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28× Contrebande


Aerin

Nous avions suivi Raphaël de loin avant de quitter nos montures pour ne pas alertés nos ennemis de notre présence. Une fois arrivés au repaire des trafiquants, je me faufilai dans l'ombre, accompagnée par Yuna et Fay. Nous avions formé plusieurs groupes prêts à se poster de chaque côté du bâtiment et à donner l'assaut à tout moment. Trompant la vigilance des gardes, nous contournâmes la bâtisse. L'obscurité nous avait aidés à ne pas nous faire repérer. Nous atteignîmes alors un grand trou en hauteur dans le mur qui avait probablement été une ancienne fenêtre. Nous poussâmes des caisses de bois sous celle-ci pour y grimper et atteindre l'ouverture. À partir de cet avant-poste, nous pouvions parfaitement observer la scène. 

À l'intérieur, Raphaël venait d'arriver au même moment devant celui qui devait être le patron des lieux. La distance ne me permit pas d'entendre leur discussion ce qui me donna plus envie encore d'espérer qu'il ne fît aucune maladresse qui pourrait révéler son identité. Je le vis ensuite s'asseoir sur l'un des canapés de l'immense pièce délabrée. Les deux discutèrent un peu avant qu'une femme vînt leur servir à boire. Ils échangèrent à nouveau quelques paroles. Avant de me laisser le temps de comprendre ce qu'il avait bien pu se passer, Raphaël pointa l'une de ses dagues sous la gorge du chef mafieux. Je me crispai, que faisait-il ? Ce n'était pas du tout prévu ! Cela lui plaisait-il donc à ce point de ne jamais suivre les plans ?

- Relâche-là bâtard ! ordonna-t-il assez fort pour que je pusse l'entendre.

Une douzaine de mafieux, toutes armes sorties, s'étaient de suite interposés pour encercler le jeune homme aux cheveux blancs. Je fonçai les sourcils, je commençai à comprendre. Je posai un pied sur le rebord de l'ouverture où nous nous étions postés, prête à sauter à l'intérieur pour venir encore une fois sortir la tête brûlée de ce mauvais pas. Mes compagnons et moi n'avions plus le choix, nous devions agir.

Je retombai agilement de l'autre côté. Les gardes ne m'avaient pas vu arriver, ils n'en avaient pas eu le temps. Ces derniers s'étaient tous retrouvés projetés par une puissante et mystérieuse bourrasque qui les avait balayés plusieurs mètres plus loin à la ronde du mage de l'Air. La rafale, qui soulevait leurs cheveux, continuait de plus belle tout autour de Raphael, de son interlocuteur et de la femme comme pour repousser toute intrusion dans leur "discussion".

Je tentai d'avancer mais fus à mon tour presque aussitôt plaquée contre l'un des murs tremblants sous la force de l'ouragan qui sifflait dans mes oreilles. Mon corps se crispa, ma respiration et le son de ma voix s'étaient coupés au moment où le vent m'avait atteinte. Je ne pouvais pas même indiquer ma présence au concerné ! Il était bien trop absorbé par l'autre homme qu'il continuait de menacer à l'aide de son poignard. Une puissante aura vengeresse à en faire frissonner n'importe qui émanait de son être. Cet imbécile était en train de gaspiller toute son énergie en voulant prendre le contrôle d'une pièce si grande !

- Qui t'a procurée une esclave ? hurla le jeune homme dans un état second.

Voila donc la cause d'une telle agitation chez mon ami, difficile de ne pas s'en douter quand on le connaissait.
Le pauvre antagoniste, ayant vu ce dont Raphaël était capable, s'était recroquevillé sur son canapé, tremblant de peur et priant pour sa misérable vie. Avant que je ne commence à réellement étouffer, l'intenable Lame d'Argent lâcha légèrement prise sur sa magie, ce qui me permit de reprendre une grande goulée d'air. Il devait déjà être en train de faiblir, rien d'étonnant après une telle démonstration de force.

Les portes du hangar s'ouvrirent tout à coup et des tonnes de gardes déboulèrent, attirés par un tel vacarme. Ils avaient dû forcer à plusieurs pour enfin avoir raison de l'entrée prisonnière du vent. Arrivant par paquets, les trafiquants finirent par être au moins une trentaine en plus de ceux qui avaient été jetés à terre par le mage. Ceux-ci tentaient d'ailleurs de se relever tant bien que mal, mais demeurèrent cloués au sol. Le chevalier à la chevelure albe quitta sa cible des yeux pour pouvoir observer les nouveaux venus. Il leva sa main inactive et pointa le second poignard vers les mafieux. Le vent s'apaisa de mon côté, me permettant de recouvrer mes mouvements. Raphaël s'apprêtait à concentrer ses forces vers ses nouvelles cibles pour leur envoyer une tornade, plus puissante encore que la précédente. Je m'interposai aussitôt pour interrompre sa manœuvre en criant :

- Arrête !

