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58× Pris au Piège

Mes troupes et moi étions arrivées depuis seulement quelques heures à Chains et, malgré un voyage éreintant, nous avions presque de suite été conviés à une réunion au sein d'un des quartiers secondaires de l'armée de Xeltos. J'observai la pièce où je me trouvais ainsi que ceux qui y débattaient. Les plus hauts placés de la ville et deux de mes généraux étaient installés autour de la table et échangeaient leurs avis quant à la marche à suivre. Silencieuse, j'écoutais attentivement leurs dires et ne lâchai que de rares commentaires. J'avais confiance en mes légions, mais malgré leur puissance adopter la stratégie adéquate pouvait nous être salvateur.

Lors de réunions de ce genre, j'avais pour habitude de laisser les autres débattre et de seulement écouter leurs opinions - à moins qu'ils ne fussent diamétralement opposés au mien - puis je finissais par trancher la question lorsque j'en avais entendu assez. Finalement, peu importe leurs points de vue, je n'avais qu'à donner mes directives pour que tous se rallient de mon côté ; rares étaient ceux qui n'étaient pas de mon avis. Je savais plaire aux troupes, je ne me trouvais pas à la tête des généraux de Xeltos pour rien.

Quelqu'un vint soudain frapper à la porte et interrompre nos discussions. Le plus haut gradé de Chains ne tarda pas à ordonner aux gardes de l'ouvrir. Ils s'exécutèrent et deux chevaliers apparurent de l'autre côté en compagnie d'un homme vêtu de noir : un espion. Du moins, il en avait tout l'air.

- Approche, lui intima l'un d'entre nous.

L'homme obéit et s'inclina respectueusement lorsqu'il fut à la vue de tous.

- Je viens vous faire part des dernières nouvelles apprises au sujet des Lames d'Argent, déclara-t-il.

- Parle, nous t'écoutons, l'incita le général Veryan qui semblait tout aussi désireux que moi de connaître ce dont il avait à nous dire.

L'espion se redressa et annonça :

-  Leurs troupes seraient apparemment à la recherche de deux des leurs qui, semble-t-il, se seraient perdus sur nos territoires.

Deux des leurs seraient sur nos territoires depuis plus longtemps ? Comment se faisait-il qu'ils n'eussent pas été repérés par nos sentinelles ? Rien ne leur échappait pourtant.

- Il nous faut faire fermer les portes de chaque ville et village alentours. Nous ne devons pas laisser ses mages y entrer et risquer de mettre en danger leurs habitants ! ordonna un haut placé de Chains à l'un des soldats de l'entrée qui s'évanouit peu après avec sa missive.

- C'est inadmissible, prononçai-je, révoltée.

Mes mots retinrent l'attention de tous, surpris par ma soudaine prise de parole qui s'était faite longtemps désirée. J'enchaînai de suite :

- Comment les Alanyiens peuvent-ils se permettre de briser le pacte de non-agression convenu avec les ambassadeurs qu'ils ont eux-mêmes retenus en otage, s'ils n'ont pas massacrés les autres par ailleurs ? Ils nous ont déjà fait affront une fois et nous nous sommes montrés cléments, mais ils regretteront d'avoir briser notre confiance une seconde fois. Laisser leurs mages pénétrer sur nos territoires est une déclaration de guerre pure et simple.

Un murmure d'approbation traversa l'assemblée. Mais contre toute attente, l'espion me contredit :

- Je crois que vous vous trompez, le Royaume d'Alanya n'a pas l'intention de nous déclarer la guerre.

- Comment peux-tu en être certain ? s'enquit un militaire de Chains, soupçonneux.

- J'ai honte de l'avouer, mais à vrai dire, ils m'ont repéré en train de les épier et m'ont capturé. Cependant, au lieu de me tuer, ils ont voulu faire de moi leur messager afin d'empêcher un affrontement entre nos armées.

- Et tu les crois ? Pauvre fou... Ils t'ont manipulé. Les mages sont malfaisants ! rétorqua l'un de nous.

- Il est clair qu'ils veulent seulement nous museler, nous voir fermer les yeux sur l'affront qu'ils nous font en réalité, approuva le général Veryan. Se mettre dans la poche l'un de nos espions leur était plus rentable que d'extorquer des informations capitales sur notre armée à quelqu'un qui n'en connait pas.

- Je suis entièrement d'accord, ajoutai-je. Ils voulaient simplement avoir le champ libre pour entreprendre je ne sais quoi au sein même de nos territoires. Nous ne pouvons les laisser agir impunément. Il est de notre devoir de punir chaque mage qui pénètrent nos terres afin de préserver la pérennité de nos mœurs et la sécurité de nos habitants.

