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85× Affrontement Mental


Sachi

Le bal suivait son cour alors que je me tenais à l'écart depuis son commencement. Je préférais analyser attentivement chaque personne que je voyais. N'importe lequel de ces participants pouvait être mon futur opposant, je devais rester vigilante et glaner le moindre indice qui pourrait m'être utile. Je sirotai avec lenteur une boisson, accoudée à une table. Une présence avait retenu mon attention. Quelqu'un approchait, derrière moi, je le sentais. Je fis volte-face sur mes gardes, et à raison. Je contins une expression étonnée en voyant à qui j'avais désormais à faire.

- Bonsoir petite espionne d'Alanya.

Je détaillai le nouvel arrivant avec contrariété. Le prétentieux général aux cheveux mauves me fixait le sourire aux lèvres. Je soupirai, j'étais déjà fatiguée par sa présence. Comment n'avais-je pu ne pas le remarquer avant ?

- Veryan... Quel mauvais vent t'amène ? répliquai-je d'un ton maussade.

- Ne dis pas de bêtises ! Je suis sûr que tu es ravie de me revoir.

- Pas le moins du monde...

- Tu sais te montrer si cruelle parfois, ricana-t-il avec légèreté en prenant une coupe. Moi qui t'ai si gentiment accueilli dans ma demeure et qui ne t'ai même pas dénoncé aux autres Xilliens ! Tu pourrais être un peu plus reconnaissante.

Sa plainte était étrangement prononcée d'un ton bien trop sarcastique pour être prise au sérieux.

- Tu n'y étais pas obligé. Tu sais, j'aurais eu les informations que je voulais avec ou sans ton aide.

J'avalai une nouvelle gorgée de ma boisson. Le commandant Xillien s'installa à côté de moi sans pour autant détourner ses yeux dorés des miens, comme s'il cherchait à faire sortir ce qui se terrait au fond de moi. Je détournai le regard, je n'allais pas le laisser m'analyser si facilement. Quel casse-pied, j'avais une folle envie de lui arracher son petit sourire en coin ! Ne pouvait-il pas me laisser faire mes recherches tranquille ? Veryan se pencha vers moi pour me confier sensuellement :

- Tu es exquise dans cette tenue.

Je me décalai d'un pas sur le côté en me renfrognant. Que me voulait-il à la fin ? Ces intentions n'étaient jamais biens claires et il était difficile de lire en lui. S'il espérait me soutirer des informations, il allait s'en mordre les doigts car je ne le laisserais pas faire.

- Qu'est-ce qui t'amène ? le questionnai-je pour changer de sujet.

- Pas grand chose, je venais saluer une vieille amie, répondit-il d'un ton détaché.

- "Une vieille amie", tu parles... marmonnai-je pour moi-même.

- Dis-moi plutôt ce que fait une si jolie demoiselle dans un événement de brutes pareilles ?

- Comme tout le monde ici je suppose, je suis venue prouver que j'avais les plus gros muscles.

- Alors en plus de ta qualité d'espionne, tu es une vaillante combattante, dis-tu ?

Je le dévisageai à mon tour, piquée au vif. Ces mots étaient dits avec bien trop d'ironie à mon goût, et je n'aimais pas qu'on se foute de moi.

- Je fais partie de l'élite guerrière du pays. Remettrais-tu en cause la bravoure des Lames d'Argent ?

- Je vois, une Lame d'Argent donc.

Je me figeai dans son regard victorieux. Je n'arrivais pas à y croire, comment avais-je pu lâcher une telle information ? Parfois j'oubliais qu'il ne savait pas tout et que lui savait très bien se jouer de moi. Il m'analysait avec une précision effrayante et s'infiltrait dans la moindre de mes faiblesses. Voilà la raison à ses multiples provocations, c'était sa réponse à ma fierté.

- C'est étonnant de voir une espionne se montrer devant un aussi grand public que celui du Tournoi. Est-ce encore ton arrogance qui te pousse à agir ainsi ?

Je le fusillai du regard. Me pensait-il assez stupide pour marcher deux fois ? Je rétorquai calmement, sans la moindre vague dans ma voix :

- Ne t'en fais pas pour ça. Personne ne peut deviner que j'en suis une.

- Ah oui ? Même si je le crie sur tous les toits ? rétorqua-t-il avec nonchalance.

Un grand sourire narquois était plaqué sur le visage. Que je lui détestais cette expression ! Il faisait tout pour me chercher.

- Tu ne le feras pas.

- Comment peux-tu en être aussi sûre ?

Je serrai le poing, quelle erreur professionnelle avais-je fait que d'avoir sympathisé avec ma victime la première fois où l'on s'était rencontrés. Il m'avait bien roulé, il en savait trop maintenant et je ne pouvais même pas l'éliminer.

- C'est simple, tu ne seras plus là pour en parler. Alors ose tenter quoique ce soit et tu sais ce qui t'attendra.

- La tigresse sort les griffes à ce que je vois ! commenta le jeune homme aux cheveux lavande faussement impressionné.

