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87× Que le Grand Tournoi Commence !


Raphaël

Assis dans l'un des canapés de la salle de séjour de la tour Alanyienne, je tapotai nerveusement mes doigts sur l'accoudoir dans l'attente de mon futur combat. La plupart des participants Alanyiens étaient présents autour de moi, venus pour m'encourager et profiter du spectacle, pour cause, je m'apprêtai à disputer le premier match du Tournoi. Les protections métalliques qui me recouvraient étaient plus nombreuses que sur l'uniforme de mission des Lames d'Argent. Dans l'arène, beaucoup avait fait le choix de privilégier la sécurité au prix de leur mobilité.

La fatigue me faisait quelque peu divaguait, l'excitation du bal et des futurs combats m'avait empêché de fermer l'œil de la nuit. Enfin, le manque de sommeil n'était pas nouveau chez moi. Une main passa devant mes yeux pour requérir mon attention. Je sursautai et clignai frénétiquement des paupières avant de me reconcentrer sur Aerin en train de s'exclamer :

- Hé Raphaël ! Tu m'écoutes ?

- Oui ! Qu'y a-t-il ?

Cette dernière soupira et répéta ce qu'elle m'avait probablement dit auparavant :

- Je disais que Blake et Hadrian désireraient faire une annonce.

Je tournai la tête vers les concernés afin de leur montrer que j'étais désormais prêt à les écouter.

- Nous voudrions... hm... hésita la démone qui se dandinait de gêne.

Je la dévisageai, intrigué. C'était étonnant de la voir prise par la timidité, chose que je ne lui aurais jamais prêté auparavant.

- Nous voudrions officialiser notre relation. Blake et moi sommes désormais en couple, reprit le brun du ton calme et sans émotion qu'il avait l'habitude d'employer.

La petite assemblée demeura silencieuse un instant alors que nous les regardions fixement. Tous étaient probablement aussi surpris que moi je l'étais. J'avais pourtant toujours entendu la femme aux cheveux rouges parler en mal de son chef. De plus, je ne les avais que rarement vus s'adresser la parole. Jamais je n'aurais pu penser qu'ils finiraient un jour ensemble.
Finalement Traska prit la parole tout en adressant à Blake un coup de coude complice afin de clamer, étonnement victorieuse :

- Enfin tu l'avoues, j'en étais sûre !

- Je me disais bien que votre petite escapade à Xeltos vous avait rapprochés, enchaîna Aerin en adressant un clin d'œil à Blake.

Kagami vint aussi lui confier quelque chose à l'oreille. Au vu de la tête qu'il tirait, c'était probablement pour souligner ses goûts étranges en matière d'homme.
À son tour, Peter voulut taquiner Hadrian. Le chef de l'Eau esquissait un sourire joueur tout en passant un bras autour des épaules du brun.

- Alors mon vieux, comme ça tu ne voulais rien me révéler avant ?

Tout compte fait, j'étais apparemment le seul à trouver leur paire improbable et à les dévisager en retrait avec à la fois étonnement et curiosité. Les autres, quant à eux, se pressèrent autour du jeune couple pour les harceler de questions.

Une fois que les Alanyiens furent remis de leurs émotions, je me rendis compte que l'heure avait tourné et qu'il était bientôt le temps pour moi de combattre. Accompagné d'Aerin et Alexandre, présents pour m'encourager, je descendis les escaliers de la tour jusqu'à finalement arriver dans les souterrains où se situait un accès direct à l'intérieur de l'arène. Les murmures sourds du public impatient se faisaient déjà entendre.

Le tract et l'excitation grimpèrent à toute allure. Le terrain recouvert de sable s'étendait devant moi à travers la large embouchure. J'inspirai une grande bouffée d'air avant de l'expirer lentement pour tenter de me détendre.

- Tu n'as pas l'air rassuré, fit remarquer Aerin.

- Allez, fais pas cette tête ! Tu vas cartonner, s'exclama Alexandre en levant les pouces en l'air en signe d'encouragement.

Je leur souris. Ils avaient raison, sans même que je ne le remarque, je n'avais cessé d'arborer une attitude fermée et anxieuse. Je leur souris à mon tour puis une voix forte résonna à l'extérieur pour prendre le relai de notre discussion :

- Bienvenue cher public au premier jour du Grand Tournoi Inter-Cité !

