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Chapitre 8 - Ultime labyrinthe

Cela faisait plusieurs minutes qu'ils couraient à en perdre haleine dans les petites ruelles sombres de Lévidence. Magnus changeait sans arrêt de direction, il n'avait pas du tout l'air de savoir où ils allaient.

- Mais qu'est-ce qu'on cherche ? demanda Gaïus, à bout de souffle.

- L'entrée du labyrinthe qui te ramènera chez toi ! s'écria le mage.

- On cherche l'entrée d'un labyrinthe à l'intérieur d'une ville labyrinthique ?

- C'est Lévidence, rappela Magnus.

- Evidemment... Dans ce cas, demandons de l'aide à Zetta.

La petite chouette comprit tout de suite ce que ses amis attendaient d'elle et s'envola au-dessus des ruelles tortueuses. Elle repéra rapidement l'endroit qu'ils cherchaient et poussa un petit piaillement pour les guider. Ils reprirent leur course effrénée dans les méandres de la ville en suivant les indications de la petite chouette, et finirent par déboucher sur une grande place vide. De l'autre côté, entre deux bâtiments en pierre jaune, se trouvait une arche végétale d'un vert vif. Ça ressemblait à un morceau de décor qui n'avait rien à faire là, détonant totalement avec le cadre jaune et sec du reste de la ville, comme une porte d'entrée vers un autre monde.

Tout à coup, un puissant coup de tonnerre frappa. Gaïus se boucha les oreilles tant le bruit était violent. Le temps d'un clignement des yeux, le ciel était devenu noir et un brouillard épais avait envahi la grande place. Une ombre avait fait son apparition devant l'arche végétale pour en bloquer l'accès. C'était la silhouette impressionnante d'une créature immense, à la musculature très développée et arborant deux cornes sur la tête.

- C'est... C'est vous qui me poursuivez depuis que je suis arrivé dans ce monde ? demanda Gaïus, intimidé.

La créature répondit par un rugissement féroce et les éclairs redoublèrent d'intensité.

- C'est le Minotaure, expliqua Magnus à l'enfant. Il veut t'empêcher de rentrer chez toi.

- Mais pourquoi ?

- C'est un enfant perdu comme toi, mais il n'a jamais retrouvé son chemin. A force d'errer dans ce monde qui n'est pas le sien, il a perdu les souvenirs de qui il était et s'est progressivement transformé en monstre.

- Alors il faut l'aider ! s'écria Gaïus.

Le mage réfléchit en frottant son chapeau pointu.

- D'accord, accepta Magnus. Il est temps que quelqu'un lui vienne en aide, je vais l'accompagner comme je l'ai fait pour toi. Dès que le passage sera libre, fonce dans le labyrinthe végétal et ne te retourne pas !

- Merci pour votre aide Magnus, vous êtes un super mage.

Les deux amis se prirent affectueusement dans les bras l'un de l'autre pour se dire au revoir. Puis Zetta quitta l'épaule du garçon pour aller se percher sur celle de Magnus.

- Désolé, dit le vieux mage. Zetta ne peut pas t'accompagner, elle appartient à ce monde.

Gaïus se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur le plumage si doux de la petite chouette qui piaillait tristement, les deux amis allaient se manquer. Le garçon remarqua alors que le fantôme en kimono rouge se tenait debout à côté du mage, il continuait à déblatérer comme un vrai moulin à paroles mais c'était toujours aussi indéchiffrable.

- Oh et je vous laisse aussi mon ami le fantôme chinois, ajouta Gaïus à l'intention du mage. Prenez soin de lui.

Magnus regarda tout autour de lui d'un air hébété mais il ne voyait personne. Il tapota amicalement le dos du garçon en se disant qu'il était temps qu'il rentre chez lui s'il commençait à voir des fantômes et entendre des voix. Le mage s'approcha prudemment du Minotaure qui crachait de colère à travers ses naseaux fulminants. Gaïus n'entendait pas ce qu'ils se disaient, mais le Minotaure sembla écouter attentivement le mage et se calmer peu à peu. L'orage au-dessus d'eux se calmait de la même manière. Il y eut un dernier éclair éblouissant, puis Gaïus vit la silhouette du mage s'éloigner à contre-jour en compagnie d'un petit garçon, le Minotaure n'était plus. Magnus et Zetta disparurent au coin de la rue avec leur nouveau compagnon de voyage, d'autres aventures les attendaient dans ce monde étrange.