Il me tapait sur le système. Je devais couper court à la discussion, et vite.

- De toute façon, tu n'es pas censé parler à des mages, non ? Ça aussi tu veux le crier sur tous les toits ?

Il marqua une pause, un point pour moi. Malheureusement, il repartit bien vite :

- Je me fiche de la magie. Je ne suis pas pour sans être contre pour autant.

- Étonnant...

- Beaucoup de Xilliens haïssent les mages, mais certains ont parfois de bonnes raisons, ajouta-t-il.

Je ne répondis rien, prêtant une oreille attentive à ses dires, qu'il développa alors :

- Personnellement, ils ne m'ont jamais rien fait, mais ce n'est pas le cas de tous les généraux de l'Empire. Nyx, par exemple, leur voue une haine infinie. Bien qu'elle ne veuille rien révéler sur cette partie là de son passé, je sais très bien qu'elle a déjà eu à faire à la magie.

Pensive, je repris une gorgée de ma boisson sucrée. L'animosité de leur chef se révélerait redoutable si nous étions amenés à nous battre.

- Et si tu me montrais qui sont les fameux généraux auxquels tu tiens tant ? le questionnai-je innocemment.

Il retrouva son sourire confiant et m'annonça :

- Je t'ai déjà assez parlé d'eux quand tu étais au palais de l'Impératrice. Sois patiente Sachi, tu les verras à l'œuvre au cours du Tournoi.

Je grommelai, et dire qu'il aurait pu m'être utile... Il n'en faisait qu'à sa tête ! Veryan s'agita soudain pour quitter sa place à mes côtés et se positionner face à moi. Il s'inclina en prenant ma main et y déposa un léger baiser. Je rougis malgré moi, je n'étais pas habituée à ce genre de traitement de faveur.

- Ce fut un plaisir de discuter avec toi, ma petite espionne. J'espère seulement que tu ne te feras pas éliminer trop vite dans le Tournoi, ce serait fort dommage, prononça-t-il d'un sourire charmeur qui accompagnait ses lèvres.

- Inquiète-toi plutôt de ta propre qualification.

Il ricana doucement, comme si la possibilité d'être battu était une simple blague à ces oreilles, et me quitta sur ces mots :

- J'espère que nous pourrons nous affronter.

*
* *

Alexandre

Les rires des Lames d'Argent à mes côtes ponctuaient les mélodies qui embaumaient les lieux. Parfois, je balayais la salle du regard au détour d'une discussion dans l'espoir incertain de croiser celle que j'attendais.
Et sa silhouette irréelle finit par m'apparaître.
Nyx discutait avec ses camarades, un verre à la main. Il ne m'en fallut pas plus pour ne plus prêter aucune attention à mes amis. C'était comme si le monde venait de s'arrêter autour de moi. Je la suivis du regard avec intérêt. Mon cœur battait à un rythme effréné et une vague de sentiments aussi divers qu'incohérents me traversait de part en part.

L'Impératrice de Xeltos fit à son tour son apparition dans mon champ de vision. Elle s'avançait d'un pas majestueux à la rencontre de ses généraux et leur adressa brièvement la parole avant de repartir avec Nyx sur les talons. Mon estomac se noua à l'idée d'aller à la rencontre de la guerrière, idée qui m'avait hanté ces derniers jours. Pourtant comment le pourrais-je ? Rien n'était plus comme lorsque nous étions enfants. J'avais perdu sa confiance et elle ne pouvait que refuser me l'accorder à nouveau. La mélancolie avait semblait-il teinter mon visage car Raphaël remarqua ma petite mine et comprit bien vite ce qui me chagrinait en suivant mon regard.

- Ça va ?

Je le dévisageai, surpris par sa question, avant de me reprendre et de lui adresser un grand sourire.

- Oui, oui, tout va bien !

Peu convaincu, le mage aux cheveux blancs soupira avant d'enchaîner en pointant Nyx du menton :

- Tu devrais aller lui parler.

À ces paroles, mon estomac se tordit davantage d'angoisse. J'avais peur, peur de lui faire face, peur de lui adresser la parole, peur ne serait-ce que d'affronter son regard. Mais paradoxalement, mes yeux cherchèrent une nouvelle fois refuge dans son image. Sans pouvoir se satisfaire. Nyx avait disparu. Seule l'Impératrice était encore présente aux côtés d'autres dirigeants. Aussitôt alerté par son absence, je scrutai la pièce de bout en bout. Où était-elle passée ?

Au dernier moment, j'aperçus la brune s'éclipser vers l'extérieur. Je fixai l'embouchure vitrée quand bien même je ne l'y voyais plus au travers. Que devrais-je faire ? Une main s'échoua amicalement dans mon dos et m'éjecta de mes rêveries. Je dévisageai Raphaël, qui lui, m'adressait un sourire encourageant que je compris de suite. J'hochai la tête et pris une grande inspiration. Je franchis un premier pas en avant, ragaillardi. Mon ami avait raison, c'était le bon moment pour aller la saluer. Mes jambes avançaient toutes seules alors que ma boule au ventre ne cessait de grandir. Mon cœur battait à tout rompre. N'avait-elle pas encore remarqué ma présence de la soirée ou au contraire s'évertuait-elle à m'ignorer ?

