- Eh, relève toi, gamin !

Le policier m'attrape par le col, il a beaucoup de force car j'arrive à me relever d'un coup. Je dépoussière mes vêtements et traîne mon sac sur le sol. J'ai l'impression d'être un criminel mais je n'ai rien fait de mal, je ne comprends pas. Je n'ai rien fait de mal. Personne n'est mort sous mes coups, je n'ai volé ni violé personne. Je rentre dans le bâtiment, nos pas résonnent. Un écho retentant. Nous nous observant avec des yeux ronds puis une voix haut perché attire mon attention. A l'autre bout à coté des escaliers ce trouve les Bloomberg. Je pèse le pour et le contre devrais-je les saluer ? Ou m'excuser ? J'ai encore un haut le cœur purée.

Dire que mes parents ne sont pas au courant que je suis dans un tribunal. Un tribunal avec un nom aussi hasardeux et aléatoire, je ne savais même pas que ça existait. Je me demande en quoi il consiste.

- Tristan...

Je lève mes yeux et tombe sur monsieur Bloomberg. Il a les traits tendu, les yeux rougit et gonflés. Il est habillé d'une chemise blanche ainsi que d'un pantalon noir. Il est si négligé pour un Bloomberg. Il tient mes deux épaules et baisse ses yeux. Des bruits ce font entendre de sa part. Monsieur Bloomberg pleure ?

- Je suis désolé de te faire porter ce fardeau mon petit Tristan.

- Ce n'est rien Monsieur Bloomberg, je pose alors ma main sur l'un de ses bras, c'est pas à cause de vous qu'Ethan c'est suicidé. C'est pas à cause vous, pas à cause de vous.

Je suis plus peiné que gêné, c'est difficile de le déculpabiliser, il a toujours sû que son fils, enfin, Ethan subissait un harcèlement moral de la part de sa mère et de sa sœur. Le véritable problème n'a jamais été qu'il ai des notes assez basses mais plutôt le fait qu'il ne ce plie pas aux Bloomberg. Je n'ai jamais compris cette obsession de la part de sa mère. Ce n'est pas une vraie Bloomberg, elle est juste mariée à un des membres. En parlant d'elle, elle m'observe de loin, les bras croisés les traits plus détendus que ceux de son mari. Elle est debout, dans un tailleur noire, elle tapote le carrelage avec son talon. Je penses qu'elle est agacée de me voir. Sa fille est à coté portant des vêtements similaire mais en blanc. Cécilia a comme d'habitude les cheveux détachés, elle me salut de loin avec son sourire qui me fait horreur. Cependant, après les avoir observé, mon attention ce rapporte sur le patriarche de la famille. Je me crispe alors à mon tour, il a les yeux encore plus rouge. Je ne sais pas si je dois être frappé de ce contraste ou non. Madame Bloomberg semble de marbre, la mort de son fils semble n'avoir eu aucun effet sur elle tandis que pour Monsieur Bloomberg c'est tout autre. Il semble fatigué, tremble beaucoup trop, a les traits tendu, ce néglige et s'effondre sur toute chose lui rappelant de près ou de loin son fils. La voix du policier retentit alors, il s'approche de moi et me sépare du père de mon ancien meilleur ami. L'agent me ramène alors avec les autres. Nous passons tous près de Cécilia et de sa mère puis nous montons les escaliers. Je n'arrive pas à décrocher mon regard de celui de la sœur de Ethan. Peut-être parce qu'elle fait que sourire.

- C'est quoi tout ça ? Décroche enfin Ben.

- La salle où vous serez jugés, rentrez et prenez place, vos avocats ne vont pas tarder.

Je manque alors de m'étouffer. Nous sommes vraiment suspect dans le stupide suicide de Ethan Bloomberg ? Ou juste pour non assistance à personne en danger ? Je fulmine alors intérieurement avec un étrange sentiment de révolte qui grandit de plus en plus. Depuis qu'il est mort je n'ai rien dit, j'ai juste pensé à son bien. C'était pas dans ses plans ça. J'attrape alors le bras de l'agent alors qu'il s'était apprêté à repartir. Il hausse un sourcil en m'observant tandis que je me mords violemment la lèvre.

- Eh, c'est pas cool, ahah. On a rien à voir dans tout ça, il s'est suicidé. On ne peut même pas être poursuivit pour non assistance à personne en danger...

- Tu m'as mal compris gamin, c'est un tribunal de bonne action et de mœurs. On s'en fou de l'état de la victime ou de comment elle est morte. On ce soucis juste de comment elle en est venu à là et les personnes les plus proches sont mises en cause.

Puis il est parti sans que je puisse répliquer. Quand je l'ai vu sortir, une bride de lumière a pénétré la grande enceinte puis, une fois le sentiment de révolte parti j'ai été submergé de peur et de tristesse. Incapable de me tourner vers les autres individu de mon âge j'ai tenté de chercher mon téléphone. Dans tous les cas ça n'a servit à rien, pas de réseau dans ce maudit bâtiment.

Monsieur Muhami, Abogado et Yurist sont les personnes qui nous représenterons. Ils sont assignés à chacun d'entre nous. Ils se ressemblent étrangement physiquement, hormis la couleur de cheveux. Le premier est brun, le second roux et le troisième blond. Ils nous ont aussi brièvement expliqué le but du tribunal, enfin, du moins celui-là. Nous ne sommes pas jugé sur nos actions au moment de l'événement mais de notre apport jusqu'au geste finale. Nous sommes assis côte à côte sur des bancs derrière rambarde en bois. J'évite tout contact visuelle avec n'importe qui, prioritairement avec Ben. C'est douloureux, pour dire vrai.

- Vous n'êtes que trois, comment vous allez nous défendre ? Il manque un avocat, s'élève la voix de Klaudia.

J'hoche alors vivement de la tête, venant alors de remarquer tout cela. L'un des avocats, le blond, me regarde longuement, toussote puis prend une grande bouffé d'air pour parler de façon théâtrale.

- Tristan Park n'aura pas d'avocat pour ce défendre !

Je glousse, toussote avant de me taper machinalement la poitrine. Je me dresse alors en plaquant mes mains contre mes cuisses, j'observe le sol, me mord la lèvre avant de commencer un semblant de phrase. Je bégaie, bûte sur les mots et je me met à dire des paroles invraisemblable.

- Ce n'est pas juste, j'arrive enfin à le dire.

LAISSEZ
LES
MOURIR