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Chapitre 5: Face à un Daitherial

Un coup de feu retentit. Mais aucune éclaboussure écarlate ne vint maculer le sol immaculé. La balle se logea au creux de la main de celui qui faisait désormais face à Lucio sans le blesser. Non. Elle ne l'avait même pas touché. Elle restait suspendue dans les airs, à quelques centimètres de sa peau, comme figée dans le temps !

Comment était-ce possible ? Possédait-il une armure spéciale ou une sorte de protection invisible à l'œil nu ? Et comment était-il arrivé là ? Lucio ne se souvenait pas avoir été suivi. Ou du moins, il n'avait vu personne à son réveil. Si ses poursuivants avaient franchi le portail derrière lui, pourquoi ne l'attaquaient-ils que maintenant ? Et surtout, pourquoi tous les gens présents — donc membres de la fédération, ses alliés — semblaient-ils si effrayés ?

— Calmez-vous tous, tonna le vieil agent d'une voix ferme pour tenter de reprendre le contrôle. Je vous demanderai à tous de baisser vos armes. Nous sommes en terrain neutre, ici. Jeune homme, qui que vous soyez, rangez ce révolver. Et vous, Aeonis, désactivez vos pouvoirs, je vous prie.

Le soldat d'Amon ne l'écouta pas. Il devait s'extirper de cette situation vivant, et tant pis pour la mission d'infiltration. Il trouverait certainement un autre moyen d'assassiner Violette Leblanc. Sa priorité était de s'enfuir avant d'être tué par le terroriste.

Alors qu'il faisait de son mieux pour apaiser les battements de son cœur prêt à se décrocher, Lucio prit une fraction de seconde pour évaluer l'armement redoutable de son ennemi. Ce dernier était vêtu d'un long manteau d'ébène, dont le col et les manches étaient ornés de plumes grises. Les traits de son visage appartenaient à un homme dans la force de la quarantaine. Ses yeux étroits, d'un rouge surnaturel, dégageaient une lueur malveillante, trahissant une nature presque diabolique. Des cheveux soigneusement tirés en arrière et plaqués contre son crâne révélaient une tentative de dissimuler une calvitie naissante. Une barbe légèrement taillée soulignait le contour de son menton fort, ajoutant une touche de rusticité à son apparence sinistre. Sa stature dépassait à peine la moyenne, mais dans son regard brûlaient la haine et le mépris les plus ardents.

— Oh ? Je constate que l'opposition n'est pas la bienvenue à la fédération, déclara l'individu d'une voix faussée offensée.

— Vous... Vous allez payer pour ce que vous avez fait à mon monde, s'exclama Lucio prêt à bondir comme un animal sauvage acculé.

Un rictus malsain étira les lèvres fendues du terroriste, qui referma sa main, réduisant le projectile en poussière entre ses doigts. Cette nonchalance fut la goutte de trop. Hors de lui, Lucio sortit de sa poche un poignard et se jeta sur sa cible en laissant libre cours à sa colère. Mais, comme sa précédente tentative, cette attaque se solda en échec cuisant. Aussi vif que l'éclair, son ennemi le désarma avant de l'envoyer valser contre l'un des guichets d'une simple pichenette sur le torse. Sonné, l'étudiant tenta de se relever, mais tituba. Un désagréable goût de sang envahit son palais tandis que sa haine grandissait de plus en plus en constatant qu'il était complètement ignoré.

— C'est donc ça, ce que vous appelez « la paix » ? Je comprends mieux, désormais, poursuivit l'homme au manteau, nullement ébranlé par cette agression. Moi qui venais m'excuser pour le comportement agressif de Purple Revolution, je crois que j'en ai assez vu pour aujourd'hui.

— Aeonis, que voulez-vous exactement ? demanda l'agent d'Ether. Vous n'êtes plus le bienvenu ici.

Le visage du dénommé Aeonis se renfrogna. Son sourire nonchalant disparut pour laisser place à une grimace de dégout.

— Après tant d'années de bons et loyaux services, c'est ainsi que je suis récompensé ? Je ne suis qu'à peine étonné par votre ingratitude. Mais passons. Je voudrais simplement que vous m'écoutiez. Comme je l'ai si souvent expliqué à Violette, sans Anti-Kvantiki, le monde court à sa perte. Mais puisque vous continuez à faire la sourde oreille, cela ne sert à rien que je m'époumone à vous convaincre. La réalité vous rattrapera bientôt. Aussi, je vous conseille de vous tenir prêts. Car votre incompétence et votre inaction conduiront le peuple à une révolte.

Alors qu'Aeonis s'apprêtait à repartir sur ces mots, Lucio ignora la douleur pour se remettre sur pied. Il ne comprenait absolument rien à ce qu'il se passait autour de lui, mais il était certain d'une chose : il était beaucoup trop tard pour faire marche arrière. Il avait grillé sa couverture, autant en finir au plus vite. Il ne comptait pas périr seul.