Je passai le seuil des baies vitrées et pénétrai à mon tour dans les jardins. À l'affût, je ne tardai pas à l'apercevoir de dos. Je m'élançai aussitôt pour la rattraper. Lorsque je parvins à sa hauteur, la générale se retourna pour me jeter un regard qui me paralysa sur le coup, si bien qu'il m'en dissuada de lui adresser la parole. Je déglutis difficilement. La femme croisa les bras et m'interrogea sèchement :

- Qu'est-ce que tu me veux ?

Mon cœur s'emballa malgré moi. La longue robe noire et moulante dont elle était vêtue faisait ressortir plus que jamais sa beauté glacée. Sa tenue était même pourvue d'une ouverture sur le côté qui laissait entrevoir l'une des longues jambes musclées de sa propriétaire. Je rompis l'attraction après de longues secondes à simplement l'observer. Nyx s'impatientait. Gêné, j'esquissai un sourire amical et passai une main dans mes cheveux afin de paraître plus détendu.

- Rien, à vrai dire j'avais simplement envie de te voir.

La brune parut surprise mais se ressaisit rapidement.

- C'est dommage, pas moi.

Sur ces mots, elle fit volte-face. Paniqué à l'idée de la voir s'éclipser si vite, je me précipitai d'ajouter :

- Attends ! Je suis sûr qu'on a plein de choses à se raconter tous les deux !

- Non, pas vraiment, trancha fermement Nyx.

Elle fit quelques pas pour s'éloigner, ne prenant même plus la peine de m'accorder son attention. Pris d'une soudaine culpabilité, je baissai mon visage face contre terre.

- Pardonne-moi si je t'ai blessée...

La concernée stoppa ses pas et tourna la tête dans ma direction pour m'asséner un regard scindé entre l'étonnement et une certaine mélancolie. Mais elle ferma les yeux pour se reprendre et les rouvrit sur la même expression figée et méfiante.

- Ne viens plus m'adresser la parole, saleté de mage.

Je tressaillis, parcouru d'un frisson qui me renvoya en pleine face les images du jour qui m'avaient valu d'être banni.

- Je voulais seulement te sauver...

Elle garda le silence quelques secondes, dos à moi, avant de répliquer :

- Rien ne justifie tes actes.

Une boule s'était formée dans ma gorge. Je ne pouvais que constater ce fléau qu'était la peur de la magie à Xeltos. Comment pourrais-je lui ouvrir les yeux pour lui prouver ma bonne foi ? Je m'approchai d'elle avec lenteur avant de finalement me pencher au sol pour cueillir une fleur qui créchait à nos pieds.

- Tous les mages ne sont pas mauvais, prononçai-je en la lui tendant.

La brune regarda la pâquerette avec étonnement avant de rejeter ma main tendue. Je lâchai prise sur mon présent qui ne tarda pas à s'échouer dans l'herbe. La femme tourna ensuite sa tête vers moi et planta ses yeux remplis d'aversion dans les miens, les sourcils froncés de défiance, comme s'il avait s'agit d'un piège.

- S'il n'en tenait qu'à moi, je t'aurais déjà exécuté.

Je me figeai à l'entente de cette déclaration de haine. Elle enchaîna, plus confiante :

- Malheureusement, les règles du Tournoi me l'interdisent. Mais au moins Daniel se chargera de ton cas, même si j'aurais préféré le faire à sa place.

- Daniel ? répétai-je, perdu.

Ce nom me disait vaguement quelque chose, où avais-je bien pu l'entendre ?

- Daniel Ohno est l'un de mes généraux et ton futur adversaire. Il est assez brillant pour te vaincre avec génie. À ta place, je m'inquiéterais davantage de ton sort.

Je frémis à l'annonce de cette nouvelle et Nyx en profita pour commencer à s'en aller. J'amorçai un mouvement pour tenter de la retenir mais celle-ci m'en dissuada aussitôt en ajoutant pour conclure :

- Dorénavant cesse de m'importuner.

Mes jambes s'immobilisèrent, je ne sus plus rien répliquer. Impuissant, je l'observai regagner la salle des festivités d'un pas gracile et fier. Je me sentis alors flancher, ressentir un vide énorme s'installer au creux de ma poitrine. Comme je m'y attendais, elle m'avait rejeté comme un malpropre et par dessus le marché je venais d'apprendre que l'un des sept généraux de l'Empire de Xeltos serait mon futur adversaire. Je soupirai puis plongeai mon regard dans les étoiles brillantes. Mon prochain objectif se traçait dans mon esprit. Désormais c'était clair, il me fallait vaincre le général Daniel coûte que coûte. Peut-être parviendrais-je ainsi à impressionner Nyx ?

*

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