Nous écoutâmes en silence les commentateurs déclamer leur petit speech jusqu'à ce que l'un d'eux annonce enfin :

- Voici le moment de vous présenter nos fiers combattants ! Tout d'abord, accueillez bien fort Raphaël !

À ces mots, je me figeai. J'avais soudain une forte envie d'avancer à reculons. Et si je ne faisais que me ridiculiser ?

- Allez c'est à ton tour ! s'exclama joyeusement Alexandre en me poussant vers l'avant.

- Montre à ton adversaire qui est le plus fort ! ajouta Aerin avec entrain.

Je les dévisageai avant d'acquiescer d'un sourire peu confiant. Je tentai de maîtriser ma respiration avant de franchir un premier pas en avant.

- Bonne chance ! crièrent en cœur mes camarades dans mon dos. Reviens avec la victoire !

J'avançai la tête haute, mon heaume à la main, jusqu'à atteindre une piste baignée par la lumière matinale du jour. Mon visage était rivé vers un paysage grouillant d'une immensité à en perdre la vue. Les gradins étaient pleins à craquer de spectateurs en tout genre venus admirer les combats. Cette scène me sembla encore plus impressionnante qu'hier, cette fois je me retrouvais seul face à eux. Les autres participants ainsi que leurs dirigeants observaient eux aussi le spectacle en haut des tours réservées à chacun de leur pays. Se sentir ainsi épié me mit d'autant plus mal à l'aise.

- Ce jeune homme de dix-neuf ans représente le Royaume d'Alanya. Il fait partie des Lames d'Argent, me décrit Ashel à travers le haut-parleur de vent.

- Et maintenant voici son adversaire ! Faites place à Aganon de Faol, un noble lui aussi ici pour représenter le Royaume d'Alanya !

J'écarquillai les yeux à l'entente de cette information. Ce Aganon était donc lui aussi un participant Alanyien ?
Je me mis à scruter attentivement l'entrée d'où allait sortir mon opposant. Un homme doté d'une courte barbe et de traits désagréablement antipathique apparut alors. Je le reconnus de suite, il s'agissait de l'un des hommes qui s'était moqué de la caste paysanne de Shawn, un acolyte du cousin d'Ariane. Je fronçai les sourcils. Désormais j'étais sûr d'une chose : je ne pouvais pas perdre contre quelqu'un comme lui.
Le fameux Aganon sembla me reconnaître aussi et esquissa une expression féroce.

- Je rappelle que durant le match, les participants ne peuvent pas utiliser la magie. Ce serait considéré comme de la triche et passible d'exclusion, précisa la présentatrice.

- Bien sûr, les combattants ont le droit à tous types d'armes et d'armures ! Libre à eux de choisir, ajouta Ruben.

- Le combat est considéré comme terminé quand l'un de nos deux adversaires n'est plus en mesure de combattre.

- Bien, êtes-vous prêts ?

Je posai mon heaume sur ma tête et dégainai ensuite mon épée que je tendis fièrement vers mon opposant qui se hâtait de même.

- Que le combat commence !

Nous nous observâmes tous deux silencieusement, nous tournant autour tels deux félins qui cherchaient à prouver leur domination. À l'affût du moindre mouvement suspect chez mon adversaire, je lui cherchais scrupuleusement une faiblesse à exploiter. Je me décidai finalement à m'avancer vers lui et à lui assénai un premier coup prévisible mais qui n'était en réalité qu'une feinte pour diriger mon épée à son opposé. Le dénommé Aganon para le coup sur le fil, ce qui ne me découragea pas pour autant à aussitôt repartir à la charge. Il para le prochain puis les autres tout en parvenant néanmoins à glisser quelques uns des siens que je sus à mon tour esquiver avec facilité.

La situation se débloqua finalement quand je parvins à percer ses défenses et à lui infliger une frappe au torse. Mon arme rebondit contre son armure dans un bruit cinglant. Je souris sous mon casque, j'étais enfin parvenu à le toucher. Je reculai d'emblée, évitant ainsi de m'exposer inutilement à lui.

Le guerrier m'attaqua à son tour, il tenta un coup sur ma droite que je parai aisément puis un à ma gauche que j'évitai. Je profitai alors de sa position désavantageuse pour lui infliger une frappe furtive dans les jambes. Son armure l'absorba mais le guerrier se déséquilibra tout de même. Je voulus tirer profit de la situation en lui infligeant un coup venu d'en haut. Cependant, l'homme sut le parer au dernier instant. Si cette frappe avait porté ses fruits, j'aurais pu l'achever sans peine.

