18 - Adieu romantisme...
Alors que je m'apprête à le baffer, Will m'attrape par la main et m'attire contre lui ce qui a le don de m'agacer autant que de me bouleverser. Il approche de nouveau ses lèvres aux miennes.
"Putain mais Will !!
Il m'a foutu un coup de boule ce con, il a vraiment tout gâché, il m'énerve ! Je le pousse tandis qu'il est hilare. Je frotte mon front qui commence à former une petite bosse. Génial.
- Je me casse, c'est bon, tu me saoules !
- Olala, Rémi susceptible bonjour."
Il ne cherche pas à me retenir davantage. Je suis peut-être chiante mais... j'aurai tellement aimé qu'il me retienne. Oui, je suis CARRÉMENT chiante. Mais ça aurait été tellement romantique... Mais il a l'art du tue-l'amour ce mec. On est bien tiens !
Résignée à trouver les autres amulettes je tente d'oublier ce baiser foireux. Je vagabonde entre les roches tantôt mousseuses à cause de l'eau, tantôt brûlantes car à proximité de la lave qui ruisselle un peu partout. Will m'informe en gueulant qu'il a récupéré l'amulette de l'eau en se cognant dedans quand il est passé sous l'eau de la cascade. D'ailleurs, après cela, celle-ci s'est complètement desséchée, plus une goutte d'eau.
Pendant ce temps, je réussis avec beaucoup de mal à sortir l'amulette du feu qui brille dans la lave, je la récupère avec des branches mortes très résistantes là où s'était formé la forêt. Je feins de tomber à plusieurs reprises dans le feu liquide mais je m'en sort de justesse : je ne peux pas m'appuyer sur les pierres avoisinantes au risque de me faire de belles cloques. Je joue donc au funambule.
Après l'avoir récupérée, les ruisseaux de lave figent, ne laissant ainsi que les cristaux éclairer d'une faible lueur la grotte. Tout est bien plus sombre et j'ai désormais plus de mal à me déplacer.
"BOUUH !
Je fais un immense bon en arrière.
Will.
- MAIS T'ES COMPLÈTEMENT BARGE ! je lui crie sous le choc.
- Pour te plaire, me répondit-il d'un ton mielleux.
Je me passe le revers de la main sur le visage, exaspérée par l'imbécile qui se tape une barre devant moi. Il m'adresse alors une main pour me relever, que j'accepte volontiers. Il attrape ma taille soudainement.
- T'es au courant que tu pues ? Tu veux me torturer en te collant à moi ? je lui balance.
Il renifle au même moment ses aisselles puis hausse les épaules avant de faire un large sourire.
- C'est triste, t'es quand même obligée de me supporter.
- Je peux à une distance d'environ un mètre ou deux aussi.
Il ressert son emprise à tel point que je sens son cœur battre contre moi. Je sens sa tête se loger dans mon cou. Il doit sûrement rire puisque je le sens légèrement tressauter. Même si son odeur de sueur est insupportable je ne peux nier que ça me fait de l'effet. Je sens le rouge me monter aux joues.
- En plus de m'asphyxier, tu veux m'étouffer maintenant, dis-je espiègle.
- Tais-toi un peu.
Il prend ensuite ma tête entre ses mains. Ma moue blasée le fait sourire. Il m'embrasse et je ne peux que répondre à ce baiser qui me fait tant envie.
- On forme la pire paire tous les deux hein, susurre-il sur mes lèvres. Je sens son sourire contre ma bouche.
Je me détache doucement avant de lui demander l'amulette qu'il a trouvé. Je prends les deux miennes et lui montre. Il nous en manque une. Plus qu'une. Ca va être dur de la trouver dans la pénombre.
- Tu crois qu'il faut que je te foute un vent pour trouver l'amulette de l'air ? demande Will mesquin.
- Ha ha."
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