Simthé, Ethan & monsieur Bloomberg
Sa voix est encore plus forte, plus portée et son poing resserré.
Un visage pâle, des lèvres blanches mais aussi rosées, des yeux fermés. Un sommeil éternel. Tout le monde s'imagine cela sur le visage du jeune Bloomberg. Pour une personne n'ayant même pas atteint dix-sept ans, sa vie a donc était une torture. Vivre avec deux tortionnaire ne cessant de le harceler moralement. Tous les jours. Nous pensons qu'un repos éternel serait amplement mérité.
Alors que la tension devient de plus en plus palpable et que les respirations s'accélèrent. Le juge qui ne voit rien, d'un coup sec et brève lève le drap et donc le mystère autour du corps de l'adolescent. On entends des cris d'effroi, des hurlements déchirant. Simthé fait tomber le drap à ses pieds et il contemple. Il analyse et réfléchit. Tantôt son regard s'attardent sur les Bloomberg tantôt sur les adolescents. Il met sa main sur ses lèvres puis après les avoir beaucoup trop observé il ce dirige lentement vers sa place, il monte les six marches, observent chacun et tape du marteau. Le bruit fait émettre des murmures.
Piéger la foule avec un mannequin, que c'est pathétique.
— C'est immorale ! hurle alors Klaudia.
— Vous souillez le nom d'Ethan, grince alors Adam toujours dans son siège.
Simthé ne fait pas attention à eux, il ce contente de taper sur son marteau encore une fois. Soudain, la voix du coréen fend les bruits de marteau. C'est très durement qu'il prononce ces paroles.
— Pour un juge de tribunal de bonne mœurs, ce servir d'un mort c'est bas. Très bas et immoral.
Ben Gonzalez ce contente d'esquisser. Il est tout simplement d'accord avec le matheux. Simthé dépose son marteau et n'y prête toujours pas attention. Il ne doit rien à des adolescents ayant laissé mourir leur ami. Il s'assoit et montre du doigt Adam, il le demande de venir. Ce dernier balbutie, il essaie de sortir des mots mais aucun ne sort. Adam ce montre encore du doigt et le juge hoche la tête. Timidement il quitte sa place, le cœur battant à la chamade. Alors qu'il a déjà quitté sa place, sur le point de dépasser le banc des Bloomberg, la voix du patriarche s'élève.
— Je vais aller témoigner à sa place, ça ira plus vite, annonce-t-il difficilement.
Il passe à coté de l'adolescent, l'enlace et lui tapote l'épaule. Il ce traîne vers la place où il doit s'asseoir et arrive à monter les marches sans grande difficulté.
— Regardez le, commence doucement madame Bloomberg, il n'est plus que l'ombre de lui même. Un faible.
Il observe le juge et souffle « me voilà ».
— d'accord monsieur Bloomberg. Décrivez-moi votre fils avec vos mots.
— Ethan, commence-t-il en ce triturant les mains, il était doux, rêveur et effacé.
Un silence de plomb s'en suit. A vrai dire, monsieur Bloomberg ne sait pas beaucoup de chose sur son fils. Autant madame ne faisait pas attention à son fils autant monsieur ne connaît que la surface. Toujours dans une allure fébrile, il essaie de trouver les mots justes, de bien les placer, de bien utiliser les tournures de phrases ou bien les rouler. Ils s'impatientent, tout le monde s'impatiente. Plus le silence ce fait, plus l'atypique procès tend à durer. Certains tape du pied d'autre baillent ou murmurent. Le temps s'écoulent tout le monde s'impatientent, ils s'impatientent tous, sauf Simthé.
— Eh bien, il ce gratte le cuir chevelure, pour tout vous dire, je ne connaissais pas mon fils plus que ça. J'étais souvent en déplacement me doutant plus ou de ses brimades répété par sa mère et sa sœur. Mais j'ai toujours pensé que ça passerais. Il avait ses amis. Mais à ce que je vois, j'avais tord finit-il.
En finissant sa phrase il observe longuement sa femme, assise à coté de sa fille ce tenant sa main. Cécilia visiblement paniquée et gênée baisse dès lors des yeux et ce blottie dans les bras de sa mère tout en l'agrippaant fortement. Madame Bloomberg tape alors lentement avec un tempo plus ou moins lent la tête de sa fille.
— Croyez-vous en Dieu, demande alors le juge tout en ce tournant vers lui.
Surpris, l'homme reste figé pendant plusieurs secondes il reprend ses esprits puis hoche de la tête, il ce met alors à parler. Beaucoup, énormément. Il étale sa connaissance. Il parle de la Reine Éthiopienne, de sa rencontre avec la personne détenant la plus grande sagesse ayant foulé le monde puis du Roi David ou d'encore de l'adoré Jésus. Il fait de grand geste, sourit, hoche de la tête. Il tend alors ses bras comme une invitation à connaître Dieu.
— Votre femme croit-elle en Dieu ?
— Non, elle en a horreur.
— Et votre fille ?
— Pas le moins du monde.
— Et Ethan ?
Il ne répond pas, ce triture les mains, baisse les yeux et telle un enfant hausse simplement des épaules. Il n'y connaît rien de la foi de son fils. Après tout, il n'y connaît pas grand-chose à son fils.
A la barre, on lui pose mille et mille questions. C'est son procès, il a pris la place des deux adolescents qui devaient passer. Le nombre de questions ne fait que doubler, la chaleur s'intensifie dans la salle. Dès qu'une personne bouge une odeur de transpiration s'échappe. Une odeur fruitée mais pourri. Abîmée. La fatigue prend le dessus sur pas mal d'entre eux ne souhaite que une chose. Rentrer chez eux. Ce procès n'est qu'une vaste comédie jouant sur les nerfs de chacun afin de pouvoir mieux juger ceux ayant mené à bout Ethan Bloomberg. Il n'a de procès que le nom. Les esprits de chacun sauf de la personne à la barre, s'envolent. Partes loin, très loin. Le procès est même déjà éloigné. C'est Monsieur Bloomberg qui parle et il est anxieux. Le juge qui ne voit rien hoche la tête feuillette tantôt le Coran tantôt la Bible. S'arrête, emploie des phrases de ces livres, cherche à cerner les Bloomberg un à un. Il essaie de mieux comprendre l'histoire familiale, la vision de chacun et les rêves des autres. Après de longue minutes de discussion pendant lesquels seul Simthé et Bloomberg on parlé, le reste s'est contenté d'écouter. Enfin, écouter un bien gros mot.
— Le procès touche en son terme, dit alors tristement le noiraude.
LAISSEZ
LES
MOURIR
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