- Aganon semble en difficulté ! Mais n'allons pas trop vite en constatation, voyons ce que nous réserve la suite, commenta Ashel.

Nous enchaînâmes les coups et les parades, dont j'étais le plus souvent à l'origine. Les premières maladresses de mon adversaire m'avaient permis de prendre un léger avantage. Je réfléchissais à toute vitesse et à chaque instant de la marche à suivre ; toutes mes capacités étaient désormais au service de cette bataille.

Aganon tenta soudain une frappe furtive et bien placée sur mon flanc gauche. Je parvins in extremis à freiner son coup et j'en profitai pour m'infiltrer dans ses défenses alors abaissées. Mais au moment où je m'apprêtais à le toucher, il me porta un coup qui me frappa de plein fouet. Je reculai de quelques mètres, me maudissant déjà d'avoir pensé à tort qu'il allait être trop déstabilisé pour me toucher. Je scrutai attentivement mon adversaire tout en évaluant les dégâts qu'il venait de m'infliger. Seules quelques légers fourmillement provenant d'une douleur que l'adrénaline m'avait épargné se manifestèrent ; rien de grave donc. Heureusement, nos lourdes armures amortissaient grandement les chocs.

L'Alanyien adverse repartit à la charge. Il avait repris un avantage certain que je comptais bien vite lui reprendre. À peine s'était-il un peu trop découvert que je me jetai sur lui pour l'envoyer au sol dans une prise parfaitement exécutée. Conformément à mes attentes, le belligérant se trouvait désormais en position de faiblesse. Il était enfin temps d'en finir. Je tentai de l'achever mais il résista tout de même à mon attaque malgré sa position délicate. D'un coup alors plus violent, je lui portai l'estocade et le désarmai par la même occasion. Son épée roula à quelques mètres de lui sous ses yeux effarés. Dorénavant à ma merci, je pointai le bout de mon arme sous sa gorge.

- Et c'est la fin de ce premier affrontement qui se solde par la victoire de Raphaël ! annonça la présentatrice, triomphante.

Une vague d'acclamations s'éleva alors des gradins. Je relevai la tête vers ce public qui m'applaudissait à tout rompre, le combat m'avait fait oublié avoir été autant entouré pendant tout ce temps. Je retirai mon heaume, me sentant soudainement étouffer de chaleur. Ce léger désagrément ne ternit cependant pas l'irrépressible sourire qui illuminait mon visage. Je savourai encore quelques instants ma réussite avant de rediriger mon attention sur mon adversaire. Je me redressai et retirai la menace que constituait mon épée tout en le fixant d'un sourire en coin, narquois.

- On dirait bien que le paysan n'est pas le plus mauvais des participants d'Alanyia.

Sans lui laisser le temps de répliquer, je repartis en direction de l'entrée de la tour toujours sous le tonnerre d'applaudissements du public.
Un peu sonné par un tel encensement, je pénétrai dans le couloir de pierres où je me laissai surprendre par les présences d'Aerin et d'Alexandre. Mes acolytes se précipitèrent vers moi sans attendre que je quitte ma bulle en douceur. Tous deux rassurés, ils paraissaient encore plus satisfaits de ma victoire que moi-même.

- Tu as été génial ! me complimenta le blond.

- Bravo, tu as bien remis ton adversaire à sa place ! ajouta la mage de l'Eau.

- Merci, répondis-je dans un rire nerveux.

- Le temps des éloges viendra plus tard, écartez-vous d'abord. Vous ne voyez pas que vous l'étouffer ? ordonna sévèrement une voix féminine.

Tamara attendait patiemment dans le couloir, probablement pour se charger de moi en sa qualité de médecin. Elle m'analysa brièvement de haut en bas avant de faire remarquer :

- Tu sembles en état de marcher. Suis-moi, je vais te faire passer quelques examens.

- Ce n'est pas la peine, je m'en suis bien sorti : je n'ai rien du tout ! la rassurai-je en espérant sécher la visite médicale pour pouvoir me rendre en haut de la tour et admirer les prochains matchs avec les autres.

- Je ne veux pas t'entendre ou sinon je t'en trouverai, moi, une raison d'aller à l'infirmerie ! me menaça la vieille dame.