Mais Gaïus avait fait le plein d'aventures, il n'aspirait plus qu'à rentrer chez lui à présent. D'un pas assuré, il avança vers l'arche végétale et pénétra dans le labyrinthe qui devait le ramener à sa famille. Il n'avait plus peur maintenant, il avait appris des choses et pris confiance en lui depuis qu'il était arrivé dans ce monde. Comme il l'avait fait dans le labyrinthe de miroirs, il décida de poser sa main droite sur une paroi et de la longer sans discontinuer car il savait que tôt ou tard elle aboutirait à la sortie. Il avança, confiant, prenant un virage à droite, puis un autre, suivant la paroi jusqu'au fond d'un cul-de-sac et la poursuivant jusqu'à en ressortir, nouveau virage à droite, et cetera, et cetera, et cetera...

Gaïus commençait à avoir mal aux pieds. Ça faisait près d'une heure qu'il arpentait les allées de ce labyrinthe gigantesque, il se demandait s'il finirait par en voir le bout. Un peu découragé, il s'arrêta pour faire une pause. Mais alors qu'il s'apprêtait à retirer sa main de la paroi végétale, il sentit des picotements et des chatouilles sous ses doigts. Les petites feuilles qui composaient le mur s'agitaient de plus en plus, elles changeaient de place, s'écartaient, et progressivement un nouveau passage se fit.

- Les murs bougent... souffla l'enfant avec effroi.

Comment pouvait-il trouver la sortie d'un labyrinthe en mouvement perpétuel ? Sa technique qui consistait à longer toujours la même paroi devenait ici totalement inefficace. Il tournait peut-être en rond depuis le début sans le savoir. Agacé de s'être fait berner de cette façon, Gaïus décida d'appliquer une nouvelle méthode. Il s'avança jusqu'au croisement suivant puis se baissa pour tracer dans la terre une croix marquant le chemin par lequel il était arrivé là. De cette manière, s'il retombait sur le même embranchement à l'avenir, ça lui éviterait de reprendre le même chemin. Il poursuivit sa route un moment comme ça, traçant à chaque fois une croix derrière lui. Cela lui parut d'abord efficace, mais après avoir exploré les différents passages pendant une bonne heure supplémentaire, il eut la mauvaise surprise de tomber sur un carrefour où les quatre voies disponibles étaient toutes marquées d'une croix. Il était déjà passé par là plusieurs fois et avait déjà exploré tous ces chemins sans succès. Sa méthode n'était pas plus efficace que la précédente et il était à court d'idées.

Il fallait le reconnaître, ce labyrinthe mouvant était plus fort que lui. Gaïus repensa à la voyante qu'il avait rencontrée au cirque. Elle lui avait recommandé de fermer les yeux et ça l'avait aidé à sortir du labyrinthe de miroirs. Sans grande conviction, il ferma les yeux, espérant peut-être comprendre quelque chose que ce labyrinthe essayait de lui cacher en le distrayant avec ses parois amovibles. Peut-être que ses autres sens ne se laisseraient pas aussi facilement duper que sa vue. Il se concentra sur les bruits environnants. Au début, il n'entendit rien d'autre que l'agitation de quelques insectes, le vent dans les feuillages, et puis tout doucement il commença à distinguer des voix lointaines, de plus en plus fortes, et même quelques rires joyeux. Retrouvant l'espoir, Gaïus avança droit devant lui en direction des voix sans ouvrir les yeux. Des gens, il y avait des gens au loin ! Il se mit à courir sans se rendre compte que les parois du labyrinthe s'écartaient sur son passage. Et tout d'un coup, une odeur familière chatouilla ses narines, c'était de la barbe à papa. Un grand sourire illumina son visage et il courut plus vite encore. Boum. Il venait de heurter quelque chose. Il ouvrit les yeux, sa vision était encore un peu floue, il y avait de l'agitation autour de lui.

- Attention, regarde où tu vas.

Cette voix était agréablement familière. C'était son papa qui lui tendait une barbe à papa.

- Tu as perdu, annonça sa maman. On a trouvé la sortie du labyrinthe avant toi.

Gaïus se retourna vers le labyrinthe de maïs derrière lui et se mit à rire avec entrain. Il enlaça ses parents et son petit frère, trop heureux de les retrouver enfin. Maintenant qu'il était de retour chez lui, toute son aventure ressemblait à un étrange rêve. Après tout, pour sa famille il n'avait disparu que quelques minutes. Tout cela était-il réellement possible ?

En reprenant le chemin du parking pour quitter la foire, Gaïus mit ses mains dans ses poches et sentit quelque chose de très doux au fond de l'une d'elles. Il en ressortit une jolie plume grise comme celles de Zetta la chouette et eut envie de rire à nouveau, il était heureux.





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