Les larmes aux yeux tout en pensant à sa maison qu'il ne reverrait sans doute jamais, et à Anna qui allait attendre son retour, en vain, l'étudiant rechargea son révolver. Puis il tira dans le dos de l'individu à trois reprises. Ce qu'il se passa ensuite le laissa bouche bée. L'ombre d'Aeonis s'étira depuis le sol. S'en détacha sous une forme brumeuse qui se condensa en une créature aussi terrifiante qu'irréelle. Une paire d'ailes de granite noir se déploya, puis deux pattes griffues, une queue épineuse, un corps couleur charbon presque humanoïde et une tête de dragon.

— Aeonis ! Je vous somme d'arrêter immédiatement, tonna le vieil homme d'un ton menaçant. L'utilisation de Daitherial est prohibée au sein de la fédération Ether ! Si vous commettez le moins dégât dans nos locaux, je serai dans l'obligation d'émettre un mandat d'arrêt sur le champ !

— Veuillez m'excuser, dans ce cas. Je vais m'occuper de cet avorton plus loin, si vous me le permettez.

Sans que Lucio n'ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, Aeonis claqua des doigts et le reptile ailé asséna un puissant coup de queue à l'étudiant. Il fut propulsé à l'extérieur avec une force telle qu'il vola sur plusieurs mètres avant de terminer sa course contre la portière d'une voiture. Sonné, mais conscient, il ne put que regarder le visage de la mort droit dans les yeux. Tout autour de lui, une foule s'était rassemblée sur la place Raoul Dautry, non pas horrifiée, mais simplement intriguée par la scène. Pour eux, voir cette créature se déchaîner au milieu de la capitale semblait tout aussi naturel qu'une querelle entre deux chiens.

Le monstre rayonna de plus belle. Un large faisceau de lumière obscure s'échappa de sa gueule. Une déferlante rasa tout sur son passage et fusa dans la direction du pauvre étudiant. Par réflexe, dans un geste désespéré de survie, il étendit les bras devant lui.

À sa grande surprise, il ne finit pas en cendres. La pierre bicolore qui lui servait de pendentif absorbait toute l'attaque, tel un véritable trou noir.

Aeonis fronça les sourcils face à cette résistance. Néanmoins, plus cette pierre emmagasinait de l'énergie et plus elle devenait brûlante. Elle fut bientôt si chaude que Lucio ne put la conserver. Dans un mouvement de panique, il lâcha son rocher et fut projeté violemment en arrière. Un désagréable goût de sang envahit sa bouche et sa chemise se vira à l'écarlate. Il était sonné. Tout son corps était en feu, comme si des milliers de minuscules aiguilles s'étaient plantées dans sa chair. Une horrible odeur de brûlé émanait de ses vêtements, réduits en lambeaux par la puissance de l'impact.

Lucio leva la tête, toujours sous le choc. Dans l'ombre de la tour, le dragon ressemblait à l'incarnation d'une éclipse totale.

La créature mythologique chargea un nouveau rayon de lumière qui, tel un raz de marée ténébreux, déferla sur le bitume, prêt à dévorer tout ce qui aurait eu le malheur de se trouver sur son chemin.

C'était la fin. Le soldat n'avait aucune chance. De toute façon, qu'espérait-il ? Ses ennemis avaient survécu à une bombe nucléaire. À quoi s'attendait-il avec un simple révolver contre leur chef ? Son excès de confiance en lui avait fini par le tuer.

Résigné, il accepta la tête haute et sans détourner le regard le baiser de la mort qu'il n'avait que trop repoussé. À mesure que le rayon mortel s'approchait de lui, ses remords remontaient à la surface comme une lame de fond. Au lieu de se battre contre des moulins à vent, il aurait dû profiter d'être en vie pour partager davantage de choses avec son amie d'enfance. Tout ce qu'il avait gagné en agissant toujours de son côté de manière froide et insensible avait été de passer à côté des rares moments de réconfort que la guerre lui offrait.

Sa dernière pensée fut pour Anna. Il l'imaginait dans la même situation que lui, tétanisée et désespérée face aux terroristes. Il n'avait qu'un seul regret : ne pas avoir été capable de protéger celle qu'il considérait comme sa sœur et qui lui donnait la force de continuer à se lever sous les bombes.

Mais, alors qu'il pensait que son heure était venue et que son champ de vision se réduisait comme peau de chagrin, une ombre dorée furtive s'interposa soudain entre l'attaque destructrice et lui.

Foteinó frágma !

À peine la personne eut-elle crié cette incantation qu'un écran lumineux se créa dans les airs pour arrêter net les flammes obscures du reptile. La longue chevelure d'or de l'agente d'Ether fut la dernière image qu'il discerna avant de succomber à ses blessures. Puis sa conscience l'abandonna.

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