Le soleil est haut, il fait chaud. Dans le lycée Albert Camus tout va bien. La mort du jeune Ethan Bloomberg est survenue il y'a déjà une semaine. On en parle encore au lycée au détour d'un couloir ou pendant les pauses entre deux cours. Les journaux locaux n'ont pas notifiés le long et fatiguant procès. Quoi que, pour les principaux protagonistes de ce dernier ça leur va. De plus, ce tribunal a tendance à rester discret.

Rien a particulièrement changé depuis une semaine. Hormis le fait que Tristan, maintenant ne participe plus en cours et reste souvent à l'écart et broie du noir rien a particulièrement changé. Ben maintenant vient de moins en moins étudier. Il aime traîner dehors maintenant. Moins perdre du temps en cours. Klaudia quant à elle semble ne pas avoir spécialement changer, elle va juste plus en soirée. Après tout, son premier amour est mort là-bas. La seule personne qui n'a pas changé est sans nul doute Adam.

À la sortie des cours, le coréen ne cesse d'observer nerveusement son téléphone. Il attend un message de l'un de ses amis. Ils doivent aller au cimetière, parler avec leur camarade. Ils ce sont donnés rendez-vous au bout de la rue. Ils vont marcher pendant une vingtaine de minute pour ce recueillir sur la tombe de l'adolescent.

— Tristan, fend alors la voix de Neto, viens, Ben est déjà devant le cimetière.

En seulement une semaine, ils en ont pris en maturité, comme ils ont changés. Certains ont opté pour des changements drastique, comme le mexicain. Il s'est rasé la chevelure. D'entre eux tous, celui qui semble avoir le plus du mal à s'en remettre est à coup sûr Ben. Il ne va plus en cours, ne parle plus à personne hormis Adam. Tristan quant à lui tente de faire son deuil. Ethan est mort mais la vie continue, il doit continuer. Et puis mince, il ne s'attendait pas à être autant affecté par le décès du néerlandais. Adam quant à lui s'est tout naturellement raccroché à la foi, Dieu.

Une fois devant le cimetière, le coréen observe minutieusement les murs de pierre, le sol avec du gravier et l'entrée avec des sculptures. D'ici il voit des nombres incalculables de tombes, noirs, marrons, gris ou encore blancs. Il reste médusé et c'est une tape dans le dos venant d'Adam qui l'extirpe de ses pensés. Tristan reprend ses esprit, puis, par la suite suit fidèlement Neto. Le mexicain est déjà devant la tombe de son ami en train de ce recueillir. Bingo, ils le voient. Ce dernier est en effet debout les mains dans les poches vêtu d'un jean noir ample ainsi que d'une veste en cuir noir.

— « à notre aimé, Ethanael Bloomberg », répète alors Gonzalez en lisant alors la pierre tombale.

Elle est grise, comporte le nom, le prénom, la date de naissance et de mort du défunt. Des roses rouges surplombent la pierre tombale. Une fois que les deux autres adolescents sont à son niveau, le latino ce met alors à ricaner. Il sort de sa poche une photo d'eux quatre aux collège. Leurs visages sont plus enfantins, plus lisses et plus ronds, il s'accroupit et dépose cette dernière sur la pierre. Prend une des fleurs et la dépose au dessus de la photo. Il a le coeur qui ce serre de plus en plus et la respiration qui ce saccade. Il manque de pleurer mais ce ressaisit rapidement.

— On était vraiment des gamins, sourit légèrement Adam de sa voix racle.

— On avait même pas le brevet ! Purée, ça date !

Tristan rigole alors et dépose ses bras sur les épaules de ses amis. Il observe le ciel avant de dire d'une voix lointaine.

— Dans quelques mois le bac blanc de français, il a du bol le Ethan de pas le passer.

C'est une blessure fraîche, mais Tristan sent que lui, peut ce permettre de dire ça pour détendre l'atmosphère.

— Dans tous les cas je vais pas y aller.

Adam le fusille du regard et lui explique à quel point il est important de passer ces examens. Puis, ses pensés ce dispersent. De toutes la bandes, il est celui qui était le moins proche du Bloomberg. Le jour de sa mort il n'était même pas là. C'est l'une des choses pour laquelle il a le plus de remord. Et puis, certaines fois il s'en veut tellement qu'il ne dors pas et ne mange pas. Il passe juste la nuit à méditer. Il a partagé son ressenti à Ben et ce dernier l'a rassuré qu'Ethan les aimait pareille, c'était ses meilleurs potes. Alors ça a plus ou moins calmé l'adolescent.

— C'est bizarre d'être que trois maintenant, dit-il finalement.

— Le procès est déjà loin, c'est étrange, enchérit alors celui mesurant un mètre soixante quinze.

— Ethan me manque, achève alors le latino en ce mordant la lèvre inférieur.

Pendant une quinzaine de minutes, ils restent là à parler et à rire. Ils ce racontent aussi des anecdotes. Vendredi dernier, Ethan – nael Bloomberg est mort, d'un suicide lors d'une soirée. Tristan Park n'a pas voulu coopérer avec son ami, Ben afin de le sauver. Et pour cause, il est décédé de ses blessures à l'hôpital à côté. Le lundi, trois jours après son décès, les adolescents et les membres de la famille Bloomberg ont étaient envoyés dans un tribunal plus que étrange. Ils ont découverts des choses et des facettes. En y repensant, un sourire traverse les lèvres du coréen. En si peu de temps il a vécu tellement de chose. Il repense même aux paroles de son ancien meilleur ami « je penses en avoir marre de la vie », ou quelque chose dans le genre. C'est là qu'il a sût que laisser mourir Ethan Bloomberg était mieux que le forcer à vivre. Dans un ultime soupire il lâche :

— C'est si facile que ça de mourir.

Les Hommes sont

absolument parfaits ;

Laissez les mourir

FIN