enclins à recourir à la violence que de faibles humains. »

Elle avait appuyé ses derniers mots et, si l'homme avait remarqué la pointe de sarcasme dans sa voix, il ne le montra pas. Il hésita, cependant, à formuler une question qui lui brûlait les lèvres. La curiosité l'emporta sur la prudence, et il le fit tout de même.

« Mais pourquoi tu ne le chercherais pas toi-même ? Nous savons tous deux que tu es bien plus compétente que moi. »

Il regretta immédiatement ses paroles quand elle ne daigna pas lui répondre tout de suite mais le fixa d'un regard désapprobateur à la place. Elle soupira, résignée à l'idée que la stupidité de l'homme en face d'elle disparu un jour.

« Je te l'ai déjà dis, ça va être quelque chose de gros. Vraiment, gros. »

Elle marqua une pause pour s'assurer d'avoir été comprise.

« Si je pointe mon nez là-dedans si tôt dans la partie, ça risque de soulever des soupçons et limiter grandement ma marge de manœuvre une fois que tout cela aura pris plus d'ampleur. »

Elle détachait ses mots comme si elle s'adressait à un enfant.

« Compris ? »

Il hocha la tête d'un mouvement raide, une pointe d'inquiétude luisant dans ses yeux presque noirs. La femme-louve claqua des mains, faisant sursauter son hôte.

« Maintenant que tout cela est fait, si tu me montrais ta nouvelle demeure ? Je suis sûre que tu as déjà mis en route une cave à vin digne de ce nom ! » s'exclama-t-elle, une lumière joueuse brillant dans son œil unique.

Janov retrouva instantanément la gaieté avec laquelle il l'avait accueillie, et lui fit le tour de la propriété. La jeune femme ne s'était pas trompée. Le sous-sol abritait une cave remplie de bouteilles dont le prix d'une seule d'entre elles pouvait suffire à racheter la maison toute entière.

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