- Ils ne m'ont pourtant pas semblé si mauvais, répliqua à nouveau le nouvel arrivant en faveur des Lames d'Argent. Ils ne m'ont pas fait le moindre mal. Êtes-vous sûr qu'il est bien sage de leur déclarer une guerre qui ferait beaucoup de victimes parmi les nôtres alors qu'eux ne l'a désirent pas ?

- Comment un minable petit espion qui s'est laissé capturer et manipuler par l'ennemi peut-il encore oser prendre la parole pour nous contredire ? intervint la vice-générale Náriel en le toisant du regard. Comment peux-tu être aussi sûr qu'ils ne t'aient pas menti ?

L'homme sembla mal à l'aise. Il savait déjà que ces paroles étaient allées trop loin et qu'il nous manquait à tous de respect, mais il ne pouvait plus reculer.

- À-À vrai dire, ils ne semblaient vraiment pas chercher le conflit, bégaya-t-il pour se justifier.

Peut-être avait-il raison sur ce point. Personne ne serait assez fou pour déclarer délibérément la guerre à nous, la plus grande puissance militaire du continent.

- Quand bien même dirais-tu vrai, pourquoi laisserions-nous ces étrangers violer nos lois ? Ici les mages on les châtie, peu importe leur provenance ou leur statut social. Ce sont des criminels et nous ne pouvons fermer l'œil sur une telle infamie, tranchai-je, fidèle en mes convictions.

Cette fois, il ne rétorqua rien et un haut gradé de Chains en profita pour ordonner :

- Gardes, congédiez cet homme. Il en a assez dit.

Les soldats qui l'avaient accompagné le saisirent et l'emportèrent avec eux. Les portes se refermèrent et un court silence plana sur la salle.

- Quel toupet ! ne tarda pas à commenter l'un des autres militaires de cette table.

- Peu importe, il nous aura appris une information importante : Les Lames d'Argent sont à la recherche de deux des leurs, du moins si l'on peut se fier à ce qu'il nous a racontés, soulignai-je. Maintenant que nous savons cela, nous pouvons retourner ces informations contre eux.

- Tu as un plan ? me questionna Náriel d'une voix innocente.

J'hochai la tête et tous devinrent attentifs.

- Nous n'avons qu'à demander aux mages de venir à Chains avec l'intégralité de leurs troupes en prétextant avoir retrouvé les deux personnes qu'ils cherchent. Une fois dans la ville, ils seront pris au piège et ne pourront plus s'enfuir. Nous n'aurons alors plus qu'à les punir. Ainsi la prétendue meilleure unité du continent sera éradiquée et le roi d'Alanya saura qu'il ne fallait pas rompre notre pacte de non-agression.

- Et concernant les habitants ? m'interrogea Veryan.

- Il faut les évacuer vers le nord de la ville, le plus loin possible de l'entrée de Chains.

Je me tournai alors vers les militaires les plus hauts placés de cette cité et exigeai :

- Tout doit être prêt pour demain matin, je compte sur vous pour organiser le tout en temps et en heure.

* * *

Raphaël se réveilla une nouvelle fois en sueur à la suite de ses habituels cauchemars. Il était l'un des premiers levés du campement bien qu'il fut rapidement suivi par un bon nombre d'autres guerriers.

- Un petit groupe de chevaliers approchent de notre position ! s'exclama l'un des guerriers qui montaient la garde, peu avant midi.

Étonné par cette subite annonce, il stoppa toutes activités pour s'approcher des arbres qui les protégeaient de la vision d'autrui. Tous les Lames d'Argent partis en repérage étaient pourtant revenus. Étaient-ce des soldats Xilliens ou bien de simples voyageurs ? Lorsqu'il les aperçut vêtus de capes rouges malgré la distance, il sut instantanément qu'il avait à faire à sa première option. Venaient-ils pour eux ? Pourtant ils n'étaient qu'une poignée, ils ne pouvaient pas venir avec des intentions belliqueuses. Peut-être étaient-ce des messagers alors ? Ils tombaient bien, les mages s'apprêtaient à lever le campement.

Quelques minutes plus tard, les cavaliers arrivèrent au beau milieu des Alanyiens. Leur cachette n'avait décidément pas fait long feu. Un rassemblement se forma autour des nouveaux arrivants, à la fois curieux et méfiant quant à la venue des soldats.