Je déglutis, quel caractère ! Ce n'était normalement pas de la sorte, que les docteurs s'adressaient à leurs patients. En me voyant impressionné pour si peu, Aerin me rassura à voix basse :

- Ne t'inquiète pas, elle peut faire un peu peur aux premiers abords, mais en réalité elle est super gentille !

J'hochai la tête peu convaincu tout en fixant le dos de la concernée que je m'étais résigné à suivre. Tamara me guida jusqu'à la salle de soins tandis que mes deux fidèles amis firent chemin à part, poussés par la requête du médecin royale qui désirait m'ausculter seule à seul.

- Assieds-toi sur ce lit et retire ce que tu peux de ton armure, m'indiqua la doctoresse.

Je m'exécutai en silence pendant que cette dernière fouilla dans ses placards à la recherche de produits ou d'ustensiles. Un bâillement à m'en décrocher la mâchoire me secoua soudain. Mes cernes violacés en témoignaient, je n'avais pas beaucoup dormi la nuit dernière.
Tamara revint vers moi pour m'aider à décrocher les dernières sangles de mon armure, j'en profitai pour étancher ma curiosité :

- Je croyais que vous preniez en charge tous les participants d'Alanya, pourquoi mon adversaire ne se trouve-il pas aussi ici ?

- Il a été établi que quand deux combattants de la même patrie disputaient un combat, deux médecins différents devaient s'occuper d'eux pour ne pas surcharger de travail le soigneur en cas de dommages graves chez ses patients, m'expliqua-t-elle calmement.

- Les médecins du Tournoi n'ont pas d'assistants ?

- Normalement, mais j'ai refusé d'en avoir. Je n'aime pas travailler avec des gens dans mes pattes. Pour l'instant je ne croule pas sous le travail, j'en demanderai quand j'en aurais vraiment besoin.

Un vrai loup solitaire... La femme prit ensuite quelques mesures de routine avant de me demander de retirer mes vêtements afin de vérifier que je n'avais pas de blessures. Je ne répondis rien et expirai profondément pour signifier mon manque d'intérêt envers cette auscultation. J'avais toujours détesté les examens médicaux, en particulier quand il fallait se dévêtir. Tentant de refréner mes envies de me sauver, je lâchai prise sur mes angoisses et retirai mon haut.

- Je n'ai rien, c'est une perte de temps.

Le médecin royal posa son regard sur mon torse dans une expression qui tombait de haut.

- Tu n'as rien ? Vraiment ? Alors qu'est ce que c'est ? répliqua-t-elle en pointant mon flanc gauche.

Contrairement à ce que je m'imaginais, j'y découvris alors un hématome de la taille d'un poing. Je ne compris d'abord pas comment il avait pu arriver là puis je me souvins qu'il s'agissait de l'endroit où mon opposant m'avait précédemment infligé un coup.
Tamara soupira, à cet instant je n'étais probablement à ces yeux qu'un imbécile inconscient.

- Et dire que ce n'est que le début, j'espère que tes compagnons ne sont pas tous comme toi ! Qu'est-ce que ce sera quand les combats se compliqueront ?

- Il n'y a pas de quoi s'inquiéter, c'est une blessure mineure, commentai-je.

Elle me toisa du regard avec sévérité, ce qui me dissuada de parlementer plus.

- Je ne veux plus de ce genre de comportement dans mon infirmerie, est-ce bien compris gamin ?

- Gamin ? répétai-je, incrédule.

Tamara n'explicita pas plus le fond de sa pensée, elle en avait déjà dit assez long. À la place elle m'appliqua un onguent vert qui me fit lâcher un petit couinement de douleur lorsque ses doigts vinrent s'écraser sur ma plaie. Je me pinçai les lèvres tout en évitant le regard du médecin, honteux à l'idée de lui prouver qu'elle avait raison. Renfrogné, je la laissai me panser. Un silence s'imposa à nous et je ne pus alors que remarquer qu'elle ne m'avait posé aucune question sur les cicatrices qui parsemaient mon torse et mon dos. Sa curiosité était passée en arrière-plan au profit d'une sorte de respect empathique. C'était peut-être anodin mais j'appréciais son professionnalisme.
Toujours pleinement concentrée dans sa tâche, la femme finit par lâcher :

- Mes félicitations pour ta victoire.


*

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