Toute haine se volatilisa de son regard l'espace d'un instant pour laisser place à la surprise de me voir ici. Le mage ne m'avait certainement pas vu entrer. Avait-il sûrement oublié le moindre de nos plans et l'aide que nous étions censés lui apporter au signal.

- Veux-tu te tuer imbécile ? Si tu continues, toute ton énergie vitale va s'évaporer ! m'exclamai-je pour le dissuader d'agir tout en m'avançant vers lui.

Pour fonctionner, la magie nécessitait l'énergie vitale de son utilisateur. Mais une trop grosse perte de celle-ci pouvait jusqu'à entraîner la mort. Bien sûr, l'énergie se retrouvait avec le temps mais la régénération n'était pas instantanée. Sous le coup de l'adrénaline, l'attaque que Raphaël avait lancé tout à l'heure était d'une extrême puissance pour pouvoir envoyer une douzaine de personnes à plusieurs mètres de lui et dans différentes directions pour par la suite tenter de les maintenir écarter de l'horizon des événements. Le mage de l'Air n'avait pas du tout économisé ses forces comme il devrait le faire !

À cet instant, nos coéquipiers pénétrèrent dans la pièce pour nous prêter main forte, libérés des contraintes que nous avait imposées le vent. Ils se postèrent sans tarder à nos côtés. Alexandre tendit à Raphaël l'épée qu'il lui avait auparavant confiée tout en affirmant dans un rire amusé :

- Pourquoi me doutais-je que rien n'irait comme prévu avec toi ?

Le concerné ne répondit rien, trop occupé à observer nos assaillants d'un regard mauvais. Ces derniers désiraient se frotter à nous, ainsi commença la bataille. Nous n'étions que huit contre une quarantaine d'individus, la tâche s'annonçait ardue.

Certains d'entre nous tentèrent d'éliminer un maximum de nos adversaires grâce à la magie, ce qui parvint à en rendre au moins la moitié impotents. Je donnai mes premiers coups d'épée pour me débarrasser rapidement de mes opposants. En tant que tutrice, je veillai à ce que Yuna restât auprès de moi. Elle ne se débrouillait pas trop mal, très bien même.
Le temps s'écoulait, j'avais déjà vaincu quelques ennemis, cependant il en restait encore beaucoup et certains se relevaient déjà. À ce rythme, j'allais bientôt fatiguer, nos adversaires étaient plus coriaces que je ne l'aurais cru.

Tout à coup, dans le bazar de la bataille, j'aperçus l'un des mafieux prendre à revers Yuna. J'amorçai un mouvement pour aller l'aider mais trop tard car quelqu'un y parvint avant moi. Fay venait de parer le coup et se retourna d'emblée pour lui demander si tout allait bien. Durant cette légère inattention de leur part, un autre tenta sa chance. Cette fois-ci, ce fut Sachi qui fila en un éclair pour les protéger. Celle-ci adressa un furtif regard à son frère qui la rassura par un petit sourire.

La bataille faisait toujours rage au sein du hangar. Je jetai furtivement un coup d'œil en direction de Raphaël pour m'assurer qu'il s'en sortait toujours, après tout, il avait déjà beaucoup puisé dans ses forces. Apparemment, les efforts de tout à l'heure ne l'avait pas fait faiblir, du moins il n'en donnait pas l'impression. Le guerrier se battait comme un lion enragé, même s'il restait toujours plus calme que quelques instants auparavant.

La fin des combats approchait. Nos assaillants, voyant qu'ils ne pourraient pas gagner, tentèrent de s'enfuir. Cependant de soudaines flammes bloquèrent l'entrée et rendaient désormais toutes sorties impossibles.

- Où croyez-vous aller ? les questionna Blake avec malice.

Quelques uns voulurent se rendre, d'autres désiraient continuer une bataille perdue d'avance. Néanmoins, ce qui trancha le résultat des combats fut l'arrivée impromptue des chevaliers d'Espeon. Nous nous dévisageâmes tous, surpris par leur entrée, mais Fay vint aussitôt clarifier la situation en nous expliquant avec embarras :

- Sachi et moi avions peut-être oublié de vous le préciser, mais cette après-midi nous sommes allés prévenir les soldats de la ville de notre assaut.