- Nous sommes chargés de vous transmettre que nos supérieurs sont prêts à fermer les yeux sur votre intrusion en ces territoires et à vous aider à trouver les deux personnes que vous cherchiez. À vrai dire, nous les avons même déjà retrouvés. Elles vous attendent dès à présent à Chains.

- Pliez bagages, nous allons vous y guider ! Pour nous prouvez votre bonne fois et nous montrer que vous n'êtes pas venus pour d'autres raisons plus agressives, vous devez cependant être tous présents. Personne ne doit manquer à l'appel ou bien cela pourrait être pris comme une tentative de complot envers notre État.

Quand ils eurent fini de parler, un brouhaha général s'installa.

- Les Xilliens les ont retrouvés, c'est fantastique ! s'écria Aerin qui laissa exploser sa joie.

- C'est étrange, je pensais qu'ils réagiraient plus négativement à notre intrusion sur leurs terres, fit remarquer Alexandre, songeur.

- Peu importe, nous les avons retrouvés, c'est le plus important ! Nous allons bientôt pouvoir rentrer chez nous ! s'enthousiasma naïvement Raphaël.

- Tu as sûrement raison ! relativisa-t-il finalement en souriant à son tour.

Peter intervint alors pour ordonner :

- Préparez-vous à partir sur le champ !

Sur ces mots, les Lames d'Argent s'activèrent à ranger toutes leurs affaires, à démonter les quelques tentes et à seller leurs montures. Après une douzaine de minutes tout le monde était étonnement prêt. Raphaël put constater qu'il n'était pas seul à avoir hâte de s'en aller ; il commençait déjà à avoir le mal du pays.

Ils suivirent ainsi leurs guides jusqu'à la ville. Les chevaliers arrivèrent aux portes de Chains une heure plus tard que les groupes qui étaient venus hier. Tout le matériel qu'ils transportaient les avaient petit à petit ralenti.

- Laissez vos chevaux ici. Nous tenons à garder la propreté de notre ville, ordonna l'un des soldats à la tête de la troupe tout en indiquant d'immenses écuries prévues à cet effet.

Ils traversèrent ensuite le pont-levis et pénétrèrent finalement dans l'allée principale. Raphaël remarqua de suite une chose frappante qui le mit mal à l'aise : les rues étaient vides et le silence omniprésent. Seuls les bruits de leurs pas et de quelques murmures étaient perceptibles. Ce calme était étrange, anormal et pesant. Si son séjour à Chains pouvait lui permettre d'affirmer une chose, c'était que les allées se trouvaient toujours animées. Désormais, il avait la désagréable impression d'être dans une autre ville, une ville déserte et abandonnée dont il ne reconnaissait que les pavés blancs.
Meredin, pas loin devant lui, remarqua aussi l'anomalie et questionna l'un des soldats à ce sujet :

- Où sont les habitants ?

- Ils ont tous fuit au nord de la ville en apprenant que des mages allaient arriver, répondit sèchement l'un d'eux.

Ce ton inattendu eut l'air de surprendre la chef à la frange brune. Elle se doutait qu'il se tramait quelque chose de louche. Elle s'apprêtait à protester mais ce fut déjà trop tard. Un bruit sourd et lent se fit entendre derrière eux, mettant en péril ce silence inadéquat. La plupart des Lames d'Argent se retournèrent par simple curiosité et découvrirent avec stupéfaction que la porte de la ville se refermait sur eux.
À cette vue, Meredin se stoppa brusquement. Étant à la tête de la file en compagnie des soldats Xilliens, la chef de l'Air força tout le monde à freiner le pas. Sans attendre, celle-ci s'indigna :

- Qu'est-ce que cela signifie ?

À cet instant précis, des centaines de soldats armés jusqu'aux dents sortirent tour à tour des maisons et des ruelles environnantes. Les Alanyiens eurent l'impression de rêver face à l'improbabilité de la scène qui se jouait sous leurs yeux. Trois guerriers à l'armure différente des autres leur firent face. La vice-générale aux cheveux gris que Raphaël, Aerin et Alexandre avaient croisée la dernière fois qu'ils étaient venus à Chains en faisait partie.
Une autre femme, aux longs cheveux noirs cette fois, avança d'un pas vers eux. Son regard profond et déterminé prouvait qu'elle n'était aucunement effrayée par les troupes qu'elle avait devant les yeux. Celle qui semblait être la chef de tous leur adressa ainsi la parole :

- Bienvenue, mages d'Alanya.



*

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