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67× En Bonne Compagnie


Sachi

Bonne chose ou non, me voilà de retour dans la chambre du général aux cheveux lavande. Assise dans le fauteuil face à lui, je le fixai siroter tranquillement une boisson. Jamais je n'aurais pu penser qu'une telle situation arriverait au cours de l'une de mes missions d'espionnage.

- Tu es sûre de ne pas en vouloir ? Je n'y ai pas mis de poison si ce n'est que cela qui t'inquiète, déclara-t-il à mon attention.

- Comment t'appelles-tu ? Que je sache au moins à qui je m'adresse, le questionnai-je, n'ayant que faire de ses absurdes politesses.

De la même manière qu'à mon habitude, je n'avais pas pu m'empêcher de prendre un ton sec pour m'exprimer. Les seules personnes à qui je ne m'adressais pas de la sorte étaient ceux qui avaient gagné mon respect, comme mon frère, les chefs des Lames d'Argent ou bien encore la famille royale d'Alanya.
Il y eut alors un silence. Je crus pendant un instant qu'il n'allait pas répondre, offusqué par mon ton peu amical. Mais heureusement, il finit par se présenter nonchalamment :

- Veryan. Je suis le général Veryan de Fayderm, fils cadet du comté de Fayderm. Et toi, ma chère espionne, qui es-tu ?

Le général Veryan. Il s'agissait bel et bien de l'un des hauts gradés ennemis présents à Chains lors de la bataille. J'hésitai un instant avant de répondre à sa question ; mais peut-être ne voudrait-il plus rien me révéler si je ne lui montrais pas une certaine confiance. Cette idée me poussa donc à affirmer :

- Je m'appelle Séléné.

Il me fixa intensément de ses yeux tout aussi dorés qu'insaisissables. Inopinément, le haut gradé se leva de son siège et s'approcha d'une lenteur toute calculée. Il se pencha vers moi et sourit d'un air narquois. Je reculai mon visage le plus loin possible de lui jusqu'à sentir le siège contre mon crâne. Que me voulait-il à présent ? Cette proximité me dérangeait beaucoup trop pour me plaire. Néanmoins, je dus me retenir de ne pas lui envoyer un bon coup de pied là où je le pensais au risque de mettre un terme à toute cette mascarade et de ruiner ma mission. L'homme finit par prononcer du bout des lèvres :

- Tu mens.

Stupéfaite qu'il eût déjà découvert la supercherie, je tentai de garder une expression impassible face à lui. Comment avait-il compris que je lui avais donné un faux nom ? Ce type était bien trop perspicace...

- Allons... Je ne vais pas te manger. Tu peux avoir confiance en moi, m'assura-t-il d'une voix enjôleuse. D'ailleurs... Et si tu commençais par enlever l'écharpe qui cache ton si joli visage ?

Sa main s'apprêta à tirer le foulard qui me dissimulait le bas de la figure, quand aussitôt, et par pur réflexe, je la fis violemment dévier de sa trajectoire.

- Je déteste les hommes prétentieux et séducteurs dans ton genre, ripostai-je en le fusillant du regard.

Celui-ci affichait une mine étonnée, probablement surpris de voir son petit jeu échouer avec moi. Il s'apprêtait à répondre quand quelqu'un frappa à la porte. Son expression devint subitement plus sérieuse. Je me figeai d'horreur, s'il ouvrait j'allais définitivement perdre le semblant de discrétion que je possédais encore. 

- Va te cacher, chuchota Veryan.

Je fronçai les sourcils d'incompréhension face à son attitude mais m'exécutai tout de même sans me faire attendre. Je me précipitai derrière un meuble et retins mon souffle. J'entendis la porte s'ouvrir et Veryan s'exclamer :

- Nyx ! Que me vaut l'honneur de cette soudaine visite ? Tu ne prends jamais la peine de venir jusque dans ma chambre d'habitude.

J'écarquillai les yeux. Il s'agissait de la chef des généraux de Xeltos elle-même ! Si elle apprenait que j'étais ici, j'étais cuite. Je tentai de me calmer et, au lieu de lâchement céder à la panique, je cherchai du regard une issue à emprunter pour me sortir de là. L'immense baie vitrée me semblait être la meilleure option. Une fois le balcon atteint, je n'aurais alors qu'à utiliser la magie de l'Air pour atterrir doucement jusqu'en bas.

- Tu es tout seul ? Je t'ai entendu parler avec quelqu'un, le questionna la nouvelle arrivante.

- Non, il n'y a personne ici. Parfois je me parle à moi-même, ça m'aide à éclaircir mes idées, mentit le général aux cheveux mauves d'un ton nonchalant.