Je souris, les jumeaux-espions avaient donc tout prévu ! Les nouveaux arrivants étaient venus nombreux et s'occupaient déjà de menotter et d'emmener les antagonistes dans des charrettes stationnées à l'entrée du hangar. La plupart se laissèrent faire ; à bout de force, il n'avait d'autres choix que de se rendre. Néanmoins, dans un élan de désespoir, certains essayèrent tout de même de forcer le passage bien qu'ils se firent rapidement stopper.

Je me tournai alors vers Raphaël, responsable du déclenchement de ces combats. Celui-ci était en train de discuter avec l'esclave qui s'était mise à l'abri au fond de la bâtisse durant la bataille. Je m'approchai d'eux.

- Tu pourras rejoindre ta famille maintenant, murmura le chevalier à la chevelure en bataille d'un ton qui se voulait rassurant.

- Merci ! sanglota la pauvre jeune femme.

Ceux-ci m'aperçurent arriver, je leur conseillai de revenir vers les autres pour pouvoir ainsi arranger le départ de la concernée chez elle. Nous apprîmes ainsi que cette dernière venait d'un royaume du grand est conquis et annexé par l'Empire de Xeltos depuis déjà quelques années. À contrario d'Alanya, l'esclavage y était légal, et son armée ne s'était apparemment pas gardée de vendre leurs prisonniers de guerre.

Après avoir finalement confié l'esclave nouvellement affranchie aux chevaliers de la ville, Raphaël m'adressa la parole en maugréant :

- Cette enflure de Taposki est parvenue à s'enfuir !

Il serra les poings pour contenir sa rage. Je posai ma main sur son épaule en gage d'amitié puis je le questionnai, sans attendre de réelle réponse :

- Quand vas-tu arrêter de n'en faire qu'à ta tête ? Quand daigneras-tu enfin à suivre les plans ?

- Je dois punir tous les responsables, personne n'est à l'abri des chasses à l'homme tant que l'esclavagisme survivra !

Le fougueux mage aux cheveux blancs était décidément bien plus téméraire qu'il n'était brave.

- Venez voir ! J'ai trouvé un autre prisonnier ! interpella soudainement Fay pour requérir notre attention.

La plupart d'entre nous se tournèrent dans sa direction avec curiosité. Lâchant notre précédente discussion, Raphaël et moi nous approchâmes des quelques rideaux qui le dissimulaient, nous pûmes ainsi pleinement voir ce recoin alors inexploré de la pièce. Une cage humaine y était entreposée dans l'ombre avec, à notre plus grande stupeur, un homme à l'intérieur. Il était allongé sur un vieux banc et semblait si exténué qu'il en avait perdu conscience.
Fay, qui avait déjà crocheté la serrure, s'était précipité à son chevet pour s'assurer de son état. Après avoir pris son pouls, il nous signala :

- Il est vivant !

Au même moment, le pauvre homme ouvrit faiblement les yeux et nous regarda sans décocher un mot. Des menottes entravées ses mouvements, signe qu'il était probablement lui aussi un esclave. Inquiet face à son manque de vigueur, l'espion à la demi-face brûlée enchaîna :

- Tenez bon, on va vous sauver !

Malgré le manque de lumière, Fay se hâta de forcer la serrure de ses menottes à l'aveugle avec le même gadget métallique que pour la porte. Un cliquetis significatif se fit aussitôt entendre pour prouver leur ouverture, ses poignets étaient libres. Toujours silencieux, le prisonnier profita que le Lame d'Argent fût agenouillé pour prendre appuie contre lui et se redresser. Sa main droite remonta lentement le long du bras du chevalier jusqu'à son omoplate. L'ascension de son membre ne s'arrêta seulement qu'au moment où il s'infiltra sous l'épaisse écharpe de l'espion aux cheveux roses pour atteindre son cou.

Alors que ce dernier s'apprêtait à dire autre chose, les lèvres du nouvellement affranchie s'étirèrent en un sourire étrange. Muée d'un mauvais pressentiment, je n'eus pas le temps de plus réfléchir que cette vision se précisa. La poigne de l'inconnu se resserra brusquement pour étrangler son sauveur. Pris de cours, Fay n'eut pas le temps de se défendre que la surface de sa peau commença dès lors à s'entourer de lianes. Presque aussitôt après l'homme auparavant faiblard profita de son emprise pour l'éjecter d'une force surhumaine sur le côté à l'aide de ces mêmes manifestations de la Terre. L'espion atterrit avec brutalité contre les barreaux de la cage qui tremblèrent avec vacarme sous le choc de son poids, l'assommant sur le coup. Nous le dévisageâmes tous, horrifiés.

Nous qui croyions en avoir terminé pour aujourd'hui en mettant les plus importants fournisseurs de marchandises volés du pays derrière les barreaux et en confisquant leurs biens, nous nous trompions.


*


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