Je n'en crus pas mes oreilles si bien que je dus retenir un hoquet d'exclamation. Venait-il réellement de me couvrir ? Pour quelles raisons ? Il risquait la trahison pour moi, pour son simple amusement ? C'était parfaitement stupide, qu'y avait-il donc dans l'esprit de cet homme pour avoir un résonnement pareil ? La Xillienne n'allait jamais croire une si mauvaise excuse, bien qu'il fallait avouer que Veryan eût un réel don de comédien.
Je demeurai immobile dans l'attente de son verdict ; mais à la place un long silence s'était installé. Par curiosité, je succombai à l'envie de jeter un œil à la scène. La brune analysait son collègue d'un regard inquisiteur. Finalement, cette dernière soupira d'exaspération et déclara :

- Tu perds la tête mon pauvre Veryan... Enfin peu importe, ce n'est pas la raison de ma venue. Je voulais simplement t'annoncer qu'une réunion entre les généraux aura lieu dans notre salle habituelle, cet après-midi, à quatorze heures.

- J'y serai, fit plus sérieusement le jeune homme aux yeux dorés.

- Tâche d'y être à l'heure, termina froidement la guerrière avant de refermer la porte derrière elle.

Je restai encore quelques instants derrière le meuble de la chambre pour m'assurer qu'elle ne reviendrait pas. Lorsque je sortis de ma cachette, je pus voir un Veryan pensif, planté devant la porte.

- Je ne pensais pas que la grande générale de Xeltos serait aussi facile à berner... me permis-je de commenter.

- Nous ne l'avons pas dupée. Elle avait une voix plus froide et cassante que d'accoutumé. Elle a senti ta présence mais a fait comme si de rien était, exposa-t-il d'un ton grave qu'il n'avait encore jamais pris avec moi.

- Pourquoi a-t-elle fait ça ? Est-elle à ce point habituée à voir passer dans ta chambre tes nombreuses concubines ?

- Où vas-tu chercher tout cela ? Serais-tu jalouse ? Je n'ai personne si ce n'est que cela qui te tracasse, affirma-t-il dans un nouveau sourire charmeur.
Non, simplement, elle me connait suffisamment pour savoir que je maîtrise la situation.

J'allais lui faire ravaler ses sourires présomptueux moi !

- Ne me regarde pas comme ça, je plaisante ; que tu es susceptible ! s'esclaffa-t-il.

Il s'assit à nouveau dans l'un des fauteuils et ajouta :

- Tu ne me remercies pas de t'avoir couverte ?

- Je n'ai pas à te remercier, tu m'avais promis de ne pas me dénoncer aux autres. Tu n'as fait que tenir parole, rétorquai-je sèchement.

- Tu as vraiment mauvais caractère... se plaignit-il. Tu seras bien difficile à dompter !

Je ne réagis pas, visuellement parlant, au risque d'amocher sa jolie figure de petit prétentieux. À la place, je m'assis face à lui dans le siège de tout à l'heure. En silence, je tirai mon écharpe vers le bas pour laisser apparaître la totalité de mon visage. Il prit une expression étonnée tant mon action fut inattendue.

- Mon vrai nom est Sachi, lui appris-je d'une voix froide.

Il sourit d'un air triomphant et déclara :

- Je vois que tu as enfin confiance en moi et que tu me remercies à ta manière... Mais ne serais-tu pas aussi en train de tomber sous mon charme au vu de ces joues qui s'accordent parfaitement à tes cheveux roses ?

Je m'étouffai à l'entente de telles paroles. Il avait tort, j'avais été simplement gênée par l'idée de ravaler ma fierté en lui cédant ce qu'il désirait.

- Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? m'emportai-je, irritée à l'idée qu'il puisse entrevoir cette vulgaire possibilité.

Il se mit à ricaner. Il se moquait de moi en plus !

- Tu n'as pas l'habitude que quelqu'un parvienne aussi aisément à lire tes émotions, n'est-ce pas ma petite espionne ? Je suis peut-être un peu trop perspicace pour toi...

- Tout ce que je vois, c'est un être des plus vaniteux, le cassai-je.

Décidément, je le supportais de moins en moins. J'espérais trouver rapidement des informations afin de ne pas avoir à l'endurer plus longtemps...


* * *

Veryan cachait quelqu'un dans sa chambre. Nyx n'en avait pas le moindre doute. Elle se disait cependant que s'il ne jugeait pas important de le lui dire, c'était qu'il devait contrôler la situation.

La chef des généraux de Xeltos traversait les couloirs pour se rendre dans les appartements de l'impératrice. Celle-ci l'avait convoquée à la suite de son abandon lors de la bataille de Chains. Après tout, Nyx et son armée n'étaient rentrées que depuis hier soir au palais de Pergame ; de ce fait, la souveraine n'avait pas encore eu le temps de la voir. Cette dernière allait très probablement passer ses nerfs sur elle et il y avait de quoi. Elle avait été minable.

La grande brune arriva finalement devant l'entrée qui les séparait. Elle frappa à la porte sans une once d'hésitation, elle était définitivement prête à recevoir le courroux de sa dirigeante. Une voix l'invita à entrer, ce qu'elle fit immédiatement. À l'intérieur, elle repéra de suite Lilith, la grande Impératrice de Xeltos, assise sur son luxueux trône. Cette dernière était accompagnée de domestiques en tout genre, prêts à satisfaire chacun de ses besoins, et d'un scribe qui écrivait ce qu'elle lui dictait.
Nyx inclina respectueusement la tête en guise de salutation. À sa vue, la souveraine du pays ordonna à ses serviteurs :

- Laissez-nous seules.

Ceux-ci obéirent de suite de crainte de risquer de s'attirer ses foudres s'ils traînaient un peu trop. Cette peur était bien évidemment infondée car Lilith n'avait d'yeux que pour la guerrière. Si bien que si les pans de sa robe s'étaient soudainement mis à brûler, celle-ci ne l'aurait pas même remarqué. Nyx, quant à elle, se contenta de la fixer en retour, de maintenir son regard. Elle admirait cette femme aux cheveux du même noir que les siens ; car oui, elle était d'une beauté fatale, froide, comme il ne lui en avait jamais été donnée d'en voir auparavant. Tout son être respirait la puissance, une puissance impériale à en faire faillir les plus grands de ce monde.
Une fois seules comme l'avait ordonné l'Impératrice, celle-ci amorça sèchement :

- Je suppose que tu sais pourquoi je t'ai convoquée ici ?

- Oui, votre Majesté.

- Malheureusement, ce n'est pas pour faire l'éloge de ta victoire comme je l'aurais aimé. Peux-tu donc m'expliquer les raisons de ton abandon ? prononça la souveraine au regard inquisiteur.

- Je ne saurais l'expliquer, votre Majesté.

- Comment ? Tu te joues de moi après avoir fait honte à l'Empire de Xeltos tout entier ? Vous étiez trois généraux sur place et vous n'avez même pas été capables d'anéantir ces mages d'Alanya ! Comment peux-tu abandonner une bataille déjà remportée ?

- Pardonnez-moi, votre Majesté. Je ne vous décevrai plus.

Pourquoi ? se répétait Nyx pour elle-même. Pourquoi avait-elle agi de la sorte ? Pourquoi avait-elle abandonné une bataille et laissé l'ennemi repartir après l'affront qu'ils avaient fait subir à leur nation ? Elle serra les poings de frustration. La brune eut sa réponse et celle-ci lui déplut de suite : Alexandre. Il avait corrompu son cœur et son esprit, elle en avait été désarmée. La générale ne s'était alors plus sentie en état de se battre, ni de commander. À ce moment-là, elle n'avait eu plus qu'une envie : renoncer, et elle y avait consenti. Elle avait cédé au désordre de ses sentiments sans réfléchir aux conséquences, ou du moins en les minimisant.

Pourquoi l'avait-elle épargné ? Après tout, Alexandre n'était qu'un sale mage qui avait trahi sa patrie. La générale se sentit si faible à cet instant. Elle avait laissé ses souvenirs d'enfance refaire surface et influencer sa raison. Elle s'en voulait tellement. Pourquoi n'avait-elle pas pris la vie du misérable blond tant qu'il en avait été encore temps ?

- Nyx... Je te considère presque comme ma propre fille. Tu as le même sang guerrier qui coule dans tes veines. Seul un nuage de doute subsiste en toi. Le même qui t'a empêchée de mener à bien tes troupes. Peu importe quel qu'il soit, je veux juste que tu fasses en sorte de le chasser, de l'éradiquer à jamais.

En effet, l'impératrice avait été une militaire avant d'être ce qu'elle était aujourd'hui. Par le passé, elle avait renversé le pouvoir qu'elle jugeait peu efficace avec l'aide de ses plus fidèles soldats.

- Bien, votre Majesté. J'éliminerai désormais un à un chaque ennemi de l'Empire.

Lilith esquissa un sourire et acheva :

- Je te reconnais bien là, Nyx. Tu peux t'en aller maintenant. Néanmoins, ne t'avise plus jamais de ne penser ne serait-ce qu'un seul instant à te rendre car cette fois, je n'hésiterais pas à te relever définitivement de tes fonctions, est-ce bien compris ?

- Oui, votre Majesté.

Sans plus tarder, la chef des généraux de Xeltos quitta la salle. À peine était-elle sortie que la brune se laissa aller au raz-de-marée d'émotions qui bouillonnaient désormais en elle. Subitement et sous le coup de la colère, elle frappa violemment le solide mur qui se trouvait face à elle.

- Alexandre... La prochaine fois que je te croiserai sur les champs de bataille, je te tuerai. J'en fais le serment, murmura-t-elle pour elle-même, tremblante de rage.

*

Je viens juste vous annoncer que deux nouveaux chapitres ont été rajoutés, le 15 et le 17, décalant en tout de 3 chapitres les chiffres. C'est encore une fois la cause de chapitres trop longs divisés en deux de part la réécriture. Donc vous ne ratez rien de fondamental, pas d'inquiétude !

*

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